À lécoute des animaux
«Tout animal vivant doit rester libre, mais l’homme est responsable
de tout animal qu’il a apprivoisé ou qui a perdu la possibilité de vivre libre.»
Journal ociel de l’Association du Parc d’accueil Pierre Challandes
Centre international de protection des animaux
Parc d’accueil Pierre Challandes
33, rte de Valavran 1293 Bellevue, GE - CH
Tél : +41 (0)22 774 38 08
Fax : +41 (0)22 774 30 70 - CCP : 12-5328-7
www.parc-challandes.ch
no 530
mai / juin / juillet 2016
Le Rat de Cuming
ou Rat des Ecorces
2A l’écoute des animaux
toutes les photos : P. Challandes
arrivent dans un vol nonchalant.
Une dizaine se retrouvent bientôt
sur le sol, se disputant la nourriture,
battant des ailes, s’élevant dans l’air
de quelques mètres pour retomber
à côté du morceau désiré. Rapide-
ment, le cou se détend et attrape la
manne d’un coup de bec sec et brutal.
Il redresse son encolure, et la tête de
poulet ou le morceau de viande est
avalé dans un simple mouvement de
déglutition. Les hérons viennent faire
ripaille après une journée passée près
de l’eau, à pêcher, ou dans les champs
à chasser. Dans les prés, le héron se
déplace à grandes enjambées et, si
un mulot hors de son trou montre le
museau, il est saisi, non par un coup
d’estoc, mais entre les pinces des
mandibules qui le secouent et l’assom-
ment avant qu’il ne soit avalé. Maître
héron peut aussi se contenter de mets
plus simple : une limace attardée ou
un ver rampant. Lorsque que l’obs-
curité enveloppe le paysage, toute la
troupe regagne les grands arbres dans
des cris assez désagréables, sortes de
coassements durs, rauques et sonores.
La nuit tombée, un silence semble
régner, mais les hérons ne dorment
que d’un œil et, si dans une dernière
balade, je passe à proximité de leur
dortoir, toute la troupe s’envole dans
de grands battements d’ailes, avec
des « fraark, fraark » éraillés lancés en
plein vol. Le matin tôt, ils partent à
la pêche, regagnant la rive du lac ou
le bord du Rhône. Là, sur une pierre
ou un tronc échoué, telle une statue
pétriée, il attendra immobile le pois-
son étourdi qui dans son bec sera saisi
et promptement avalé. Le coup de bec
est redoutable, comme je l’ai appris à
mes dépens.
Un jour d’été, il y a bien longtemps,
des passants ayant aperçu sur leur
chemin un jeune héron tombé du
nid et brutalement attaqué par des
corneilles, vinrent me chercher an
que je les accompagne pour sauver le
jeune héronneau. A mon arrivée, deux
ou trois corneilles s’envolèrent, lais-
sant leur proie couchée sur le anc. Le
héronneau était déjà bien emplumé,
mais les plumes n’avaient pas encore
les beaux reets de celui des adultes.
Sa crête était encore hirsute et, bien
qu’il ait la taille d’un adulte, les
plumes de ses rémiges n’avaient pas
encore totalement poussé. De ce fait,
il ne pouvait encore voler. Il était
certainement tombé d’une branche à
la sortie du nid, chute peut-être pro-
voquée par les corneilles. A première
vue, il avait quelques plaies ouvertes
et sanguinolentes, mais qui ne parais-
saient pas trop graves. Ce qui m’éton-
nait c’est que les parents ne soient pas
là pour le défendre…. Je décidai de
l’emmener avec moi. En prenant soin
de le recouvrir d’une couverture an
de ne pas trop l’earoucher et surtout
pour ne pas recevoir un coup de bec,
comme je l’expliquai aux personnes
qui m’avaient conduit jusqu’à lui...
De retour au parc, je déballai la
victime pour regarder les blessures.
