Pour avoir ces interactions sur l’anode il va falloir accélérer ces électrons, ce qui est possible
grâce à une différence de potentiel entre l’anode et la cathode.
À l’heure actuelle on utilise le plus souvent une anode tournante. Du fait de la présence d’un
rotor, l’anode va tourner à grande vitesse.
L’utilité de cette anode tournante est qu’on va pouvoir augmenter l’énergie des rayons X produits
ainsi que la durée de vie de ces anodes. Elle permet également que l’impact ne soit pas toujours
au même endroit.
Cette énergie est qualifiée d’énergie calorifuge qui est tout simplement de la chaleur qui au fur et
à mesure du temps va détériorer rapidement l’anode.
L’anode est souvent faite en molybdène ou en graphite.
Plus la vitesse de rotation est grande plus le tube sera puissant. Il y a également une meilleure
répartition de la chaleur produite lors des interactions.
Pour reprendre, il s’agit en fait de l’interaction entre les électrons et les atomes de l’anode qui va
provoquer des ionisations, arrachements ou simples excitations.
Par réarrangement électronique (retour à l’état initial), on aura une émission de fluorescence sur
le spectre. Il y a également des interactions avec le champ électronique des atomes du tungstène
et c’est à partir de ces interactions qu’on va avoir émission par freinage (le Bremsstrahlung) qui
représente qu’1% de l’énergie du faisceau de rayon X, le reste étant pour une grande partie de la
chaleur diffusée.
En fonction de la proximité de ces électrons (entre la cathode et l’anode), les faisceaux vont avoir
des énergies différentes allant de 0 à leur énergie maximale transformée en rayons X de freinage.
On va avoir alors un faisceau poly
énergétique (appelé aussi faisceau poly-
chromatique) allant de 0 à une énergie
maximale et qui va présenter 2
composantes :
1) Une composante de freinage, donc
continue.
2) Une composante due aux raies de
fluorescence, donc discontinu.