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La chaleur
Le magazine de NMC pour collaborateurs et partenaires commerciaux
Jeu d’ombres
et de lumières
p. 18-19
Une couverture
chauffante
p. 16-17
Time to Talk
p. 6-11
WE WILL SUCCEED TOGETHER
Mais malgré ou justement à cause de cela, nous ne devrions pas
perdre notre compassion et notre chaleur humaine. Chacun de
nous peut y contribuer à sa façon, dans la mesure de ses moyens.
nmc le fait par son soutien à des associations culturelles et spor-
tives locales, avec la Fondation Gert Noël et par son engagement
dans l’aide aux réfugiés. Autant d’initiatives qui, certes, ne nous
permettent pas de changer foncièrement le monde dans sa glo-
balité, mais par lesquelles nous souhaitons apporter un peu de
joie de vivre et de chaleur humaine.
L’année 2015 touche à sa fi n ; c’est le moment idéal pour faire le
bilan. « Carpe Diem », savoure l’instant présent ! Les événements
actuels me rappellent une fois de plus combien il est important
de vivre chaque jour comme si c’était le dernier et de me remettre
sans cesse en question, de revoir et d’adapter mes priorités. Le
jour de Noël, je souhaite le passer avec les personnes qui me
sont chères. J’attends avec impatience les retrouvailles en famille,
les moments chaleureux avec les amis proches, les yeux écarquil-
lés des enfants, la lueur des bougies et les cadeaux choisis avec
amour, illuminant les visages d’un sourire unique.
Et pour l’an prochain, j’ai pris une bonne résolution à laquelle je
veux absolument me tenir : consacrer davantage de temps aux
choses réellement importantes et aux personnes qui méritent et
requièrent mon attention, ma confi ance et mon soutien, tant dans
ma vie professionnelle que privée.
Dans cet esprit, je vous souhaite à vous et à vos proches un
joyeux Noël ainsi qu’un excellent réveillon du Jour de l’an et je
vous adresse mes meilleurs vœux de santé, de bonheur et de
prospérité pour l’année 2016.
Hubert Bosten
CEO
Chère lectrice,
Cher lecteur,
La chaleur est un sujet qui nous tient particulièrement à cœur chez
nmc parce qu’elle accompagne notre travail au quotidien. Notre
gamme de produits se focalise sur la chaleur à tous les niveaux :
les isolations de tuyaux, les panneaux isolants, les isolations
murales et les profi lés isolants pour la construction des châssis
de fenêtres sont synonymes d’isolation thermique novatrice, les
profi lés décoratifs, les plinthes et les panneaux muraux garan-
tissent un intérieur confortable à la maison, sans oublier les jouets
COMFY® qui amusent toute la famille. La notion de chaleur a de
multiples facettes.
Bien au-delà de ces applications diverses, la chaleur fait partie
intégrante d’une culture d’entreprise saine, d’une collaboration
collégiale basée sur la confi ance et surtout sur un principe fon-
damental : le respect mutuel sans aucune distinction d’origine,
de sexe, d’âge, de niveau hiérarchique et de qualifi cation. Car
même si en fi n de compte, la décision revient à une seule per-
sonne, toute idée est la bienvenue, puisque le niveau d’excel-
lence d’une entreprise est limité à celui de ses collaborateurs.
Bien entendu, une collaboration impeccable n’est pas toujours
possible, malgré toutes les bonnes intentions. Sous la pression,
l’esprit d’équipe passe parfois à l’arrière-plan et les collabora-
teurs perdent de vue l’objectif commun. Mais il suffi t d’un peu
de patience, de bonne volonté, de tolérance et de compréhen-
sion pour redresser la barre, et pas seulement dans le monde du
travail. A tous les niveaux, ces qualités sont d’une importance
capitale : en famille, en couple, en politique, partout où les gens
se côtoient.
Les nouvelles qui nous parviennent chaque jour donnent une tout
autre image des relations humaines : crise des réfugiés, terro-
risme et violence - Syrie, Mali, Afghanistan, … Avec les horribles
attentats perpétrés à Paris le 13 novembre dernier, la terreur est
tout à coup à nos portes. Nous sommes inquiets, à juste titre.
EDITORIAL
- 5
L’homme a besoin de chaleur, sous toutes ses formes.
