20935CTPA0608R LANGUE FRANÇAISE V1 1 I. Orthographe (20 points) 1. Compléter les verbes (3 pts : 0,5 par forme) 1. Ma mère et toi avez les mêmes goûts. 2. Il court des bruits fâcheux sur lui. 3. Elle arriva dans un village où s’alignaient sur deux rangs des dizaines de cases rondes. 4. Ce n’est pas moi qui me faisais prier. 5. Les chaussées encombrées, les trottoirs sales, le métro bondé, tout le poussait à quitter la ville. 6. Chacun des convives avait maintenant repris sa place. 2. Mot qui a un seul genre (1 pt) Augure : qu’il désigne l’observation des présages, le présage lui-même ou le prêtre chargé de les observer, le mot est toujours masculin. Tous les autres ont un homonyme masculin et un féminin. 3. Mot qui peut s’employer au singulier (1 pt : 0,5 pour le mot et 0,5 pt pour le sens) Menottes : il désigne au singulier « une main d’enfant » ou « une petite main » (et peut se trouver au pluriel dans ce sens). Au pluriel, il est surtout synonyme de « entraves pour mains des prisonniers ». Tous les autres s’emploient le plus souvent au pluriel. 4. Le pluriel des noms composés (5 pts : 0,25 pt par forme) 1. sapeurs-pompiers 2. choux-fleurs 3. chaises-longues 4. abat-jour 5. laissez-passer 2 CORRIGÉ 06 20935CTPA0608R-V1 6. coupe-faim 7. gardes-barrières 8. arcs-en-ciel 9. garde-boue 10. pur-sang 11. pseudo-inspecteurs 12. couvre-lits 13. coupe-papier 14. nouveau-nés 15. avant-propos 16. faire-part 17. gueules-de-loup 18. gardes-malades 19. portes-fenêtres 20. demi-mesures RAPPEL ORTHOGRAPHIQUE Le pluriel des noms composés dépend des éléments qui composent le nom. Seuls le nom et l’adjectif prennent la marque du pluriel (chaise (= nom) + longue (= adjectif) ; garde (= nom) + barrière (= nom)), les autres restent invariables, cf. adverbe + adjectif (nouveau-nés, arrière-plans), verbe + nom (couvre-lit), etc. Cependant, même s’il s’agit d’adjectifs et de noms, il faut tenir compte de leur relation syntaxique avec l’autre élément du composé : – adjectif juxtaposé à un nom (= épithète) : des coffres-forts ou deux noms juxtaposés donc équivalents (des sapeurspompiers, des portes-fenêtres) : les deux prennent un -s. Mais des timbres-poste (= des timbres de la poste) ; – verbe/adverbe + nom : les premiers restent invariables, le nom se met au pluriel ou reste au singulier selon son sens (des coupe-faim = qui coupent la faim). 5. Faire les accords nécessaires (3 pts : 0,5 pt par forme) 1. Une foule de gens était venue / étaient venus voir le spectacle. 2. Ni l’un ni l’autre ne convient / conviennent. 3. Peu de gens pouvaient se vanter de le connaître. 4. La moitié des élèves était absente / étaient absents. 5. C’est un des hommes qui sera / seront sur sa liste. 6. Un grand nombre de soldats furent faits prisonniers. RAPPEL ORTHOGRAPHIQUE Quand le groupe nominal sujet contient un nom collectif au singulier (foule, armée, nuée, multitude, etc.) et est suivi d’un complément du nom (CDN) au pluriel, le verbe se met au singulier ou au pluriel, selon la manière d’envisager le référent. L’accord se fait au singulier (avec le nom collectif) si on privilégie la vision collective des référents considérés globalement, c’est-à-dire si on considère le groupe ; au pluriel quand le nom collectif est un simple quantificateur qui dénote une diversité d’individus. Les tolérances officielles admettent les deux cas. De même quand le sujet comporte une fraction (tiers, quart, moitié) ou un nom numéral (quinzaine, douzaine) suivis d’un complt au pluriel : accord au singulier ou au pluriel. Quand le GN sujet est introduit par un déterminant quantitatif (assez de, beaucoup de, peu de, trop de), le verbe s’accorde selon le nombre du nom. Quand le sujet comporte les expressions comme la plupart, un grand nombre, etc., employées comme déterminants complexes (suivis d’un complt au pl.) ou pronom (seuls), le verbe se met normalement au pluriel. Avec l’expression un des... (phrase 5), l’accord se fera au singulier ou au pluriel selon qu’on envisage comme sujet « un » ou son complt (ici hommes). 