corrigé centrale math 1 2016 Un corrigé du concours Centrale

corrig´e centrale math 1 2016
Un corrig´e du concours Centrale-Supelec Maths-1- 2016 Fili`ere MP
Mr : HAMANI Ahmed
I. Si ρ(A)< 1, alors lim Am=0
I.A- Deux exemples de normes sous-multiplicatives
I.A-1) Notons L1(A), ..., Ln(A)les lignes d’une matrice AMn(K), alors N(A) = max
1inkLi(A)k1.
- Soit AMn(K)tel que N(A) = 0, alors i[[1, n]],kLi(A)k1=0, donc les lignes de Asont nulles,
ce qui assure la nullet´e de A.
- Soit λK, A Mn(K), alors N(λA) = max
1inkLi(λA)k1=
=max
1inkλLi(A)k1=|λ|max
1inkLi(A)k1=|λ|N(A).
Soit A, B Mn(K), alors i[[1, n]],kLi(A+B)k1=kLi(A) + Li(B)k1
≤ kLi(A)k1+kLi(B)k1N(A) + N(B)et le passage au sup donne N(A+B)N(A) + N(B).
On conclut que Nest une norme sur Mn(K).
Soit i[[1, n]], A, B Mn(K),Li(AB) =
n
X
j=1
|[AB]j|=
n
X
j=1
|
n
X
k=1
ai,kbk,j|
n
X
j=1
n
X
k=1
|ai,k||bk,j|=
=
n
X
k=1
n
X
j=1
|bk,j|
|ai,k|N(B)
n
X
k=1
|ai,k|N(B)N(A), ce qui donne par passage au sup,
N(AB)N(A)N(B).
I.A-2) Pour QGLn(K), l’application A7Q1AQ est un isomorphisme, donc ||.|| est une norme sur
Mn(K).
Soit A, B Mn(K). Par sous-multiplicativit´e de N, on obtient :
kABk=N(Q1ABQ) = N(Q1AQQ1BQ)N(Q1AQ)N(Q1BQ) = kAk.kBk.
I.B- Une cons´equence de l’in´egalit´e ρ(A)< 1
On se donne Adans Mn(C), avec ρ(A)< 1. On veut montrer que lim Am=0.
I.B-1) b
Test triangulaire sup´erieure comme produit de matrices triagulaires sup´erieures.
On trouve [b
T]i,j =δjiti,j si ij
0si non .
N(b
T) = max
1in
n
X
j=1
|b
ti,j|=max
1in
n
X
j=i
|ti,j|δjiN(T)max
1in
n
X
j=i
δji=N(T)max
1in
1δni+1
1δ.
On choisit δ<1, on aura N(b
T)1
1δ.
Le choix δ < min(1, 1 N(T)) entraine que N(b
T)< 1.
I.B-2) • kAk=kPTP1k=N(Q1PTP1Q) = N(1T∆) = N(^
T)< 1.
• kAk< 1 et k.kest sous-multiplicative dans Mn(K)qui est de dimension finie, donc X
n
Anest
absolument convergente, ce qui entraine la convergence de (Am)mvers 0.
II. Chemins dans les matrices positives
Dans cette partie, Ad´esigne une matrice positive de Mn(R).
II.A- eduction d’un chemin `a un chemin ´el´ementaire
Soit i6=jet soit i=i0i1... im=jun chemin dans A.
- Si ce chemin est ´el´ementaire, c’est fini.
- Si non, il existe 1p<qmtel que ip=iq, alors on consid`ere le chemin
i=i0... ipiq+1im=jqui de longueur < m.
- Si ce chemin est ´el´ementaire, c’est fini.
- Si non on r´ep`ete le mˆeme proc´ee qui s’arrˆete par avoir un chemin ´el´ementaire dans Ade longueur n1,
puisque ces ´el´ements appartiennent `a {1, ..., n}et sont distincts.
Soit i{1, ..., n}et soit i=i0... im=iun circuit dans A. On applique le premier point au
chemin i=i0... im1.
II.B- Une caract´erisation de l’existence d’un chemin de i`a j
On va proc´eder par r´ecurrence sur m1.
- Pour m=1, par d´efinition i7jest un chemin de longueur 1si, et seulement si, ai,j > 0.
- Supposons l’´equivalence est aquise au rang m.
Si i=i0... imim+1=jest un chemin dans Ade longueur m+1, alors i=i0... im
est un chemin dans Ade longueur m, donc par hypoth`ese de r´ecurrence a(m)
i,im> 0, donc
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a(m+1)
i,j =
n
X
k=1
a(m)
i,k ak,j a(m)
i,imaim,j, or aim,j > 0 par d´efinition du chemin, donc a(m+1)
i,j > 0.
Supposons que a(m+1)
i,j =
n
X
k=1
a(m)
i,k ak,j > 0, alors k[[1, n]] tel que a(m)
i,k ak,j > 0, donc a(m)
i,k > 0
et ak,j > 0, ce qui entraine par hypoth`ese de r´ecurrence l’existence d’un chemin dans A i ... kde
longueur m, donc i... kjest un chemin dans A, de longueur m+1.
