I. Orthographe (20 points)

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LANGUE FRANÇAISE
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I. Orthographe (20 points)
1. Compléter les verbes (3 pts : 0,5 par forme)
1. Ma mère et toi avez les mêmes goûts.
2. Il court des bruits fâcheux sur lui.
3. Elle arriva dans un village où s’alignaient sur deux rangs des dizaines de cases rondes.
4. Ce n’est pas moi qui me faisais prier.
5. Les chaussées encombrées, les trottoirs sales, le métro bondé, tout le poussait à quitter la ville.
6. Chacun des convives avait maintenant repris sa place.
2. Mot qui a un seul genre (1 pt)
Augure : qu’il désigne l’observation des présages, le présage lui-même ou le prêtre chargé de les observer, le mot est
toujours masculin.
Tous les autres ont un homonyme masculin et un féminin.
3. Mot qui peut s’employer au singulier (1 pt : 0,5 pour le mot et 0,5 pt pour le sens)
Menottes : il désigne au singulier « une main d’enfant » ou « une petite main » (et peut se trouver au pluriel dans ce
sens). Au pluriel, il est surtout synonyme de « entraves pour mains des prisonniers ».
Tous les autres s’emploient le plus souvent au pluriel.
4. Le pluriel des noms composés (5 pts : 0,25 pt par forme)
1. sapeurs-pompiers
2. choux-fleurs
3. chaises-longues
4. abat-jour
5. laissez-passer
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6. coupe-faim
7. gardes-barrières
8. arcs-en-ciel
9. garde-boue
10. pur-sang
11. pseudo-inspecteurs
12. couvre-lits
13. coupe-papier
14. nouveau-nés
15. avant-propos
16. faire-part
17. gueules-de-loup
18. gardes-malades
19. portes-fenêtres
20. demi-mesures
RAPPEL ORTHOGRAPHIQUE
Le pluriel des noms composés dépend des éléments qui composent le nom. Seuls le nom et l’adjectif prennent la
marque du pluriel (chaise (= nom) + longue (= adjectif) ; garde (= nom) + barrière (= nom)), les autres restent
invariables, cf. adverbe + adjectif (nouveau-nés, arrière-plans), verbe + nom (couvre-lit), etc.
Cependant, même s’il s’agit d’adjectifs et de noms, il faut tenir compte de leur relation syntaxique avec l’autre élément
du composé :
– adjectif juxtaposé à un nom (= épithète) : des coffres-forts ou deux noms juxtaposés donc équivalents (des sapeurspompiers, des portes-fenêtres) : les deux prennent un -s. Mais des timbres-poste (= des timbres de la poste) ;
– verbe/adverbe + nom : les premiers restent invariables, le nom se met au pluriel ou reste au singulier selon son
sens (des coupe-faim = qui coupent la faim).
5. Faire les accords nécessaires (3 pts : 0,5 pt par forme)
1. Une foule de gens était venue / étaient venus voir le spectacle.
2. Ni l’un ni l’autre ne convient / conviennent.
3. Peu de gens pouvaient se vanter de le connaître.
4. La moitié des élèves était absente / étaient absents.
5. C’est un des hommes qui sera / seront sur sa liste.
6. Un grand nombre de soldats furent faits prisonniers.
RAPPEL ORTHOGRAPHIQUE
Quand le groupe nominal sujet contient un nom collectif au singulier (foule, armée, nuée, multitude, etc.) et est suivi
d’un complément du nom (CDN) au pluriel, le verbe se met au singulier ou au pluriel, selon la manière d’envisager le
référent. L’accord se fait au singulier (avec le nom collectif) si on privilégie la vision collective des référents considérés
globalement, c’est-à-dire si on considère le groupe ; au pluriel quand le nom collectif est un simple quantificateur qui
dénote une diversité d’individus. Les tolérances officielles admettent les deux cas.
De même quand le sujet comporte une fraction (tiers, quart, moitié) ou un nom numéral (quinzaine, douzaine) suivis
d’un complt au pluriel : accord au singulier ou au pluriel.
Quand le GN sujet est introduit par un déterminant quantitatif (assez de, beaucoup de, peu de, trop de), le verbe
s’accorde selon le nombre du nom.
