UE9 – Immunopathologie et Immunointervention Lefebvre d’Hellencourt

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UE9 – Immunopathologie et Immunointervention
Lefebvre d’Hellencourt
Date : 01/03/2016
Promo : PCEM2 2015-2016
Ronéistes : CHITSON Karen
CHITSON Laura
Plage horaire : 14h-16h
Enseignant : Dr Lefebvre d’Hellencourt
Introduction à l’immunologie : 1ère partie
I.
1.
2.
3.
4.
II.
Introduction
La variole
La vaccination
Pasteur
Définitions
Le système immunitaire
III. L’infection
1. Les lymphocytes naïfs
2. Les cellules mémoires
IV.
L’hématopoïèse
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
Les lymphocytes
Les monocytes
Les cellules dendritiques
Les neutrophiles
Les éosinophiles
Les basophiles
Les mastocytes
V.
Les organes lymphoïdes
1. Les organes lymphoïdes primaires
2. Les organes lymphoïdes secondaires
VI.
1.
2.
3.
4.
Les antigènes (1ère partie)
Définition
Propriétés
Les différents types d’antigène
Valence
1
I.
Introduction
Notions historiques
L'immunologie reste un domaine assez récent. Dans les années 1900, il y a eu une évolution des théories
avec la théorie humorale et la théorie cellulaire (humorale : théorie d'anticorps et les lymphocytes ; cellulaire
fait intervenir la phagocytose, les lymphocytes T et les notions de soi). Les notions de système intégré ont
permis de replacer le système immunitaire dans l’ensemble des systèmes.
Il y a eu des progrès techniques qui ont permis d'avancer dans les compréhensions d'immunologie avec des
techniques d'observations des tissus et des cellules qui ont beaucoup évolué avec l'apparition de la
microscopie, des progrès importants en biochimie, génétique, physique nucléaire et en biomoléculaire.
Il y a eu des évolutions au niveau des concepts avec des notions comme la tolérance qui ont permis de faire
avancer les connaissances sur l’immunité. On est maintenant dans une ère dit post-génomique car la plupart
des génomes ont été séquencés. On a ainsi une vue globale de l’ensemble des gènes quand on veut étudier
un phénomène. Il existe maintenant des techniques parallèles de bioinformatique permettant d’intégrer
toutes ces données génomiques.
1. La variole
Elle a provoqué des épidémies très importantes, bien qu'elle soit de nos jours éradiquée.
Il y a eu des cas d'abord importants en Asie (début en Chine), puis il y a eu des migrations vers l'Amérique
du nord (population non immunisée) avec de fortes épidémies. Cette pathologie est dut à un virus du groupe
des POX Virus, on retrouve ce virus dans les sérosités et on a une contagion par contact direct (voie cutanée
ou muqueuse) ou indirect (voie respiratoire ou digestive). Le taux de mortalité pouvait varier de 25 à 45%
selon les souches. Les moyens présents pour lutter contre la variole étaient très variables (inoculation,
prières...).
Les chinois ont essayé d'inventer des techniques pour lutter contre la variole, dont la variolisation. Cette
technique consistait à prélever du pus de patient atteint de variole et à l'injecter à des patients sains pour
essayer de les protéger. Cette technique de variolisation a été importée de l’Asie vers l’Europe par une
femme de diplomate anglais, atteinte de la variole donc très sensible à ce problème. Elle fut d’abord
appliquée sur des prisonniers anglais puis plus largement sur la population.
Il y avait des résultats intéressants car il y avait une protection des personnes mais il y avait tout de même
une mortalité de 2%, ce qui était important et un risque de propagation de l'épidémie. Ce n'est qu'après que
la protection fut optimale grâce à Edward Jenner en 1796, avec l'apparition de la vaccination en ayant
comparé la variole humaine avec la variole animale (similitudes entre l'homme et la vache). Il a utilisé des
vaches infectées pour essayer de voir si cela pouvait protéger des hommes ou pas. Il a injecté à un enfant de
7 ans sain du pus de la variole de vache ce qui a permis de le protéger.
