D1-UE2-Rachou_Apport_des_registres_des_maladies-Part1_Word

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UE2 Santé, Société, Humanité
Mme. RACHOU
Date : 28 Octobre 2015 Plage horaire : 11h45 – 12h45
DFGSM3 : 2015/2016 Enseignant : Mme RACHOU Emmanuelle
Ronéiste :
GUISERIX Fanny
HOARAU Damien
Evaluation du fardeau des maladies dans les populations :
Apport des registres de maladies (1ère partie)
I. Généralités sur les Registres
1. Définitions
2. Principes de fonctionnement
3. Qualification des registres nationaux
II. Exemple des Registres des cancers
1. Contexte : le réseau de surveillance des cancers
2. Les registres des cancers
3. Registres et épidémiologie descriptive
4. Registres et épidémiologie analytique
A. La démarche
B. Les types d'études.
a. Les enquêtes cohortes
b. Les enquêtes cas-témoins.
5. Registres et épidémiologie évaluative
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Objectifs de ce cours :
Connaître :
- La définition d’un registre,
- Ses objectifs,
- Son organisation,
- L’exemple du registre des cancers,
- Les indicateurs en épidémiologie descriptive des cancers,
- Les principaux types d’études en épidémiologie analytique et évaluative.
En bordeaux figure ce qui ne semble pas avoir été abordé cette année.
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I. Généralités sur les registres de maladies
1. Définition : un registre, qu’est-ce-que c’est ?
Définition du CNR
« Un registre est un recueil continu et exhaustif de données nominatives intéressant un ou plusieurs
évènements de santé dans une population géographiquement définie, à des fins de recherche et de santé
publique, réalisé par une équipe ayant des compétences appropriées. »
Le côté nominatif est important ici.
Caractéristiques d’un registre
- Recueil continu et exhaustif (enregistre TOUS les cas),
- Données nominatives : dérogation au secret médical avec l’accord du CNIL,
- Un ou plusieurs évènements de santé,
- Population géographiquement définie (on s’intéresse au département ou à la région, en général).
- Objectifs : recherche et santé publique,
- Equipes ayant des compétences appropriées : activité d’enregistrement de routine (incidence,
prévalence..) et de recherche et d’évaluation.
Objectifs dun registre
- Estimer l’incidence et la prévalence des pathologies étudiées dans la population qu’il couvre et en
étudier les variations géographiques et temporelles.
- Objectifs secondaires : évaluations de survie, de la prévalence, recherche épidémiologique.
Aider les décideurs à prendre des mesures.
Il n’y a pas de registre pour toutes les maladies ! C’est compliqué à mettre en place, alors on se focalise
sur les pathologies qui posent vraiment problème et pour lesquelles on a besoin d’informations.
2. Principes de fonctionnement.
Nécessité davoir plusieurs sources
Le recueil doit être exhaustif, ce qui implique la nécessité d’avoir plusieurs sources d’information (ainsi
qu’une surveillance active et permanente) pour identifier les cas :
- Sources indépendantes les unes des autres,
- Possibilité de transmettre les données,
- Sources sélectionnées selon la définition géographique de l’évènement étudié.
Exemple : on cherche à enregistrer les cas d’une pathologie à La Réunion, on doit :
- Inclure les cas de patients résidant à La Réunion et soignés à La Réunion,
- Inclure les cas de patients résidant à La Réunion et soignés ailleurs (en métropole),
- Ne pas inclure les patients résidant ailleurs et soignés à La Réunion.
NB : ce type de registre est différent d’un registre hospitalier, ce dernier enregistrant tous les cas soignés à
l’hôpital.
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Il existe deux types de sources :
- Sources de notification : permettent de trouver les cas de maladies. Ces sources sont à rechercher
par celui qui monte le registre.
o Exemple : pour les maladies congénitales, ce sera les salles de suite de couche, les
laboratoires d’anatomopathologie, etc.
- Sources dinformations complémentaires : par exemple les dossiers médicaux ; permettent de
vérifier que les informations sont bien valides et de compléter les informations sur les cas.
