le comportement parental chez les oiseaux - Biorny

LE COMPORTEMENT PARENTAL CHEZ LES
OISEAUX
INTRODUCTION
Comportements parentaux= tous les comportements de soins procurés par un individu aux œufs et
aux jeunes.
Différences entre les mammifères et les oiseaux.
Oiseaux
Mammifères
Ovipares : œuf, développement embryonnaire
se fait à l’extérieur de la femelle
Vivipare
Biparental : 90%
Monoparental : 90% (mère)
Nid très fréquent : protection œufs, jeunes
Seulement certaines espèces font un nid (Pol
Pot)
Incubation : restriction des activités des adultes
Pas d’incubation : faible restriction des activités
chez la femelles
Influences environnementales :
Mère (hormones) Faible
Stimulations externes : Forte
(visuelles, sonores, vestibulaires
développement du jeune)
Forte (l’embryon est soumis en permanence
aux hormones de sa mère)
Faible
Pas de lactation (récolte de nourriture)
Lactation (pas de récolte, ou récolte tardive)
Vitesse de développement :
Rapide (1% de la durée de vie)
Durée relation parents/jeunes :
Assez courte (le jeune va devoir accumuler un
maximum d’informations)
Lente (30% de la durée de vie)
Assez longue
Plan du cours :
Soins aux œufs
Soins aux jeunes
Facteurs de régulation des CPT PAR
LA NIDIFICATION
C’est la construction d’un nid qui va accueillir et protéger les œufs puis les jeunes. Chez la plupart des
espèces, le nid n’a que cette utilité (les oiseaux ne vont pas aller se réfugier dans leur nid pour se
protéger des prédateurs par exemple).
La construction du nid fait partie du comportement parental mais appartient aussi à la catégorie des
comportements sexuels car chez beaucoup d’espèces, les individus vont construire un nid pour
trouver et sournoisement attirer un partenaire sexuel.
Cette construction va induire des modifications hormonales (l’individu va être préparé à la
reproduction). Elle va favoriser une synchronisation physiologique et comportementale des
partenaires sexuels.
La reproduction se fait aux alentours du nid.
A) LE CHOIX DU SITE DU NID
1) Les différents types de sites
La fonction principale du nid est de protéger les œufs et les jeunes des intempéries et des
prédateurs.
On va donc avoir des sites :
Dissimulés dans la végétation
Situés près de plantes épineuses.
Suspendus au dessus de l’eau
Derrière des chutes d’eau.
Interstices, cavités
Corniches de falaise
Dans le sol
Site d’autres espèces, près d’autres espèces (prédateurs qui feront fuir d’autres prédateurs)
En colonie
Il y a donc une forte variabilité des sites de nid. Ils varient également en fonction du milieu de vie :
Le cormoran construit son nid dans un arbre quand il vit près d’un lac et au bord des falaises s’il vit
en bord de mer.
On va aussi avoir des variations au cours de la saison de reproduction :
Le Bruant des champs change ses sites en fonction de la hauteur de la strate herbacée : en début de
saison, il fait son nid au sol. En milieu de saison, il va le faire dans les arbustes ; puis, encore un peu
plus tard, il construira son nid dans les petits arbres.
2) Qui sélectionne le site du nid ?
Variation selon les espèces : un seul individu
Chez le Gobe mouche noir, le mâle choisit un site.
Chez le Trogllodyte, le mâle choisit plusieurs sites.
Chez le pigeon Colombin, la femelle choisit le site.
Chez le Torcol, le mâle et la femelle choisissent ensembles.
B) LES CARACTERISTIQUES DES NIDS
1) La diversité des nids
Il y a une grande variabilité des types de nid. On a une classification selon la forme, l’emplacement et
le mode de fixation au support. (cf fiche schémas)
Absence de construction de nid :
o Les oiseaux parasites
o Le manchot empereur (qui a son œuf posé sur les pattes)
L’œuf est directement déposé sur le support :
Sur une branche (Gygis blanche)
Sur une branche cassée (Ibijau)
Sur un rocher (Guillemot)
Sur le sol (Gravelot)
Simple dépression dans le sol avec pas ou peu de matériaux :
Entre des pierres, galets : Sterne arctique
Sur le sol, entouré de matériaux : Huitrier pie
Dépression dans le sol avec garniture :
Creux dans le sol garni de végétaux/duvet : poules, cailles, perdrix,
canard colvert
Nids en plateforme :
Le support correspond à un amas de matériaux avec une dépression/cuvette au sommet
Nid simple : tourterelle des bois, pigeon
Plateforme élaborée : cigognes, hérons
Plateforme flottante : Grèbe (utilise des plantes aquatiques fixées à
des roseaux), Flamant (boue), Guacharo (fruits, graines)
Grande complexité : Foulque cornu : il construit un amas de pierres
sous l’eau et pose de la végétation dessus pour avoir un nid qui
dépasse de l’eau (plusieurs couples vont participer à sa construction
pendant plusieurs années)
Nids en coupe
Il est très fréquent. On en trouve plusieurs catégories en fonction du mode de fixation.
