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Communiqué de presse
Bruxelles 25 juin 2013
Communiqué de presse
Bruxelles 25 juin 2013
L’Institute of NeuroCognitivism décrypte le management toxique
Le manager plus souvent une solution qu’un problème
Qui n’a jamais été blessé par une remarque que son patron jugeait pourtant bénéfique et constructive ? Qui n’a jamais été
confronté à un manager qui souffle le chaud et le froid en permanence ou qui prend un malin plaisir à rabaisser ses
collaborateurs ? Qui ne s’est jamais dit en voyant la structure même de son entreprise que ce qu’on lui demandait n’était pas
possible ? Ce ne sont que quelques situations emblématiques de ce qu’on appelle le « Management toxique ». L’Institute of
NeuroCognitivism (INC) fait aujourd’hui le point sur ce problème à l’occasion d’une conférence et d’une table-ronde.
Le développement du Management toxique
Selon Olivier Guyot, coach de dirigeants d’entreprise et l’un des intervenants à la table-ronde, le management toxique est
« l’absence de sens ; c’est essayer d’emmener les individus vers un but sans (leur) donner de sens ». Et aujourd’hui plus que
jamais, la quête de sens est fondamentale dans les entreprises.
Or, cette recherche de sens, ainsi que l’exigence croissante d’épanouissement personnel au travail, sont mises à mal par le
contexte de compétitivité exacerbée, de crise économique et de stress professionnel. Autant de paramètres qui rendent
aujourd’hui les missions des managers de plus en plus complexes et difficiles. Cependant, « beaucoup de managers ne sont pas
ou peu préparés à la gestion des équipes et des situations complexes », explique le Docteur Jacques Fradin, directeur de l’Institut
de Médecine Environnementale (IME, Paris), co-fondateur de l’INC et intervenant de la conférence. « Ils ne sont pas formés au
relationnel ou à la psychologie et sont rarement accompagnés en ce sens par l’entreprise. » Le manager se retrouve alors dans
une situation inconfortable : soit il réussit ce challenge grâce à ses qualités/capacités propres, soit il se révèle incapable de
relever ce défi et cela ouvre la voie au management toxique.
Le risque de management toxique est d’autant plus important que « bien souvent, l’organisation même n’intègre pas la
dimension humaine, à savoir les capacités relationnelles et motivationnelles, les besoins des collaborateurs en termes
d’autonomie et d’accès à l’information », poursuit Chantal Vander Vorst, Managing Director de l’INC et animatrice de la table-
ronde. « Mais, quelles que soient ses causes, individuelles, relationnelles et/ou organisationnelles, le Management toxique
mérite d’être géré efficacement car il a un coût certain. Non seulement pour les salariés mais aussi pour les entreprises, comme
plusieurs études l’ont confirmé
1
. »
Identifier le type de management toxique pour mieux le gérer
Deux types de management toxique peuvent être différenciés : celui lié principalement à la personnalité propre du manager et
celui, plus pernicieux, qui ne dépend pas que de la personnalité et des compétences managériales du supérieur hiérarchique.
Pour le premier type, on distingue 3 cas : le management façon « antipathie », le management façon « 4x4 » et le management
façon « hyper ». « Ils ne sont pas exclusifs et peuvent s’aggraver mutuellement », explique Jacques Fradin, « mais ils relèvent de
personnes normales mises dans des situations qui révèlent ou accentuent leurs propres limites. »
Antipathie : « Mon manager et moi, on ne se comprend pas », « Je ne le supporte plus » ou « Mon boss ne m’aime pas, ça
tombe bien, moi non plus ». Il s’agit ici de problèmes d’agacement, voire d’agressivité qui surviennent essentiellement
parce que les parties en présence défendent des valeurs divergentes. Selon Chantal Vander Vorst, « nous avons tous,
consciemment ou non, des intolérances basées sur des certitudes et sur des valeurs. » L’intolérant n’a pas l’impression d’être
intolérant. Ses remarques visent selon lui à rétablir un ordre juste et nécessaire.
