contact direct (voie cutanée ou muqueuse), soit indirect (voie respiratoire ou digestive). Le taux de mortalité
pouvait varier de 25 à 45% selon les souches. Les moyens présents pour lutter contre la variole étaient très
variables (inoculation, prières...).
Il y a plusieurs phases qui caractérisent la variole :
-l'incubation : elle dure de 8 à 10 jours (phase lente)
-l'invasion : avec des signes grippaux (frissons, température...)
-l'éruption : avec l'apparition de vésicules et pustules (visages en premier puis le reste du corps)
-la suppuration : 3 jours après la phase d'éruption
-la dessiccation qui permet l'assèchement des vésicules et ainsi la formation de croûtes qui tombent
laissant des cicatrices indélébiles. (pour les patients qui survivent)
Lorsque l'on parle de la variole, cela concerne à la fois les personnes atteintes qui vont mourir de
l'infection et les personnes qui vont survivre mais être défigurées.
Parmi les techniques utilisées pour lutter contre la variole, on a d’abord eu la variolisation. Cette
technique consistait à prélever du pus de patient atteint de variole puis à l'injecter à des patients sains
pour essayer de les protéger. Il y avait des résultats intéressants car cela protégeait les personnes mais il y
avait tout de même une mortalité de 2%, ce qui était important, et un risque de propagation de l'épidémie.
Cette technique fonctionne car la mortalité par variole était de 40 à 50% mais pour les 2% qui ne
survivaient pas ce n’était pas suffisant.
Cette technique de variolisation a été importée de l’Asie vers l’Europe par une femme de diplomate anglais,
atteinte de la variole donc très sensible à ce problème. Elle fut d’abord appliquée sur des prisonniers anglais
puis plus largement sur la population.
Ce n'est que plus tard que la protection fut optimale grâce à Edward Jenner en 1796, avec l'apparition de la
vaccination en ayant comparé la variole humaine avec la variole animale (similitudes entre l'homme et la
vache). Il a utilisé des vaches infectées pour essayer de voir si cela pouvait protéger des hommes ou pas. Il a
injecté à un enfant de 7 ans sain du pus de la variole de vache ce qui a permis de le protéger.
La variole chez la vache est la vaccine, cowPOX virus : ainsi la vaccine injectée à un homme protège de la
variole humaine, d'où le nom de vaccin, puis « vaccination » qui a été ensuite utilisé. L’avantage par rapport
à la variolisation est un taux de mortalité quasiment nul.
La vaccination a permis assez rapidement d'éradiquer la variole (quand elle a été enfin utilisée de façon
générale) grâce aux campagnes mondiales de vaccination qui ont commencé dans les années 60 (1977 :
denier cas de variole qui est apparu en Étiopie). C'est l'exemple que l'immunologie peut combattre une
épidémie dramatique.
Actuellement, la variole n'est plus une menace ; il ne reste que quelques souches de ce virus présents dans
des laboratoires de recherche aux USA et en Russie (approche de protection contre-terrorisme...)
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