La surveillance doit être active et continue. Il doit y avoir un enregistrement actif de tous les nouveaux cas
d’une pathologie par le croisement des différentes sources de données, complété par une analyse des
dossiers cliniques qui permet de vérifier le caractère incident et régional des cas, et de recueillir les
informations nécessaires pour chaque dossier. L’information ne vient pas toute seule, il faut aller la
chercher !
Le recours à des données nominatives est indispensable :
- Permet d’éviter les doublons (puisqu’on va chercher l’information dans plusieurs bases de données).
- Vérification des renseignements sur un individu.
- Suivre l’évolution pour chaque cas.
- Réaliser des enquêtes complémentaires.
Le recours à des données complémentaires est aussi justifié, car comme les sources sont multiples, il
n’existe pas d’identifiant unique pour les patients. L’accord de la CNIL est cependant obligatoire. CNIL :
Commission Nationale d'Informatique et Liberté = protection des personnes sur le recueil de données les
concernant. Elle donne l'autorisation de créer un fichier informatique comportant des informations sur les
personnes (en fonction de la pertinence du registre, des études menées, des objectifs, etc.).
3. Qualification des registres nationaux
Moins de 50 registres sont qualifiés aujourd’hui (dans le sens ils ont reçu un agrément). Ils sont
répertoriés sur le site de l’InVS : http://www.invs.sante.fr/Espace-professionnels/Comite-nationaldes-
registres/Liste-des-registres-qualifies-au-1er-janvier-2013 (si ça vous intéresse…).
- 29 registres du cancer (c’est-à-dire la majorité /!\),
- 5 registres des malformations congénitales,
- 6 registres de pathologies neuro-cardio-vasculaires,
- Autres : accidents de la route, grossesses extra-utérines, handicap de l’enfant, maladies
inflammatoires du tube digestif, etc.
RMQ : les chiffres exacts ne sont pas à connaître, il faut surtout savoir qu’il existe une cinquantaine de
registres et que la majorité d’entre eux concernent les cancers.
La qualification des registres nationaux est attribuée par le Comité National des Registres CNR. Elle repose
sur l’intérêt scientifique et de santé publique que présentent les registres. Le CNR, créé en 1986, est un
comité scientifique et stratégique. Il est sous une double tutelle (à savoir) :
- De l’Inserm, qui donne un avis scientifique pour la recherche,
- De l’InVS, qui donne un avis scientifique pour la santé publique.
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La qualification permet le financement du registre par l’InVS et l’Inserm. Ce financement est valable 3 ans
avec un renouvellement tous les 4 ans.
Exemples de registres qualifiés, le porteur du registre, l’année de qualification, l’établissement concerné.
Non traité à l’oral, à lire pour information.
La procédure de qualification sappuie sur les critères suivants :
- Apport en santé publique,
- Méthodologie utilisée pour recueillir les données (parce qu’il faut que ces données soient fiables) /
qualité des données,
- Exploitation des données, études prévues, collaborations inter-registres,
- Moyens matériels et humains mis en œuvre (ex : il faut des personnes qualifiées) / budget.
Le plus ancien registre dans le monde est celui du Connecticut, mis en place en 1936.
(Il faut que le projet de registre réponde à de réels besoins en santé publique et en recherche, besoins ne
pouvant être couverts que par le recours à un registre. S’il y a d’autres systèmes permettant d’avoir une
information sur la pathologie, on ne va pas mettre en place un registre :
Activité de santé publique, notamment de surveillance sanitaire, susceptible d’orienter les
décideurs locaux et/ou nationaux,
Activité de recherche propre ou en collaboration avec des équipes labellisées de recherche dans au
moins l’un des domaines suivants : clinique, épidémiologie, biologie, santé publique ou sciences
humaines et sociales.
Les intérêts que doit comporter un registre pour le CNR :
- Inclus la participation active à un réseau national, européen ou international d’enregistrement du
me évènement de santé.
- Se situe dans des aires géographiques non encore couvertes ou concernant des évènements de
santé non encore traités par un registre.
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