b • , La présence de l'ancien français dans les locutions figées Les verbes défectifs, témoins de l'ancien français Les verbes défectifs sont des verbes auxquels certaines formes font défaut. Celles qui restent vivantes sont les témoins directs de l'ancien français. cap: la tête de pied en £9.e des pieds à la tête dam : le dommage au grand dam au préjudice, au grand regret (de quelqu'un) for (forum : la place publique; le tribunal) en son f2I. intérieur en soi-même, en conscience huis : la porte à huis clos les portes étant fermées, donc sans public choir: tomber L'infinitif et le participe passé chu se sont maintenus. clore A été supplanté parfermer mais reste vivant, surtout au participe passé (clos). échoir : être fixé par le sort li reste surtout les participes: le cas échéant, le terme échu. émoudre: aiguiser sur une meule Subsiste dans l'expression frais émoulu (de l'université): récemment sorti (de l'université-)-.-- maille: un demi-denier (une monnaie de très faible valeur) avoir maille à partir (partir: partager) avoir un différend, être en conflit avec quelqu'un faillir: faire défaut li reste plusieurs formes: - au sens de manquer (faillir à son devoir et dans l'expression martel: le marteau se mettre martel en tête se faire du souci ou peu s'en [E!!!.l ; noise: le bruit, la querelle chercher noise à quelqu'un lui chercher querelle - avec le sens moderne être sur le point de (j'ai fE.i!.!i. attendre). férir: frapper Subsiste dans l'expression sans coup k!J!. et au participe passé: être ft!!:!. (de généalogie): être passionné (de généalogie). gésir: être étendu Subsiste dans il@_, ci-9!!, gisant. us: l'usage les us et coutumes les usages traditionnels vau: un val, une vallée aller à vau-l'eau se perdre, échouer I vif: vivant mort ou 0f, plus mort que 0.f mort ou vivant I vis: le visage vis-à-vis face à face I quérir: chercher L'infinitif subsiste dans un emploi littéraire après aller, venir, envoyer. seoir Ce verbe avait deux sens: - du premier sens (même sens que s'asseoir), il reste deux formes: se dresser sur son séont et un établissement, une maison sise avenue Montaigne; - du second sens (convenir, aller bien), il reste la troisième personne : cela vous sied bien et le participe présent séant (qui convient) ou seyant. Le verbe choir On rencontre le très ancien verbe choir: • dans Le Petit Chaperon rouge : Tire la bobinette et la chevillette cherra ; • dans Les Amours de Ronsard au xvr' siècle: Qui ne les eût à ce vêpres cueillies Chutes à terre elles fussent demain ; • dans le vocabulaire des jeunes, où il refait surface dans une expression synonyme de plaquer, quitter : Elle a laissé choir son copain. Quelques formes usuelles léguées par l'ancien français la négation ne ... pas • Exprimer la négation en ancien français consistait à utiliser la particule ne en la faisant suivre d'un nom d'objet ou de petite unité: un pas, la mie, le point, la goutte, rien (en latin rem: la chose), la personne, l'âme. _ ne venir pas, ne manger mie, ne voir point/goutte/rien/personne/âme (qui vive) signifiait donc qu'on n'avançait pas d'un pas, qu'on ne mangeait pas une mie, qu'on ne voyait pas un point/une goutte/une chose/une personne/une âme. • Sous l'influence de la négation, les mots pas, point, rien, personne ont pris eux-mêmes une valeur négative. Le mot pas est resté en tant qu'élément nécessaire pour former la locution négative ne ... pas en français moderne. les adverbes, prépositions et interjections formés de deux mots soudés : beaucoup, malgré, adieu ... • les adverbes ~ beaucoup dehors dorénavant < beau coup < de fors (hors) < d'ores (maintenant)+ ~ O Le sìgne c (vient de) indique qu'une forme est issue d'une fci plus ancienne. I I en avant OK'~ I ck ~~,~ r :$