Le virus de la variole est la vaccine, cowPOX virus : ainsi la vaccine injectée à un homme protège de la
variole humaine, d'où le nom de vaccin, puis « vaccination » qui a été ensuite utilisé. L’avantage par rapport
à la variolisation est un taux de mortalité quasiment nul.
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Il y a plusieurs phases qui caractérisent la variole :
- l'incubation : elle dure de 8 à 10 jours (phase lente)
- l'invasion : avec des signes grippaux (frissons, température...)
- l'éruption : avec l'apparition de vésicules et pustules (visages en premier puis le reste du corps)
- la suppuration : 3 jours après la phase d'éruption
- la dessiccation qui permet l'assèchement des vésicules et ainsi la formation de croutes qui tombent
laissant des cicatrices indélébiles. (pour les patients qui survivent)
Lorsque l'on parle de la variole, il y a à la fois les personnes atteintes qui vont mourir de l'infection et les
personnes qui vont survivre qui vont être défigurées par l'infection.
2. La vaccination
La vaccination a permis assez rapidement d'éradiquer la variole (quand elle a été enfin utilisée de façon
générale) grâce aux campagnes mondiales de vaccination qui ont commencé dans les années 60 (1977 :
denier cas de variole qui est apparu en Somalie). C'est l'exemple que l'immunologie peut combattre une
épidémie dramatique.
Actuellement, la variole n'est plus une menace ; il ne reste que quelques souches de ce virus présents dans
des laboratoires de recherche aux USA et en Russie (approche de protection contre-terrorisme...)
3. Pasteur
Au cours de sa vie, il a eu plusieurs carrières :
- Physicien (travaux sur la dissymétrie moléculaire)
- Microbiologiste avec la fermentation : il est à l'origine de beaucoup de techniques de
microbiologie, notamment, il a permis de démontrer que la génération spontanée n'existait pas (à l'époque on
pensait que si on avait une solution riche en nutriments, l'apparition de microorganismes était spontanée,
sans explication). Il a montré que si on utilisait un bécher avec un bouchon filtrant, il empêchait l'apparition
de la génération de microbes.
- L'agronomie : il a travaillé sur les maladies du vin et de la bière (problèmes importants pour les
industries de France de l'époque, par rapport aux parasites qui étaient dans le vin). Il a développé la
pasteurisation, qui a permis de conserver de façon durable des aliments et des solutions.
- La maladie des vers à soie qui était une maladie importante de l'époque dans l'agroalimentaire
- Travaux sur les maladies infectieuses avec la découverte des staphylocoques, streptocoques et
pneumocoques.
- Travaux sur les méthodes d'atténuation de la virulence des microbes, afin de procéder ensuite à
des vaccinations (choléra). Ce qui a rendu célèbre Pasteur, ce sont ses travaux de 1985 sur la rage : par sa
méthode d'atténuation, il a injecté de la moelle atténuée à un patient atteint (enfant de 9 ans), il a pu le
sauver, ce qui a été un scoop médiatique, permettant de récolter des fonds et de fonder l'Institut Pasteur.
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4. Définitions
L'immunité : c'est l'ensemble des réactions qui vont tendre à éliminer des substances étrangères (par
exemple : virus, bactéries, champignons, parasites, macromolécules, cellules animales étrangères, cellules
étrangères de la même espèce). Cela va sous-tendre aux notions de soi et de non soi.
L'immunologie : c'est une discipline biologique et médicale qui va étudier les processus de reconnaissance
de substance antigénique.
La réponse immunitaire : c'est l'ensemble des conséquences de la reconnaissance des substances
antigéniques.
Le système immunitaire : C'est un système complexe de facteurs humoraux et d'interactions cellulaires qui
vont permettre la réponse immunitaire.
La vaccination : méthode de stimulation de l’immunité vis-à-vis d’une infection grâce à l’injection d’un
microorganisme ou un de ses produits sous forme inoffensive.
II. Le système immunitaire
Il va assurer 3 fonctions fondamentales :
- la définition de l'individu (le soi)
- la reconnaissance de signaux moléculaires étrangers (le non soi)
- l'organisation de la défense du soi
La définition de l'individu fait appel aux notions de soi et non soi.
Pour reconnaître ce qui n'est pas du soi, il faut reconnaître des signaux moléculaires des substances
étrangères et ainsi le système immunitaire pourra organiser la défense.
