Version du 2015-11-26 13:43 2008 mots Durée : 15 min Note pour l’allocution du ministre des Finances, Monsieur Carlos Leitão MISE À JOUR DU PLAN ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC AUTOMNE 2015 26 novembre 2015 LA VERSION LUE FAIT FOI Mesdames et messieurs, Bonjour à toutes et à tous! Comme je l’avais annoncé il y a quelques semaines, je présente aujourd’hui une mise à jour du Plan économique du Québec que j’ai déposé en mars dernier. Nous sommes à mi-parcours de cet exercice, et suivant une logique de transparence dans laquelle nous nous sommes engagés, il était pertinent de faire cette mise au point. Les données des premiers mois de cette année financière 2015-2016 me permettent de confirmer aujourd’hui qu’après six années consécutives de déficits, nous sommes sur la bonne voie pour atteindre l’équilibre budgétaire en 2015-2016, comme nous nous y sommes engagés. Cette étape importante permet de remettre le Québec sur le chemin de la prospérité et permet de retrouver notre capacité à faire des choix, pour développer nos politiques sociales, familiales, économiques et environnementales qui répondent aux priorités et aux besoins des Québécois. 2 de 15 Je vous rappelle que le Plan économique du Québec présenté en mars dernier prévoit le rétablissement de finances publiques saines et équilibrées ainsi que la mise en place d’un environnement et de mesures pour soutenir la croissance économique et la création d’emplois. Depuis notre arrivée au pouvoir, nous agissons avec engagement et détermination pour redresser les finances publiques et relancer l’économie. Pour ces deux volets complémentaires du mandat que les Québécoises et les Québécois nous ont confié, nous pouvons être fiers du chemin parcouru. Ce plan, qui mise notamment sur une gestion rigoureuse des finances publiques, donne des résultats. Il donne des résultats grâce à un effort collectif, grâce à l’engagement et à la détermination de tous mes collègues du gouvernement, et tout particulièrement de mon collègue, le président du Conseil du trésor, grâce au soutien de tous mes collègues députés de l’aile libérale de toutes les régions du Québec, mais aussi et surtout grâce à la contribution de toutes les Québécoises et de tous les Québécois. Je tiens ici à les remercier tous solennellement, et à leur témoigner ma reconnaissance pour les efforts consentis. 3 de 15 Grâce à cet effort collectif, grâce à vous tous, le Plan économique du Québec livre ses premiers résultats et imprime un nouvel élan à l’économie dont bénéficieront tous les Québécois. Résultats 2014-2015 Permettez-moi de revenir brièvement sur les comptes publics déposés ce matin, qui contiennent de bonnes nouvelles et confirment le redressement des finances publiques. L’exercice 2014-2015 s’est terminé avec un déficit budgétaire moins important que prévu. Le déficit de 2,35 milliards prévu au budget de juin 2014 a été ramené à un déficit de 1,1 milliard de dollars. Les dépenses consolidées ont connu une croissance de 1,4 %, un niveau inférieur à ceux observés au cours des dernières années, mais surtout compatible avec la capacité de payer des contribuables. 4 de 15 Par rapport aux cibles prévues, les résultats indiquent une amélioration de : — 362 millions de dollars aux dépenses de programmes; — de 884 millions de dollars aux autres dépenses consolidées, principalement celles des fonds spéciaux et des organismes; — de 63 millions de dollars au service de la dette. La croissance économique se poursuit Passons maintenant à la mise à jour de notre plan économique. La croissance se poursuit au Québec. Soutenue principalement par la consommation des ménages et par la bonne tenue des exportations, cette croissance devrait s’établir à 1,5 % en 2015, soit le même rythme qu’en 2014. La croissance économique se maintient donc au Québec, alors qu’on observe pour 2015 un ralentissement au Canada, dans la plupart des autres provinces canadiennes et ailleurs dans le monde. 5 de 15 Pour 2016, nous prévoyons pour le Québec une accélération de la croissance à 1,7 %. — La consommation des ménages devrait augmenter de 1,9 % en termes réels, les consommateurs bénéficiant, entre autres, des salaires résultant de la progression de l’emploi et des effets positifs de la baisse des prix des carburants. — Quant aux exportations internationales de biens, elles continuent d’afficher une forte croissance. Elles ont augmenté de 6,4 % au cours des huit premiers mois de 2015, après un gain de 10,9 % en 2014. La création d’emplois et plusieurs autres indicateurs économiques démontrent que les entreprises reprennent confiance envers l’économie du Québec. Depuis notre arrivée au pouvoir, le Québec a créé près de la moitié des emplois du secteur privé au Canada (45 %). 