De Dunbar au traité de Northampton, la guerre d`Indépendance

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De Dunbar au traité de Northampton,
la guerre d’Indépendance écossaise (1296 à 1328)
1
Marjolaine Blanc 9B3
Collège de Moudon
2004
Travail d’été
Sous la direction de M. Cetta
1
Cette image représente Robert Bruce partant au combat ; il soulève son épée et porte les armes
(écussons) de la famille Wallace. Ces armes représentent un lion rouge sur du jaune. Je suppose que
c’étais le lion le symbole écossais à cette époque car je l’ai relevé sur diverse photo mais d’une autre
couleur ou dans une autre position. Robert porte celle de Wallace en souvenir de celui-ci.
In « the Story of Robert Bruce » de David Ross.
Sommaire :
1. Avant-propos
page 3
2. L’origine de l’Ecosse
page 4
3. Climat de pré révolution
page 6
4. Le début de la rébellion
! Les investigateurs
! Les buts visés
! Les premières victoires
page 8
5. Le combat de Robert I Bruce
page 11
6. Comparaison avec le film Braveheart
page 16
9. Conclusion
page 18
10.Annexes
page 19
11.Bibliographie
page23
2
Avant-propos
J’ai eu du plaisir en comparant le film Braveheart et la réalité ; j’ai donc eu deux
visions de la vie de Wallace et par la suite j’ai mieux compris qui il était et pourquoi il
se battait.
Je suis heureuse de vous présenter mon travail et je souhaite vous donner goût à ce
pays et à son histoire.
Le film Braveheart est le point de départ de mon travail, puisque c’est lui qui m’a
révélé mon intérêt pour cette région et cette révolution.
Partie de l’idée de centrer mon travail sur les batailles de William Wallace, j’ai
rapidement changé d’objectifs. Cette lutte pour l’indépendance n’est pas que du sang
et du combat mais va beaucoup plus loin. Ainsi j’ai décidé d’approfondir mon
travail en cherchant les causes de ce début de rébellion qui se transformera en une
révolution et comment elle s’est terminée.
J’ai voulu joindre à mon travail des traités, mais leur ancienneté ne m’a pas permis de
les retrouver. Le flou de certaines thèses m’a permis d’improviser et de formuler
mes propres hypothèses avec une aide historique.
La problématique de ce travail consiste à comprendre le but que les Ecossais visaient
suite à leur indépendance… A notre époque, se faire entendre ou montrer son
désaccord est habituel alors qu’ à la fin du XI siècles, le droit de parole était
accordé aux personnes nobles ou ayant du pouvoir, j’ai trouvé intéressant de voyager
à travers le temps afin de comprendre ce qui a poussé ces hommes à se rebeller à ce
moment de l’histoire et ce qu’ils recherchaient.
3
L’origine de l’Ecosse
L’Ecosse a dû survivre a de nombreux combats avant qu’on puisse la connaître comme le
symbole du whisky et du kilt.
2
Le territoire se situe au
Nord
de
la
GrandeBretagne.
« Le pays est désert sur la
majeure partie de son
territoire, l’essentiel de la
population et des activités
économiques
étant
regroupés
dans
la
dépression des Lowlands
entre l’estuaire de la Clyde
et le Firth of Forth. Là sont
les
principales
villes
Edimbourg,
la
capitale
intellectuelle
et
administrative, et Glasgow,
le principal pôle économique.
Au Nord des Lowlands, les
Highlands correspondent à
l’image traditionnelle des
paysages écossais. »3
L’économie écossaise se
base sur le commerce
maritime, puisque sa terre
n’est pas fertile.
En l’an 79, ce pays, dont on raconte que les maisons sont hantées, se nomme Caledonia4.
Plus tard, on le reconnaît comme Picti habitées par les Pictes jusqu’à l’aube du Moyen
Age. Les historiens n’ont pas encore dévoilé l’origine exacte des Ecossais, mais
supposent que les Celtes furent les premiers habitants.
On ne connaît pas leur langue à cette époque et donc leur origine est difficile à établir.
2
Carte de l’Ecosse
In « Histoire de l’Ecosse » de Jean-Claude Crapoulet, p.6
3
In « Le Petit Robert des noms propres » de Pierre Varod
4
En latin Caledonia, sur le celtique caled « rude, sauvage ». Nom donné par les Romains aux régions
situées en Ecosse, Au Nord des Lowlands.
4
Au Ier siècle après J-C. les Romains tentent une invasion, qui reste dans leur mémoire,
comme un épisode tragique ! Ils ne réussissent à occuper qu’une infime partie du
territoire des Pictes et sont chassés par leurs ennemis. Ils restent peu de trace de leur
invasion.
Suite à l’assaut romain, l’Ecosse entre dans une période dite : « L’âge obscur » qui
s’étend du Vème au Xème siècle. C’est une époque peu connue par les historiens, qui se
résument à dire qu’elle renferme des légendes de miracles et de magie.
C’est à cette époque, que le royaume Scot se crée et donne par la suite son nom à
l’Ecosse. Plus tard, l’Ecosse est occupée par quatre peuples : Les Pictes, les Scots, les
Britons et les Anglo-saxons. Puis un dernier se joint à eux, les Hommes du Nord, les
Scandinaves. Il y a une rivalité entre ces divers peuples, mais la plus forte se manifeste
entre les Pictes et les Scots.
Les Pictes5sont les premiers habitants d’Ecosse et règnent sur le Nord et le Nord-est.
Ils sont plus nombreux.
Les Scots, peu nombreux, viennent du Nord de l’Irlande. Ils ont comme religion le
christianisme, qui se répandra dans toute l’Ecosse.
Ces deux peuples se battent pour diriger ces terres et de ce combat naîtra l’Ecosse.
En l’an 843, Kenneth Mac Alpin, roi des Scots, profite de la fatigue des Pictes, qui après
avoir combattu contre les Scandinaves étaient affaiblis, pour les envahir et unifier les
deux peuples, afin de créer le royaume Scone. Kenneth devient le premier roi d’Ecosse.
La religion des Scots ainsi que leur langue, le gaélique influencent peu à peu tout le pays.
Après cette unification, les Scots prennent le dessus et ont le pouvoir tandis que les
Pictes obéissent aux ordres mais souhaitent en secret une revanche où le pouvoir leur
reviendrait.