20935CTPA0608R-V1 LANGUE FRANÇAISE 3 6. Tout (3,5 pts : 0,5 pt par forme) 1. Elle est encore toute (adverbe) confuse des compliments qu’il lui a faits. 2. Où est Pauline ? Je l’ai vue partir tout (adverbe) excitée au concert. 3. Vous pouvez parler : elle est tout (adverbe) ouïe. 4. Dans cette région, il vient des touristes de tout (adjectif indéfini) pays. 5. Tous (adjectif indéfini) les soirs, je m’exerce sur l’ordinateur. 6. Ils sont tous (pronom indéfini) enfin rentrés, et ils sont les tout (adverbe) derniers. RAPPEL Tout est un terme qui peut recouvrir différents mots, car il existe plusieurs homonymes. – Quand il accompagne un nom, il s’agit du déterminant indéfini qui exprime la totalité. Mais il n’a pas le même sens selon : W qu’il est suivi d’un autre déterminant = la totalité (5. Tous les soirs, je m’exerce sur l’ordinateur) ; W qu’il est employé sans déterminant = totalité distributive (cf. chaque qui a un sens similaire, mais est d’un emploi plus général que tout) : référence à la totalité des êtres dénotés par le nom, mais en les passant en revue séparément (4. Dans cette région, il vient des touristes de tout pays). – Employé seul, il peut être le pronom indéfini marquant la totalité globalisante. Au masculin singulier, tout est la forme de la totalité inanimée (mais sont aussi à résumer les termes d’une énumération). L’équivalent pour les humains est tout le monde. Au pluriel, tous, toutes a une valeur anaphorique. Notez qu’à l’oral, le pronom se distingue du déterminant du fait que le –s final est articulé (6. Ils sont tous enfin rentrés). – Enfin, tout peut être un adverbe (= « tout à fait », « entièrement ») et se trouve devant adverbe (tout simplement), GN (tout en désordre) ou devant adjectif ou participe pour marquer l’intensité. Il est comme tout adverbe normalement invariable partout, excepté s’il est devant un adjectif féminin à initiale consonantique (ou h aspiré), il s’accorde avec lui pour des raisons d’euphonie (1. Elle est encore toute confuse des compliments qu’il lui a faits. 2. Je l’ai vue partir tout excitée au concert. 3. elle est tout ouïe). 7. Phrases complètes (3,5 pts : 0,5 pt par forme) 1. Même (adverbe) des danseuses débutantes pourraient exécuter cette figure. 2. Quelles que soient ton habileté et ta patience, tu ne parviendras pas à mettre ce bateau dans une bouteille. 3. Quelques bons conseils que vous lui donniez, il n’en fera qu’à sa tête. 4. Si nous venions ce soir ? qu’en dis-tu ? 5. Nous avons bien essayé de briser la glace, mais chacun est resté sur son quant à soi. 6. Quoi que tu en penses, je trouve ce film très amusant. 7. Il va sans dire que vous m’appellerez quand vous arriverez. II. Ponctuation (7,5 points) 1. Ponctuation des phrases (6 pts : 1 pt par forme) 1. Depuis son enfance il travaille, si bien qu’il réussira certainement. (= il travaille donc il réussira de façon certaine) Depuis son enfance, il travaille si bien qu’il réussira certainement. (= il travaille très bien, donc il réussira) 2. Jacques, il parlera franchement, je te l’assure. (= c’est Jacques qui parle avec franchise) Jacques ? il parlera franchement, je te l’assure. Jacques, il parlera, franchement, je te l’assure. (= c’est mon avis) Jacques : « Il parlera franchement, je te l’assure. » / « Il parlera, franchement, je te l’assure. » 3. Enfin, les grévistes n’ont pas agi comme vous le souhaitiez. (= ils ont agi, mais pas comme attendu) Enfin, les grévistes n’ont pas agi, comme vous le souhaitiez. (= ils n’ont pas agi, comme c’était souhaité) Enfin ! les grévistes n’ont pas agi comme vous le souhaitiez. 