Quand le sujet comporte les expressions comme la plupart, un grand nombre, etc., employées comme déterminants
complexes (suivis d’un complt au pl.) ou pronom (seuls), le verbe se met normalement au pluriel.
Avec l’expression un des... (phrase 5), l’accord se fera au singulier ou au pluriel selon qu’on envisage comme sujet
« un » ou son complt (ici hommes).
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6. Tout (3,5 pts : 0,5 pt par forme)
1. Elle est encore toute (adverbe) confuse des compliments qu’il lui a faits.
2. Où est Pauline ? Je l’ai vue partir tout (adverbe) excitée au concert.
3. Vous pouvez parler : elle est tout (adverbe) ouïe.
4. Dans cette région, il vient des touristes de tout (adjectif indéfini) pays.
5. Tous (adjectif indéfini) les soirs, je m’exerce sur l’ordinateur.
6. Ils sont tous (pronom indéfini) enfin rentrés, et ils sont les tout (adverbe) derniers.
RAPPEL
Tout est un terme qui peut recouvrir différents mots, car il existe plusieurs homonymes.
– Quand il accompagne un nom, il s’agit du déterminant indéfini qui exprime la totalité. Mais il n’a pas le même sens
selon :
W qu’il est suivi d’un autre déterminant = la totalité (5. Tous les soirs, je m’exerce sur l’ordinateur) ;
W qu’il est employé sans déterminant = totalité distributive (cf. chaque qui a un sens similaire, mais est d’un emploi
plus général que tout) : référence à la totalité des êtres dénotés par le nom, mais en les passant en revue séparément
(4. Dans cette région, il vient des touristes de tout pays).
– Employé seul, il peut être le pronom indéfini marquant la totalité globalisante. Au masculin singulier, tout est la
forme de la totalité inanimée (mais sont aussi à résumer les termes d’une énumération). L’équivalent pour les
humains est tout le monde. Au pluriel, tous, toutes a une valeur anaphorique. Notez qu’à l’oral, le pronom se
distingue du déterminant du fait que le –s final est articulé (6. Ils sont tous enfin rentrés).
– Enfin, tout peut être un adverbe (= « tout à fait », « entièrement ») et se trouve devant adverbe (tout simplement),
GN (tout en désordre) ou devant adjectif ou participe pour marquer l’intensité. Il est comme tout adverbe
normalement invariable partout, excepté s’il est devant un adjectif féminin à initiale consonantique (ou h aspiré), il
s’accorde avec lui pour des raisons d’euphonie (1. Elle est encore toute confuse des compliments qu’il lui a faits. 2.
Je l’ai vue partir tout excitée au concert. 3. elle est tout ouïe).
7. Phrases complètes (3,5 pts : 0,5 pt par forme)
1. Même (adverbe) des danseuses débutantes pourraient exécuter cette figure.
2. Quelles que soient ton habileté et ta patience, tu ne parviendras pas à mettre ce bateau dans une bouteille.
3. Quelques bons conseils que vous lui donniez, il n’en fera qu’à sa tête.
4. Si nous venions ce soir ? qu’en dis-tu ?
5. Nous avons bien essayé de briser la glace, mais chacun est resté sur son quant à soi.
6. Quoi que tu en penses, je trouve ce film très amusant.
7. Il va sans dire que vous m’appellerez quand vous arriverez.
II. Ponctuation (7,5 points)
1. Ponctuation des phrases (6 pts : 1 pt par forme)
1. Depuis son enfance il travaille, si bien qu’il réussira certainement. (= il travaille donc il réussira de façon certaine)
Depuis son enfance, il travaille si bien qu’il réussira certainement. (= il travaille très bien, donc il réussira)
2. Jacques, il parlera franchement, je te l’assure. (= c’est Jacques qui parle avec franchise)
Jacques ? il parlera franchement, je te l’assure.
Jacques, il parlera, franchement, je te l’assure. (= c’est mon avis)
Jacques : « Il parlera franchement, je te l’assure. » / « Il parlera, franchement, je te l’assure. »
3. Enfin, les grévistes n’ont pas agi comme vous le souhaitiez. (= ils ont agi, mais pas comme attendu)
Enfin, les grévistes n’ont pas agi, comme vous le souhaitiez. (= ils n’ont pas agi, comme c’était souhaité)
Enfin ! les grévistes n’ont pas agi comme vous le souhaitiez.