Du IX au XI, divers rois écossais se succèdent. Le roi Duncan, fils de Malcolm II, réunit
les royaumes Scots, Britons, Anglo-saxon et Pictes. Il unifie l’Ecosse afin qu’il n’y ait
plus de guerre civile. À la mort de Duncan, commence une nouvelle ère. Fortement
anglicisé, le nouveau roi Malcolm III achève les traditions celtiques. Suite à une
infidélité de Malcolm III, Guillaume le Conquérant, roi d’Angleterre, ravage l’Ecosse
pour la punir et lui montrer sa force de combat.
Voici une des premières attaque lancée par l’Angleterre ; ceci nous prouve qu’il y a une
vieille rivalité entre ces deux pays et que l’Ecosse fut toujours la plus pauvre des deux.
Après la mort de Guillaume, les hostilités continuent avec le nouveau roi, Guillaume le
Roux. Le roi Alexandre III, décède de vieillesse, sans héritier. Il laisse l’Ecosse sans
roi. C’est une opportunité pour le roi d’Angleterre, Edouard I, qui désire depuis toujours
posséder l’Ecosse. En 1292, John Balliol et Robert Bruce, deux seigneurs écossais, se
battent pour le pouvoir. Ce sera John Balliol le nouveau roi, étant le plus proche parenté
du défunt Alexandre III. À ce moment commence une lutte impitoyable entre les
royaumes Ecossais et Anglais qui durera de nombreuses années.
5
Signifie hommes peints
5
Climat de pré révolution
En 1296, le roi Alexandre III décède en laissant le pays sans héritier. Le peuple
apprend que la future reine, âgée de trois ans seulement, vit en Norvège. Ce trône vide
terrifie l’Ecosse et l’empêche de s’appuyer sur une base solide pour justifier sa future
Indépendance. Les paysans et les gens pauvres d’Ecosse s’inquiètent de leur sore et ne
peuvent être aidés par les nobles qui se disputent la place du roi. Le pays est en crise,
une guerre civile peut éclater dans ces conditions. L’Ecosse n’est plus un pays uni ; pour
tout ennemi c’est une chance de conquérir le pays.
Un écrivain nommé John Of Fordun écrivit un siècle plus tard : « Oh, Ecosse, quel
malheur pour toi de perdre un si bon pilote, quel malheur plus grand encore qu’il
disparaisse sans te laisser un guide pour lui succéder ! Oui, cette mort sera bien pour toi
une source éternelle de chagrin et de douleur. »6
Dès lors, six gardiens7 sont nommés afin d’organiser le royaume chacun à leur tour. Mais
deux seigneurs, écossais en soif de pouvoir, se proposent déjà à la succession
d’Alexandre III ; ils se nomment John Balliol et Robert Bruce. La rivalité entre John et
Robert divise la noblesse en deux camps ennemis. Seulement quelques mois après la mort
d’Alexandre III, le pays tourne à l’anarchie. Le peuple, en colère, ne supporte pas les
querelles des nobles et veut un roi pour gouverner le pays, tandis que les nobles ne
recherchent que le pouvoir et se désintéresse du peuple malgré son importance et son
ampleur (le peuple regroupe une majorité de l’Ecosse).
En 1287, les gardiens d’Ecosse font appel à Edouard Ier, roi d’Angleterre (dit Edouard
le sec), afin de les aider à gouverner le pays. Celui-ci, avide d’agrandir son territoire
accepte l’offre des Ecossais en visant leurs terres. Edouard manigance une alliance
anglo-écossaise afin de s’approprier l’Ecosse et donc d’agrandir son autorité en GrandeBretagne. Il fait part de son projet de marier son fils avec l’héritière du trône d’Ecosse.
Cette nouvelle inquiète le peuple, car cette noce mettrait en péril leur indépendance
mais ils ne sont guère écoutés et les nobles cherchent un accord commun qui leur
permettrait de recevoir le plus de faveur. La même année, Edouard conclut le traité de
Birgham avec les gardiens qui leur promettait de conserver le patrimoine ainsi que les
mœurs écossaises malgré la promesse de mariage.
Un mois plus tard, les Ecossais acclament l’arrivée de la reine, maintenant âgée de six
ans. Elle débarque malade et meurt pendant le mois de septembre. Dès lors, la lutte de
pouvoir entre Balliol et Bruce recommence. Pour les départager, on recherche le plus
proche parent d’Alexandre III. Le 17 Novembre 1292, John Balliol est proclamé
seigneur supérieur du Royaume d’Ecosse par Edouard Ier. Il promet fidélité, foi et
loyauté à Edouard, son nouveau roi. Le roi d’Angleterre profite de leur confiance pour
s’emparer peu à peu de leur terre et élargir son pouvoir ainsi que sa renommée.
6
7
In « Histoire de l’Ecosse » de Michel Duchein, p.89
Deux comtes, deux barons et deux évêques
6
Peu à peu, le roi d’Angleterre, supprime des traditions écossaises et s’empare de la
Manche. Les Ecossais sont trahis par leur soi disant protecteur mais n’ont pas la force
et le courage de l’affronter car l’Angleterre est un pays très riche et très bien
organisée militairement.
Le 23 Octobre 1295 un traité est signé ente L’Ecosse et la France. Celle-ci, ennemie de
l’Angleterre devait soutenir l’Ecosse dans son combat face à Edouard le sec.
John Balliol prévient son ennemi par une lettre : « En réponse à vos injures et violences
inutiles, j’engagerais toutes les forces de mon royaume, tant de terre que de mer contre
votre pays. »8
En s’unifiant avec l’ennemi de l’Angleterre, John Balliol violait le droit féodal (il avait
fait allégeance à Edouard I, son supérieur, et devait obéir à ses ordres); cette trahison
heurte l’orgueil du roi. Il décide d’attaquer et de frapper fort.
En 1296, les Français perdent la bataille conte l’Angleterre ; Edouard tourne ses forces
contre l’Ecosse. Plusieurs châteaux écossais sont assiégés, avant que Balliol se soumette.
Il est publiquement dépouillé de tous les insignes de sa royauté et emmené à la Tour de
Londres avec son fils. Suite à l’alliance entre la France et l’Ecosse, l’Irlande soutient les
Ecossais face à l’Angleterre. D’avril à Juillet, l’Ecosse est envahie par les Anglais.
Edouard Ier choisit le comte de Surrey, un Anglais, pour gouverner le pays.
En 1297, un jeune homme du comté d’Ayr ravive une flamme d’espoir en Ecosse. Il
s’appelle William Wallace. Le peuple est toujours en crise et se doit d’obéir car même les
nobles, eux qui avaient le pouvoir et se devaient de protéger l’Ecosse, faillirent et se
rendirent à l’ennemi pour posséder quelques terres en plus. Edouard I conquiert l’Ecosse
et peu à peu réalise son rêve.