6 de 15 L’an prochain, la création d’emplois continuera de soutenir la consommation des ménages. De plus, la progression des exportations sera favorisée par le renforcement de l’économie américaine et par le taux de change favorable. L’économie devrait également bénéficier d’un apport accru de l’investissement des entreprises grâce au regain de confiance et à un environnement favorable retrouvé. L’équilibre budgétaire sera au rendez-vous en 2015-2016 Globalement, cette mise à jour montre peu de changements au cadre financier par rapport au budget de mars dernier. L’absence de révisions importantes peut peut-être en décevoir certains, mais pour nous elle est le signe d’un plan économique robuste. Les faibles révisions aux revenus et aux dépenses se compensent et laissent le solde budgétaire inchangé. Notre plan présenté lors du dernier budget tient la route. La croissance des dépenses consolidées s’établira à 2,7 % en 2015-2016. Celle des revenus s’établira à 4,1 %. 7 de 15 Ces chiffres démontrent que nous sommes en mesure de maintenir la croissance des revenus à un niveau supérieur à celle des dépenses. Dit simplement, nous dépensons moins que ce que nous gagnons, et c’est une bonne chose. C’est une tendance que nous devrons conserver pour assurer le maintien de l’équilibre budgétaire et de finances publiques saines au cours des prochaines années, ce qui nous permettra d’investir dans les secteurs prioritaires, notamment dans les services à la population, en santé et en éducation, et de réduire la dette. Investissement additionnel en éducation À ce chapitre, considérant que notre plan économique tient la route, et considérant les bons résultats obtenus en matière de contrôle des dépenses au cours des 18 derniers mois, le gouvernement annonce un investissement additionnel annuel de 80 millions de dollars dans le secteur de l’éducation, à compter de 2016-2017. Dès 2015-2016, une somme additionnelle de 20 millions de dollars sera investie. 8 de 15 Ces montants seront consacrés à la réussite scolaire et se traduiront par une augmentation des ressources en enseignement et des ressources professionnelles et techniques, notamment dans les milieux défavorisés et dévitalisés. Les mesures vous seront précisées par mon collègue, le ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dans les prochains jours. La réduction du poids de la dette, une priorité La réduction du poids de la dette demeure une des priorités du gouvernement. J’inscrirais d’ailleurs cette priorité dans une logique de développement durable : nous devons agir vigoureusement sur ce front afin de léguer à nos enfants et à nos petits-enfants un Québec en meilleure santé financière, qu’ils pourront développer selon leurs priorités et leurs ambitions. L’équilibre budgétaire sera atteint et maintenu tout en poursuivant les versements au Fonds des générations, qui s’établiront à 1,5 milliard de dollars en 2015-2016 et à 2,2 milliards en 2016-2017. 9 de 15 En 2015-2016, le poids de la dette brute s’établira à 55 % du PIB. Nous maintenons notre objectif, inscrit dans la Loi sur la réduction de la dette et instituant le Fonds des générations, de ramener le poids de la dette à 45 % du PIB en 2026, c’est-à-dire dans 10 ans. Une réduction significative du fardeau fiscal des Québécois J’aimerais maintenant prendre quelques instants pour vous rappeler les principales mesures du Plan économique du Québec du printemps dernier qui permettront, au cours des quatre prochaines années, de réduire le fardeau fiscal des particuliers de 2 milliards de dollars. Ces mesures sont, elles aussi, rendues possibles grâce à la stabilité financière retrouvée. Deux de ces mesures entreront en vigueur dans quelques semaines, dès le 1er janvier prochain. — Tout d’abord, l’instauration du bouclier fiscal (allègement de 208 millions de dollars sur quatre ans); grâce à ce dispositif, près de 400 000 ménages profiteront d’une aide fiscale additionnelle de 52 millions de dollars par année. 