Le phormium apprécie un sol fertile, parfaitement bien drainé. C’est ce dernier point qui conditionne la
rusticité. En effet, plus que le froid, c’est l’humidité hivernale aux racines qui peut condamner le
phormium.
Astuce : surélevez la souche sur une petite butte en sol compact ou humide en hiver ou installez-le
près d’un arbre aux racines gourmandes en eau (pas dessous pour éviter l’ombrage !).
Si votre sujet en conteneur présente un chignon de racines serré, incisez autour de la motte sur toute
la hauteur et démêlez les racines. N’oubliez le trempage avant plantation.
Drainez le fond du trou, qui doit faire deux fois la motte, avec des petits cailloux et mélangez la terre
avec du sable grossier et un peu de terreau si elle est compacte.
Ensuite
Le premier été, accompagnez la reprise par des arrosages fréquents et un paillage au pied
particulièrement des variétés naines plus sensibles à la sécheresse.
En fin d’automne, complétez le paillage pour protéger la souche du gel car les phormiums
nouvellement plantés supportent mal des températures descendant sous les -5°C. Une fois bien
installés, les phormiums supportent des hivers même rigoureux surtout les P. tenax qui peuvent
repartir de la souche au printemps suivant. Certains hybrides (notamment ceux de cookianum) se
montrent plus gélifs. En région froide, protégez-les en les plantant contre un mur bien exposé, en
emballant le feuillage avec deux épaisseurs de voile d’hivernage ou cultivez-les en pot.
A partir de la 2e année : plus rien à faire hormis un petit nettoyage des feuilles sèches et l’apport d’un
bon compost pour encourager la végétation au début du printemps!
Mises en garde : observez vos phormiums à plusieurs couleurs. Certaines feuilles unies, vertes ou
bronze, peuvent se développer. Supprimez-les dès leur apparition afin qu’elles ne prennent pas le
dessus.
Le bon truc : les phormiums sont très peu sensibles aux parasites et aux maladies. Cependant, les
jeunes plants peuvent parfois subir des attaques de cochenilles farineuses, reconnaissables à leur
aspect cotonneux. Celles-ci ralentissent la pousse et peuvent décolorer les feuilles. Traitez avec un
produit anti-cochenille ‘bio’ du commerce à base d’huile de colza ou fabriquez un mélange maison
avec une cuillère à café de savon noir, une cuillère à soupe d’alcool à 70° ou ménager et 250 mL
d’eau tiède. Cette solution va rendre perméable le bouclier cotonneux des cochenilles et les tuer en
quelques jours. Renouvelez deux ou trois fois à 15 jours d’intervalle.
Culture en bac
Les variétés naines ou intermédiaires de phormium se prêtent bien à ce type de culture.
Choisissez un contenant d’au moins 40 à 50 cm de diamètre pour les plus grands et 25 cm pour les
nains. Soignez le drainage : trou au fond du pot, couche de billes d’argile. Choisissez un terreau de
qualité et allégez-le avec 1/3 de sable grossier. Tassez avec la main le substrat autour des racines et
terminez par un arrosage copieux.
Arrosez régulièrement au cours de l’été et fertilisez une fois par mois de mai à septembre.
Protégez le pot en hiver en le rentrant de décembre à mars dans une pièce éclairée, non chauffée
mais hors-gel en hiver. Entourez le pot qui reste dehors avec plusieurs épaisseurs de voile
d’hivernage. Evitez les excès d’eau (lieu protégé des précipitations, pas de soucoupe, arrosage
parcimonieux hors période de gel).
Rempotez tous les 2-3 ans. Surfacez au printemps si vous ne rempotez pas.