9
8
In « Histoire de l’Ecosse » de Michel Duchein, p.97
Image représentant la manière dont combattait les Écossais : ils prenaient des piques en bois qu’ils
enfonçaient dans le cou du cheval, ce qui faisait tomber les cavaliers.
http://images.googol.ch/images?q=braveheart&hl=fr&Ir=&le=UTF-8&start=60&sa=N
9
7
Le début de la rébellion
10
En 1297, l’Ecosse est cernée par les Anglais. Le peuple vit dans la terreur et perd toute
confiance pour une possible indépendance ; Edouard le Sec fait appliquer de nouvelles
lois anglaises et détruit le patrimoine historique écossais. Pour s’assurer de la fidélité
des Lords anglais sur les terres écossaises, il remet à l’ordre du jour une vieille
sanction ; la prima nocte11. Edouard soumet cette coutume, qui date de l’époque des
chevaliers, au peuple écossais. Cet acte est un des premier facteur de la rébellion car
elle incite les hommes à attaquer les lords anglais qui viennent chercher leur épouse. Et
certaines femmes ne reviennent même jamais donc la colère pousse ces hommes à
réagir.
Au printemps, un jeune homme arrive comme un héro dans l’Ouest. William Wallace qui a
perdu son père, sa mère et son frère, étudie auprès de son oncle. Les historiens
ignorent sa date de naissance et le décrivent comme, grand, fort, intrépide et haineux
face aux Anglais. C’est l’assassinat de sa compagne, qui le pousse à la rébellion.
Il commence par tuer le sheriff Lanark (homme sanguinaire et vu comme un tyran) et
continue sa lutte, caché dans la forêt ; mis hors la loi. Obstiné et combatif, il encourage
trente de ses amis à le suivre et massacre une garnison anglaise.
Les Ecossais, qui idolâtraient leur dernier roi, Alexandre III, reprennent espoir et
voient en Wallace un nouveau roi.
Grâce à sa force de caractère et en son envie d’apporter l’indépendance à son pays,
Wallace repousse les Anglais à leur frontière. Il est soutenu par le peuple, mais n’ayant
aucun sang royal, les nobles (jaloux de Wallace) se tourne vers Edouard. Les nobles
suivent les personnes plus riche qu’eux afin de recevoir des faveurs (terres, argent…).
Ils prennent Wallace pour un simple paysan, incapable de diriger. Et le fait que le peuple
10
Illustration de William Wallace.
http://images.googol.ch/images?q=William+Wallace&ie=ISO-8859-1&hl=fr
11
Mot latin, signifiant : tout mariage effectué dans le district d’un Lord lui permettra d’enlever la
virginité d’une jeune fille, durant sa nuit de noces.
8
l’acclame et le respecte ne fait qu’agrandir leur méchanceté ; c’est pourquoi ils ne
suivront Wallace dans aucune bataille.
Lors d’une bataille à Stirling, Wallace et ses compagnons armés de pique et de haches se
rendent comte de l’ampleur de l’armée Anglaise ; il dit :
« Nous ne sommes pas venus ici pour avoir la paix, mais pour libérer le royaume. Que nos
ennemis viennent à nous quand ils voudront, ils nous trouveront prêts à les combattre
face à face. »12
Grâce à un stratagème13 de Wallace, les Ecossais sortent gagnant de cette bataille.
Cette victoire imprévue est pour les Ecossais l’annonce d’une possible victoire. Wallace
continue à regrouper des hommes pour combattre à ses côtés et tue les nobles qui lui
résistent. Un noble Robert I Bruce, fils de Robert Bruce fervent allié de l’Angleterre,
nomme Wallace chevalier et gardien d’Ecosse14.
En juillet 1298, Edouard surpris de l’évolution écossaise, barre le passage à Wallace à
Falkirk. C’est une grosse défaite pour les Ecossais ; résultat, ils sont tous morts, sauf
Wallace qui s’échappe et se cache en France. Honteux, il abandonne ses titres.
Pourquoi a-t-il perdu cette bataille ?
Je suppose qu’il était découragé face à des Anglais munis jusqu’aux dents. Il avait tout
fait pour que l’Ecosse reprenne le dessus et se batte mais en vain l’Angleterre l’avait
pris au piège. Ce sont les archers qui ont tué une grande partie des Ecossais ; ces
hommes qu’il avait recrutés et conduits à la mort.
Durant six ans, on n’entend plus parler de William Wallace, les rivalités entre nobles
mènent à une guerre civile et au triomphe de l’Angleterre.
En 1304, Wallace est capturé à Glasgow et emmené en Angleterre. Le 23 août 1305, il
est condamné à mort et torturé. Wallace reste dans la mémoire comme héro et patriote
écossais. Son nom reste légendaire et un monument érigé en sa mémoire trône à
l’endroit de la bataille de Stirling15.
Au lendemain de la mort de Wallace, Edouard le Sec soumet le peuple à son autorité.
Les dures années de lutte avaient marqué les esprits, affaiblis, des Ecossais. Tous les
nobles sont soumis sauf Robert I Bruce. Le peuple est partagé ; il croit en son
indépendance mais les nobles qui ont le pouvoir se rallie à l’Angleterre, les Ecossais
cherche un nouveau guide.
Malgré la paix établie en 1304, quelques résistants tentent en vain de regagner le Nord ;
Bruce les aide en secret. John Comyn, un noble qui déteste et envie Bruce, le dénonce
auprès du roi anglais. Robert tue Comyn au risque de se retrouver pendu.
Il part avec des compagnons vers le château de Dumfries et (par chance) s’en empare.
12
In « Histoire de l’Ecosse » de Michel Duchein, p.102
Wallace laisse croire qu’il se rend ; un chevalier anglais part attaquer avec la moitié des fantassins.
Wallace pousse son cri de combat et les Anglais n’ayant pas le temps de se regrouper sont tous
assassinés.
14
Son rôle est de faire régner l’ordre et d’être le chef des armées.
15
Un film de Mel Gibson retrace la vie de William Wallace.
13
9
Robert Bruce décide, en mémoire à William Wallace, de rendre l’indépendance à son
pays. Il a un atout ; du sang royal coule dans ses veines, il est noble de naissance et donc
des fidèles le suivent. Il possède des terres, de l’argent et a du pouvoir contrairement à
Wallace qui était paysan. Tout cela met en confiance le peuple.