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4. Les musiciens, qui suivent les indications du chef d’orchestre, ne font pas de fausses notes. (= tous les musiciens :
relative explicative)
Les musiciens qui suivent les indications du chef d’orchestre ne font pas de fausses notes. (= seulement ceux qui
suivent : relative déterminative)
5. Rassurez-vous, il est mort naturellement. (= de mort naturelle)
Rassurez-vous, il est mort, naturellement. (= il est bien entendu qu’il est mort)
6. Il n’a pas choisi cet établissement à cause du niveau en allemand. (= il a choisi cet établissement, mais non pour le
niveau d’allemand, pour une autre raison).
Il n’a pas choisi cet établissement, à cause du niveau en allemand. (= il ne l’a pas choisi, parce que le niveau ne
convenait pas)
2. Ponctuation du texte (1,5 pts : –0,5 par oubli ou erreur)
Saint-loup faisait pour elle de tels sacrifices que, à moins qu’elle fût ravissante (mais il n’avait
jamais voulu me montrer sa photographie, me disant d’abord : « ce n’est pas une beauté » et puis :
« elle vient mal en photographie. Ce sont des instantanés que j’ai faits moi avec mon kodak et ils
vous donneraient une fausse idée d’elle. »), il semblait difficile qu’elle trouvât un second homme
amoureux ou idolâtre qui en consentît de semblables.
PROUST, À l’ombre des jeunes filles en fleurs
III. Analyse syntaxique (37 points)
1. Texte de Proust
1.1. Les propositions relatives (15 pts : 1 pt par relative = 0,25 pt pour le relevé + 0,5 pt pour la fonction du relatif et
l’antécédent + 0,25 pt pour le sens de la relative)
Les relatives sont toutes complément de l’antécédent, le relatif a sa fonction dans la relative.
Relatives explicatives :
– les parties que notre mémoire maintient… : COD de
« maintient »
– un assemblage où il ne nous est pas permis… : CC de lieu
– un appartement où luiraient les feux orangées… : CC de
lieu
– ce souvenir que je sentais attaché… : COD de « sentais »
– un millésime vers lequel il ne m’était pas permis… : CC
de temps
– quelques-unes qui n’étaient plus que les ombres… : sujet
de « étaient »
Relatives déterminatives :
– la solidarité qu’ont entre elles les différentes… : COD de
« ont »
– ceux où je n’avais pas su découvrir… : CC de temps
– celle où se termine la première partie… : CC de temps
– les plaisirs que je désirais… : COD de « désirais »
– plaisir qu’il avait vainement poursuivi… : COD de « avait
poursuivi »
– celles dont la toilette m’intéressait… : CDN « toilette »
– au temps où je croyais encore… : CC de temps
– ce qu’elles avaient été : attribut du sujet « elles »
– le Bois d’où s’était envolée l’idée que... : CC de lieu
RAPPEL GRAMMATICAL
La relative déterminative (ou restrictive) détermine l’antécédent (nom ou pronom) comme un adjectif (épithète ou
attribut). Elle est essentielle au sens de l’antécédent avec lequel elle forme un tout et par là, de la phrase.
La relative explicative a une relation plus lâche avec son antécédent et équivaut à un adjectif apposé. De ce fait, elle
peut (mais pas toujours comme dans ce texte) en être séparée par une virgule. C’est le plus souvent le contexte qui
permet de les distinguer, mais pas toujours, car le rôle de la relative dépend de l’intention de l’énonciateur. Ainsi, les
relatives « ce souvenir que je sentais attaché » et « le Bois d’où s’était envolée l’idée » peuvent être déterminatives ou
explicatives sans que l’on puisse trancher avec certitude.
La déterminative est cependant (mais là encore, pas toujours) souvent annoncée par un déterminant à valeur
cataphorique (c’est-à-dire valeur d’annonce et non de rappel « anaphorique »), cf. « le temps où je croyais encore » : la
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référence de l’article défini est à tirer de la relative, non de ce qui précède. C’est la même chose avec le pronom
démonstratif (celui, celle(s), ceux) qui a alors une valeur cataphorique et non anaphorique.
1.2. Le groupe participial « même ne me conduisant à rien » (1,5 pt : 0,75 pt pour la subordonnée + 0,75 pt pour la
valeur)
Même ne conduisant à rien : le groupe participial est, d’un point de vue grammatical, apposé à « instants », mais d’un
point de vue sémantique, il équivaut à un complément à valeur de concession : « même s’ils ne conduisent à rien ».
