Dossier de presse Contact : Arlette-Rachel Azran tél : +33(0)6 82 15 00 57 SOMMAIRE Lieu, dates, équipe La pièce, l’auteur, le traducteur La mise en scène : notes d’intention Le metteur en scène La Compagnie Lauramaar Le lieu, les dates Closer se jouera du 19 au 28 Avril 2012 en ouverture de saison au théâtre le Passage vers les Etoiles, 17 Cité Joly Paris (11ème) L’Equipe du Projet Mise en scène et scénographie : Arlette-Rachel Azran Distribution : Alice : Laura Cassata Anna: Rebecca Jameson Larry: Michael Assié Dan : Roger Contebardo Conception Lumière et Sonore : Arlette-Rachel Azran Assistée d’Olivier Degorgue Régie : Pascal Humbert Décors : François Bourdat La pièce Closer est un examen cruel, sincère et souvent terriblement drôle de l'amour et la trahison moderne C'est une histoire d'amour. La pièce traite bien sûr d'autres sujets aussi, de la jalousie, du regard masculin sur la femme, du mensonge personnel, de la manière dont on se sert des autres pour se connaître soi-même... Mais en fn de compte, c'est une simple histoire d'amour. Et comme pour la plupart des histoires d'amours les sentiments évoluent…. Cette comédie dramatique montre le « choc amoureux », l'espoir impérissable du « nouvel » amour et les profondeurs cruelles du désir à l'état sauvage. Quatre inconnus se bousculent dans leurs vies et leurs lits à la recherche permanente de la vérité de l'intimité. Les personnages (Alice, stripteaseuse ; Dan, romancier raté ; Larry, dermatologue et Anna, photographe) mettent en lumière souvent des questions sur les rapports de couple auxquels la pièce ne répond pas ; laissant au spectateur la liberté de trouver sa vérité, sa réponse. Dans cette brèche le spectateur se reconnaît sûrement quelle que soit son expérience en la matière. La dynamique entre les hommes et les femmes est au centre de notre vie sur terre. C'est là-dessus que portent le plus grand nombre de blagues, de romans, de musiques. C'est cela la vraie vie. Et tout ce qui y a trait nous sollicite infniment. Alice, Dan, Anna, Larry….Un quatuor d’enfer, fait d’attractions, de répulsions, d’amour et de haine, de jalousie, de corps à corps, de cœurs à cœurs, de coups bas et de désir… L’auteur Patrick Marber est né le 19 septembre 1964 à Londres, il est humoriste, dramaturge, réalisateur, marionnettiste, acteur et scénariste britannique. Patrick Marber est Professeur de théâtre contemporain à l’Université d’Oxford (2004). Dans sa vie personnelle, Patrick Marber est marié depuis 2002 à l’actrice Debra Gillett. Ils ont actuellement trois enfants…Cette pièce lui est dédiée… La pièce Closer, montée au National Theater en 1997 et dirigée par Marber, reçoit un succès international ; elle a été traduite en plusieurs l a n g u e s … L’adaptation cinématographique de la pièce Closer, a été réalisée en 2004, dirigée par Mike Nichols avec dans la distribution des rôles : Julia Roberts (Anna), Jude Law (Dan), Natalie Portman (Alice) et Clive Owen (Larry). Closer a reçu les critiques suivantes : - New York Drama Critics Circle Award for Best Foreign Play Olivier Award for Best Play London Critics Circle Award for Best Play Evening Standard Award for Best Comedy La mise en scène Cette pièce fait mal parce qu’elle est crue, vraie. Elle dérange là où personne n’aime être dérangé : les pires abîmes de notre esprit, les plus primitifs, les moins avouables. « Fais-moi voir. Il est où cet amour ? Je le vois pas, je le touche pas, je le sens pas. Je l’entends, ça, oui. J’entends des mots, mais je peux rien faire, de tes mots à la con » Alice à Dan (scène 11). « …Du Big bang à une baisette bâclée, l’histoire du monde. Notre chair est féroce…nos corps vont nous tuer…nos os vont nous survivre… » Larry à Dan (scène 10). « Pourquoi est ce que l’échec n’est pas sexy ? » Dan à Anna (scène 5). « Tu crois que c’est simple l’amour ? Tu crois que le cœur c’est comme un diagramme ? » Dan à Larry (scène 10). « …Ils aiment comment ils se sentent avec nous mais ils ne nous aiment pas nous. Ils aiment rêver. » Anna à Alice (scène 9). « Le mensonge est la chose la plus fun qu’une flle puisse faire sans retirer ses vêtements. Mais c’est mieux quand on les retire. » Alice à Larry (scène 7). « Je sais ce que veulent les hommes…Les hommes veulent une flle qui ressemble à un garçon. Ils veulent la protéger mais il faut qu’elle sache s’en sortir toute seule. Et elle doit jouir…comme un tank…mais avec élégance... » Alice à Dan (scène 1). Ces dialogues particulièrement subtils et appliqués donnent aux situations une puissance phénoménale. Même les phrases ou mots les plus vulgaires et violents apparaissent comme de véritables œuvres, procurant des sensations tour à tour de gêne, de rire, de plaisir et d'étrange familiarité. Plus loin que cet aspect "sexe" débridé, Closer parle différemment d'amour en décrivant l'honnêteté dans le couple comme un aveu plutôt qu'une fdélité Le Jeu d’acteurs : J’ai voulu un théâtre d’acteurs… Eux seuls, par la force de leur présence, par leurs corps et leurs âmes, donnent au jeu théâtral sa spécifcité et sa poésie. Dessiner des personnages profonds, complexes, intenses, tel aura été l’essentiel du travail de répétition. Imprégnés de l’approche de Peter Brook, ces personnages aborderont l’espace quasi vide et l’habiteront petit à petit : en prenant vie, les personnages donnent vie à l’espace qui devient alors leur espace de vie. Etant donné la charge émotionnelle des personnages de Closer, le jeu ne sera pas souvent pris en distance, ce sera un jeu intimiste, mis à part quelques scènes-tableaux en début et fn de spectacle. J’ai voulu un théâtre dans le théâtre… Une distance formelle cependant dans la mise en espace : par moments au cours du déroulement de la pièce, les acteurs pourront, sans s’abstraire de leurs personnages, prendre une « pose » et une « pause », en état de non-jeu, une suspension… Alice, Dan, Larry, Anna apparaîtront sur scène en off … chargés de silences très habités, suggérant ce qui va se passer ou ce qui s’est déroulé auparavant, maintenant ainsi le fl conducteur de l’histoire. Le Texte : La traduction de cette écriture très contemporaine par Stéphane Laporte est essentiellement concentrée sur le vif du sujet et des actions des personnages. On parle de sexe, de désir, de pouvoir, de vengeance, d’ego brisé, de couple factice, d’amour surestimé, d’espérance non fondée. L’avantage de ce texte est d’enrichir le verbe par le langage du corps : regards, silences, gestes, autant de signes parlants dans l’univers du désir Le Décor, L’Espace, La Lumière : Plusieurs lieux mais un seul espace sculpté par quatre cubes noirs et blancs disposés différemment à chaque moment de la pièce, pour lire ces lieux : L’hôpital avec le bureau de Larry, le studio photo d’Anna, l’aquarium, la galerie photos, le square du facteur… Deux espaces symétriques préfgurant les intérieurs de chaque couple, prédominent sur la scène où interagissent les deux couples au moment le plus fort de la dramaturgie. La lumière défnira ces deux espaces par un contraste « plateau dans l’ombre et plateau en lumière », en fonction du déroulement des scènes. Les accessoires sont assez sobres, éléments légers, mobiles, ils consistent en quelques objets quotidiens des personnages, ce qui permet une souplesse scénique et la mise à nu fnale du lieu. Essentiels pour le fl narrateur : l’appareil photo d’Anna, le sac à dos et la perruque d’Alice, la blouse blanche de Larry, l’attaché case de Dan… Lors de la scène fnale, l’espace dépouillé évoquant le temps qui passe, entrera en résonance avec la mort de l’amour entre les personnages et la disparition d’Alice. Le metteur en scène « La pratique théâtrale s’impose à moi comme repère de conduite dans la relation aux autres et à moi-même. Cette pratique ne prend tout son sens qu’au cœur d’une véritable éthique de la relation, dans le non jugement et la reconnaissance des différences ». Arlette-Rachel Azran est aujourd’hui consultant en ressources humaines. Metteur en scène et comédienne depuis 1996. Elle s’est formée par de nombreux stages, aux diverses méthodes de développement personnel et aux techniques de créativité par la pratique théâtrale, auprès de Phylip Ané (comédien metteur en scène/Ecole Jean Dasté/St Etienne), Eric Zobel (Metteur en scène/Ecole de Valère Novarina), Fabrizio Chiodetti (Danseur/ intervenant-chercheur sur le masque-Japon, Bali, Comedia del Arte), David Lakein (performer Californien/danse contact improvisation). La Compagnie Lauramaar a présenté : En mars 2004 : Dans la solitude des champs de coton de Bernard Marie Koltès En avril - mai 2005 : Caligula d’Albert Camus. Deux pièces résolument actuelles et à l’écriture magnifque. Deux pièces qui n’ont pas manqué de toucher un public à l’esprit éclaireur. En mars 2007 : Le Journal d’Anne Frank, une comédie dramatique mais une réfexion avant tout sur le prix de la vie… En avril 2007 : Fool for Love, une véritable plongée dans l’univers du dramaturge américain Sam Shepard En avril-mai 2008 : Un tramway nommé désir de Tennessee Williams En juin 2009 : Falstaff d’après W. Shakespeare ou la caricature du pouvoir politique En septembre 2010 : La tête en fuite d’après « Le journal d’un fou » de Gogol En septembre 2011 : Le Sorcier de la Montagne bleue d’après La Descente d’Orphée de Tennessee Williams Loin d’un certain théâtre urbain où l’on n’accède qu’après une succession de protocoles souvent décourageants, l’espace de la Compagnie Lauramaar n’a rien d’artifciel : c’est un espace sensoriel, beau et familier, que la Compagnie souhaite ouvert à tous. Le théâtre qui se fait ici appartient au public, à ses exigences et non à ses renoncements. Nous forgeons ici de nouveaux repères, de nombreux dialogues… Il sufft pour s’en convaincre de voir nos spectacles où le public se presse avec bonheur…