Le 10 février 1306, l’Eglise catholique suit ses idées. Le clergé soutient la rébellion ; il
n’a pas apprécié les mensonges de Edouard sur divers point des lois écossaises et
plaidait l’indépendance de leur pays. Le 27 mars, il est nommé roi à Scone par l’évêque de
Glasgow ; il devient dès lors Robert I roi d’Ecosse. En Angleterre, Edouard vieillissait
mal et décide fou de rage d’en finir avec le peuple écossais. Il incite son fils, Edouard
II, à suivre ses pas.
L’armement anglais est supérieur, Bruce doit se cacher dans les montagnes avec ses
fidèles. Les Anglais occupent toujours le Sud, incendient les châteaux et ravagent le
patrimoine. Les frères, les amis et tous ceux qui soutiennent Bruce sont pendus ou
exécutés. Robert se réfugie en Irlande pour prévoir un plan d’attaque.
En 1307, il reprend courage et quitte l’Irlande. Le 7 juillet, toute l’Ecosse est en joie,
leur tyran, Edouard I est mort sans jamais avoir totalement conquis l’Ecosse.
16
16
Vitrail de la chapelle St Margaret au château d’Edimbourg en mémoire de Wallace (son nom est
inscrit en bas à droite). On aperçoit un homme aux longs cheveux avec son épée. Il représente William
Wallace durant une de ces batailles. Au bas de la photo, nous voyons un écusson avec le symbole
écossais, un lion. Etant nommé chevalier, Wallace reste un héro pour l’Ecosse et donc la couronne au-
10
Le combat de Robert I Bruce
17
A la mort de Edouard I, les Anglais le considèrent toujours comme un héros. Il illuminait
et agrandissait leur Empire. Tandis que les Ecossais ne voient en lui qu’un roi cruel en
soif de conquête, qui a trahi leur pays.
A ce moment, Edouard II succède au trône d’Angleterre. Faible et peureux, il est le
contraire de son père, malgré le dévouement de celui-ci qui était mort, sans avoir réussi
à abattre son adversaire. Ne sachant comment gérer son armée, l’Angleterre perdait
peu à peu sa force. Edouard II ne s’entend pas avec la noblesse et change sans arrêt de
représentants en Ecosse.
Cette perte de pouvoir anglaise augmente la confiance de Robert Bruce et lui permet
d’organiser divers stratagèmes. Les Ecossais se regroupent autour de Bruce et la lutte
continue. Il gagne du terrain et l’on entend parler du roi d’Ecosse au-delà des frontières
de son pays. Les châteaux d’Ecosse, ainsi que celui d’ Edimbourg tombent au pouvoir de
Bruce ; le nouveau héros national. Les Anglais ne possèdent plus que quelques châteaux
écossais et Edouard II ne sait comment s’en sortir. Le château de Stirling, clef entre le
Nord et le Sud, appartient toujours à l’Angleterre.
Edouard II y fait installer sa plus grande armée pour
effrayer les Ecossais. Robert Bruce dit à ses soldats pour
les encourager : « vous avez combattu avec Wallace alors
vous combattrez avec moi »18.
19
Anglais comme Ecossais savent que cette bataille sera
dessus des armes de la famille Wallace est un signe de reconnaissance. A côté de William Wallace, se
trouve un drapeau orné d’un lion.
Photo prise par ma soeur durant son voyage en Ecosse.
17
Illustration de Robert Bruce
http://images.googol.ch/images?hl=fr&Ir=&ie=ISO-8859-1&q=Robert+Bruce
18
In Braveheart, le film
19
Photo du château de Stirling en Ecosse.
http://images?hl=fr&Ir=&ie=ISO-8859-16q=Braveheart
11
déterminante. Alors Robert Bruce parcourt le pays pour réunir le plus d’Ecossais
possible et prie, prie de plus en plus pour que Dieu rende la liberté au peuple écossais.
Le 22 juin 1314, l’armée Anglaise se montre à Bannockburn ; ils sont fortement armés.
Durant les jours à venir, les Anglais tentent diverses attaques, mais les Ecossais, y
résistent. Robert I roi d’Ecosse décide d’attaquer et d’affronter l’armée d’Edouard II.
Pour les aider à combattre, les Ecossais prient et cherchent le soutien de Dieu dans leur
quête de liberté.
Le combat commence par la mort d’un chef anglais ; les Ecossais prennent le dessus. Par
la suite les Highlanders viennent en aide et leur vue ne cesse de démoraliser les Anglais,
perdus parmi des Ecossais fous de rage et sentant la victoire proche.
Les Anglais s’enfuient effrayés par les haches écossaises. Édouard II s’échappe de
justesse, mais on compte de nombreux morts dans les deux camps. Robert Bruce ne peut
y croire, il a vaincu les Anglais et capturé 90 chevaliers et barons.
Les Ecossais allaient retrouver leur liberté ; leur joie est immense. Pour les Anglais,
c’est une dure défaite. Robert Bruce règne sur la totalité de l’Ecosse, la guerre est
finie. Les coutumes, tels que la cornemuse sont réintégrées. Le nom de Bannockburn
reste dans la mémoire des Ecossais comme symbole de leur indépendance. Après cette
victoire inattendue, leur patriotisme ne cessera de grandir.
Pour la première fois, depuis l’invasion d’Edouard I, il n’y a aucun Anglais en Ecosse.
Robert Bruce a réussi à unifier son pays et maintenant, il se consacre à la
reconstruction de son pays après ces longues années de guerre et de carnage.
Il reste un seul problème ; qui succèderait à Robert Bruce ?
Il n’a qu’une fille, Majory, née en 1296 et son dernier frère Edouard Bruce (ses autres
frères ont été tués sur l’ordre d’Edouard I). Un Parlement réuni à Ayr, décide qu’à sa
mort, Edouard le succèderait et si celui-ci décédait, sans enfant, ce cesserait Marjory
qui montrait au trône.
Cependant Edouard II, honteux d’avoir perdu la bataille de Bannockburn se refuse à
considérer Robert Bruce comme Roi d’Ecosse et ne s’entend plus avec tous les nobles
d’Angleterre. Robert I roi d’Ecosse en profite et envoie des pilleurs écossais dans des
villes anglaises (York, Durham, Cumberland…). De 1315 à 1320, les pilleurs viennent si
souvent que les habitants anglais leur versent une rançon quotidienne pour se protéger.