1.3. La relation logique dans une subordination inverse (2 pts : 1 pt pour la nouvelle expression + 1 pt pour
l’explication)
« Bien qu’elles eussent fui depuis longtemps, j’étais encore à interroger vainement les chemins désertés ».
On voit donc que la subordonnée n’est pas celle précédée de « que », mais la première : c’est ce qu’on appelle la
subordination inverse. « Que » n’est en aucun cas ici un subordonnant, mais une particule qui souligne la subordination
inverse et qui peut être omise sans rien changer au sens.
1.4. Nature et fonction des propositions (3 pts : 1 pt par subordonnée)
– si je lui avais demandé de reconstituer pour moi les éléments de ce souvenir :
Proposition subordonnée conjonctive, complément circonstanciel de condition. On dit aussi subordonnée
hypothétique.
Elle entre dans un système conditionnel avec la principale « Mme Swann m’eût répondu (= aurait répondu) d’un
château » : l’ensemble subordonnée au plus-que-parfait de l’indicatif + principale au subjonctif plus-que-parfait ou
au conditionnel passé exprime l’irréel du passé.
– que ce fussent les mêmes femmes :
Proposition conjonctive « pure » complétive, sujet réel de l’impersonnel « il eût fallu ».
La complétive est au subjonctif très normalement puisqu’elle se construit avec un verbe de volonté, c’est-à-dire une
action visée et non réalisée. D’autant qu’ici le subjonctif plus-que-parfait exprime un irréel.
– qu’il était le jardin élyséen de la Femme :
Proposition conjonctive « pure » complétive, complément du nom « idée ».
Il ne faut pas confondre « que » conjonctif avec « que » relatif. On peut les distinguer du fait que le relatif est un
pronom référentiel et donc renvoie à un nom qu’il remplace et dont il prend les signifiés. En revanche, la
conjonction est un pur outil grammatical qui n’a aucun sens en lui-même.
1.5. L’inversion du sujet (1 pt : 0,5 pt pour la justification + 0,5 pt pour le repérage)
Dans la proposition qu’ont entre elles les différentes parties d’un souvenir, le sujet est après le verbe pour des raisons
stylistiques et plus précisément prosodique : le groupe sujet est beaucoup plus long que le verbe qui ne comporte qu’une
syllabe.
C’est pour les mêmes raisons que le sujet est inversé l. 5 : où luiraient les feux orangées, la rouge combustion, la
flamme rose et blanche des chrysanthèmes et l. 23 : d’où s’était envolée l’idée qu’il était le jardin élyséen de la
Femme.
1.6. Nature et fonction (2 pts : 0,5 pt par forme)
équilibrées (l. 2), attaché (l. 14) = participes passées employés comme adjectifs, attribut du COD (« que », que ») ;
tels (l. 9) : adjectif qualificatif, attribut du COD « les » ;
inaccessible (l. 15) = adjectif qualificatif, attribut de « désir ».
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2. Texte de La Bruyère (2,5 points)
2.1. Les différentes formes de négation (1,5 pt : 0,5 pt pour négations lexicales + 1 pt pour négations de phrase)
Négations lexicales :
– sans : préposition ;
– nulle : adjectif indéfini négatif (= aucune) ;
– indifféremment : adverbe de manière comportant le suffixe privatif in- formant un antonyme avec différemment.
Négations de phrase :
– ne … point ; ne … pas ; ne : adverbes négatifs, marqueurs de négation. « Ne » et « « pas/point » (point étant plus
littéraire) fonctionnent en corrélation pour indiquer la négation totale : ne + pas / (= forclusif). Mais l’on peut trouver ne
seul (selon l’usage originel où les forclusifs étaient des noms quantificateurs (exprimant une petite quantité) et où ne
portait entièrement la négation). C’est le cas avec le verbe « savoir » comme ici. Aujourd’hui, ce sont « pas » ou
« point » qui semblent plutôt porter la charge négative, d’où leur emploi sans ne à l’oral ou dans les réponses.
– non plus : locution négative qui forme à elle seule une phrase, mais d’un emploi littéraire (ou soutenu). On dira
aujourd’hui « pas plus ».
