correction compo-1x

ILFM
CORRECTION COMPOSITION
D’ORTHOGRAPHE DU 03/12/2011
Remarques générales :
L’objectif de cette composition est que vous vous fassiez une idée de la manière dont vous
pouvez structurer un cours, en commençant par exemple par des rappels, et en organisant
l'enseignement par étapes successives, des notions simples aux plus complexes.
L'exercice proposé peut vous aider à organiser votre cours ; les commentaires sur votre copie
n’ont d’autre but.
Les sujets pouvaient se traiter assez facilement en s’inspirant des leçons n° 5 et 6, en ayant
soin de préciser les prérequis nécessaires ainsi que la progression suivie. Rappelons que
ces leçons sont abordables, pas trop techniques et pour certaines très courtes ; mais toutes
portent sur des points essentiels d'orthographe. Les travailler chacune systématiquement, sur
une année, nous paraît une vraie clé de réussite.
Certains d’entre vous ont un bon niveau personnel en orthographe, ce qui est une excellente
nouvelle, bien sûr. Pour autant, ne négligez pas ces leçons qui donnent aussi des clés pour
enseigner. Ayez toujours à l’esprit la nécessité de disséquer les notions complexes, de les
ramener à une somme de notions plus simples, que l’élève apprend ensuite à imbriquer ou
enchaîner pour accéder à des connaissances plus complexes. Quelles sont les notions que je
dois enseigner, et dans quel ordre ? Lesquelles en premier ? Lesquelles ensuite ? Lesquelles
enfin ?
Enfin, notez que ce qu’on nomme communément « recueil des conceptions », c’est-à-dire le
fait de faire parler les élèves sur un sujet avant de l’avoir étudié, dans le but de retenir ce qui
est juste et qu’ils savent déjà, nous paraît inutile voire contre-productif. En effet, s’il y a des
chances que certains de vos élèves émettent des idées sensées, il y a encore plus de risques
que d’autres proclament de grosses erreurs, que leurs condisciples les moins instruits
s’empresseront de retenir. Les élèves sont là pour apprendre, c’est à vous d’enseigner.
Nous vous proposons un corrigé pour le sujet 1, qui donne des pistes non exhaustives de ce
que vous pouvez proposer comme développements sur une leçon. Il s’agit d’une trame, il
vous appartient de la développer dans votre copie. Le sujet sur l’accord des participes passés
peut de la même manière largement s’inspirer du cours, en tenant compte des corrections
individuellement portées sur les copies.

Sujet 1 : L’accord Sujet-Verbe
1- Les prérequis
L’élève découvre déjà cet accord avec les premières conjugaisons, c’est-à-dire lorsqu’il
apprend à lire. Pour aborder cette notion en détail, néanmoins, nécessité de prérequis à
préciser – ici, différencier le singulier du pluriel, maîtriser la notion de verbe et de sujet,
maîtrise d’un minimum de conjugaison, au présent par exemple, ainsi que des groupes de
verbes. Vous pouvez développer en quoi consiste le rappel de ces prérequis : faites-vous un
simple rappel oral, approfondissez-vous la question en faisant faire des exercices, et lesquels?
Rappel sur les bases de la conjugaison : intuitivement, l’élève sait que l’on dit « nous
voulions » et non « nous veut » (citer d’autres exemples) ; on peut reprendre rapidement les 3
groupes de verbes et les irréguliers courants, à l’oral ou à l’aide de tableau muraux s’il y en a.
Réexpliquer ce qu’est « conjuguer un verbe ». Expliquer que « je, tu, il, elle, on, nous, vous,
ils » sont des pronoms personnels - c’est-à-dire qu’ils remplacent un nom, et qu’on les
désigne par l’expression 1
re
personne du pluriel, ou 3
e
personne du singulier etc.
Rappel sur le sujet et le verbe : le verbe exprime l’action ou l’état, le sujet est celui qui
accomplit ou qui est. Comment trouve-t-on le sujet ? Il est celui qui…On peut poser la
question « Qui est-ce qui ? » Exercices pour identifier ces derniers dans des phrases simples.
2- Leçon
• Savoir à quelle personne correspond le sujet
Le sujet n’est pas toujours un nom (exemples), il peut être un pronom (exemples, en reprenant
les conjugaisons qui viennent d’être vues, puis avec des phrases plus longues).
A chaque fois que nous identifions un sujet, nous pouvons lui faire correspondre un pronom
personnel parmi la liste connue (donner des exemples, puis en faire chercher, ou exercices de
correspondance dans les deux sens) Les lions rugissent revient à ils rugissent etc.
Le verbe s’accorde toujours avec son sujet, c’est-à-dire conjugué à la bonne personne. Le
faire écrire, l’expliquer sur un exemple au tableau l’illustrer par des exemples évidents, puis
exercices
C’est aussi vrai pour les sujets pluriels : il y a comme une combinaison. Expliquer Mon frère
et moi = nous, le chien et son maître = ils, Sophie et Anne = elles Faire chercher des
exemples. Exercices et vérification. Précision : pour un masculin + un féminin, la personne
sera considérée comme masculine. Le verglas et la neige persisteront = ils persisteront.
• Identifier le sujet : cas difficiles
Il est parfois un peu plus difficile d’identifier le sujet, ce dans les cas suivants (à illustrer et
développer chacun de façon plus ou moins détaillée, c’est selon)

- Sujet éloigné du verbe par des propositions ou des compléments
- Sujet de nature particulière : verbe à l’infinitif (partir à temps vaut mieux que courir)
ou adverbe (tout m’indiffère)
- Sujet inversé dans les incises (reste, supplia-t-il) ;
et dans les questions (pars-tu ?) - évoquer au passage le tiret en cas de sujet pronom
personnel,
- Sujet séparé du verbe par un pronom trompeur : nous les avons vus et non nous les
avont vus, ses grands airs ne me plaisent pas.
- Pronom indéfini singulier mais exprimant le pluriel (beaucoup ont péri)
- Sujet groupe nominal un peu long (avec un complément du nom ou une proposition
relative par exemple) la rivière de diamants tomba et non tombèrent ; les paquets que
nous portons sont trop lourds et non sommes trop lourds
- Sujet pronom relatif « qui » c’est moi qui irai et non c’est moi qui ira
Il existe d’autres cas de sujet particulier, qui figurent dans la leçon n° 6 (sujet impersonnel,
accord de ce sont/c’est, sujet coordonné par ni ou bien ou, adverbes de quantité, nom de
nombres…) Il est certes utile que vous les connaissiez, mais il n’est pas nécessaire de les
inclure dans le cours ; si vos élèves assimilent déjà ce qui est listé ci-dessus, et qu’ils sont
capables de réinvestir ces connaissances dans des dictées, c’est satisfaisant. Vous pourrez
toujours projeter un approfondissement en fin d’année s’il vous reste du temps.