La somme récoltée au cours de ces années constitue pour l’économie écossaise un essor
important qui va leur permettre de se reconstruire.
Edouard Bruce, le frère héritier de Robert Bruce est qualifié de quelqu’un d’agité,
d’impulsif et ambitieux. Il est appelé, en 1315, en Irlande ; ceux-ci supportant mal la
domination anglaise. Il gagne de nombreuses batailles et se fait nommer roi d’Irlande.
Son frère fier de son succès le rejoint quelques jours à Dublin. Si Edouard II n’était pas
intervenu, on aurait pu croire à un nouvel empire, celui de l’Irlande et de l’Ecosse réuni
face à l’Angleterre. Mais l’armée Anglaise n’est pas encore totalement affaiblie et va
réagir. En 1318, Edouard Bruce, le roi d’Irlande est battu et tué au combat ; ses
compagnons exécutés ou fait prisonnier. Robert qui pense être débarrassé de
l’Angleterre ; la voit revenir pour tuer son dernier frère, l’héritier au trône. Quant à la
12
succession, Marjory a donné vie à un petit garçon, Robert Stewart (le futur Robert II),
avec son époux Walter Stewart (fidèle compagnon de Robert Bruce).
Toute l’Ecosse est réorganisée et plus de problème à résoudre pour le roi d’Ecosse. Mais
le pape Jean Paul XXII, français, décide d’aider l’Angleterre, désireux de la voir gagner
sur l’Ecosse. On ne sait pas pourquoi il soutient l’Angleterre plus que l’Ecosse ; je
suppose que c’est une question d’argent. L’Angleterre est un pays riche et bien armé
tandis que l’Ecosse vit avec ce qu’elle peut et n’a pas beaucoup de moyen. Donc le pape
espère peut- être qu’en soutenant l’Angleterre, il agrandirait le Trésor de l’Eglise. En
1317, le pape propose à Robert Bruce de cesser toute hostilité avec Edouard II, sous
peine d’excommunions. Robert refuse de recevoir les deux légats pontificaux envoyés
par le pape, tant que celui-ci n’accorderait pas son titre de roi.
Le peuple ne craint plus les Anglais et croit en leur roi qui leur a déjà rendu leur
indépendance.
Le soutien du pape ne suffit pas a redonné force à Edouard
II. Découragé et fatigué de ses années de lutte, il propose
une trêve avec Robert Bruce, en 1320. Mais ni Edouard, ni le
pape reconnaît Robert comme roi d’Ecosse. Les nobles
Ecossais, frustrés de l’alliance entre le pape et l’Angleterre,
décide de se réunir à l’abbaye d’Arbroath, en avril de la
même année. Ils vont écrire une lettre destinée au pontife,
qui se nomme la Déclaration d’Arbroath20
21
Ce texte écrit en latin, commence par un exposé historique
(origines des Ecossais, coutumes…) Il évoque aussi les
injustices et les attaques du roi d’Angleterre Edouard I et
de son fils Edouard II face à un peuple libre et les efforts
de leur roi pour lutter contre leurs armées ; Robert Bruce
élu roi conformément aux coutumes écossaises pour chasser
l’ennemi et redevenir un pays uni. Voici un extrait de cette
déclaration signée et approuvée par les barons de Robert :
« Nous lui (Robert) sommes reconnaissants, et résolus de le
suivre en toutes choses, à la fois à cause de ses droits, et de ses mérites, comme étant
l’homme qui a restauré la sécurité du peuple et défendra sa liberté. Mais s’il se
détournait de l’œuvre qu’il a commencée, souhaitant que nous, ou notre royaume se
soumette au roi ou au peuple d’Angleterre, immédiatement, nous ferons notre possible
pour le chasser comme étant notre ennemi et traître à ses droits et aux nôtres. Car
aussi longtemps que cent parmi nous seront vivants, nous ne consentirons jamais, en
aucune manière, à nous soumettre au gouvernement des Anglais, car ce n’est ni la gloire,
20
On pense que son écrivain fut l’abbé d’Arbroath Bernard de Linton, grand érudit et juriste
consommé, chancelier du royaume.
21
Cette statue représente Robert Bruce. On remarque sur l’écusson un lion, le symbole écossais.
In « William Wallace Braveheart » de John Watney.
13
ni les richesses, ni les honneurs pour lesquels nous nous battons… mais la liberté
seulement, que nul homme digne de ce nom n’accepte de perdre, sinon avec sa vie. »22
« Aussi longtemps qu’il restera cent hommes vivants dans ce pays, nous ne céderons
jamais au joug de la domination anglaise, car ce n’est pas pour la gloire, la richesse ou les
honneurs que nous combattons, mais pour la liberté, à laquelle aucun homme digne de ce
nom ne renonce qu’avec sa vie…Si notre roi consentait un jour à livrer son royaume au roi
d’Angleterre, nous le chasserions comme notre ennemi et nous élirions un autre roi pour
nous défendre. 23 »
Voici deux exemples tiré de la Déclaration ; elle montre bien l’attachement des nobles
face à leur roi et le fait que leur indépendance a été gagnée grâce à lui. Mais ils gardent
de la rage et de la haine face aux Anglais ; on comprend leur agressivité après ces
années de ravage dans leur pays.
Lassés de cette guerre, qui durait depuis trop longtemps, des Anglais24 correspondent
en secret avec des Ecossais. Edouard II découvre cette trahison et condamne à mort
toutes personnes qui d’après lui seraient à même de se rebeller. En 1322, Edouard II
tente une dernière invasion, encouragée par le parti des Despenser25. C’est encore un
désastre pour l’Angleterre ; les soldats sont démoralisés et épuisés de cette lutte sans
fin. Edouard II ne gère pas son armée et ne lui redonne pas courage. Le peuple ne croit
pas en leur roi qui perd bataille sur bataille et reviens avec de moins en moins d’hommes.
En mai 1323, après ces longues et pénibles années de lutte, une trêve est conclue entre
Edouard II et Robert Bruce. L’Angleterre reconnaît désormais Robert Bruce comme roi
d’Ecosse, puis le pape suit peu après. En avril 1296, le roi de France Charles IV signe
avec Robert I Bruce le traité de Corbeil26.
Un événement change le droit de succession à Robert Stewart. La femme de Robert
Bruce, la reine d’Ecosse Isabelle accouche d’un garçon, le 5 mars 1324 ; il se nomme
David. Le Parlement est donc forcé de se revoir pour parler de la succession de Robert.
Ils proclament David, héritier du trône d’Ecosse.