Dans l'immunopathologie, il y aura le dérèglement du système immunitaire :
- un déficit de la réponse immunitaire (exemple : le sida, dans certains types de cancers)
- l'auto-immunité (exemple : le lupus, sclérose en plaque)
- hypersensibilité (exemple : l'allergie ou l'asthme)
III. L'infection
L'infection est due à un pathogène comme un microbe. Pour avoir une infection, il faut que le pathogène
franchisse différentes barrières comme la barrière physique qui peut être la peau ou certains liquides, si le
microbe pénètre dans l'organisme, on va avoir des systèmes de défense qui vont se mettre en place.
- La 1ere défense : l'immunité innée, qui peut être suffisante pour éliminer la prolifération du microbe et
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ainsi l'élimination du pathogène, elle consiste en une réaction immunitaire et une réaction inflammatoire. Si
l'immunité innée est insuffisante, on aura la mise de place de l'immunité spécifique.
- La 2ème défense : l'immunité spécifique fait intervenir différentes cellules qui vont permettre de
combattre ce pathogène. C'est le cas de cellules qui sont capables de capter l'antigène et qui vont emmener
cet antigène dans un organe lymphoïde secondaire où elles pourront interagir avec d'autres cellules (les
lymphocytes) qui vont reconnaître l'antigène capté.
L'interaction entre les cellules présentatrices de l'antigène et les lymphocytes vont permettre d'activer ces
lymphocytes et les rendre effecteurs (à la base ce sont des lymphocytes naïfs).
Ces lymphocytes effecteurs vont avoir 2 fonctions :
- combattre le pathogène et l’éliminer (une fois l'élimination du pathogène faite, les lymphocytes
évoluent vers l'apoptose)
- la mise en place des cellules mémoires (une petite population)
1. Les lymphocytes naïfs
Ce sont eux qui vont aller à la rencontre des cellules présentatrices de l'Ag et qui vont ensuite être activés en
effecteur.
Il faut que ces lymphocytes naïfs aient :
- la capacité de reconnaître l'Ag, avec une diversité importante ; soit une diversité de récepteurs ++
- une sélection performante pour que ces lymphocytes naïfs ne reconnaissent pas le soi (avec l’élimination
des lymphocytes auto-réactifs).
En clair, les lymphocytes naïfs doivent reconnaître le non soi de façon suffisamment large pour pouvoir
prendre en compte l'ensemble des pathogènes possibles.
2. Les cellules mémoires
Elles sont importantes dans l'immunité spécifique.
Expliquons la réponse au cours du temps en Ac dirigés contre un Ag donné :
Si on met en présence un Ag A, il y aura :
- d'abord, une latence
- puis une augmentation d'AC
- enfin, une chute
Cette première réponse face à l'exposition de l'Ag A est la réponse Primaire.
Si on remet en présence encore une fois cet Ag A, on aura une réponse plus rapide et plus importante, c'est
la réponse Secondaire.
Si on met en présence un Ag B, la réponse sera de type Primaire.
→ Ainsi l'immunité spécifique permet une réponse plus importante et plus efficace lors d'une réinfection.
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IV. L’hématopoïèse
Les cellules souches donnent les progéniteurs, qui donnent les précurseurs au niveau de la moelle qui
donnent ensuite les cellules sanguines qui iront ensuite dans les tissus. Quasiment toutes les cellules de la
réponse immune viennent de l'hématopoïèse.
Si on regarde en détail l'hématopoïèse, on a deux lignées qui vont être générées par les cellules souches, les
cellules totipotentes qui vont donner naissance aux cellules pluripotentes qui vont donner 2 lignées
principales : la lignée myéloïde (globules rouges, plaquettes, monocytes, granulocytes, cellules
dendritiques) et la lignée lymphoïde (lymphocytes B, T et les NK).
Dans les cellules de l'immunité innée, on retrouve :
1. Les lymphocytes (lignée lymphoïde)
Sur ce cliché, on ne peut pas différencier un lymphocyte T d'un B, mais juste définir ici, en frottis sanguin,
que ce sont des lymphocytes.