4x4 : « Mon manager ne s’arrête jamais. Personne n’arrive à suivre son rythme. Il nous épuise ! » Doté d’une forte
personnalité, ce manager dispose d’une énergie hors normes qu’il met au service de certaines valeurs, comme la créativité,
la combativité… Sa motivation à toute épreuve (inconditionnelle) est doublée d’intolérances à l’échec et au manque de
reconnaissance. Très exigeant à leur égard, le manager 4x4 ne comprend ni ne tolère que ses collaborateurs puissent avoir
un fonctionnement différent du sien. « S’il est constamment disponible, même le week-end, dans son idée, ses
collaborateurs doivent l’être également », explique encore Chantal Vander Vorst.
Hyper : « Pour mon manager, tout doit toujours être hyper précis » (ou hyper ambitieux, hyper fléchi, hyper cool…),
« Certains sujets tournent à l’obsession… ou au drame » ou encore « Avec lui, c’est Je t’aime puis je ne t’aime plus, puis Je
t’aime… moi, non plus ». Comme son nom l’indique, avec le management façon « hyper », on entre dans le domaine du
« trop ». « Le manager se trouve dans un cycle infernal, alternant entre obsession et rejet avec amertume. Il est dans
: Christine Duchêne, [email protected], 06 73 82 52 00 ou 09 52 44 53 30
Lauriane Douchamps chez Luna : +32 475 26 01 03, lauriane@luna.be Institute of NeuroCognitivism (INC) : +32 2 737 74 80, www.neurocognitivism.com
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Communiqué de Presse
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l’hyperinvestissement émotionnel », précise Jacques Fradin. « Soit il en fait trop lui-même et attend une reconnaissance qui
ne le satisfait jamais, soit il attend trop de ses collaborateurs et s’en trouve toujours déçu. »
Dans ces trois cas, le management devient toxique bien que le manager ne soit pas forcément conscient de ses propres
problèmes, ni de leur impact. « Pour qu’il y ait choc, il faut 2 rocs, » constate métaphoriquement Jacques Fradin. « En général,
ces problèmes peuvent se résoudre assez facilement par le dialogue et en sortant des clivages binaires bien/mal, juste/injuste. »
Le second type de management toxique façon « despote » et façon « mission impossible » apparaît plus complexe à gérer
car il n’est pas la simple conséquence de problèmes comportementaux personnels ou interpersonnels. Il relève également de
problèmes culturels et structurels plus profonds au sein de l’entreprise concernée.
Despote : « Il se croit supérieur, humilie les plus faibles », « C’est un tyran ». « Dans les cas les plus extrêmes, certains
comportements sont pathologiques et relèvent de la psychiatrie, » affirme le Dr Fradin. Il s’agit ici de postures de dominance
à l’égard des collaborateurs ou des collègues qui aboutissent à des comportements de manipulation, de déstabilisation ou
de harcèlement. Le manager est conscient de ce qu’il fait et y prend du plaisir. « Il est évident que cette attitude s’épanouit
particulièrement quand la structure de l’organisation le permet. »
Mission Impossible : Ce dernier cas est davantage lié à l’organisation me de l’entreprise qu’au manager. Une organisation
efficace est construite selon le principe de win/win ; l’intérêt de toutes les parties concernées est censé être convergent. Or, avec
la perte de sens et la complexification des processus organisationnels, certaines missions au sein de l’entreprise deviennent
« impossibles ». Chantal Vander Vorst donne ainsi l’exemple « d’un directeur marketing qui se ferait taper sur les doigts parce que
les ventes de produits ne décollent mais qui n’a pas de responsabili directe sur les équipes de commerciaux ou d’un chef de
chantier qui a la responsabilité de couler des fondations mais qui n’a pas le pouvoir cisionnel de refuser des mariaux qu’il juge
de qualiinsuffisante. »
Dans ces deux cas, les stratégies individuelles et relationnelles (travail sur soi-même et sur sa manière de communiquer) ne suffisent
pas à améliorer la situation : des solutions organisationnelles doivent être mises en place pour rendre vivable son cadre de travail.