Robert Bruce qui s’était appuyé sur sa popularité, son rang et son génie avaient réussi à
remettre sur pied l’Ecosse. Il est un vrai héros, une sorte de messie pour l’Ecosse tout
entière. Robert Bruce vieillit mal ; il souffre de ses années de lutte qui avaient rendu sa
santé fragile27.
22
Extrait de la déclaration d’Arbroatn. In « Histoire de l’Ecosse » de Jean-Claude Crapoulet page 39.
Extrait de la déclaration d’Arbroath, signé par les barons d’Ecosse et leur Roi en 1320.In « Histoire
de l’Ecosse » de Michel Duchein page 118.
24
Le cousin du roi d’Angleterre, le comte Lancastre, correspondait avec Robert Bruce afin de faire
une trêve et de tuer son cousin. Edouard II s’aperçut de cette trahison et fit tué le comte.
Ce n’est qu’un exemple car de nombreux nobles et comtes le trahirent.
25
Parti anglais, ennemis acharnés des Ecossais qui voulaient à tout prix dominer leur pays.
26
Ce traité est considéré comme le véritable acte fondateur de la vieille alliance franco-écossaise.
27
Certains livres soutiennent l’hypothèse que la lèpre le fait mourir tout comme son père. Mais elle est
sans fondement historique.
23
14
L’Angleterre perd son roi, en 1327. Edouard II est détrôné et assassiné par sa femme.
L’amant de celle-ci, Roger Mortimer lassé de cette guerre interminable, décide d’en
finir. Alors le 17 mars 1328 un traité entre l’Ecosse et l’Angleterre est signé à
Edimbourg et accepté définitivement deux mois plus tard à Northampton. Roger
reconnaît enfin en tout franchise le règne de Robert. Robert est soulagé d’avoir obtenu
la paix après ces années de confrontation. Le pape, heureux de cette nouvelle alliance,
relève l’Excommunions de Robert Bruce.
Robert Bruce meurt le 7 juin 1329 ; après avoir combattu sans relâche 22 ans de sa vie.
Mais il est décédé en sachant que cette lutte avait servi à établir la paix.
Pendant ses dernières années de règne, l’Ecosse était unifiée, organisée, fière d’ellemême et de son roi. Elle pouvait enfin affronter l’avenir avec confiance et sans ennemi.
Robert Bruce avait tiré l’Ecosse d’une des pires crises de son histoire, certes elle est
toujours appauvrie, mais leur lutte les avaient rendus plus fort et l’Ecosse était
maintenant remplie d’Ecossais qui se dévouait pour leur pays, de vrais patriotes. Robert
Bruce, le sauveur, leur avaient rendu la vie. Mais il meurt, trop jeune, en laissant une
Ecosse toute juste ratifiée et avec un roi de 5 ans qui ne fera jamais preuve du même
courage que son père.
28
28
Voici le drapeau écossais.
http://www.googol.ch/search?hl=fr&ie=ISO-8859-1&q=William+Wallace&meta
15
Comparaison avec le film Braveheart
J’ai visionné plusieurs fois le film afin de déceler les moindres erreurs.
Braveheart réalisé et interprété par Mel Gibson nous apprend le combat de William
Wallace et de ses hommes pour une noble cause ; la liberté.
Dans les livres, ils ne parlent pas de la crainte des Ecossais. Les nobles se sentent
forcés de s’allier à Edouard et peu à peu le peuple se cache derrière les Anglais.
29
Braveheart n’est pas historiquement correct et trop
romancé, mais nous voyons l’influence qu’avait Wallace sur ce peuple perdu et sans
espoir. Lors de la bataille de Stirling, il dit à ses hommes : « C’est en homme libre que
vous êtes venus vous battre, en hommes libres que vous êtes mais comment garder votre
liberté ? Il faut vous battre. 30»
Dans le film, on apprend certaines coutumes écossaises :
Pour le mariage, les aimés se donnaient un morceau de tissu en preuve de leur amour.
Pour l’enterrement, les prières se faisaient en latin et le corps du défunt était entouré
d’un tissu blanc. La veillée, les amis ou la famille du défunt jouaient d’un instrument
interdit ; la cornemuse (Edouard I interdisait peu à peu toutes les coutumes écossaises.)
Les Ecossais se mettaient de la peinture sur tout le visage avant le combat. Bleu, blanc,
bleu, comme les couleurs de leur drapeau et combattaient dévêtus afin d’effrayer leurs
ennemis. Ils portaient le kilt ; une jupe faite en tartan qui peut être de toutes les
couleurs. Dans le film, ils ne mettent rien sous leur jupe afin de montrer leurs fesses
aux ennemis. Cette tradition est respectée de nombreux Ecossais.
29
Cette image met en évidence une des tradition écossaise : se peindre le visage en bleu, blanc, bleu
comme le drapeau de leur pays.
http://images?hl=fr&Ir=&ie=ISO-8859-16q=Braveheart
30
In « Braveheart » de Mel Gibson
16
Quant aux erreurs du film, je suppose que l’idylle entre Wallace et la princesse de
Galles (épouse de Edouard II) a été inventée pour mettre un peu de romantisme dans ce
film de guerre. Robert 17ème comte de Bruce promet à Wallace de le soutenir dans ces
batailles et le trahit par la suite. Je crois que cette information est fausse, car dans les
nombreux livres que j’ai lu Bruce ne fait aucune promesse ; c’est à la mort de Wallace
qu’il combattra pour l’Ecosse et pour la mémoire de celui-ci.
Dans le film, les nobles trahissent William Wallace ; ils lui demandent de se rendre à
Glasgow pour parlementer. Mais des Anglais s’étaient cachés et le capturent. Je suppose
que Mel Gibson a inventé cette trahison, il a tout simplement été capturé à Glasgow,
fatigué et démuni. A la fin du film, Edouard I meurt au moment où Wallace crie liberté,
le 23 août 1305, jour du décès de Wallace. Ceci est une grosse erreur, car il est bien
souffrant mais vivra encore jusqu’au 7 juillet 1307.
Pour les batailles, elles sont reproduites correctement. Une plaisanterie du roi Edouard
I fit rigoler toute l’Angleterre ; la voici : « le problème en Ecosse c’est qu’elle est
remplie d’Ecossais31 ».
Malgré quelques différences avec la véritable histoire de William Wallace, je vous
recommande ce film ; si vous aimez les combats bien sûr ! Mais c’est aussi la lutte d’un
peuple qui veut récupérer sa liberté et ses coutumes.