C'est une petite cellule avec très peu de cytoplasme et un noyau très condensé (peu active). Elles sont
majoritairement retrouvées dans la circulation au repos.
Elles représentent 20 à 40% des leucocytes chez l'adulte.
A. Lymphocytes B
Elles naissent et se différencient dans la moelle
osseuse chez l'homme.
Particularité : chez les oiseaux, il y a un organe
spécifique qui est la Bourse de Fabricius qui est
un organe lymphoïde primaire produisant les
lymphocytes B, puis il y aura une différenciation
de ces lymphocytes B au niveau des organes
lymphoïdes périphériques (idem chez l'homme)
Ils ont différents marqueurs, dont les plus connus
sont le CD19 et le CD20.
Ils seront inactifs dans la circulation et pourront être activés au niveau d'un organe lymphoïde secondaire et
peuvent être différenciés immunoblastes puis en plasmocytes, qui sont des cellules sécrétrices d’Ig.
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Plasmocytes en microscopie.
On voit qu'ils sont très différents des lymphocytes. Il y a un cytoplasme très développé.
En ME : il y a des mitochondries, RE granuleux fortement présent et des appareils de Golgi ce qui prouvent
que ce sont des cellules très actives (capacité +++ de produire des Ig). Les marqueurs sont CD19, CD20.
B. Lymphocytes T
Les marqueurs sont les CD3 (qui est un marqueur commun) et ensuite soit CD4 soit CD8.
Il y a une différenciation centrale qui se fait dans la moelle osseuse et aussi une différenciation au niveau du
thymus. Leur maturation donnera des LT activés qui deviendront des effecteurs de la réponse.
C. Les cellules NK
Cellule NK en frottis. Elles sont plus grandes en taille que les lymphocytes. Elles vont intervenir
essentiellement dans les infections virales. Un marqueur courant est le CD16.
NB : CD = Cluster de Différenciation.
2. Les monocytes
Cellule importante dans l'immunité innée et l'immunité spécifique. Ils sont caractérisés par un noyau en
forme de noyau ou de rein. Ils sont retrouvés dans la circulation et représentent 2 à 10% des leucocytes.
Ces cellules vont se différencier dans les tissus pour former des macrophages.
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Les macrophages ont une importance ++ dans l'immunité innée et spécifique (cellules présentatrices d’Ag +
phagocytose).
On a selon les tissus où l'on retrouve les macrophages des noms différents :
- macrophages
- microglies : SNC
- Cellules de Kupffer : foie
- macrophages alvéolaires : poumons
- ostéoclastes : os
3. Cellules dendritiques
Importance ++ dans l'immunité spécifique.
Elles ont des dendrites importantes et vont avoir des fonctions différentes selon leur localisation et
activation.
Elles vont, lorsqu'elles sont dans les tissus, être capables de capter l’Ag. Lorsqu'elles vont être dans les
organes lymphoïdes secondaires et qu'elles sont matures, elles sont capables de présenter l'Ag.
4. Les neutrophiles
Ils vont capter les colorants qui indiquent pH neutre. Ils représentent entre 50 et 75% des leucocytes
sanguins. Ils interviennent dans la phagocytose. On un rôle dans l’immunité innée et indirectement dans
l’immunité acquise.
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5. Les éosinophiles
Ils représentent 1 à 5% des leucocytes sanguins et interviennent dans la lutte contre les parasites.
6. Les basophiles
Représentent moins d'1% des leucocytes sanguins et interviennent dans les réactions d'hypersensibilité (dans
la circulation), il permet la reconnaissance d’IgE, en présence d’IgE on aura une dégranulation des
basophiles.
7. Les mastocytes
Ce sont des cellules tissulaires et interviennent dans les réactions d'hypersensibilité (dans les tissus) ou de
type allergique, il permet la reconnaissance d’IgE, en présence d’IgE on aura une dégranulation des
mastocytes.
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V. Les organes lymphoïdes
Il existe des organes lymphoïdes primaires et secondaires.