II.C- Chemins dans une puissance de A
Soit i=i0... il=jun chemin dans Amde longueur l, alors pour k[[0, l 1]] a(m)
ik,ik+1> 0,
ce qui entraine par II Bl’existence d’un chemin dans Ad’origine iket d’extr´emit´e ik+1de longueur m.
En superposant ces chemins, on obtient un chemin dans Ade ivers jde longueur ml.
Soit i=i0... iml =jun chemin dans Ade longueur ml, alors pour tout
k[[0, l 1]],ikm ... i(k+1)mest un chemin dans Ade longueur m, donc a(m)
ikm,i(k+1)m> 0, ce
qui assure que, i=i0imi2m ... ilm =jest un chemin dans Amde longueur l.
III. Matrices primitives et indice de primitivit´e
Dans toute la suite, matrice primitive signifie matrice carr´ee positive primitive.
III.A- Chemins ´el´ementaires dans une matrice primitive
A´etant une matrice primitive, donc m1tel que Am> 0.
Soit i6=j,alors a(m)
i,j > 0, ce qui entraine par II B, puis par II Aqu’il existe dans Aun chemin
´el´ementaire de i`a jde longueur ln1.
Soit i[[1, n]], alors a(m)
i,i > 0, donc comme pr´ec´edement, il existe dans Aun circuit ´el´ementaire passant
par ide longueur ln.
III.B- Puissances d’une matrice primitive
III.B-1) Soit AMn(R)d´efinie par ai,j =1si i=nou j=n
0si non .A=
0 . . . 0 1
.
.
.O.
.
..
.
.
0 . . . 0 1
1 . . . 1 1
Alors Aest positive sans l’ˆetre strictement et A2est telle que a(2)
i,j =1si (i, j)6= (n, n)et a(2)
i,j =1si
non, donc A2> 0.
III.B-2) Soit i[[1, n]].
[Bx]i=
n
X
j=1
bi,jxj, or x6=0, donc ktel que xk> 0 et par suite
[Bx]ibi,kxk> 0, ce qui assure que Bx > 0.
III.B-3) Les colonnes de Ane sont pas nulles. En effet s’il existe jtel que cj=0, alors Aej=0o`u (e1, ..., en)
est la base canonique de Rn.
Donc Amej=0, ce qui contredit Am> 0.
On a Am> 0, et j,cj=Aejn’est pas nul, donc d’apr`es la question pr´ec´edente, Am+1ej=AmAej>
0, c’est `a dire Am+1> 0. (ces colonnes sont strictement positives). et par une r´ecurrence ´evidente
pm,Ap> 0.
III.B-4) Si Aest primitive, m1tel que Am> 0 et par la question pec´edente, on aura k1,Akm =
(Ak)m> 0, donc Akest primitive.
III.B-5) Si ρ(A) = 0, alors Sp(A) = {0}, donc Aest nilpotente et par suite An=0, ce qui est en contradiction
avec la question III B4qui dit que Apest primitive.
III.C- La matrice de Weilandt
III.C-1) WT
nest la matrice compagnon associ´ee au polynˆome XnX1, donc χWn=χWT
n=XnX1.
Wn22n+1
n=(Wn
n)n2.Wn= (Wn+1)n2.Wn=
n2
X
k=0
Ck
n2Wk+1
n=
n1
X
k=1
Ck1
n2Wk
n.
Wn22n+2
n=Wn22n+1
n.Wn=
n1
X
k=1
Ck1
n2Wk+1
n=
n
X
k=2
Ck2
n2Wk
n=
n
X
k=2
Ck2
n2Wk
n+Wn
n=In+
Wn+
n1
X
k=2
Ck2
n2Wk
n.
III.C-2) Le plus court circuit dans Wnpassant par 1est, 12... n1qui est de longueur n.
Montrons que k[[1, n 1]],[Wk
n]1,1 =0.
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Supposons qu’il existe k{1, 2, ..., n 1}tel que [Wk
n]1,1 > 0, alors d’apr`es II B, il existe un circuit
dans Wnde longueur kpassant par 1, ce qui contredit la minimalit´e de ncomme longueur minimale
des circuits dans Wnpassant par 1.
On obtient donc Wn22n+1
n=
n1
X
k=1
Ck1
n20=0, ce qui assure que Wn22n+1
nn’est pas strictement
positive.
III.C-3) Soit i6=j.
Du cycle donn´e `a la question III C2, on obtient :
Si i<j, le chemin ii+1... jest dans Wnde longueur jin1.
Si i>j, le chemin ii+1... n1... jest dans Wnde longueur n− (ij)
n1.
On vient de montrer que i6=jil existe un chemin dans Wnde i`a jde longueur un certain kn1,
donc d’apr`es la question II B,[W(k)
n]i,j > 0, donc
[Wn22n+2
n]i,j = [Wn]i,j +
n1
X
p=2
Cp2
n2[Wp
n]i,j Ck2
n2[Wk
n]i,j > 0.
De plus pour tout i{1, ..., n},[Wn22n+2
n]i,i [In]i,i =1.