32
31
In « Braveheart » de Mel Gibson
Voici une affiche du film Braveheart, film réalisé et interprété par Mel Gibson.
http://images?hl=fr&Ir=&ie=ISO-8859-16q=Braveheart
32
17
Conclusion
Durant ces quelques pages, je vous ai fait découvrir un monde, un pays qui avait réussi à
repousser durant de longues années toutes les attaques et invasions extérieurs. Ce pays
nommé Ecosse conçu une des premières déclarations écrite qui parlait du patriotisme ;
celle d’Arbroath.
Les Ecossais retrouvent leur identité et sont fiers de leur pays et de leur racine. Vous
pouvez vous demander pourquoi ? Pourquoi n’avoir pas succombé aux Anglais ? Des
milliers d’Ecossais ne seraient pas mort. Je vais essayer de répondre.
Ils ne l’ont pas fait pour la gloire, mais ces hommes étaient fiers, ils ne voulaient pas
qu’un autre pays les dirigent. Pour nous la liberté nous est offerte ; nous vivons dans un
pays libre avec nos habitudes et nos coutumes. Si on nous les enlève d un jour au
lendemain, nous serions déstabilisés. Je suppose que les Ecossais ont ressenti ce vide ;
le fait que les Anglais s’installaient dans leurs châteaux et détruisaient ce qu’ils avaient
mis tant de temps à construire. Malgré la puissance de l’Empire anglais, les Ecossais
voulaient retrouver leur vie paisible et la cornemuse qui avait bercé leur enfance. Mais il
fallut attendre William Wallace, pour que les Ecossais ne parlent plus en cachette de
leur ennemi, mais osent l’affronter et se faire respecter en tant qu’homme libre.
Les hostilités entre l’Ecosse et l’Angleterre se terminent en 1707 ; un traité d’Union est
signé. L’Ecosse est directement gouvernée par le parlement de Londres à Westminster
jusqu’en 1999. A cette date, l’Angleterre décide d’installer un Parlement en Ecosse qui
sera dirigé par le Premier ministre anglais ; Tony Blair.
Comme tous les autres pays, l’Ecosse est unique. Elle est formée de montagnes, de
vallées, de villages, de fleuves, de senteurs que l’on ne retrouve nulle part ailleurs ; c’est
ce qui donne le côté magique de ce pays, de ce que l’on ne connaît pas. L’Ecosse a ses
caractéristiques : le Loch Ness, les châteaux, son whisky, la cornemuse, le kilt et sa
nourriture. Tout cela entraîne chaque année des milliers de visiteurs malgré le froid et
la pluie ! Maintenant c’est à mon tour d’y aller…
En ce qui concerne sa langue, mis à part le « r » roulé, l’Ecosse ne se distingue pas
beaucoup du reste du Royaume-Uni qui parle également anglais. Mais une petite
différence se fait entendre : le gaélique Ecossais est utilisé par une minorité du peuple
au Nord et à l’Ouest de l’Ecosse.
18
Annexes 1
Chronologie globale33
33
55 av.J.-c : Jules César débarque en Grande-Bretagne. Colonisation romaine.
450 : début des invasions anglo-saxonnes.
843 :Kenneth MacAlpin devient le 1 roi des Scots et des Pictes.
Fin du IX siècle : raids des Vikings.
1295 : signature de l’Auld Alliance entre la France et l’Ecosse.
1297 : William Wallace se révolte contre l’occupant anglais.
1314 : victoire de Robert Bruce à Bannockburn. Les Anglais sont en fuite.
1320 : déclaration d’Arbroath.
1328 : l’indépendance de l’Ecosse est reconnue.
1587 : exécution de Marie Stuart, héritière du trône d’Angleterre, accusée de
complot contre la reine Elisabeth I.
1603 : union des Couronnes d’Angleterre et d’Ecosse.
1650-1651 : l’Ecosse est rattachée au nouveau régime du Commonwealth, suite à
la guerre victorieuse menée par Cromwell.
1707 : acte d’Union. Les deux royaumes d’Angleterre et d’Ecosse sont
définitivement réunis.
1715 : révolte des jacobites qui refusent l’acte d’union.
1745 : Charles Edouard Stuart, surnommé Bonnie Prince Charlie, mène la seconde
révolte jacobite.
1746 : les jacobites sont écrasés à Culloden.
Début XIX siècle : révolte populaire durement réprimées.
1837 : avènement de la reine Victoria. Naissance du mouvement chartiste qui
demande le droit de vote pour tous.
1884 : réforme électorale. Le droit de vote est accordé à toutes les classes du
pays.
1914 : le gouvernement britannique se range aux côtés de la France contre
l’Empire germanique.
1921 : création de l’Etat libre d’Irlande qui obtient le statut de dominion.
1934 : création du parti national écossais (Scottish National Party).
Septembre 1939 : la France et la Grande-Bretagne déclarent conjointement la
guerre à Hitler.
1940 : Winston Churchill succède à Chamberlain.
1945 à 1951 : gouvernement travailliste d’Attlee, marqué par des
nationalisations et des mesures sociales.
1952 : avènement de la reine Elisabeth II.
1964 : découverte de pétrole en mer du Nord.
1972 : adhésion de la Grande-Bretagne au Marché commun.
1974-1979 : gouvernement travailliste.
In « Guide du routard 2004-2005 » p.68-69
19
-
-
-
-
-
1979 : gouvernement conservateur de Margaret Thatcher. Référendum sur la
dévolution (décentralisation). Le parti nationaliste perd 9 sièges.
1987 : pour la troisième fois, le parti conservateur, sous la houlette de Mrs
Thatcher, remporte les élections législatives.
1990 : Margaret Thatcher démissionne, après onze années d’exercices du
pouvoir. John Major, chancelier de l’Echiquier du précédent gouvernement, est
élu pour la remplacer.
1991 : John Major et le parti conservateur remportent les élections à la
Chambre des communes. Un an plus tard la Grande-Bretagne, avec quelques
réserves, signe le traité Européen de Maastricht.
1994 : ouverture du tunnel sous la Manche.
1996 : crise de la « vache folle » qui remet en cause les rapports de la GrandeBretagne avec les pays européens.
1997 : l’élection de Tony Blair, leader du parti travailliste, met fin à 18 ans de
pouvoir conservateur. Mort de Lady Diana Spencer, princesse de Galles, qui
soulève une émotion nationale (certes plus forte en Angleterre qu’en Ecosse) et
remet en question l’existence d’une monarchie trop figée. Les Ecossais
plébiscitent à 74% la création d’un Parlement autonome.