Les organes lymphoïdes primaires (centraux) :
- La moelle osseuse
- Le thymus
- La bourse de Fabricius (uniquement chez les oiseaux)
Les organes lymphoïdes secondaires :
- Les ganglions lymphatiques
- La rate
- Les ganglions mésentériques
- Les amygdales…
1. Les organes lymphoïdes primaires ou centraux
A. La Moelle osseuse
La moelle osseuse est le site de maturation et de différenciation des lymphocytes. Elle contient de la moelle
rouge (cellules qui donnent des mégalocytes et hématies) et de la moelle jaune.
En coloration histologique, on retrouve une grande quantité de mégacaryocyte dans la moelle rouge.
Principal organe à l’origine de l’hématopoïèse et de la lymphopoïèse. En effet selon une expérience, les
souris irradiées meurent car elles n’ont plus de moelle osseuse active donc deviennent immunodéficientes (il
n’y a plus de tissu hématopoïétique capable de régénérer les cellules). Par contre, une souris irradiée avec
greffe de moelle osseuse de souris non irradiée, on rétablit l’hématopoïèse ce qui permet la survie de la
cellule.
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B. Le thymus
Le thymus est l'organe central de la différenciation des lymphocytes T.
Evolution
La taille du thymus diminue au cours de la vie
Le thymus évolue au cours du temps.
Il y a une croissance rapide durant l’embryogénèse. Cette croissance va continuer jusqu’à environ 10 ans.
On voit qu’il y a une augmentation de la taille de la médulla et du cortex.
A partir de 10-15 ans, on aura une diminution de la taille du thymus jusqu’à être quasiment absente à 6070 ans : on aura une masse graisseuse qui remplacera le cortex et la médulla au cours du temps.
Remarque : Cela a une importance si on l’on faire des thymectomie.
Une thymectomie chez un patient jeune aura une plus grande influence qu’une thymectomie chez un patient
âgé. Le thymus a une grande importance par rapport au lymphocyte T. Donc pour créer des animaux
immunodéficients on le fait chez de jeunes animaux.
Structure du thymus
Le thymus présente deux régions : le cortex et la médulla.
Le cortex se trouve en périphérie, puis il y a la médulla.
Il existe une vascularisation dans le thymus. Il y a également des structures appelées des corpuscules de
Hassal, qui sont formés de cellules épithéliales. La structure de cet organe influence la fonction de cet
organe.
Schéma du thymus : les cellules importantes
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Au niveau cortical : on retrouve les cellules épithéliales corticales qui sont des cellules importantes pour la
différenciation des lymphocytes T et des thymocytes.
Au niveau de la médullaire : des cellules épithéliale médullaire, des macrophages et des cellules dendritiques
qui serviront à la différenciation des lymphocytes T.
Les cellules épithéliales sous capsulaires composent un tapis au niveau de ce lobule.
Les lobules :
- région corticale
- région médullaire
Médulla
Corticale
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Tissu vasculaire
Vaisseau
Corpuscule de Hassal composé de
cellules épithéliales
(Structure similaire à une structure en
d’oignons)
C. La bourse de Fabricius
Elle est présente chez les oiseaux. Elle se situe à l’extrémité caudale du tube digestive. C’est l’organe de
différenciation des lymphocytes B chez les oiseaux. (Attention : cet organe n’est pas présent chez l’homme,
la différenciation se fait dans la moelle chez l’homme).
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2. Les organes lymphoïdes secondaires
A.
Les ganglions lymphatiques
Schéma d’un ganglion lymphatique
Une double circulation va intervenir dans les ganglions lymphatiques :
- la circulation lymphatique : vaisseaux lymphatiques afférents et efférents qui vont permettre la circulation
de la lymphe dans les ganglions afin de transporter les antigènes (en provenance de la circulation sanguine
ou de la périphérie) dans les ganglions.
- la circulation sanguine : artères et veines. Elle permettra d'importer des lymphocytes naïfs.
Organisation des ganglions lymphatiques :
On retrouve différentes régions avec des quantités et des concentrations différentes de différents types
cellulaires :
- zone corticale : essentiellement des lymphocytes B
Les lymphocytes B sont dans des structures de différentes tailles appelées des follicules lymphoïdes
primaires et secondaires contenant des centres germinatifs. On peut éventuellement retrouver des centres
germinatifs sénescents. Ce sont des zones de forte prolifération de lymphocytes B.