J’expliquai aussi aux sauveurs de
l’oiseau qu’il fallait lui saisir rapide-
ment le cou an de l’empêcher de
se détendre en direction du visage
et des yeux… Je n’avais pas terminé
mon commentaire, qu’inattentif, je
laissai échapper le cou de l’oiseau qui
se détendit comme un ressort et le
bec se planta dans mon front, juste
au-dessus des yeux…Il avait manqué
son but! La blessure saigna beaucoup,
mais je ne le lâchai pas et, constatant
qu’une ou deux blessures aux ailes
et au anc étaient plus profondes, je
décidai de l’emmener chez le vétéri-
naire. Il fut placé dans un carton et un
pansement sur mon front. En arrivant
chez le vétérinaire, l’aide fut erayée
par l’intérieur du carton tout rouge….
de mon sang !
Le héron, cet oiseau majestueux,
hiératique et un brin solennel, se
plait sur les rives de nos lacs et de nos
euves… Et pas seulement : il aime
venir au Parc de Bellevue, se rassasier
des restes de têtes de poulets et de
viande que les fauves et autre carni-
vores n’ont pas terminés.
Là, devant moi, une patte raide chée
en terre, l’autre repliée en équerre, se
dresse un magnique héron, er, au
milieu du parc des sangliers, se restau-
rant du restant de victuailles que mes-
dames les laies n’ont pas terminés….
elles font attention à leur ligne, sinon
l’été venu elles ne pourront enler
leur bikini. Mais notre héron n’est
pas seul! Dans un vol lourd et puis-
sant, un compère survole le champ. Il
semble qu’à sa cadence même, entre
chaque fouettement des rémiges,
que le corps, aux pattes obliquement
pendantes, cède à l’attraction de la
terre. Chaque repliement d’aile donne
l’impression d’être le dernier. Il va se
poser sur le sol, mais brusquement il
change d’idée; ou alors, son compère
lui ayant signié qu’il ne voulait pas
partager son repas, il reprend de la
hauteur en s’appuyant majestueu-
sement sur l’air grâce à ses impres-
sionnants balanciers aux pointes
noires. Il s’élève, et vers les rameaux
les plus hauts du marronnier se laisse
emporter. Il vole sur
place, reconnaît une
branche dégagée, s’y
pose en tendant ses
échasses en avant.
Stabilisé, il replie
ses ailes et observe
le terrain sur lequel
son acolyte se régale
des têtes de pou-
lets délaissées et
dispersées par les
laies. C’est l’heure à
laquelle les hérons
viennent proter
de l’aubaine. Dans
la lumière du jour
tombant, au loin,
annoncés par des
cris encore si faibles
qu’ils semblent pro-
venir d’un ailleurs
presque fabuleux,
d’autres hérons
Le héron errant
3
A l’écoute des animaux
les claquements rythmés du bec. Les
nids construits au sommet des arbres
sont de grandes plates-formes consti-
tuées de brindilles, de roseaux et de
branches, ramassés par le mâle et mis
en place par la femelle. Le nid est gé-
néralement utilisé d’année en année
après avoir été remis en
état et agrandi chaque
printemps. Aussitôt le nid
terminé, la femelle pond
trois à cinq œufs que les
parents couvent à tour de
rôle pendant environ vingt
cinq jours. A la naissance
les petits sont couverts
d’un duvet gris-beige. Ils
sont nourris par régurgita-
tion. Les parents élèvent
les jeunes avec sollicitude
et, pendant les trois pre-
mières semaines un des
adultes reste au nid pour
protéger ses rejetons. La
relève a lieu quatre fois
par jour, précédée d’un
cérémonial avec claque-
ments de bec. Vers un
mois et demi, les jeunes
commencent de se dépla-
cer sur les branchages autour du nid
qu’ils quittent vers le cinquantième
jour, toujours surveillés par un des
parents. Ils prennent leur indépen-
dance vers la huitième ou neuvième
semaines.
