Strioscope et striographe interférentiels. Forme interférentielle

Strioscope et striographe interf´erentiels. Forme
interf´erentielle de la m´ethode optique des stries
G. Sagnac
To cite this version:
G. Sagnac. Strioscope et striographe interf´erentiels. Forme interf´erentielle de la
m´ethode optique des stries. J. Phys. Theor. Appl., 1913, 3 (1), pp.81-89.
<10.1051/jphystap:01913003008100>.<jpa-00241869>
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81
STRIOSCOPE
ET
STRIOGRAPHE
INTERFÉRENTIELS. 2014
FORME
INTERFÉRENTIELLE
DE
LA
MÉTHODE
OPTIQUE
DES
STRIES;
Par
M.
G.
SAGNAC
(1).
1.
Introduction.
Méthodes
de
Foucault
et
de
Tôpler.
-
Une
mé-
thode
de
Foucault
(2)
rend
directement
visibles,
lumineuses
sur
un
fond
noir,
les
régions
d’un
miroir
ou
d’un
objectif
qu’il
convient
de
retoucher
pour
diminuer
les
aberrations
(3).
Le
dispositif
st1"£OScop£que
comprend :
une
ouverture
AB
1),
bien
délimitée
et
fortement
éclairée :
un
système
optique
0
aplané-
tique
et
achromatique
(de
préférence
un
miroir
concave), qui
forme
une
bonne
image
de
AB
en
A’B’ ;
un
petit
écran
opaque
A’B’
réglé
de
manière
à
intercepter
tout
juste
l’image
A’B’
sans
la
déborder,
(position
sensible) ;
un
écran
de
projection
E
conjugué
du
plaR
S
se
produisent
les
troubles
optiques
à
étudier.
La
lumière
déviée
par
le
trouble
optique
S
passe
en
partie
à
côté
de
l’écran
(4)
A’B’
et
vient
former
une
strie
brillante
S‘,
image
du
trouble
optique
S,
sur
le
fond
noir
de
l’écran
E.
L’appareil
est
un
sirioscope
à
projection.
En
remplaçant
l’écran
de
projection
E
par
une
lunette-viseur
ou
un
appareil
photographique
au
point
sur
S,
on
peut
observer
les
stries
brillantes
sur
fond
noir
(strioscope
à
viseur),
ou
bien
les
pho-
tographies
Si,
au lieu
de
mettre
le
viseur
au
point
en
S
en
deçà
du
système
0,
,
(1)
Travail
résumé
dans
les
Comptes
Rendus
de
l’Acccd.
d.
Sc.
du
10
juillet
1911,
t.
CLIII,
p.
901,
présenté
à
la
Société
française
de
Physique
dans
la
séance
du
juin
1912.
(2)
On
peut
lire
dans
un
ouvrage
de
Huygens
la
description
de
la
méthode
de
Foucault
dans
ce
qu’elle
a
d’essentiel
[Raveau,
J.
de
l’hys.,
41
série,
t.
1
(1902),
p.115J.
(3)
FOUCAULT,
Recueil
des
scientifique,
Paris,
1818,
p.
234.
-
Tôpler,
puis
Dvorak
ont
généralisé
la
méthode
et
l’ont
appliquée
aux
troubles
d’homo-
généité
de
l’air
ou
d’un
fluide
quelconque
qu’ils
ont
rendus
visibles
sous
forme
de
stries
brillant
sur
un
fond
noir
(SchlieJ’enmethode
ou
méthode
des
stries).
E.
Mac,
L.
Mach,
Tanakadate,
...
ont
fait
de
belles
applications
de
cette
méthode
des
stries
(Voir
la
bibliographie
dans
mon
mémoire :
Le
Radium,
t.
YI1Ï,
p.
24I, I9lt).
(4)
Ordinairement
on
utilise
un
seul
bord
A’
de
l’écran
opaque
qui
déborde
alors
B’
et
y
imtercepte
la
lumière
déviée
par
les
troubles
optiques ;
l’image
des
stries
n’utilise
ainsi
que
la
lumière
déviée
près
d’un
seul
bord
A’ ;
mais
il
est
plus
facile
de
régler
la
position
sensible
du
bord
unique
A’.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01913003008100
82
on
le
met
au
point
sur
le
système
0,
lentille
ou
miroir,
on
observe,
par
la
méthode
de
Foucault,
les
régions
de
cette
lentille
ou
de
ce
miroir
qui
sont
les
sources
des
aberrations
et
demandent
une
re-
touche ;
l’appareil
devient
un
aberroscope.