- zone para-corticale : grande quantité de lymphocyte T.
- zone médullaire : forte quantité de cellule de type macrophage et plasmocyte
Ce qui est important avec ces différentes régions c’est quelle sont enrichies, elles ont une forte concentration
en différents groupes cellulaires.
La structure de l’organe va avoir une importance pour la fonction de celui-ci. Puisque les systèmes
lymphatiques peuvent amener des cellules qui portent l’antigène (c’est le cas des cellules dendritiques) mais
on peut aussi avoir des antigènes présentés par la circulation sanguine. (Notons la prédominance de l’action
des vaisseaux lymphatiques tout de même.)
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La rencontre entre les cellules présentatrices d’antigène et des lymphocytes va ainsi être possible.
B. La rate
Organisation semblable a un ganglion
lymphatique, mais Ag entre par la voie sanguine
au lieu de la voie lymphatique (il n’y a pas de
circulation lymphatique dans la rate).
Coupe de rate :
Section transversale de la pulpe blanche colorée par
hématoxyline et éosine :
- zone brune : riche en Lympho T du manchon
- zone colorée légèrement : riche Lympho B
- Cellules non colorées = centre germinatif
Structure de la rate :
- Pulpe rouge riche en LT qui entoure le vaisseau
- Pulpe blanche : riche en LB (vaisseau qui permet la circulation)
- Entre les 2 zones : centre germinatif
La pulpe blanche est entourée de la pulpe rouge.
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Schéma de l’organisation de la rate
L’organisation est faite autour de la circulation sanguine. On a autour de l’artériole un manchon périartériolaire qui est une zone très riche en Ly T (la gaine lymphoïde péri-artérielle) et on a à proximité une
zone riche en Ly B organisée éventuellement en follicules de Ly B, où l’on retrouve des centres germinatifs
entre les 2 zones qui permettent la prolifération de Ly B.
Artériole
Ly T
Follicules de Ly B
On retrouve au centre l’artériole, qui est entourée d’une zone riche en Ly T et plus en périphérie on retrouve
les follicules riches en Ly B.
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C. Organes lymphoïdes associés à l’intestin
- Follicule : Ly B ++
- Ly T se trouvent entre les follicules
- Ag entrent par des cellules spécialisées
cellules M
Au niveau des tissus lymphoïdes associés à l’intestin, on aura des zones riches en Ly T, des zones riches en
Ly B et des centres germinatifs.
Entre la lumière de l’intestin et ces organes lymphoïdes secondaires, on va avoir des cellules particulières
qui sont des cellules M. Ces cellules captent les Ag de la lumière de l’intestin et les amènent dans les
organes lymphoïdes secondaires.
Donc on a des structures similaires aux organes lymphoïdes secondaires mais on a en plus ces cellules
particulières, les cellules M.
Exemple d’organes lymphoïdes secondaires associés à l’intestin :
- l’appendice
- les plaques de Peyer
Ils ont des structures très similaires au schéma.
Ont un rôle dans la protection des muqueuses, ce sont des organes relativement diffus et qui auront un rôle
sécrétoire d’immunoglobulines. On peut les retrouver au niveau du système respiratoire des conduits
nasaux pharynx.
En périphérie, il y a des cellules capables de capter Ag, puis par une voie sanguine ou lymphatique
emmènent ces cellules (attachées à un Ag ou pas) vers des organes lymphoïdes secondaires : c’est le lieu de
rencontre entre différents acteurs. Ces organes lymphoïdes secondaires vont être attachés à un réseau qui va
emmener des Ag vers ces organes.
Plusieurs signaux sont nécessaires pour activer les LT pour éviter d’avoir une activation anormale.
On va avoir des pathogènes de différentes natures avec une localisation différente au niveau des cellules :
- extracellulaires : bactéries, parasites, champignons …
- intracellulaires : mycobacterium (lèpre) …
- virus (intracellulaires surtout) : variole, grippe, varicelle …
Lors de la réponse immun, les anticorps sont caractérisés par une spécificité par rapport à des Ag donnés.