Depuis cette époque, nous avons
quotidiennement la visite de hérons.
Certains soirs, ils peuvent être une
dizaine. Au printemps ils ne sont
que trois ou quatre, les autres étant
certainement occupés à couver ou à
surveiller leur descendance.
Dès que les feuilles fatiguées par l’été
prendront les couleurs de l’automne,
par groupe de cinq à dix individus,
les hérons perchés sur leurs hautes
pattes déambuleront dans le parc des
sangliers et dans le pré à côté.
Le cou légèrement replié ou tendu en
avant, le bec prêt à saisir les reliefs
laissés par mes laies, ou un limaçon
attardé…Ne soyons pas si diciles.
Ils me font songer à ces personnages,
qui se gurent être très importants,
ânant les mains dans le dos, à la
recherche de l’opportunité du jour.
La nuit, trois ou quatre habitués s’ins-
tallent dans les marronniers au-dessus
de l’enclos des sangliers ou dans le
cèdre qui surplombe l’étang. Ils sur-
veillent le Parc et à la moindre venue
insolite, ils font retentir leurs cris
sonores et inquiétants. S’ils jugent le
danger imminent, ils s’envolent dans
la nuit avec grand fracas et vociféra-
tions gutturales.
P. Challandes
Bellevue, le 3 mars 2016
Heureusement les blessures du
héron n’étaient que supercielles et
se remirent rapidement. Comme je
ne savais où se trouvait son nid et
qu’une nouvelle attaque de corneilles
pouvait être prévisible, le héronneau
fut installé dans un enclos dont les
grillages avaient deux mètres cin-
quante de haut, ce qui ne permettait
pas à l’oiseau de partir avant qu’il ne
sache voler. Ainsi, nous pouvions le
nourrir et le surveiller jusqu’à ce qu’il
ait assez de force pour s’élever au-
dessus du grillage. Après une dizaine
de jour, il put s’envoler dans un pin
non loin. Je continuai de mettre de
la nourriture qu’il venait chercher
dans le parc. Tout l’automne il revint
et, dès que l’hiver s’approcha, ce ne
fut pas un seul héron que je trouvai
dans le parc, mais deux, puis trois.
Les autres étaient des adultes, au vu
de leurs plumes aux nuances grises,
ardoisées voire bleutées. Si la brise se
levait un peu, elle soulevait leurs lon-
gues plumes claires du dos et agitait
l’aigrette noire qui orne leur nuque,
donnant l’impression que tout l’oiseau
vibrait au gré du vent. Le spectacle
ne me lassait point. Avec l’arrivée du
printemps, leur venue se t plus rare.
Seul le jeune revenait régulièrement
lorsque le soleil tombait derrière les
arbres.
Les hérons sont grégaires et nichent
en colonie dans des arbres élevés,
non loin d’un plan d’eau. Au mois de
mars les hérons se mettent à exécuter
leur parade et leur danse amoureuse.
Le mâle séduit sa belle en dansant
autour du nid, en agitant les ailes
et le cou, le tout accompagné d’un
bruit de castagnettes provoqué par
4A l’écoute des animaux
Il y a quelques mois, le curateur
d’un zoo Anglais qui faisait l’inven-
taire des animaux détenus en Parc
animalier, est passé chez nous pour
le visiter, et se renseigner sur les
espèces que nous détenions et avions
hébergées. Après avoir donné la liste
des animaux que nous gardions, je lui
ai énuméré les animaux que j’avais
récupérés depuis 1972, dans le pre-
mier parc à Vernier. Il s’est montré
très étonné de la quantité d’espèces
diérentes que j’avais eu la chance
d’héberger.
Trois espèces de félins, très rares en
parcs zoologiques et très menacées
avaient spécialement retenu son
attention. Il s’agissait du chat à tête
plate, du chat de Temminck et de
la panthère de Chine aussi connue
sous le nom de panthère de l’Amour.