1999 : le gouvernement britannique octroie l’autonomie à l’Ecosse. Un Parlement
est élu en mai. Mise en place d’un exécutif composé de libéraux-démocrates et de
travaillistes, ces derniers ayant obtenu 40% des voix. Le SNP, le parti national
écossais, recueille 30% des voix.
2002 : un incendie ravage une partie du centre historique d’Edimbourg, classé au
Patrimoine mondial de l’Unesco. Heureusement les dégâts sont limités.
2003 : Tony Blair engage militairement la Grande-Bretagne dans le conflit
irakien, aux côtés des Etats-Unis, malgré une vive opposition du peuple
britannique et la démission de membres de son gouvernement.
20
Annexe 2
Chronologie spécifique
1286 : le roi d’Ecosse Alexandre II meurt sans héritier. Le peuple est affolé et
ne sait par qui il va être dirigé.
1287 : les gardiens d’Ecosse font appel à Edouard I, roi d’Angleterre, pour les
aider à gouverner le pays. Celui-ci accepte l’offre afin de s’approprier le pays.
1292 : John Balliol est nommé roi d’Ecosse par Edouard.
1295 : le nouveau roi d’Ecosse se rend vite compte des idées de Edouard et
s’allie avec la France.
1296 : Balliol est emmené à Londres en tant qu’ennemi et fait prisonnier avec son
fils.
1272 : William Wallace naît probablement à Elderslie, près de Paisley.
1286 : le roi Alexandre III d’Ecosse meurt.
1291 : le roi Anglais Edouard I convoque les Anglais et les barons écossais à
Berwick. L’Ecosse perd son indépendance et est occupée par les Anglais. A cette
période, l’Est est occupé par William Wallace qui prend le commandement de la
rébellion et se confronte aux Anglais à Dundee.
1292 : Sous les ordres de Edouard I, John Balliol est sacré roi d’Ecosse.
1293 : Balliol est reconnu coupable de mépris et de trahison envers la cour
anglaise. Le commandement de l’Ecosse revient aux Anglais.
1296 : Edouard pille Berwick et vainc Balliol à Dunbar.
La pierre de Destinée34 est emportée à Westminster. Le comte de Surrey est
nommé gardien d’Ecosse.
1297 : Wallace tue le sheriff Lanark pour venger son épouse. Il relève son
armée et la prépare au combat face aux Anglais à Stirling Bridge. Il sera plus
tard à la tête d’une invasion en Angleterre.
1298 : Wallace est nommé Gardien d’Ecosse par Robert I Bruce. Edouard I bat
Wallace A Falkirk ; il se retire et se cache dans les montagnes. Robert I Bruce
s’allie avec son ennemi, John Comyn aux gardiens d’Ecosse.
1305 : Wallace est capturé à Londres et exécuté sur une place de village.Ses
membres sont répartis à l’entrée des villes anglaises pour effrayer les rebelles
écossais.
1306 : Robert I Bruce est couronné roi d’Ecosse à Scone. Il est décidé à
affronter les envahisseurs anglais et à les vaincre.
Edouard I meurt le 7 juillet ; c’est un soulagement immense pour toute l’Ecosse
qui pourra enfin retrouver sa liberté.
1314 : Robert Bruce affronte avec son armée les Anglais dirigés par Edouard II
à Bannockburn. C’est un véritable massacre pour les Anglais, lassé de cette lutte
incessante. Ils sont chassés ; il n’y a plus un Anglais en Ecosse.
34
Je n’ai pas trouvé d’information à son sujet, mais je suppose que c’est un signe de royauté. Donc
Edouard l’avait emporté à Westminster pour posséder tous les biens importants de l’Ecosse (épée et
couronne des rois écossais).
21
1320 : une trêve est signée entre les deux pays mais Edouard II ne respecte pas
Robert Bruce et ne l’accepte pas en tant que roi.
C’est à ce moment que les nobles Écossais écrivent la déclaration d’Arbroath
destinée au pontife qui soutient l’Angleterre. Elle parle de leur droit et de leur
haine face aux Anglais, Cette déclaration est une preuve de patriotisme envers
leur pays et leur roi.
1323 : Edouard II reconnaît Robert Bruce en tant que roi, Le pape le fera
quelques mois après, suivant les idées du roi anglais.
1324 : l’héritier au trône d’Ecosse est né. Le fils de Robert Bruce et Isabelle se
nomme David ; il succèdera à son père mais n'arrivera pas à diriger le royaume.
1327 : Edouard II est détrôné et assassiné par sa femme, plus forte de
caractère.
1329 : Robert Bruce décède le 7 juin. Homme libérateur de son pays, il aura aidé
l’Ecosse jusqu’au bout.
22
Bibliographie
Manuels :
CRAPOULET Jean-Claude, Histoire de l’Ecosse, Paris, Presses Universitaires de France,
1972
DUCHEIN Michel, Histoire De L’Ecosse ; Paris, Fayard, 1998
GLOAGUEN Philippe, le Guide du routard Ecosse, Italie, Hachette,2004
LERUEZ Jacques, L’Ecosse Vieille Nation, Jeune Etat, Crozon, Armeline, 2000
ROSS David, The Story Of William Wallace, Ecosse, Corbie, 1998
ROSS David, The Story Of Robert Bruce, Ecosse, Corbie, 1998
ROSS David, I Fought At Bannockburn, Ecosse, Corbie, 2001
VAROD Pierre, Le Petit Robert Des Noms Propres, Paris, 2002
WATNEY John, William Wallace Braveheart, Grande-Bretagne, Jarrold Publishing, 1997
SITE WEB :
http ://jeromthomas.free.fr/REP%C8RES%20CHRONOLOGIQUES.html
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http://www.google.ch/search?hl=fr&ie=ISO-8859-1&q=Braveheart&meta
http://images?hl=fr&Ir=&ie=ISO-8859-16q=Braveheart
http://www.google.ch/search?hl=fr&ie=ISO-8859-1&q=William+Wallace&meta
http://images.google.ch/images?q=William+Wallace&ie=ISO-8859-1&hl=fr
http://www.google.ch/search?hl=fr&ie=ISO-8859-1&q=Robert+Bruce&meta
http://images.google.ch/images?hl=fr&Ir=&ie=ISO-8859-1&q=Robert+Bruce
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35
Cette image représente l’épée lancée par William Wallace au début d’une de ces batailles.
In « The story of William Wallace » de David Ross
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