10 de 15 — Il y a également la bonification du crédit d’impôt pour les travailleurs d’expérience (allègement de 60 millions de dollars sur quatre ans). Dans un an viendra s’ajouter l’abolition graduelle de la contribution santé, qui représente un allègement de 1,7 milliard de dollars sur trois ans. Un allègement du fardeau fiscal des sociétés Je tiens également à rappeler aujourd’hui l’engagement du gouvernement de poursuivre l’amélioration du régime fiscal des sociétés, afin de permettre aux entreprises québécoises de bénéficier d’un environnement fiscal stable, prévisible et propice à l’investissement, à leur croissance et à l’embauche de travailleurs qualifiés. D’ailleurs, je vous rappelle que depuis juin 2014, le gouvernement a annoncé de nombreuses initiatives touchant la fiscalité des PME, dont plusieurs ont déjà été mises en œuvre. 11 de 15 Ces mesures visent notamment : — à réduire le fardeau fiscal des PME; et — à rendre la fiscalité plus favorable à l’investissement. Globalement, le Plan économique permettra une diminution du fardeau fiscal des entreprises québécoises de 140 millions de dollars en 2015-2016. Cette réduction atteindra 343 millions de dollars en 2019-2020. En incluant les mesures qui s’appliqueront à partir de 2017, ce sont 200 000 entreprises de tous les secteurs et de toutes les régions qui bénéficieront d’un allègement fiscal. Investissements dans les infrastructures publiques Dans un autre registre, afin de répondre aux besoins importants du Québec en matière d’infrastructures publiques de qualité, le gouvernement maintiendra les investissements publics en immobilisations à des niveaux élevés dans le cadre du Plan québécois des infrastructures (PQI). À cet égard, le PQI 2016-2026 s’établira à 88,4 milliards de dollars, soit le même niveau que celui du PQI 2015-2025. 12 de 15 Il n’y a aucun doute que les niveaux importants d’investissements publics prévus pour les prochaines années constitueront un puissant moteur de stimulation de l’activité économique et de création d’emplois dans toutes les régions du Québec. À ce chapitre, nous restons attentifs au suivi des engagements du nouveau gouvernement fédéral. De plus, le Plan économique du Québec a permis la mise en œuvre de plusieurs initiatives dans des secteurs clés de l’économie, initiatives dont le déploiement va se poursuivre, notamment : — la Stratégie maritime du Québec; — le Plan Nord; — la stratégie de développement du secteur de l’aérospatiale; — la Stratégie québécoise de développement de l’aluminium; — le Plan d’action gouvernemental en économie sociale. Les mesures du Plan économique du Québec permettront de soutenir des investissements dans l’économie de près de 22 milliards de dollars. 13 de 15 À elles seules, les actions du Plan économique du Québec de mars 2015 soutiendront la création de 20 000 emplois supplémentaires en moyenne par année d’ici 2019-2020. Conclusion En conclusion, la mise à jour d’aujourd’hui confirme : — que, pour 2014-2015, nous avons réussi à limiter le déficit à 1,1 milliard de dollars, au lieu des 2,35 milliards de dollars prévus au budget de juin 2014; et — que nous sommes en voie d’atteindre nos objectifs pour 2015-2016, ce qui marquera le retour à l’équilibre budgétaire après six années consécutives de déficits. Au cours des derniers mois, nous avons eu à prendre des décisions parfois difficiles. Nous l’avons toujours fait avec la conviction et l’objectif que les citoyens en seront les grands bénéficiaires. 14 de 15 Je tiens une nouvelle fois à témoigner à toutes les Québécoises et à tous les Québécois, qui ont contribué par leurs efforts et leur engagement à l’atteinte de cet objectif, notre reconnaissance et notre gratitude. Grâce à cet effort collectif, nous avons remis le Québec en ordre de marche et nous sommes prêts à faire face aux défis de demain. Nous avons toutes les raisons d’être optimistes. Notre situation financière est plus solide. La croissance économique se poursuit. Nous entreprenons maintenant les réflexions qui nous mèneront au prochain budget. Notre préparation tiendra évidemment compte de la conjoncture économique et des orientations du nouveau gouvernement fédéral. Dans cette lignée, je termine en vous annonçant que les consultations prébudgétaires débuteront sous peu. Comme à l’habitude, il y aura un volet en ligne qui permettra aux citoyens de s’exprimer. Je vous remercie, et je suis maintenant prêt à répondre à vos questions. 15 de 15