Certes, il apprécie un environnement bien tempéré et
un potage bien chaud par temps froid, mais il recherche
aussi ce sentiment de sécurité et de chaleur humaine
que procure la capacité à donner et à recevoir.
Depuis notre naissance, nous éprouvons un profond besoin de
sécurité. Dans les bras de notre mère déjà, nous avons ressenti
combien la chaleur, la proximité et la tendresse contribuent intime-
ment à notre bien-être. Les gestes tendres, les marques d’attention,
l’accueil généreux, mais aussi l’intérêt sincère pour nos préoccu-
pations sont autant d’éléments nécessaires à notre bonheur.
Lorsque le cœur et l’âme se figent, l’être humain souffre. Le besoin
de relations positives étant littéralement vital, les conséquences
peuvent être graves. Selon des études récentes, l’isolement social
comporte un risque de mortalité aussi élevé que le tabagisme ou
l’hypertension. En revanche, les personnes qui vivent des relations
heureuses ont une espérance de vie nettement plus longue. Les
moments d’enthousiasme, d’affection et de sympathie que nous
vivons nous font chaud au cœur. Un sourire, un geste amical
ou une marque de reconnaissance dégagent précisément cette
chaleur synonyme de sécurité et de proximité émotionnelle. Cette
sollicitude nous donne de la force et nous protège du manque
affectif par temps rudes et difficiles. En même temps, elle nous
ouvre aux autres, à leurs besoins et leurs sentiments.
L’étincelle
Nous développons ainsi une intelligence émotionnelle : au lieu de
détourner les yeux, nous apprenons à regarder les choses avec em-
pathie, quel que soit notre âge, notre niveau de formation ou notre
savoir. Car cultiver notre sensibilité à l’autre, c’est créer et entretenir
ce feu intérieur qui tout à la fois s’alimente par lui-même et fait rayon-
ner sa chaleur. La mémoire aussi peut être source de réconfort : le
simple souvenir de moments agréables nous permet de retrouver un
peu de bonheur intérieur. Les sentiments liés pour beaucoup d’entre
nous à Noël viennent sans doute de cette certitude : nous avons fon-
damentalement besoin les uns des autres. Notre âme d’enfant s’en
est imprégnée, à la vue des bougies, à la senteur des branches du
sapin, aux sons de la musique. Par des rituels que nous chérissons,
des gestes destinés à faire plaisir aux autres, nous maintenons vivace
cette ambiance si particulière, conscients de son effet ineffable.
Dans le même esprit, nous faisons en sorte que notre maison soit
un havre de bien-être. Nous y trouvons le calme et la sérénité pour
renouer aussi des liens forts avec notre entourage. Du coup, nous
téléphonons aux uns, nous envoyons des SMS aux autres, nous pen-
sons aux gens et aux évènements qui nous sont chers. Ces moments
de bonheur, nous les vivons avec toute l’intensité de nos sens : seuls,
avec nos proches ou à distance, par quelques mots gentils. Chacun
d’entre nous peut être porteur de chaleur humaine : dans sa vie pri-
vée, à son travail ou par son engagement social. L’ouverture à l’autre,
sous tous ses aspects, constitue l’étincelle de cette solidarité, possible
non seulement les mois d’hiver, mais chaque jour de l’année.
- 76
Time to talk...
FOND
Gert Noël
Lorsque quelqu’un se voit diagnostiquer un cancer,
c’est tout un monde qui s’écroule pour lui. Il n’est pas
rare que la personne « décroche » dès l’entretien avec
le médecin et n’arrive plus à écouter ce que celui-ci lui
dit. Les informations sur le pronostic, les traitements et
les examens passent littéralement à la trappe ; la réac-
tion à vif prend toute la place : choc, stupeur ou incré-
dulité. Mais la personne concernée n’est pas la seule,
désormais, à avoir besoin de réconfort et de soutien ; il
y a aussi son entourage proche. D’innombrables ques-
tions se posent au patient et à sa famille qui éprouvent
des angoisses, des sentiments changeants et des
besoins variés. Dans cette situation, la chaleur hu-
maine, la sympathie et la confrontation sans complai-
sance face à ce qui est et ce qui va venir sont vitales.
