Université “François Rabelais” de Tours
L2 Sciences de la Matière 2016–2017
Modélisation, Simulations, Outils Informatiques
TD1 : Intégration numérique : Le mouvement hyperbolique et la structure de
l’atome selon Rutherford
On cherche à comprendre le raisonnement derrière l’expérience de Rutherford. La modélisation
consiste à étudier le mouvement d’une sonde chargée, avec masse met charge q, lorsque celle-ci
est déviée par une cible de charge Qet masse M. On travaille dans le référentiel où la cible est
au repos et la sonde est tellement plus légère que la cible que l’on pourra assimiler la masse
réduite à celle de la sonde et prendre la masse de la cible comme infinie.
Alors la sonde bouge dans le potentiel “effectif”, Veff (r)
Veff (r) = qQ
4πε0r+L2
2mr2(1)
où L=||L|| est la norme du moment cinétique, que l’on représente comme L=mv∞b, où v∞
est la vitesse de la cible à l’infini, reliée à l’énergie de celle-ci par la relation
E=1
2mv2
∞(2)
et ble “paramètre d’impact”. On cherchera à exprimer les résultats en termes de Eet de b.
Alors l’on montre que la trajectoire de la sonde peut être déduite par le calcul suivant :
E=1
2mdr
dt 2
+Veff (r)⇔dr
dt =r2
m(E−Veff (r)) ⇔t−t0=rm
2Zr
r0
du
pE−Veff (u)
L=mvr =mr2dφ
dt ⇔dφ =L
mr2dt =L
m
dt
r2dr dr =L
√2m
dr
r2pE−Veff (r)⇔
φ−φ0=L
√2mZr
r0
du
u2pE−Veff (u)
(3)
Cette dernière équation exprime l’équation de la trajectoire en coordonnées polaires.
Pour le cas du potentiel Coulombien étudié ici ces intégrales peuvent être exprimées en
termes de fonctions élémentaires, donc on peut les utiliser pour tester la validité des méthodes
numériques d’intégration. On emploiera la méthode de Simpson. 2
1. Calculer φ(r)⇔r(φ)et montrer que c’est une conique : une ellipse, parabole ou hyper-
bole. On se placera désomais dans le cas du mouvement hyperbolique.
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