En
remplaçant
le
viseur
par
un
appareil
photographique,
on
a
un
aberrographe;
les
défauts
intérieurs
des
lentilles
ont
été
photographiés
avec
un
dispositif
de
ce
genre
[A.
Gerschoun,
r.
Wiss.
Photographie
(1899),
p.
332].
Un
objet
diffringent
comme
un
pinceau
de
poils,
un
bord
d’écran,
un
nuage
de
poussière,
apparaît
par
le
même
mécanisme
qu’un
filet
d’air
chaud
en
déviant
la
lumière
de part
et
d’autre
de
l’écran
strios-
copique
qui
intercepte
la
lumière
directe
(G.
Lippmann,
Leçon
d’Acoustique
et
Paris,
Hermann,
p.
183-185).
FIG.1.
Mierostrioscope.
-
Il
me
paraît
intéressant
de
remplacer
le .sys-
tème
optique
0
par
un
petit
objectif
de
quelques
centimètres
seule-
ment
de
distance
focale
monté
sur
un
microscope.
Le
microstrios-
cope
ainsi
réalisé
permettra
d’étudier
des
stries
dont
les
détails
échappent
par
leurs
petites
dimensions
à
la
méthode
ordinaire.
Il
permettra,
avec
les
plus
faibles
objectifs
du
microscope,
de
rejoindre
les
dispositifs
ultra-microscopiques
qui
utilisent,
comme
on
sait,
la
réflexion
totale
p our
écarter
la
lumière
directe
tout
en
laissant
péné-
trer
dans
l’instrument
la
lumière
de
diffraction
des
particules
étu-
diées ;
dans
le
corps
du
microscope
sera
placé
l’écran
opaque
destiné
à
recouvrir
exactement
l’image
A’B’
de
l’ouverture
éclairante
AB.
Pour
donner
au
dispositif
toute
la
sensibilité
possible,
on
rempla-
cera
l’ouverture
éclairante
AB
par
une
série
de
fentes
parallèles
et
é quidistantes, convenablementrapprochées :
un
réseau
de
diffraction
de
1/100
de
millimètre
d’intervalle
fondamental
tel
qu’un
réseau
sur
verre
à
intervalles
parfaitement
opaques
associé
à
un
objectif
peu
puissant,
conviendra
sans
doute;
placé
un
peu
plus
loin
de
l’objec-
tif
que
les
stries
étudiées,
il
fournira
avant
l’oculaire
une
bonne
image
qui
remplacera
l’image
A’B’ de
la
fig. i .
Un
second
réseau
géométri-
83
quement
semblable
au
complémentaire
du
premier
sera
disposé
sur
cette
image
et
servira
d’écran
opaque.
En
orientant
parallèlement
les
deux
réseaux
et
choisissant
convenablement
la
position
du
premier,
on
parviendra
à
faire
couvrir
les
bandes
brillantes
de
l’image
du
premier
par
les
intervalles
opaques
du
second,
de
manière
à
réa-
liser
un
fond
noir
sensible :
une
petite
strie
apparaîtra
brillante
sur
le
fond
noir
en
déviant
la
lumière
qui
la
traverse
de
manière
à
déplacer
ou
déformer
l’image
des
traits
du
premier
réseau
d’une
fraction
de
l’intervalle
fondamental
du
second.
2.
Principe
de
la
strioscopie
interférentielle.
-
Soit
un
dispositif
interférentiel
à
faisceaux
plus
ou
moins
séparés
produisant
des
in-
terférences
à
centre
noir.
Réglons
le
système
interférentiel
de
ma-
nière
à
élargir
la
frange
centrale
noire ;
supposons
qu’on
puisse
obtenir
ainsi
une
frange
extrêmement
large,
un
champ
d’interfé-
rence
uniformément
sombre.
Maintenant
produisons
des
troubles
optiques
sur
le
trajet
des
faisceaux
ou
d’un
seul
des
faisceaux,
de
manière
à
altérer
les
conditions
exactes
de
l’interférence ;
en
parti-
culier
l’opposition
des
phases
des
deux
vibrations
interférentes
ne
subsiste
plus
sur
une
image
de
la
région
troublée ;
la
lumière
y
re-
paraît
alors,
formant
des
stries
brillantes
sur
le
fond
noir
interféren-
tiel.
On
constituera
donc
un
strioscope
en
associant
un
dispositif
interférentiel
à
champ
uniformément
sombre
et
un
viseur
mis
au
point
sur
les
troubles
optiques
dont
on
veut
observer
ou
photogra-
phier
l’image.