Or, la communication entre le corps médical, le patient,
les proches et le personnel soignant manque encore
trop souvent d’ouverture et de tact. Les raisons les plus
fréquentes sont le manque de temps et les mécanismes
d’autodéfense du personnel médical, le désespoir et le
silence du patient et de ses proches ainsi que leur peur
d’en demander trop à l’autre.
Ce sont là des situations beaucoup trop souvent vécues tant
par les personnes souffrant d’un cancer ou d’autres maladies
que par leur entourage. Ce fut notamment le cas de Gert
Noël, fondateur de la société NMC, qui reçut le diagnostic
choquant en 1997. Les psycho-oncologues qualifient ce mo-
ment de « perte de repères » ; Gert Noël l’a certes vécu comme
un bouleversement, avec sa famille, mais aussi avec un sang-
froid étonnant. Il a affronté cette situation avec beaucoup de
peurs et d’émotions, mais également avec une énergie et une
envie d’agir intactes. Après son décès en 1998, sa famille a
voulu concrétiser ses réflexions sur l’expérience vécue, avec
la constitution du Fonds Gert Noël. L’objectif de ce fonds est
de davantage centrer la communication entre le patient, les
médecins, le personnel soignant et les proches, sur le patient
lui-même et ainsi d’humaniser davantage les soins. Grâce à
l’amélioration de l’encadrement du malade et de sa famille
dès le moment du diagnostic, il s’agit de rendre la situation
plus supportable, pour que cette phase difficile soit également
empreinte d’espoir et du souci de la qualité de vie. A l’occasion
de la 15e remise des prix depuis la création de ce fonds en l’an
2000, nmc-LIVE s’est entretenu avec Yves Noël, fils du fonda-
teur et président du conseil d’administration du groupe NMC.
Personnellement, qu’associez-vous à la chaleur ?
Yves Noël: Se sentir bien. Le soleil. La chaleur humaine, le senti-
ment de sécurité, l’harmonie. Pour moi, ce terme a des connota-
tions très positives.
Voilà des sentiments qui marquent aussi l’histoire de la
création du Fonds Gert Noël. Comment est née l’idée de
sa constitution ?
Yves Noël: Lorsque mon père a reçu le diagnostic à l’hôpital,
il était effaré. Il n’a même pas entendu la moitié de ce que son
médecin lui a dit et, par la suite, personne ne le lui a expliqué
une seconde fois ; donc, il a dû poser lui-même les questions qui
le travaillaient. Les médecins n’avaient pas de temps ; il n’y avait
pas d’explications écrites. Lors des traitements oncologiques qui
ont suivi, mon père s’est alors retrouvé en présence de patients
taiseux, dans une salle d’attente ornée d’une affiche déprimante
au mur, quelques revues défraîchies … Il a dès lors pris l’habi-
tude d’amener à chaque traitement quelques couques bien de
chez nous et un couteau pour les partager avec d’autres patients.
C’est ainsi qu’il est parvenu à créer dans la salle d’attente une
ambiance où les patients s’ouvraient à nouveau, où ils parlaient
d’autres choses que de leur maladie et rigolaient même parfois
entre eux. Mon père en était arrivé à la conclusion qu’il fallait
faire quelque chose pour humaniser le milieu hospitalier. Après
son décès en 1998, nous nous sommes réunis en famille pour
voir comment concrétiser son vœu. Nous avons décidé de créer le
Fonds Gert Noël. Nous voulons ainsi soutenir des initiatives dans
l’environnement hospitalier pour aider les personnes à se sentir
mieux dans pareille situation: diagnostic d’une maladie grave,
traitement et suivi.
Ensuite, comment avez-vous concrétisé cette décision ?
Yves Noël: Nous nous sommes adressés à la Fondation Roi Bau-
douin, largement reconnue en Belgique. Elle soutient des projets
de citoyens qui s’engagent en faveur d’une meilleure vie com-
mune et gère plus de 400 fonds de ce genre. Elle organise des
appels d’offres, évalue les propositions qui lui sont soumises et
constitue un jury multidisciplinaire indépendant. Dans le cas du
Fonds Gert Noël, ce jury compte des médecins, infirmiers, travail-
leurs sociaux, représentants des patients et psychologues ainsi que
des membres de la famille Noël. Parmi 15 à 20 candidatures par
- 98
< Gert Noël †
an, cette instance sélectionne le projet retenu. La remise du prix a
toujours lieu en fin d’année, au Musée BELvue à Bruxelles, juste à
côté du Palais Royal. Notre famille est à chaque fois présente lors
de cette cérémonie.