– ni : conjonction de coordination. Elle sert à coordonner deux éléments négatifs. Elle est surtout d’usage écrit et est
aujourd’hui associée à ne (ni sans est archaïque)
2.2. Analyse de s’assied (l. 6) (0,5 pt)
Troisième personne du singulier, présent de l’indicatif = s’assoit. S’assied est plus élégant (soutenu) que s’assoit.
2.3. « Ils ne savent quel il est » (l. 3) (0,5 pt)
Nous dirions aujourd’hui « ils ne savent qui il est », c’est-à-dire que nous employons le pronom relatif, là où la langue
classique employait plus volontiers l’adjectif relatif.
3. Les propositions complétives (7 pts : 1 pt par complétive)
1. Et moi, je vous soutiens que mes vers sont fort bons : COD de « soutiens ».
2. Je conclus qu’il faut / qu’on s’entraide : qu’il faut = COD de « conclus » ; qu’on s’entraide = sujet réel de « faut ».
3. Il est vrai que nos noms ne sauraient périr : complément de l’adjectif « vrai » ; le conditionnel exprime la
possibilité (sauraient = auxiliaire modal : « ne pourraient »).
4. Et que le ciel soit bleu, cela suffit à Jeanne : sujet réel de « suffit ; le subjonctif est dû à l’antéposition de la
complétive détachée en tête de phrase.
5. Mieux vaut que nous en restions là, vous et moi : sujet de « vaut » (mieux est l’attribut).
6. Je crains qu’il ne vous ait entendu : COD de « crains » ; le subjonctif est dû au sens du verbe principal qui est
virtualisant.
7. Le vrai est qu’il y a des abus : attribut du sujet « le vrai ».
4. Les défaillances linguistiques (3 pts : 1 pt par phrase)
1. Rome est une ville d’art d’une richesse unique, où les touristes y rencontrent sans cesse des monuments de toutes les
époques : redondance du CC de lieu où / y.
« Rome est une ville d’art unique, où les touristes rencontrent sans cesse des monuments de toutes les époques. »
2. Il faut constater la diminution actuelle de la croyance en le besoin du soutien de Dieu dans le mariage durable :
– succession de noms abstraits en dépendance les uns des autres ;
– répétition cacophonique de la préposition « de » ;
– impropriété dans l’emploi de la préposition « dans » qui exprime le lieu ou la situation, alors qu’on a besoin ici
d’exprimer une destination ou un point de vue.
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« Il faut constater qu’on croit moins au besoin / à la nécessité d’un soutien divin en vue d’un mariage durable / pour
qu’un mariage dure. »
3. Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l’occupation nazie, lorsqu’une personne était arrêtée et qu’elle avait
quelque chose à se reprocher, il valait mieux avouer si cette personne ne voulait pas périr sous les tortures infligées
sans pitié : lourdeur dans l’emploi des subordonnants ; répétition de termes, naïveté de l’expression.
« lorsqu’une personne était arrêtée et avait commis / parce qu’elle avait commis un acte répréhensible, mieux valait
pour elle tout avouer si elle ne voulait pas mourir sous des tortures infligées de manière implacable / sous d’effroyables
tortures.
IV. Lexique (15,5 points)
1. Chasser l’intrus (1 pt : 0,25 par mot)
Écouter : seul verbe qui ne contient pas l’idée ou sème de « à l’avance », écouter implique qu’on reçoit, les autres
qu’on apporte.
Étourdir : implique la confusion, l’absence de « réflexion » précisément et donc entre en opposition avec les autres.
Dissimuler : s’oppose par le sens aux autres verbes qui impliquent la publicité.
Prendre : antonyme qui met en avant le sens de la réception, alors que les autres impliquent l’émission.
2. Paronymes et synonymes (7 pts)
2.1. Le mot juste (3,5 pts : 0,25 par mot)
1. L’acception d’un mot
2. On a pu circonscrire l’incendie
3. Il se perd en conjectures
4. Ils ont le goût du luxe et étalent leur richesse
5. Un crime atroce a été perpétré
6. Il nous en rebat les oreilles
7. Je retiendrai votre suggestion
8. Je l’ai agoni d’injures
9. Il a de l’inclination
10. La façade est décrépie
11. Vous avez fait des progrès notables
12. Mozart fut un enfant prodige
13. Attention aux serpents venimeux
14. Ce livre a démythifié le personnage de Napoléon.
2.2. Synonymes (3,5 pts : 0,25 par paire)
Acception : signification / acceptation : accord, consentement.
