Financement des actions d’atténuation du changement climatique des villes tunisiennes – Oct. 2013
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1. Le rôle des villes dans la réduction des
émissions de gaz à effet de serre et leur
besoin spécifique de financement de projet
Les villes ont un rôle prédominant à jouer dans la lutte contre le changement
climatique : celles-ci hébergent plus de la moitié de la population mondiale,
consomment les deux-tiers de l’énergie mondiale et produisent plus de 70 % des
émissions mondiales de CO2 liées à l’utilisation de l’énergie. Mais les villes ont le
potentiel de modifier leurs émissions de gaz à effet de serre, via notamment la
planification urbaine en matière de construction de bâtiment, de réseaux de
transports, de promotion de production d’énergie renouvelable, etc.
Face au besoin de financement de ces projets, un certain nombre de dispositifs de
financements locaux et nationaux existent, mais ceux-ci restent limités et proposent
parfois des conditions très strictes ou des modalités trop étalées dans le temps. Dans
ce cadre, des financements internationaux pourraient être utiles mais ne sont pas
souvent sollicités, du fait du manque d’information et de la relative complexité
d’accès à certains de ces mécanismes. Un panorama synthétique sur le type d’aide
technique et financière disponible pour les villes permettrait d’éclairer et de faciliter le
recours à ces mécanismes.
Ce rapport vise la réalisation d’un tel panorama en retenant
, à partir d’interviews de
responsables d’initiatives et de la consultation de sites internet dédiés :
- Les actions des principales banques et agences de développement (Agence
française de développement, KFW/DEG, Banque africaine de développement,
etc.) ;
- Les actions des principaux organismes internationaux (Banque Mondiale,
Programme des Nations Unies pour l’environnement, ONU-Habitat, etc.) ;
- Les principaux fonds d’investissement œuvrant au Maghreb ;
- Les principaux réseaux d’échanges à destination des collectivités des pays
émergents et en voie de développement.
Il est à noter que les initiatives n’apportant pas de financement ont été écartées de l’analyse, sauf
pour les trois identifiées comme principaux réseaux d’échanges d’informations entre villes. Par
ailleurs, les financements purement privés – fonds de pensions, le financement via un partenariat
public-privé (PPP), dettes aux banques privées, fondations, etc. – n’ont pas été retenu car ils ne sont
pas assez spécifiquement adressés aux villes ou à des projets urbains durables en lien avec le
changement climatique pour justifier la réalisation d’une fiche dédiée.