Les Ac combattent les Ag par :
- neutralisation : neutralise l’action entre la toxine et le récepteur
- opsonisation : pathogène recouvert d’Ac
- activation du complément qui va permettre de combattre des pathogènes
Au niveau des infections de virus intracellulaire, les défenses de l’organisme sont :
- de tuer les cellules infectées en faisant intervenir des LT cytotoxiques
- les macrophages capables de phagocytose qui vont permettre d’éliminer ces pathogènes
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VI. Les antigènes (non traité en 2015-16 mais présent dans un
prochain cours)
1. Définitions
Un antigène est une substance capable d’être reconnu par le système immunitaire et d’induire une
réponse immunitaire.
Cette substance peut être d’origine biologique ou synthétique.
Il existe différents types d’antigènes :
Exogènes :
- soit allogénique (même espèce)
- soit xénogénique (espèce différente)
(Exemple : si on réalise une greffe de porc chez l’humain, on aura une greffe xénogénique)
Endogènes : antigène propre à l’hôte et qui peuvent éventuellement dans des cas particuliers donner des
réponses immunes.
2. Les propriétés des antigènes
- Antigénicité (= réactivité antigénique) : capacité à être reconnu spécifiquement par le système
immunitaire. RECONNAISANCE.
- Immunogénicité : capacité à induire une réponse immunitaire
3. Les différents types d’antigènes
NATURELS
Macromolécule
simples
Macromolécule
complexes
SYNTHETIQUES Macromolécule
de synthèse
complète
Haptène
Homo-polyosides
Hétéro-polyosides
Holoprotéine
hétéroprotéine
Lipides complexe
Acides nucléique
Glycoprotéine
Glycolipide
Lipoprotéine
nucléoprotéine
Immunogénicité
fréquente*
Immunogénicité
rare**
Immunogénicité
très variable***
Lacrylamide
-Non immunogène => pas capable
d’induire une réponse immunitaire
-Si complexe haptène-protéine porteuse =>
complexe immunogène
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Un haptène est une molécule de faible poids moléculaire (par exemple une protéine de 1à 6 acides
aminés) qui n’est pas capable d’induire une réponse immunitaire. Il est non immunogène. Si on couple
cet haptène à une protéine porteuse, on peut développer un complexe qui sera immunogène.
C’est un cas particulier d’antigène car au départ ils ne sont pas immunogènes donc ce ne sont pas des
antigènes réels.
Remarque : Ces haptènes ont une importance dans le développement des vaccins.
Ronéo de l’an dernier : Rajout : Définition de Wikipédia : Un haptène est une molécule de faible poids
moléculaire antigènique, c'est-à-dire capable d'être reconnue par le système immunitaire (notamment à
travers les anticorps (Ac)), mais non immunogène ; incapable de l'induire, sauf s'il est couplé à une
molécule porteuse, ce qui confère l'immunogénicité de l'haptène.
Remarque :
- immunogénicité fréquente : si un organisme rencontre une de ces macromolécules, il y a de forte chance
qu’il y ait une réponse immunitaire.
- immunogénicité rare : si on a des lipides étrangers ou des acides nucléiques étrangers, il y a peu de chance
de développer une réponse immunitaire.
- immungénicité très variable : il est difficile de prédire quelle va être la réponse immune pour ces
macromolécules complexes.
4. Valence
Définition : nombre d'Ac qui se fixeront simultanément sur une macromolécule.
Epitope ou déterminant antigénique est la région de l'Ag qui va être reconnu par un Ac. Le site de liaison de
l'Ac est le paratope. On a toujours un nombre d'épitope > ou = valence (on peut avoir une macromolécule
pour plusieurs épitopes)
On a deux types d'épitopes:
- Linéaire ou continue : acides aminés correspondant à la séquence primaire de la protéine
- Conformationel : l’épitope est formé par le rapprochement de plusieurs zones de la protéine lorsque
cette dernière est en dans sa configuration IIIr)
L'intérêt de faire la différence entre épitope continu et conformationel est que lorsque la protéine est
dénaturée, seul l'épitope linéaire peut être reconnu par l'Ac.
- Ag Thymo dépendant(TD) : besoin de thymus pour induire une réponse immune)
- Ag Thymo indépendant(TI) : pas besoin de thymus pour induire une réponse immune
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