
 
Exemple du cathéter de Swan-Ganz:  
 
Il s’agit d’un cathéter que l’on place dans l’artère pulmonaire. On va piquer dans une jugulaire 
interne, descendre le cathéter dans l’oreillette droite, puis le ventricule droit, jusqu’à une 
branche discale de l’artère pulmonaire.  
Au bout du cathéter se trouve un ballonnet que l’on va gonfler. On place aussi des capteurs de 
pression: en aval du ballonnet, dans l’oreillette droit et dans l’artère pulmonaire. En gonflant et 
dégonflant le ballonnet, on va obtenir différentes pressions.  
 
Lorsqu’il est gonflé, on a la PAPO (pression artère pulmonaire obstruée) qui correspond à la 
pression capillaire (Pcap). Elle donne une très bonne idée de la pression d’aval, qui est la 
pression dans l’oreillette gauche.  
On a aussi le pression dans l’artère pulmonaire et dans l’oreillette droite (qui est, s’il n’y a pas 
de rétrécissement, la même que celle dans les jugulaires: la pression veineuse).  
 
On peut donc savoir en fonction des différentes pressions où se trouve l’obstacle, le problème. 
 
Les chocs: 
 
La définition clinique du choc est une tension très basse (en dessous de 80 de systolique). Il y a 
plusieurs types de choc en fonction de la fréquence cardiaque (rapide ou lente) et de la pression 
veineuse (élevée ou basse): 
- malaise vagal (le plus classique) = tension artérielle basse, fréquence cardiaque lente et 
tension veineuse basse (car stimulation du système vague, parasympathique). 
- choc hypovolémique (ex: hémorragie aiguë) = pression artérielle basse, fréquence cardiaque 
élevée et pression veineuse basse (dans jugulaires, oreillette droite, artère pulmonaire et 
capillaires pulmonaires). 
- choc cardiogénique (cœur  gauche ne fonctionne plus, avec par exemple l’infarctus antérieur 
étendu ou la dysfonction cardiaque majeure) = fréquence cardiaque élevée, pression oreillette 
droite très élevée (cœur  ne fonctionne pas donc stase du sang) et pression artère pulmonaire 
élevée.  
Pour la pression dans l’oreillette gauche ça va dépendre.  
Si le cœur gauche ne fonctionne pas elle sera élevée.  
Si le cœur  droit ne fonctionne pas (ex: embolie pulmonaire), elle sera basse (alors que la 
pression dans l’artère pulmonaire restera élevée). 
 
 
Donc le cathéter de Swan-Ganz va nous permettre de déterminer le type de choc, mais il y a 
aussi d’autres signes cliniques.  
Il y a : 
o les chocs chauds (septique et anaphylactique). Par exemple, quelqu’un arrive avec un 
TA systolique à 70, une fréquence cardiaque à 140 (tachycardie) et il est chaud, 
bouillant, rouge et a un œdème de la face: il fait un choc anaphylactique (par exemple 
une piqure de guêpe, en cas d’allergie, va provoquer une vasodilatation périphérique, il 
n’y aura plus assez de volume de sang pour occuper les vaisseaux). 
o et les chocs froids (cardiogénique et hypovolémique) où le patient présente des 
marbrures (aspect violacé qui ressemble au marbre). 
 
Donc, le fait d’avoir des cathéters dans les différentes veines nous permet de savoir 
précisément où ont lieux les obstacles et ainsi faire le diagnostic précis du type de problème.