Deux types de sorties de crise sont envisageables : basses et hautes. Les sorties basses sont accessibles à tous, quel que soit le niveau
hiérarchique et sont non-conflictuelles. Elles s’appuient sur les « bonnes pratiques et politesses professionnelles » et sur la traçabilité
des échanges sobres et factuels. Elles permettent d’éviter le rapport de force direct avec un « despote » mais aussi et surtout de
montrer à la hiérarchie les dysfonctionnements organisationnels cachés, sans avoir besoin de les nommer ainsi (inadéquation entre
responsabili et pouvoir décisionnel, manque d’information, de délégation ou de moyens d’action, positions structurelles d’abus de
pouvoir, de juge et partie…). Quant aux sorties hautes, « elles s’intègrent dans une stratégie proactive d’empowerment, si possible
impulsée par la Direction », poursuit Chantal Vander Vorst, « pour le collaborateur, il s’agira d’une part de prendre la mesure de son
poste et de l’occuper pleinement, assumant le risque de conflit avec sa hiérarchie ou ses colgues et, d’autre part, à modifier sa posture
dans l’organisation et à développer son assertivité pour ne plus donner prise au despote ».
Et Jacques Fradin de conclure : « le manager n’est souvent pas le problème mais une solution. Il y a plus d’organisations troublantes et
de managers troublés en tant qu’individus que de managers intrinsèquement toxiques. »
La conférence et la table ronde sur le mangement toxique se déroulent ce mardi 25 juin dès 19h30 à l’ICHEC (132, Rue du Duc
1150 Bruxelles).
Si vous souhaitez y assister, si vous désirez plus d’informations ou une interview en marge de l’événement, veuillez contacter
Lauriane Douchamps chez Luna : +32 2 658 02 91 ou [email protected].
A propos de…
L’Institute of NeuroCognitivism (INC : www.neurocognitivism.com), partenaire privilégié de l’IME
Fon en 2008 par Pierre Moorkens, Chantal Vander Vorst, Jean-Louis Prata et le Dr Jacques Fradin, l’INC est une association
internationale sans but lucratif, qui vulgarise et diffuse aups des professionnels de l’humain les applications concrètes de
l’Approche Neurocognitive et Comportementale (A.N.C.) développée par l’Institut de Médecine Environnementale (IME) sous la
direction du Dr Jacques Fradin. Présent dans 5 pays (Belgique, Luxembourg, France, Suisse et Maroc), cet institut de formation
d’experts en comportements certifiés A.N.C. propose également des questionnaires en ligne (√IP2A & √IPSO) et des outils d’action
aux niveaux organisationnel, managérial, relationnel et individuel.
1
Selon l’ESTIME publiée en 2012 par l’IME et son partenaire l’INC, 1 actif sur 3 souffre de stress, d’épuisement psychologique et / ou de
perturbation du sommeil à cause du travail. D’après l’enquête de Securex, la Belgique en 2010 comptait 13 % de plaignants pour harcèlement
moral au travail, le plus souvent de la part de leur n+1 (60 % des cas). Enfin, le coût du stress au travail pour les entreprises flamandes serait
: Christine Duchêne, [email protected], 06 73 82 52 00 ou 09 52 44 53 30
Lauriane Douchamps chez Luna : +32 475 26 01 03, lauriane@luna.be Institute of NeuroCognitivism (INC) : +32 2 737 74 80, www.neurocognitivism.com
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d’environ 4000 euros par an et par salarié, selon l’étude menée en 2010 par Dr Claudia Put (chercheur à l’Université catholique de Leuven et
psychologue à l’Hôpital universitaire de Gasthuisberg). Cf. www.stress-info.org : coût du stress.
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