4 CORRIGÉ 06 20935CTPA0608R-V1 4. Les musiciens, qui suivent les indications du chef d’orchestre, ne font pas de fausses notes. (= tous les musiciens : relative explicative) Les musiciens qui suivent les indications du chef d’orchestre ne font pas de fausses notes. (= seulement ceux qui suivent : relative déterminative) 5. Rassurez-vous, il est mort naturellement. (= de mort naturelle) Rassurez-vous, il est mort, naturellement. (= il est bien entendu qu’il est mort) 6. Il n’a pas choisi cet établissement à cause du niveau en allemand. (= il a choisi cet établissement, mais non pour le niveau d’allemand, pour une autre raison). Il n’a pas choisi cet établissement, à cause du niveau en allemand. (= il ne l’a pas choisi, parce que le niveau ne convenait pas) 2. Ponctuation du texte (1,5 pts : –0,5 par oubli ou erreur) Saint-loup faisait pour elle de tels sacrifices que, à moins qu’elle fût ravissante (mais il n’avait jamais voulu me montrer sa photographie, me disant d’abord : « ce n’est pas une beauté » et puis : « elle vient mal en photographie. Ce sont des instantanés que j’ai faits moi avec mon kodak et ils vous donneraient une fausse idée d’elle. »), il semblait difficile qu’elle trouvât un second homme amoureux ou idolâtre qui en consentît de semblables. PROUST, À l’ombre des jeunes filles en fleurs III. Analyse syntaxique (37 points) 1. Texte de Proust 1.1. Les propositions relatives (15 pts : 1 pt par relative = 0,25 pt pour le relevé + 0,5 pt pour la fonction du relatif et l’antécédent + 0,25 pt pour le sens de la relative) Les relatives sont toutes complément de l’antécédent, le relatif a sa fonction dans la relative. Relatives explicatives : – les parties que notre mémoire maintient… : COD de « maintient » – un assemblage où il ne nous est pas permis… : CC de lieu – un appartement où luiraient les feux orangées… : CC de lieu – ce souvenir que je sentais attaché… : COD de « sentais » – un millésime vers lequel il ne m’était pas permis… : CC de temps – quelques-unes qui n’étaient plus que les ombres… : sujet de « étaient » Relatives déterminatives : – la solidarité qu’ont entre elles les différentes… : COD de « ont » – ceux où je n’avais pas su découvrir… : CC de temps – celle où se termine la première partie… : CC de temps – les plaisirs que je désirais… : COD de « désirais » – plaisir qu’il avait vainement poursuivi… : COD de « avait poursuivi » – celles dont la toilette m’intéressait… : CDN « toilette » – au temps où je croyais encore… : CC de temps – ce qu’elles avaient été : attribut du sujet « elles » – le Bois d’où s’était envolée l’idée que... : CC de lieu RAPPEL GRAMMATICAL La relative déterminative (ou restrictive) détermine l’antécédent (nom ou pronom) comme un adjectif (épithète ou attribut). Elle est essentielle au sens de l’antécédent avec lequel elle forme un tout et par là, de la phrase. La relative explicative a une relation plus lâche avec son antécédent et équivaut à un adjectif apposé. De ce fait, elle peut (mais pas toujours comme dans ce texte) en être séparée par une virgule. C’est le plus souvent le contexte qui permet de les distinguer, mais pas toujours, car le rôle de la relative dépend de l’intention de l’énonciateur. Ainsi, les relatives « ce souvenir que je sentais attaché » et « le Bois d’où s’était envolée l’idée » peuvent être déterminatives ou explicatives sans que l’on puisse trancher avec certitude. La déterminative est cependant (mais là encore, pas toujours) souvent annoncée par un déterminant à valeur cataphorique (c’est-à-dire valeur d’annonce et non de rappel « anaphorique »), cf. « le temps où je croyais encore » : la 20935CTPA0608R-V1 LANGUE FRANÇAISE 5 référence de l’article défini est à tirer de la relative, non de ce qui précède. C’est la même chose avec le pronom démonstratif (celui, celle(s), ceux) qui a alors une valeur cataphorique et non anaphorique. 1.2. Le groupe participial « même ne me conduisant à rien » (1,5 pt : 0,75 pt pour la subordonnée + 0,75 pt pour la valeur) Même ne conduisant à rien : le groupe participial est, d’un point de vue grammatical, apposé à « instants », mais d’un point de vue sémantique, il équivaut à un complément à valeur de concession : « même s’ils ne conduisent à rien ». 