Circonscrire : borner, limiter / circonvenir : abuser, séduire
Conjecture : supposition, hypothèse / conjoncture : état, situation
Luxe : faste, magnificence / luxure : immoralité, débauche
Perpétrer : commettre, exécuter / perpétuer : continuer, faire durer, transmettre
Rebattre : répéter à satiété / rabattre : faire changer de direction, diminuer
Suggestion : conseil, inspiration / sujétion : dépendance, soumission
Agonir : insulter / agoniser : s’éteindre, mourir
Inclination : goût, penchant / inclinaison : pente
Décrépi : dégarni du crépi / décrépit : usé, vieux
Notable : remarquable, sensible / notoire : connu, évident
Prodige : précoce et brillant / prodigue : dépensier
Venimeux : à venin, empoisonné / vénéneux : à poison, vireux [Attention aux accents]
Démythifier : supprimer comme mythe / démystifier : détromper
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3. Les périphrases (5 pts : 0,25 pt par périphrase)
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les bords sacrés où naît l’aurore
les trente glorieuses
le Siècle d’or
la vieille dame du quai Conti
l’Incorruptible
la fille de l’air
la fille aînée de l’Église
l’or noir
le grand timonier
les larmes, pleurs, présents de l’aurore
le chevalier sans peur et sans reproche
la perfide Albion
l’Armée des ombres
la cité des Doges
la grande muette
l’oiseau des tempêtes
la Venise du Nord
l’empereur à la barbe fleurie
le Petit Caporal
la fille d’Eve
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l’Est
la forte croissance économique de 1945 à 75
le XVIe espagnol
l’Académie française
Robespierre
la mouche
la France
le pétrole
Mao Tse Toung
la rosée
Bayard
l’Angleterre
la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale
Venise
l’armée
le goéland
Amsterdam
Charlemagne
Napoléon Bonaparte
la femme
4. Texte de Zola (2,5 pts)
4.1. (1 pt : 0,25 pt + 0,25 pt par champ lexical)
Le texte décrit le désordre des marchandises dans un grand magasin, à la fin de la journée.
Les champs lexicaux utilisés sont ceux de la lumière, de la guerre et de la violence naturelle ou atmosphérique :
– Champ lexical de la lumière : flamboiement, becs de gaz, brûlant, crépuscule, éclairé.
– Champ lexical de la guerre : champ de bataille, massacre, campaient, débâcle, saccagé, barricade, débandade,
jonchaient, ruines, ravage, soldats, hors de combat.
– Champ lexical de la violence naturelle ou atmosphérique : secousses, souffle furieux, ouragan, fleuve débordé,
débâcle.
4.2. (1 pt)
Ce texte est construit sur une métaphore filée (se dit lorsqu’une métaphore se développe le long du texte). Elle est
rendue possible par l’usage d’un vocabulaire technique de domaines spécifiques : météorologie et militaire, mais en
emploi figuré. En effet, les termes débâcle, saccage, débandade, ravage sont des termes appartenant au vocabulaire
militaire, mais qui s’emploient fréquemment pour exprimer le désordre (débâcle et débandade sont synonymes) et le
saccage (saccage et ravage sont synonymes). Ruines et joncher qui n’appartiennent pas au vocabulaire militaire au
départ sont régulièrement employés dans un contexte de guerre. Tous ces termes finissent par partager leurs
significations. La métaphore, surtout quand elle est filée, joue sur la polysémie (les différents sens) des mots dont elle
permet la réactivation (le sens propre ressurgit en même temps que le sens figuré) grâce aux champs lexicaux qui se
croisent ainsi.
4.3. (0,5 pt)
Le texte abonde également en comparaisons utilisant de divers outils : conjonction (comme un champ de bataille,
comme des capotes de soldats) ; verbes (comptoirs, que paraissaient avoir saccagé ; les piles... semblaient des maisons).
Ces deux figures diffèrent essentiellement par l’expression ou non d’un outil comparatif.
REMARQUE
Le devoir est noté sur 80 points ; la note d’ensemble sera ramenée sur 20 points.
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