est-ce que - La Guinguette

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Quelle
heure estil? Puis-je
avoir un
taxi? Est-ce
que vous
avez tout ce
qu'il vous
faut? Est-ce
que la
grosse
valise
rouge est
dans
l'ascenseur?
Appréhender différentes manières de poser
des questions
Si vous vous souvenez bien du cours numéro 3 sur le questionnement, vous maîtrisez déjà la
construction avec Est-ce que... ? C'est une formulation simple et directe, mais, d'autres
formulations existent.
Les différents styles de questions sont rarement équivalents. Tous ont des nuances qui leur sont
propres. Nous allons les passer en revue pour nous familiariser avec. On distingue:
1) L'intonation seule
C'est la manière la plus directe de poser une question.
Vous partez déjà?
Cette table est libre?
2) L'utilisation de «est-ce que»
Est-ce que vous partez déjà?
Est-ce que cette table est libre?
Est-ce que... ? est la formulation de base. Toute phrase commençant par Est-ce que... ? est
une question. A ce moment-là, l'intonation perd un peu de son importance. Ainsi, on peut
parfaitement dire:
Est-ce que cette table est libre?
et
Est-ce que cette table est libre?
La question est tout aussi évidente dans le deuxième cas, même sans une intonation très
marquée.
Est-ce que... ? peut apparaître seul:
Est-ce qu'il fait beau aujourd'hui chez vous?
Il peut apparaître avec qu':
Qu'est-ce qu'on mange de bon ce soir?
Et il peut apparaître avec d'autres mots interrogatifs: où, quand, comment, pourquoi, quel.
Dans ce cas, on maintient l'ordre affirmatif de la phrase:
L'interrogatif
adverbe, adjectif
+
est-ce que
+
le sujet
+
le verbe
+
éventuellement
un complément
pour former des questions avec est-ce que
l'interrogatif
est-ce que
le sujet
le verbe
Quand
est-ce que
vous
partez?
Comment
est-ce qu'
on
fabrique
le complément
le vin?
À quelle heure est-ce que le film commence?
3) L'inversion du sujet par rapport au verbe
Partez-vous déjà?
Aux personnes je, tu, nous, vous on peut utiliser l'inversion pour poser une question:
Suis-je invité(e) à la fête?
Peux-tu m'aider à résoudre ce petit problème?
Avons-nous le temps d'acheter une revue avant le départ du train?
Êtes-vous sûr de ne pas vous tromper?
On peut utiliser l'inversion avec un adverbe interrogatif aussi:
Comment êtes-vous arrivé jusqu'ici?
Pourquoi te ferai-je une faveur?
Aux troisièmes personnes du singulier et du pluriel, la construction est la même si le pronom
est seul:
Est-elle suffisamment qualifiée?
Sont-ils libres ce soir?
Mais, quand on emploie un nom substantif devant le verbe, il faut garder le pronom
personnel correspondant aussi comme pronom de rappel, si on veut poser une question en
utilisant l'inversion.
Donc si, par exemple, on veut demander si une table sur une terrasse est disponible, on dit:
Cette table est-elle libre?
Au pluriel, ça fait:
Ces tables sont-elles libres?
On ne dira pas:
Avec un adverbe interrogatif, c'est différent. On n'a pas besoin de pronom de rappel:
Où est la table libre?
Combien de tables sont libres?
4) L'inversion dans le cas d'un verbe pronominal
Avec un verbe comme se coucher:
Elles se couchent de bonne heure.
nous avons deux pronoms personnels, un pronom personnel sujet elles et un pronom réflexif
correspondant se. Quand on pose une question, c'est bien le sujet qui peut être inversé, non le
pronom réflexif. On va dire:
Se couchent-elles de bonne heure?
Tu te soignes convenablement.
Te soignes-tu convenablement?
Je me suis trompée de numéro.
Me suis-je trompée de numéro?
Le pronom réflexif reste toujours devant le verbe.
Nous nous verrons dimanche.
Nous verrons-nous dimanche?
Dans ce cas le pronom sujet et le pronom réflexif ont la même forme - nous - c'est pratique.
C'est la même chose pour le pronom vous:
Vous vous promenez le samedi.
Vous promenez-vous le samedi?
5) A propos de «qu'est-ce que»
Qu'est-ce que... est forcément l'expression d'un questionnement direct. Par exemple, on dit:
Qu'est-ce qu'il faut faire?
Au style de questionnement indirect, c'est différent. On entend parfois des phrases comme
ce qui est incorrect. En effet, ici, il faut dire:
Je ne sais pas ce qu'il faut faire.
Le qu'... de qu'est-ce que? est une autre forme de que, ou de quoi:
Qu'est-ce que vous faites pour les prochaines vacances?
Que faites-vous pour les prochaines vacances?
Vous faites quoi pour les prochaines vacances?
6) A propos de «quoi»
Lorsque quoi est employé seul, c'est-à-dire sans aucune préposition devant, on le rejette à la fin
de la question obligatoirement. On ne dit pas
mais
Vous voulez quoi?
Si quoi est précédé d'une préposition (à quoi, de quoi, pour quoi) selon la construction du
verbe, on peut le mettre en début ou en fin de phrase indifféremment.
Tu penses à quoi?
À quoi tu penses?
À quoi penses-tu?
sont trois formes également correctes.
Pour quoi? est différent de pourquoi?
Pour quoi? signifie dans quel but?
Pour quoi est-ce que tu votes?
Est-ce que tu votes pour ou contre la peine de mort?
Pourquoi? signifie pour quelle raison?
Pourquoi est-ce que tu votes?
- Je vote par respect pour la démocratie.
Tu travailles pourquoi?
Pourquoi travailles-tu?
Pourquoi est-ce que tu travailles?
7) Les règles d'euphonie (ou d'harmonie)
Pour des raisons d'harmonie, on ajoute un t entre deux voyelles.
Par exemple avec il / elle / on pour les verbes du premier groupe (les verbes en -er) au
présent:
Où trouve-t-on des huîtres?
Qui appelle-t-elle en plein milieu de la nuit?
Pourquoi parle-t-il aussi fort, est-il sourd?
De même il va / elle va / on va nécessite un t en inversion:
Va-t-il à l'école, cet enfant?
Votre fille va-t-elle venir vous voir à Noël?
Où va-t-on maintenant?
Et, de toute façon, vous remarquez le tiret - entre le verbe et le pronom inversé:
Voulez-vous du café?
As-tu faim?
À la forme interrogative inversée, je peux devient:
Puis-je?
Pour des raisons d'harmonie toujours, on accentue d'un accent aigu un e final avant je. C'est
peu utilisé dans le français courant, sauf peut-être dans une forme comme:
Je vais persister dans mes recherches, dussé-je y laisser ma santé, ma fortune.
Ce qui est de l'ordre du discours soutenu. Cela signifie, «même si je dois y laisser ma santé, ma
fortune, ma vie...». «Que je dusse...» est un subjonctif imparfait.
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