1.3. La relation logique dans une subordination inverse (2 pts : 1 pt pour la nouvelle expression + 1 pt pour l’explication) « Bien qu’elles eussent fui depuis longtemps, j’étais encore à interroger vainement les chemins désertés ». On voit donc que la subordonnée n’est pas celle précédée de « que », mais la première : c’est ce qu’on appelle la subordination inverse. « Que » n’est en aucun cas ici un subordonnant, mais une particule qui souligne la subordination inverse et qui peut être omise sans rien changer au sens. 1.4. Nature et fonction des propositions (3 pts : 1 pt par subordonnée) – si je lui avais demandé de reconstituer pour moi les éléments de ce souvenir : Proposition subordonnée conjonctive, complément circonstanciel de condition. On dit aussi subordonnée hypothétique. Elle entre dans un système conditionnel avec la principale « Mme Swann m’eût répondu (= aurait répondu) d’un château » : l’ensemble subordonnée au plus-que-parfait de l’indicatif + principale au subjonctif plus-que-parfait ou au conditionnel passé exprime l’irréel du passé. – que ce fussent les mêmes femmes : Proposition conjonctive « pure » complétive, sujet réel de l’impersonnel « il eût fallu ». La complétive est au subjonctif très normalement puisqu’elle se construit avec un verbe de volonté, c’est-à-dire une action visée et non réalisée. D’autant qu’ici le subjonctif plus-que-parfait exprime un irréel. – qu’il était le jardin élyséen de la Femme : Proposition conjonctive « pure » complétive, complément du nom « idée ». Il ne faut pas confondre « que » conjonctif avec « que » relatif. On peut les distinguer du fait que le relatif est un pronom référentiel et donc renvoie à un nom qu’il remplace et dont il prend les signifiés. En revanche, la conjonction est un pur outil grammatical qui n’a aucun sens en lui-même. 1.5. L’inversion du sujet (1 pt : 0,5 pt pour la justification + 0,5 pt pour le repérage) Dans la proposition qu’ont entre elles les différentes parties d’un souvenir, le sujet est après le verbe pour des raisons stylistiques et plus précisément prosodique : le groupe sujet est beaucoup plus long que le verbe qui ne comporte qu’une syllabe. C’est pour les mêmes raisons que le sujet est inversé l. 5 : où luiraient les feux orangées, la rouge combustion, la flamme rose et blanche des chrysanthèmes et l. 23 : d’où s’était envolée l’idée qu’il était le jardin élyséen de la Femme. 1.6. Nature et fonction (2 pts : 0,5 pt par forme) équilibrées (l. 2), attaché (l. 14) = participes passées employés comme adjectifs, attribut du COD (« que », que ») ; tels (l. 9) : adjectif qualificatif, attribut du COD « les » ; inaccessible (l. 15) = adjectif qualificatif, attribut de « désir ». 6 CORRIGÉ 06 20935CTPA0608R-V1 2. Texte de La Bruyère (2,5 points) 2.1. Les différentes formes de négation (1,5 pt : 0,5 pt pour négations lexicales + 1 pt pour négations de phrase) Négations lexicales : – sans : préposition ; – nulle : adjectif indéfini négatif (= aucune) ; – indifféremment : adverbe de manière comportant le suffixe privatif in- formant un antonyme avec différemment. Négations de phrase : – ne … point ; ne … pas ; ne : adverbes négatifs, marqueurs de négation. « Ne » et « « pas/point » (point étant plus littéraire) fonctionnent en corrélation pour indiquer la négation totale : ne + pas / (= forclusif). Mais l’on peut trouver ne seul (selon l’usage originel où les forclusifs étaient des noms quantificateurs (exprimant une petite quantité) et où ne portait entièrement la négation). C’est le cas avec le verbe « savoir » comme ici. Aujourd’hui, ce sont « pas » ou « point » qui semblent plutôt porter la charge négative, d’où leur emploi sans ne à l’oral ou dans les réponses. – non plus : locution négative qui forme à elle seule une phrase, mais d’un emploi littéraire (ou soutenu). On dira aujourd’hui « pas plus ». – ni : conjonction de coordination. Elle sert à coordonner deux éléments négatifs. Elle est surtout d’usage écrit et est aujourd’hui associée à ne (ni sans est archaïque) 2.2. Analyse de s’assied (l. 6) (0,5 pt) Troisième personne du singulier, présent de l’indicatif = s’assoit. S’assied est plus élégant (soutenu) que s’assoit. 