Selon quels critères le meilleur projet est-il sélectionné ?
Yves Noël: L’objectif principal du fonds est d’être pleinement à
l’écoute des besoins des patients et de leurs proches, de leur nécessité
d’être informés et encadrés avec beaucoup de soin et de chaleur
humaine. C’est pourquoi le leitmotiv du Fonds Gert Noël est : Mieux
écouter, mieux informer, mieux accompagner le patient et sa famille.
Tous les projets soumis sont évalués d’après leurs effets concrets sur
les patients et proches, leur caractère novateur et la durabilité de
l’intégration dans l’institution concernée. Un autre aspect important
est leur effet multiplicateur, donc la manière dont le projet peut servir
de modèle à d’autres services ou institutions. Par conséquent, le prix
revient toujours à un projet déjà établi, afin de pouvoir évaluer la
réussite de l’idée sur la base d’expériences concrètes.
Qui a reçu le premier prix en 2001 ?
Yves Noël: Il a été attribué à l’hôpital Saint Nicolas d’Eupen
où mon père était également soigné. Nous avons expliqué au
directeur de l’établissement que nous souhaitions soutenir le
suivi psychologique de personnes gravement malades. Mais
à l’époque, on voulait plutôt engager deux infirmières supplé-
mentaires. Or, l’idée de notre fonds était de financer une ini-
tiative pour laquelle on ne dispose d’aucun budget ordinaire.
C’est ainsi que l’hôpital a mis en place le soutien psychosocial
des patients et de leurs proches dans les services des soins
intensifs et d’urgence ainsi qu’en médecine interne, en cas
de diagnostic de maladies graves et aigües ; cette initiative a
été récompensée par le premier prix Gert Noël. Mon père a
affronté sa maladie et la mort avec énormément de réalisme,
de force et de dignité. Le Fonds a permis d’institutionnaliser
à l’hôpital ce que mon père y avait fait intuitivement, à sa
manière, pour lui et pour d’autres patients.
Quelle a été la suite ?
Yves Noël: Au début, ma mère a veillé à ce que les projets
récompensés se concentrent sur l’oncologie. Au fil des années,
le cercle des lauréats s’est cependant élargi, afin de prendre
suffisamment en compte les différents changements dans les
conditions générales, en termes démographiques, structurels
et médicotechniques. Néanmoins, les projets proposant des
modèles de suivi psychologique restent majoritaires parce que
leur fidélité à l’esprit du Fonds Gert Noël convainc le plus
fréquemment le jury.
Qui reçoit le prix cette année et quel en est le montant ?
Yves Noël: Le prix 2015 est décerné à la clinique universitaire
de Gand pour son projet : « Comment répondre au mieux aux
besoins et desiderata des personnes âgées lors de leur admis-
sion en milieu hospitalier ? ». Comme les lauréats des an-
nées précédentes, elle reçoit 30.000 euros. Mais cette année,
c’est la première fois que nous attribuons un second prix plus
modeste, destiné à soutenir la mise en œuvre d’un projet nova-
teur qui n’est pas encore établi. Il est décerné aux Services
Intégrés d’Aide aux Choréiques (SIAC) de la région liégeoise
pour un service d’accompagnement aux patients souffrant de
la maladie de Huntington - une maladie neurodégénérative
incurable. Le projet a été mis sur pied pour pouvoir garantir
une attention personnelle à ces patients. Le Fonds Gert Noël
récompense cette initiative pour la première fois par un second
prix d’un montant de 10.000 euros.
Cette année, le prix Gert Noël est attribué pour la quin-
zième fois. Que ressentez-vous à l’idée de cet anniversaire ?
Yves Noël: Je suis fier de mon père, car dans les dernières
années de sa vie, il s’est davantage préoccupé d’autrui et de né-
cessités à venir que de lui-même. Il en a parlé avec moi et avec
d.g.à.d:
Odette Noël †,
Yves Noël,
Princesse Astrid
de Belgique
(Présidente
d’honneur de la
Fondation Roi
Baudouin)
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