UE 2 - Santé, Société, Humanité
Dr Rachou
Date : 05/10/2015 Plage horaire : 9h-10h30
Promo : 2015-2016 Enseignant : Dr Rachou
Ronéistes :
Anyssa VILCOT
Enora POLETTE
Evaluation du fardeau des maladies dans les
populations : fréquence des principaux groupes de
maladie
I. La notion de fardeau de maladie
1. Objectifs
2. Mesure des AVAI
II. Les maladies représentant un FGM
III. Les maladies chroniques
1. Les maladies cardio-vasculaires
A. Définition
B. Épidémiologie
C. Facteurs de risque
D. Stratégies de san publique
E. Situation à la Réunion
2. Les cancers
A. Définition
B. Épidémiologie
C. Situation à la Réunion
D. Facteurs de risque
E. Stratégies de san publique
IV. Les maladies infectieuses ou émergentes
1. Linfection au VIH/Sida
A. Epidémiologie
B. Situation à la Réunion
C. Populations à risque
D. Stratégies de san publique
I. La notion de fardeau des maladies
Lorsquon veut évaluer l’état sanitaire dune population, on utilise les indicateurs classiques
(mortalité, incidence, prévalence..). Pour faciliter la description et dans le but de comparer les
dommages dus à différentes causes (surtout entre pays), lOMS a défini le fardeau global des
maladies, qui date du début des années 90. Le principe consiste à regrouper la notion de mort
prématurée avec les conséquences non-fatales des maladies et les traumatismes engendrés en
un seul indicateur.
Indicateur synthétique qui inclut à la fois décès et incapacités liées à une pathologie : le
nombre dannées de vie ajustées sur lincapacité (AVAI). Il permet de calculer le nombre dannées
de vie en bonne santé perdues à cause d'une maladie, à l’échelle de la population (cest le décompte
des années de vie perdues pour cause de maladie). Cest inédit car on utilisait auparavant la
mortalité ou la morbidité, mais on cumule à présent les 2 notions.
1. Objectifs
LOMS et la banque mondiale ont créé cet indicateur, pour :
Estimer et hiérarchiser les besoins de santé, les répercussions sur la santé de la
population permet didentifier les pathologies qui ont le plus grand impact sur l’état de
santé des populations (mortalité prématurée ou incapacité), de hiérarchiser les problèmes de
santé pour chaque population et donc de cibler les actions préventives ou curatives.
Évaluer lefficacité des actions de prévention et de soins mises en place, faire des
études de coût/efficacité à posteriori, lefficacité dune action donnée pourra être en partie
évaluée par la diminution des AVAI.
2. Mesure des AVAI
On ajoute la mortalité (APVP) et la morbidité (AVI).
Diapo non traitée
Il prend en compte tous les événements de santé, quelque soit leur nature (maladies, traumatismes et
décès). Il ne tient pas compte de lappartenance ethnique, religieuse et socio-économique des
personnes : un me événement de santé survenant dans deux pays différents chez deux personnes
différentes, dont l’âge et le sexe sont identiques, contribue au me nombre dAVAI. Et il a pour
unité dexpression le temps compté en années de vie.
Facteur de pondération selon la contribution à la vie active, donc selon l’âge : plus de poids accordé
aux événements survenus entre 20-39 ans, plus de poids aux incapacités chez les plus jeunes (plus
productifs).
Nombre dAVCI calculé pour chaque sexe et 7 classes d’âge (0-4 ans, 5-14, 15-29, 30-44, 45-59,
60- 69, +70 ans). Pour chaque classe d’âge, on fait le calcul APVP+AVI.
Nombre dannées de vie non vécues du fait dun décès prématuré (nombre d'années d'espérance de
vie qui ont été perdues ou non vécues du fait d'un décès prématuré) :
Le cès prématuré est le décès qui survient avant que la personne nait atteint son
espérance de vie théorique.
Les APVP associées à une cause de décès donnée sont la somme des APVP de tous
les individus décédés de cette cause.
Le calcul des APVP est réalisé par tous les pays a partir dune table despérance de vie
de référence.
Le nombre dAPVP attribué à une personne dont lespérance de vie est E et qui décède
prématurément à l’âge A est égal à E-A.
Diapo non traitée
Selon OMS, les maladies sont ensuite organisées en 3 groupes de pathologies :
Les maladies infectieuses, les pathologies materno-foetales et les carences
alimentaires (maladies présentes majoritairement dans les pays en développement).
Les maladies non transmissibles : cancers, pathologies cardiovasculaires,
malformations congénitales, pathologies mentales (plutôt en fréquence élevée dans les pays
développés).
Les traumatismes.
On parle de transition épidémiologique quand un pays passe des problèmes de maladies infectieuses
aux problèmes de maladies non transmissibles. Mayotte est en pleine transition épidémiologique
actuellement.
Incapacité : limitation fonctionnelle résultant dune atteinte organique. Elle se traduit par une
difficulté à réaliser les gestes de la vie quotidienne. Ex : la polyo entraîne une faiblesse musculaire
qui entraîne une incapacité dans la marche.
En 2008, l'espérance de vie (EV) des hommes et des femmes était respectivement en France de 78
ans et 84 ans. Devant lallongement de lespérance de vie, comprendre si les années de vie gagnées
le sont en bonne santé est devenu un enjeu de santé publique afin de mieux planifier les besoins en
matière de soins et dassistance. Le prolongement de la vie en incapacité est inutile pour lindividu,
et économiquement lourd. C'est également un enjeu économique et social avec les attentes
grandissantes pour la participation sociale des plus âgés.
La quence de Wood est importante en santé publique : elle établit les liens entre
handicap/incapacité/déficit. Ex : un accident qui cause une section du nerf optique me fait perdre la
vue, ce qui mempêche de me déplacer seul car il ny a pas assez de signalisation.
Si lon a un environnement adapté, le handicap (le désavantage social) est limité, mais ce nest pas
toujours le cas. Une même incapacité dans des pays ou des communes différentes na pas les mêmes
conséquences.
Exemple de séquence de Wood :
La politique de santé publique = vaccination
La mesure des AVI se fait à partir des incapacités, est donc indépendante des conditions de vie. LAVI
est le nombre de cas de maladie ou invalidité pendant une période donnée multiplié par la durée
moyenne de la maladie/invalidité et pondérée par un coefficient dincapacité rendant compte de
limportance de cette incapacité.
Dans le cas du diabète, on prend le nombre de personnes diabétiques à un moment donné multiplié
par le nombre moyen dannées de vie quand on est diabétique auquel on attribue un coefficient.
LOMS définit un coefficient dincapacité pour les séquelles de chaque maladie :
Coefficient dincapacité compris entre 0 et 1,
Qui augmente avec limportance de lincapacité,
Classé en 6 catégories,
Sa valeur étant définie par un consensus dexperts.
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