2.3. « Ils ne savent quel il est » (l. 3) (0,5 pt) Nous dirions aujourd’hui « ils ne savent qui il est », c’est-à-dire que nous employons le pronom relatif, là où la langue classique employait plus volontiers l’adjectif relatif. 3. Les propositions complétives (7 pts : 1 pt par complétive) 1. Et moi, je vous soutiens que mes vers sont fort bons : COD de « soutiens ». 2. Je conclus qu’il faut / qu’on s’entraide : qu’il faut = COD de « conclus » ; qu’on s’entraide = sujet réel de « faut ». 3. Il est vrai que nos noms ne sauraient périr : complément de l’adjectif « vrai » ; le conditionnel exprime la possibilité (sauraient = auxiliaire modal : « ne pourraient »). 4. Et que le ciel soit bleu, cela suffit à Jeanne : sujet réel de « suffit ; le subjonctif est dû à l’antéposition de la complétive détachée en tête de phrase. 5. Mieux vaut que nous en restions là, vous et moi : sujet de « vaut » (mieux est l’attribut). 6. Je crains qu’il ne vous ait entendu : COD de « crains » ; le subjonctif est dû au sens du verbe principal qui est virtualisant. 7. Le vrai est qu’il y a des abus : attribut du sujet « le vrai ». 4. Les défaillances linguistiques (3 pts : 1 pt par phrase) 1. Rome est une ville d’art d’une richesse unique, où les touristes y rencontrent sans cesse des monuments de toutes les époques : redondance du CC de lieu où / y. « Rome est une ville d’art unique, où les touristes rencontrent sans cesse des monuments de toutes les époques. » 2. Il faut constater la diminution actuelle de la croyance en le besoin du soutien de Dieu dans le mariage durable : – succession de noms abstraits en dépendance les uns des autres ; – répétition cacophonique de la préposition « de » ; – impropriété dans l’emploi de la préposition « dans » qui exprime le lieu ou la situation, alors qu’on a besoin ici d’exprimer une destination ou un point de vue. 20935CTPA0608R-V1 LANGUE FRANÇAISE 7 « Il faut constater qu’on croit moins au besoin / à la nécessité d’un soutien divin en vue d’un mariage durable / pour qu’un mariage dure. » 3. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l’occupation nazie, lorsqu’une personne était arrêtée et qu’elle avait quelque chose à se reprocher, il valait mieux avouer si cette personne ne voulait pas périr sous les tortures infligées sans pitié : lourdeur dans l’emploi des subordonnants ; répétition de termes, naïveté de l’expression. « lorsqu’une personne était arrêtée et avait commis / parce qu’elle avait commis un acte répréhensible, mieux valait pour elle tout avouer si elle ne voulait pas mourir sous des tortures infligées de manière implacable / sous d’effroyables tortures. IV. Lexique (15,5 points) 1. Chasser l’intrus (1 pt : 0,25 par mot) Écouter : seul verbe qui ne contient pas l’idée ou sème de « à l’avance », écouter implique qu’on reçoit, les autres qu’on apporte. Étourdir : implique la confusion, l’absence de « réflexion » précisément et donc entre en opposition avec les autres. Dissimuler : s’oppose par le sens aux autres verbes qui impliquent la publicité. Prendre : antonyme qui met en avant le sens de la réception, alors que les autres impliquent l’émission. 2. Paronymes et synonymes (7 pts) 2.1. Le mot juste (3,5 pts : 0,25 par mot) 1. L’acception d’un mot 2. On a pu circonscrire l’incendie 3. Il se perd en conjectures 4. Ils ont le goût du luxe et étalent leur richesse 5. Un crime atroce a été perpétré 6. Il nous en rebat les oreilles 7. Je retiendrai votre suggestion 8. Je l’ai agoni d’injures 9. Il a de l’inclination 10. La façade est décrépie 11. Vous avez fait des progrès notables 12. Mozart fut un enfant prodige 13. Attention aux serpents venimeux 14. Ce livre a démythifié le personnage de Napoléon. 