Mais c’est la détention de rats des
écorces ou rats de Cuming (Phloco-
mys cumingi) qui l’avait d’avantage
surpris, car très peu de zoo en avait
détenus et encore moins avait eu la
chance d’avoir de la descendance.
Du coup, je me suis redressé sur ma
chaise…très er!
C’est dans les années 1985 que ces
rongeurs m’avaient été conés par le
professeur Paul Schauenberg. Il avait
commencé une étude sur ce rongeur,
mais devant subitement quitter
Genève, il ne pouvait terminer son
travail à peine commencé. Il était
soulagé que je puisse héberger les
cinq rats de Cuming qu’il venait de
recevoir. Heureusement il me remit
végétation et la faune d’être épar-
gnées. C’est sur ces versants inexplo-
rés, dans la jungle tropicale qu’évolue
encore le rat de Cuming (Phlocomys
cumingi).
Le nom de ce rat : Phlocomys,
signie qui ronge l’écorce et cumingi
honore l’anglais Hugh Cuming qui
a ramené le premier rat géant en
Angleterre, en 1838. Déjà, à sa décou-
verte, le rat des écorces ou rat de
Cuming (Phlocomys cumingi) était
considéré comme extrêmement rare.
Actuellement, presque deux cents
ans plus tard on ne connait presque
rien de son mode de vie dans son
habitat. C’est le zoologue anglais Wa-
terhouse qui eût l’honneur de décrire
le premier cet étrange rongeur, dont
le chasseur Cuming lui avait adressé
un spécimen.
A la même époque, un certain M. de
la Gironnière, gentilhomme français
établi à Luçon, possédait plusieurs
de ces rats, dont il orit quelques-
uns au Muséum de Paris. La goélette
«La Bonite», à bord de laquelle les
dépouilles furent transportées, mit
un certain temps pour regagner la
France, aussi n’est-ce qu’en 1841 que
le spécialiste F. Gervais put décrire
l’espèce, ayant été devancé de trois
ans par son collègue anglais.
Dans les rares écrits que cite Paul
Schauenberg, il y a passablement
d’observations qui se contredisent :
un professeur, qui avait pu obser-
ver des sujets en captivité, armait
en 1890 que ces rongeurs étaient
robustes et agressifs. « Ils mordent
et certaines précautions sont néces-
saires pour les manipuler ». Il est
aussi noté à leur sujet qu’un chien
fut grièvement mordu lorsqu’il voulu
l’attraper.
Un autre zoologue, qui vivait avec
un de ces rats en liberté dans sa
chambre, écrit que ce rat dormait le
jour pour entrer en activité le soir. Il
montait sur son lit et venait manger
dans sa main.
Le Jardin zoologique de Washington
rapporte que les exemplaires détenus
aussi des notes sur ce rongeur que
je ne connaissais absolument pas, et
dont je ne trouvais aucun ouvrage
les citant. Je me suis donc basé sur
ses notes pour préparer leur héber-
gement et établir un protocole de
nourrissage.
Aucun rongeur n’est sans doute aussi
peu connu que le gigantesque rat de
Cuming. Il est aussi grand qu’un chat,
pouvant mesurer jusqu’à 50 cm !
La couleur de son poil est gris-beige
clair avec pour certains le museau
plus foncé. Ce rat est originaire des
Philippines. Il vit dans les forêts de
l’île de Luçon. Si une partie de l’île a
été excessivement déboisée, ce qui
a fait disparaître la faune, la par-
tie sud est composée d’une chaîne
de montagnes qui borde la côte de
l’Océan Pacique et dont l’accès est
dicile. Les habitants sont ou étaient
inhospitaliers, ce qui a permis à la
Le Rat de Cuming ou Rat des Ecorces
toutes les photos : P. Challandes
5
A l’écoute des animaux
descendaient rarement sur le sol et se
tenaient sur les nombreuses branches
dont la cage était pourvue.
