2
I. Introduction
Notions historiques
L'immunologie reste un domaine assez récent. Dans les années 1900, il y a eu une évolution des théories
avec la théorie humorale et la théorie cellulaire (humorale : théorie d'anticorps et les lymphocytes ; cellulaire
fait intervenir la phagocytose, les lymphocytes T et les notions de soi). Les notions de système intégré ont
permis de replacer le système immunitaire dans l’ensemble des systèmes.
Il y a eu des progrès techniques qui ont permis d'avancer dans les compréhensions d'immunologie avec des
techniques d'observations des tissus et des cellules qui ont beaucoup évolué avec l'apparition de la
microscopie, des progrès importants en biochimie, génétique, physique nucléaire et en biomoléculaire.
Il y a eu des évolutions au niveau des concepts avec des notions comme la tolérance qui ont permis de faire
avancer les connaissances sur l’immunité. On est maintenant dans une ère dit post-génomique car la plupart
des génomes ont été séquencés. On a ainsi une vue globale de l’ensemble des gènes quand on veut étudier
un phénomène. Il existe maintenant des techniques parallèles de bioinformatique permettant d’intégrer
toutes ces données génomiques.
1. La variole
Elle a provoqué des épidémies très importantes, bien qu'elle soit de nos jours éradiquée.
Il y a eu des cas d'abord importants en Asie (début en Chine), puis il y a eu des migrations vers l'Amérique
du nord (population non immunisée) avec de fortes épidémies. Cette pathologie est dut à un virus du groupe
des POX Virus, on retrouve ce virus dans les sérosités et on a une contagion par contact direct (voie cutanée
ou muqueuse) ou indirect (voie respiratoire ou digestive). Le taux de mortalité pouvait varier de 25 à 45%
selon les souches. Les moyens présents pour lutter contre la variole étaient très variables (inoculation,
prières...).
Les chinois ont essayé d'inventer des techniques pour lutter contre la variole, dont la variolisation. Cette
technique consistait à prélever du pus de patient atteint de variole et à l'injecter à des patients sains pour
essayer de les protéger. Cette technique de variolisation a été importée de l’Asie vers l’Europe par une
femme de diplomate anglais, atteinte de la variole donc très sensible à ce problème. Elle fut d’abord
appliquée sur des prisonniers anglais puis plus largement sur la population.
Il y avait des résultats intéressants car il y avait une protection des personnes mais il y avait tout de même
une mortalité de 2%, ce qui était important et un risque de propagation de l'épidémie. Ce n'est qu'après que
la protection fut optimale grâce à Edward Jenner en 1796, avec l'apparition de la vaccination en ayant
comparé la variole humaine avec la variole animale (similitudes entre l'homme et la vache). Il a utilisé des
vaches infectées pour essayer de voir si cela pouvait protéger des hommes ou pas. Il a injecté à un enfant de
7 ans sain du pus de la variole de vache ce qui a permis de le protéger.
Le virus de la variole est la vaccine, cowPOX virus : ainsi la vaccine injectée à un homme protège de la
variole humaine, d'où le nom de vaccin, puis « vaccination » qui a été ensuite utilisé. L’avantage par rapport
à la variolisation est un taux de mortalité quasiment nul.