2.2. Synonymes (3,5 pts : 0,25 par paire) Acception : signification / acceptation : accord, consentement. Circonscrire : borner, limiter / circonvenir : abuser, séduire Conjecture : supposition, hypothèse / conjoncture : état, situation Luxe : faste, magnificence / luxure : immoralité, débauche Perpétrer : commettre, exécuter / perpétuer : continuer, faire durer, transmettre Rebattre : répéter à satiété / rabattre : faire changer de direction, diminuer Suggestion : conseil, inspiration / sujétion : dépendance, soumission Agonir : insulter / agoniser : s’éteindre, mourir Inclination : goût, penchant / inclinaison : pente Décrépi : dégarni du crépi / décrépit : usé, vieux Notable : remarquable, sensible / notoire : connu, évident Prodige : précoce et brillant / prodigue : dépensier Venimeux : à venin, empoisonné / vénéneux : à poison, vireux [Attention aux accents] Démythifier : supprimer comme mythe / démystifier : détromper 8x CORRIGÉ 06 20935CTPA0608R-V1 3. Les périphrases (5 pts : 0,25 pt par périphrase) – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – les bords sacrés où naît l’aurore les trente glorieuses le Siècle d’or la vieille dame du quai Conti l’Incorruptible la fille de l’air la fille aînée de l’Église l’or noir le grand timonier les larmes, pleurs, présents de l’aurore le chevalier sans peur et sans reproche la perfide Albion l’Armée des ombres la cité des Doges la grande muette l’oiseau des tempêtes la Venise du Nord l’empereur à la barbe fleurie le Petit Caporal la fille d’Eve – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – l’Est la forte croissance économique de 1945 à 75 le XVIe espagnol l’Académie française Robespierre la mouche la France le pétrole Mao Tse Toung la rosée Bayard l’Angleterre la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale Venise l’armée le goéland Amsterdam Charlemagne Napoléon Bonaparte la femme 4. Texte de Zola (2,5 pts) 4.1. (1 pt : 0,25 pt + 0,25 pt par champ lexical) Le texte décrit le désordre des marchandises dans un grand magasin, à la fin de la journée. Les champs lexicaux utilisés sont ceux de la lumière, de la guerre et de la violence naturelle ou atmosphérique : – Champ lexical de la lumière : flamboiement, becs de gaz, brûlant, crépuscule, éclairé. – Champ lexical de la guerre : champ de bataille, massacre, campaient, débâcle, saccagé, barricade, débandade, jonchaient, ruines, ravage, soldats, hors de combat. – Champ lexical de la violence naturelle ou atmosphérique : secousses, souffle furieux, ouragan, fleuve débordé, débâcle. 4.2. (1 pt) Ce texte est construit sur une métaphore filée (se dit lorsqu’une métaphore se développe le long du texte). Elle est rendue possible par l’usage d’un vocabulaire technique de domaines spécifiques : météorologie et militaire, mais en emploi figuré. En effet, les termes débâcle, saccage, débandade, ravage sont des termes appartenant au vocabulaire militaire, mais qui s’emploient fréquemment pour exprimer le désordre (débâcle et débandade sont synonymes) et le saccage (saccage et ravage sont synonymes). Ruines et joncher qui n’appartiennent pas au vocabulaire militaire au départ sont régulièrement employés dans un contexte de guerre. Tous ces termes finissent par partager leurs significations. La métaphore, surtout quand elle est filée, joue sur la polysémie (les différents sens) des mots dont elle permet la réactivation (le sens propre ressurgit en même temps que le sens figuré) grâce aux champs lexicaux qui se croisent ainsi. 4.3. (0,5 pt) Le texte abonde également en comparaisons utilisant de divers outils : conjonction (comme un champ de bataille, comme des capotes de soldats) ; verbes (comptoirs, que paraissaient avoir saccagé ; les piles... semblaient des maisons). Ces deux figures diffèrent essentiellement par l’expression ou non d’un outil comparatif. REMARQUE Le devoir est noté sur 80 points ; la note d’ensemble sera ramenée sur 20 points.