Pour
que
le
champ
interférentiel
soit
obscur,
il
faut
d’abord
que
les
vibrations
interférentes
aient
des
phases
opposées,
et
cette
oppo-
sition
de
phase
doit
être
réalisée
pour
toutes
les
radiations,
si
l’on
veut
pouvoir
opérer
en
lumière
complexe.
Cette
opposition
tique
des
phases
sera
rigoureuse1nent
réalisée
5).
Il
faut
ensuite
que
les
amplitudes
des
deux
vibrations
interférentes
soient
égales.
Cettecondition
sera
réalisée
ach&#x3E;.oiaiatiqie&#x3E;nent
cl’une
1’nan£ère
approchée
(~ 6).
On
peut
regarder
le
champ
sombre
de
la
méthode
de
Tôpler
comme
un
champ
sombre
d interférence :
l’ombre
adjacente
à
l’image
A’B’
résulte
de
l’interférence
des
diverses
vibrations
lumi-
neuses
élémentaires
d’Huj,gens-Fresnel,
issues
des
divers
éléments
de
surface
libre
du
système
optique
0 ;
si
cette
ouverture
libre
se
trouve
rétrécie
de
plus
en
plus,
l’image
A’B-’
s’étale
de
part
et
d’autre
84
.
de
l’écran
opaque
et
le
champ
obscur
primitif
s’éclaire
de
plus
en
plus ;
l’interférence
des
vibrations
élémentaires
d’Huygens-Fresnel
y
devient
de
moins
en
moins
complète;
les
bords
de
l’image
A’B’,
élargis
par
la
diffraction,
sont
en
même
temps
de
moins
en
moins
bien
définis
et
de
plus
en
plus
difficiles
à
délimiter
et
à
couvrir
tout
juste
par
un
écran
opaque.
_
STRIOSCOPE
ET
STRIOGRAPHE
INTERFÉRENTIELS
-
A
CIRCUIT
OPTIQUE
QUADRANGULAIRE.
3.
Dispositif
optique. -
C’est,
en
principe,
celui
de
l’interféromètre
à
faisceaux
inverses
que
j’ai
déjà
décrit
(C. R.,
t.
1~0 ;
1910,
p.
1676),
mais
avec
un
miroir
de
plus.
La fi g. 2
représente
à
l’échelle
d e ~
celui
que
j’ai
réalisé,
deux
prismes
de
verre
P,,
P 2
sont
rapprochés
par
leurs
bases
interférentiellement
planes
et
forment
un
paral lélipipéd e
coupé
en diagonale
par
la
lame
d’air 11’
à
faces
parallèles.
Au
sortir
d’un
collimateur
C,
la
lumière
se
divise
sur
la
lame
d’air
Il’
en
vibrations
transmises
(amplitude
relative
T)
et
vibrations
réfléchies
(ampli-
tude
R), qui
se
propagent
en
sens
inverse
le
long
d’un
même
circuit
plan,
renfermant
trois
miroirs
plans
m,
M,
m’.
L’objectif
L
d’un
appareil
photographique
(striographe,
fig.
2)
ou
d’une
lunette-viseur
.
(strioscopie)
reçoit
à
la
fois
les
vibrations
T
une
seconde
fois
tran s-
mises
par la
lame
d’air
(amplitude
T2)
et les
vibrations
R
une
seconde
fois
réfléchies
par
la
même
lame le
(amplitude
R2).
Un
polariseur
(non
figuré)
définit
une
vibration
de
Fresnel
per-
pendiculaire
au
plan
du
circuit
(premier
azimut
de
polarisation),
ou
bien
parallèle
au
plan
du
circuit
(deuxième
azimut).
Dans
l’un
ou
l’autre
de
ces
deux
cas,
l’appareil
sera
réglé
de
manière
à
obtenir
l’égalité
des
amplitudes
T2
et
R2
des
deux
vibrations
interfé-
rentes,
du
moins
au
voisinage
d’une
certaine
radiation
de
longueur
d’onde
/Bs.
Une
propriété
remarquable
de
ce
dispositif
est
que,
par
suite
de
la
transparence
parfaite
de
la
lame
il
y
a
opposition
rigoureuse
des
phases
des
vibrations
’f2
et
R2,
lorsque
les
deux
faisceaux
inter-
férents
sont
exactement
superposés
tout
le
long
du
circuit
,
qu’ils
parcourent
en
sens
opposés.
Une
démonstration
très
simple
de
ce
résultat
sera
donnée
plus
loin
(~
5).
1 / 10 100%

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