Coupe ouverte : merle noir, bruant jaune
Coupe suspendue en corbeille ou en panier : rousserolle effarvatte,
loriot
Coupe pendulaire : coupe profonde suspendue par le sommet
(l’oiseau construit un arceau au dessus du nid pour le fixer à une
branche, un peu comme un sac en plastique qu’on trouve souvent
dans les arbres) : oriole du nord
Coupe adhérente : coupe appuyée contre une surface verticale (amas
de terre et salive mêlées à des végétaux) : hirondelle
Nids à capuchon :
Ce sont des nids avec un toit, comme le cas de la pie bavarde
Nids en boule :
Ce sont des nids fermés avec une entrée latérale, comme chez la mésange remiz, le troglodyte.
Nids en boule avec un tube d’entrée :
Ce sont des nids en boule munis d’un tunnel d’entrée souvent orienté vers le bas, comme chez les
hirondelles à front blanc ou les tisserins.
Les monticules
C’est peu commun. Chez l’Ombrette, c’est un amas d’herbe et de terre à l’extérieur avec un tunnel
qui va donner sur deux ou trois chambres d’incubation.
Chez le Républicain modeste a n’existe sans doute pas), c’est un amas de matière énorme qui va
accueillir toute une colonie (c’est une sorte d’immeuble mal designé en fait).
Les terriers et les trous :
Il est creusé par l’animal ou fait dans une cavité existante.
Dans le bois : Pics
Dans le sol : hirondelle des rivages, martin pêcheur, macareux.
Espèces qui utilisent des cavités existantes : terriers de lapin chouette, macareux.
2) Les matériaux utilisés pour la construction du nid
Matériaux très divers :
Des éléments végétaux : herbes, tiges, lianes, branches, feuilles, lichens, mousses, plantes
aquatiques, algues.
De la terre et de la boue : mélange végétaux et/ ou salive
Des matériaux d’origine animale : plumes, poils, toile d’araignée salive
C) QUI CONSTRUIT LE NID ?
Variabilité selon les espèces.
Seulement la femelle : colibris, poule
Seulement le mâle : phalarope, jacanas
Les deux partenaires : fréquent (le « fréquent » n’est pas une espèce d’oiseau)
Lorsque les partenaires présentent un faible dimorphisme sexuel, on va avoir répartition des tâches.
Un individu apporte les matériaux sur le site et l’autre façonne ces matériaux.
Lorsque les espèces présentent un fort dimorphisme sexuel, c’est souvent la femelle qui construira le
nid toute seule.
LA PONTE ET LES ŒUFS
On a une forte variabiliau niveau des œufs :
Forme, taille, couleur
Taille de la couvée
A) LES CARACTERISTIQUES DES ŒUFS
1) La taille des œufs
Le plus gros œuf est celui de l’Autruche : 14-18cm de long ; 1,4kg
L’oiseau éléphant du Madagascar a disparu au 18ème siècle et pondait des œufs de 24 à 33 cm de long
et pesait 12kg.
Le plus petit œuf est celui du colibri : 1-1,3cm de long ; 1g
Variations en fonction de la taille de l’oiseau :
Mais en suivant le ratio taille oiseau/ taille œufs, les œufs sont proportionnellement plus petit chez
les grandes espèces : l’œuf d’autruche correspond à 1,7% du poids de la femelle et l’œuf du roitelet
(petit oiseau) correspond à 12% du poids de la femelle.
Cas extrême : œuf du kiwi correspond à 25% du poids de la femelle.
Variations en fonctions de l’expérience de reproduction de la femelle :
En effet, l’œuf de la première ponte sera plus petit que les œufs pondus ultérieurement.
Variations en fonction de la taille de la couvée :
Les œufs des espèces à grande couvée seront plus petits que les œufs des espèces à petite couvée.
Variation en fonction du développement du jeune à la naissance :
Les œufs des espèces à jeunes peu développés (nidicole) seront plus petits que les œufs des espèces
à jeunes très développés (nidifuge).
Pour l’aigle (nidicole) : 2,8% du poids de la femelle
Pour la Grue (nidifuge) : 4% du poids la femelle
2) La forme des œufs
On va avoir des formes :
Sphériques : chouette
Cylindriques :
Ovales : plongeon imbrin
Coniques : Guillememot
Allongée : Grèbe
La forme est déterminée par le diamètre et la tension musculaire de l’oviducte.
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