Paul Schauenberg avait aussi obtenu
un animal de cette espèce déjà en
1976. C’était une femelle qui a vécu
en captivité de mai 1976 à février
1977. Elle est morte d’une occlusion
intestinale après avoir rongé une
écuelle en matière plastique. Il décri-
vait cet animal comme gauche et
très lent, orant une analogie avec le
paresseux.
Un zoologue Crandall écrivit en
1964 que cet animal est tranquille et
egmatique. « Cinq adultes et trois
jeunes nés en captivité et élevés par
leurs mères, vivaient paciquement
dans la même cage. » Je n’ai pas fait
la même observation avec les cinq
animaux qui m’avaient été conés !
Lorsque j’allai prendre possession de
mes nouveaux pensionnaires, ceux-
ci étaient détenus séparément, car
le professeur Schauenberg n’avait
pas un espace assez grand pour les
détenir ensembles. Cependant, il
me conrma que je pouvais sans
problème les installer dans le même
enclos si celui-ci avait plus de12m3
et susamment de branches et de
niches.
Fort de ces renseignements, je pré-
parai un parc intérieur pouvant être
chaué de 10 m3 donnant sur un parc
extérieur à demi-couvert de 50m3.
L’enclos extérieur et l’intérieur furent
garnis de grosses branches, et je xai
en hauteur contre les murs plusieurs
caisses à moitié ouvertes sur une des
faces, ce qui leur servait de maisons.
Nous étions au début de juin donc,
il n’y avait pas besoin de chauage,
et les rats pouvaient disposer de tout
le parc, intérieur et extérieur. En cas
de conit chacun pouvait se réfugier
dans une des caisses.
Après avoir ramené mes rongeurs,
installés séparément dans cinq caisses
de transport, je les lâchai dans leur
nouvel espace. Ils grimpèrent immé-
diatement sur les branches, rent
le tour de leur nouveau domicile, et
repérèrent les abris. Chacun prit pos-
session de l’un d’eux, et s’y réfugia en
ronchonnant. Ils ne montrèrent plus
leur museau de la journée. Après le
coucher du soleil, je revins au Parc et
m’installai dans leur enclos pour les
observer. A mon entrée, ils s’immobi-
lisèrent pour me contempler longue-
ment. Dès que je me déplaçais, les
cinq paires d’yeux noirs me suivaient
et, éclairés par ma lampe de poche,
ils brillaient comme dix boutons de
bottine. Peu à peu, ils s’habituèrent à
ma présence, et toute la compagnie
se mit à inspecter le nouveau terri-
toire, se déplaçant habilement d’une
branche à l’autre. Lorsqu’ils devaient
se croiser sur la même branche, l’un
des deux faisait demi-tour et rapide-
ment quittait celle-ci, pour éviter son
congénère. Dans la semi-pénombre
ces rats géants de la taille d’un gros
lapin étaient vraiment imposants et
pouvaient erayer plus d’une per-
sonne. Leur apparence était vraiment
celle d’un rat de couleur claire. A part
la taille, seule leur queue poilue les
diérenciait du rat commun, dont la
queue est nue.
Après avoir inspecté leur logis, cer-
tains se mirent à table. Ils semblaient
satisfaits du menu préparé, qui
consistait en branches de charmille,
épis de maïs, carottes, pommes,
laitues, céleris… Je découvris aussi
que les croquettes pour chiens leur
plaisaient. Un jour j’ai même trouvé
un reste de souris qu’ils avaient dû
tuer et manger partiellement. Ils
raolaient aussi des endives qu’ils
tenaient dans les pattes antérieures
pour les porter jusqu’au museau.
Lorsqu’ils rongeaient l’endive ils la
tenaient souvent avec une seule
patte, et je remarquai que l’un
d’entre eux était gaucher! Après une
semaine, un couple s’était formé et
partageait une seule caisse alors que
les trois autres, deux mâles et une
femelle vivaient séparément de jour
dans trois caisses diérentes. A part
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