OD ON
DO
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Portrait René Burri
Page 86
Les partenaires
Pages 88 - 89
Devenez méne de l’Odéon
Pages 90 - 91
Les relations avec le public
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Les abonnements
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La location
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Les tarifs
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Plans de salle
Pages 96 - 97
Calendrier des représentations
Pages 08 - 11
12 - 15 septembre / Oon 6e
DIE SCHÖNEN TAGE VON ARANJUEZ
Les Beaux Jours dAranjuez
de Peter Handke
mise en scène Luc Bondy
Pages 12 - 15
14 - 21 septembre / Berthier 17
e
GLAUBE LIEBE HOFFNUNG
Foi, Amour, Espérance
d’Ödön von Horváth et Lukas Kristl
mise en scène Christoph Marthaler
Pages 16 - 21
27 septembre - 3 novembre / Berthier 17
e
LA BARQUE LE SOIR
de Tarjei Vesaas
mise en scène Claude Régy
Pages 22 - 27
18 octobre - 23 décembre / Odéon 6e
LE RETOUR
de Harold Pinter
mise en scène Luc Bondy
Pages 28 - 31
16 - 23 novembre / Berthier 17
e
NOSFERATU
d’après Dracula de Bram Stoker
mise en scène Grzegorz Jarzyna
Pages 32 - 35
11 - 16 décembre / Berthier 17
e
MEINE FAIRE DAME
Un laboratoire de langues
mise en scène Christoph Marthaler
Pages 36 - 39
10 janvier - 10 février / Odéon 6e
FIN DE PARTIE
de Samuel Beckett
mise en scène Alain Françon
Pages 40 - 43
17 janvier - 3 mars / Berthier 17
e
CRÉATION
de Jl Pommerat
Pages 44 - 47
20 - 23 février / Odéon 6e
DER WEIBSTEUFEL
Le Diable fait femme
de Karl Schönherr
mise en scène Martin Kušej
Pages 48 - 51
19 mars - 14 avril / Berthier 17
e
JEUX DE CARTES 1 : PIQUE
d’Ex Machina
mise en scène Robert Lepage
Pages 52 - 55
22 mars - 5 mai / Odéon 6e
LE PRIX MARTIN
d’Eugène Labiche
mise en scène Peter Stein
Pages 56 - 59
23 - 27 avril / Berthier 17
e
FRAGMENTE
Fragments
un projet de Lars Norén et Eirik Stu
Pages 60 - 65
22 mai - 29 juin / Oon 6e
LE MISANTHROPE
de Molière
mise en scène Jean-François Sivadier
Pages 66 - 69
23 mai - 29 juin / Berthier 17
e
CENDRILLON
une création tâtrale de Joël Pommerat
Pages 70 - 71
octobre à juin / Odéon 6e
EXILS
Cycle de lectures
NO
OD ON
On me demande souvent quel est mon
projet pour l’Oon. On se demande par-
fois qui je suis.
À la seconde de ces questions – qu’au
cours de mon existence je me suis posée
plus d’une fois – je n’apporterai sans doute
qu’une réponse confuse. Je me figure
assez semblable à un figuier banian aux
multiples racines : les miennes plongent
dans autant de pays que ma main compte
de doigts. Tous sont d’Europe. Je suis né
de cette Mitteleuropa qui doit son visage
aux livres autant qu’aux cartes et aux
guides. Elle est d’hier et d’aujourd’hui.
Elle est imaginaire : Horth y est le voisin
de Handke, Fassbinder y croise le chemin
de Gombrowicz. Elle est réelle : Joseph
Roth y écrivait âprement à Stefan Zweig
qu’il manquait d’argent ; mon grand-père
serrait la main à un certain Docteur Kafka
dans les bureaux de la compagnie d’as-
surance qui l’employait, dans une ville où
l’on pouvait cer le même soir des œuvres
de Hoffmansthal, Sternheim, Schnitzler.
Je suis de cette Prague, et de la Vienne
de Preminger, du Berlin de Lubitsch et
d’Ophuls, de Budapest où vécut ma grand-
re maternelle… À des titres divers, tous
ces artistes, et leurs pays, pensent en moi,
curieux et singuliers dibbouks s’exprimant
chacun dans le temps qui lui appartient et
dans la langue qui lui est propre, se contre-
disant ou se comptant plus qu’ils ne se
lent (bien que profondément opposé à
toute forme de nationalisme étroit, je ne
parle pas espéranto et ne me suis jamais
trop fié à ce que lon nomme communé-
ment le « multiculturalisme »). Le matin,
quand je me réveille, je ne sais jamais dans
quelle langue je prononcerai les premiers
mots de ma joure, pas plus que dans
quelle langue jai rêvé.
À la première question, je réponds que
mon projet pour l’Oon est d’y faire du
théâtre. Cela ne va pas forcément de soi.
Je crois aux textes, je fais confiance aux
acteurs et je souhaite inviter des met-
teurs en sne dont je puisse être jaloux.
Au risque de provoquer un étonnement
plus grand encore, je dirais que mon pro-
jet pour l’Oon est d’y faire et d’y pré-
senter un théâtre européen. Européen au
sens large, dans le temps comme dans
l’espace, sachant s’ouvrir et se tourner
vers l’avenir. Dans cette première sai-
son, le XX
e
siècle domine largement, et
le XXIe n’est pas oublié – certaines des
créations que nous présentons viennent
à peine de trouver leur titre, et à l’heure où
j’écris, l’une d’entre elles nen a toujours
pas. J’ai toujours aimé et accompagné
les écritures contemporaines. L’Europe à
laquelle je crois et à laquelle je souhaite
appartenir, cette Europe du tâtre que
l’Odéon, depuis Giorgio Strehler, porte
gravée sur son fronton, doit tourner ses
regards vers l’avant. LOdéon auquel je
vous convie se déterminera, avant toute
frontière politique et géographique, par
des aventures que je souhaite exception-
nelles, qui puissent nous raconter des his-
toires et nous chanter des chants dans
des langues qui nous sont inconnues. La
magie du tâtre est là, dans sa capa-
cité à cerner de tels secrets, à travers
des formes et des mots inventés par des
artistes.
Mon désir est artisanal : approcher le cœur
vivant des hommes et partager avec vous
la fête de l’instant.
Luc Bondy
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