On conclut que Wn22n+2
n> 0, donc Wnest primitive d’indice de primitivit´e n22n +2.
III.D- Indice de primitivit´e maximum
Dans toute cette sous-partie, Aest une matrice primitive donn´ee dans Mn(R).
III.D-1) L’hypoth`ese l=nentraine que tout circuit ´el´ementaire dans Aest de longueur n.
Soit C:i=i0i1... im=iun circuit de longueur m, la division euclidi`enne de mpar n
donne l’existence de q, r tel que m=nq +ravec 0r<n.
- Montrons que in=i.
D´ej`a i0, ..., in1sont distincts, car si non on aura un circuit dans Ade longueur < n, ce qui contredit
la minimalit´e de n.
Si in6=i, alors in=j{1, ..., n}r{i}, on aura donc un circuit dans Apassant par jde longueur < n,
ce qui contredit la minimalit´e de n.
Le mˆeme raisonnement aboutit `a in=i2n =... =iqn =i, alors i=iqn iqn+1... im=i
est un circuit dans Ade longueur r[[0, n 1]], donc par minimalit´e de n,r=0et par suite m=qn.
On va montrer que i,[Akn+1]i,i =0.
Supposons qu’il existe itel que [Akn+1]i,i > 0, alors d’apr`es II B, il existe dans Aun circuit passant
passant par iest de longueur kn +1, ce qui contredit que cette longueur doit ˆetre un multiple de n.
On conclut que Akn+1est de diagonale nulle.
A´etant une matrice primitive, donc d’apr`es IIIB3,Akn+1> 0 pour kassez grand, ce qui contredit
que sa diagonale est nulle.
III.D-2) a) Montrons qu’il existe dans Aun chemin d’origine ide longueur nlet d’extr´emit´e k{1, 2, ..., l}.
Cas o`u i{1, ..., l}.
On fait la division euclidi`enne de nlpar l, on a donc nl=ql +ravec 0r<l.
Notos Cle chemin ii+1... l1... i1qui est de longueur l.
C0le chemin extrait de C, de longueur r,ii+1... r, alors en superposant successivement
le chemin Cqfois puis le chemin C0, on obtient le chemin
C... CC0qui est dans Aet de longueur nl=ql +r.
Cas o`u i{l+1, ..., n}.
nln1, donc d’apr`es III A, il existe dans Aun chemin ´el´ementaire Cd’origine iet de
longueur nl, or tout chemin ´el´ementaire inclu dans [[l+1, n]] est de longueur nl1, donc
Cpasse n´ecessairement par un ´el´ement j{1, ..., l}.
On a donc le chemin C:i... j, soit pnlsa longueur. On applique le cas pr´ec´edent
`a j{1, ..., l}, il existe dans Aun chemin C0d’origine jet d’extr´emit´e k{1, ..., l}de longueur
nlp.
On conclut que CC0est un chemin dans Ad’origine iet d’extr´emit´e kde longueur nlp+p=
nl.
b) Pour tout p{1, ..., l}, le circuit
pp+1... l1... pest dans Ade longueur l, donc d’apr`es II B,
[Al]p,p > 0, en particulier puisque k{1, ...?l},[Al]k,k > 0.
- Si k=j, le chemin kk... kest dans Alde longueur n1. (kest r´ep´et´e (n1)-
fois).
- Si k6=j, La question III B4assure que Alest aussi primitive, donc d’apr`es III A, il existe
dans Alun chemin d’origine ket d’extr´emit´e j, de longueur n1. (n1n1.)
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c) D’apr`es a), il existe dans Aun chemin de i`a k,i... k, de longueur nl, et d’apr`es b), il
existe dans Aun chemin de k`a j,k... jde longueur l(n1), donc le chemin
i... k... jest un chemin dans Ade i`a jde longueur nl+l(n1) =
n+l(n2), donc d’apr`es II B,[An+l(n2)]i,j > 0 et ceci pour tout couple (i, j), ce qui assure
que An+l(n2)> 0.
Or ln1, donc (n22n +2)−(n+l(n2)) (n22n +2)−(n+ (n1)(n2)) = 0,
ceci montre que n22n +2n+l(n2), ce qui entraine par II B3que An22n+2> 0.
IV. ´
Etude des puissances d’une matrice primitive
Dans toute cette partie, on se donne une matrice primitive Ade Mn(R).
IV.A- Puissances de la matrice B=ArL
IV.A-1) Il suffit de montrer que yH.
Soit zH=Im(ArIn), alors tRntel que z= (ArIn)t, donc
(y|z)=(y|At rt)=(y|At)−(ry|t)=(y|At) − (ATy|t) = 0, donc yH.
IV.A-2) L2=xyTxyT== x(yTx)yT= (yTx)(xyT) = 1xyT=L, donc Lest la matrice d’un projecteur de
Rn.
(ArIn)L= (ArIn)xyT=0yT=0, donc Im(L)Ker(ArIn)., de plus (x|y)6=0, donc
x6=0et y6=0, ce qui assure que L=xyT6=0et par suite 1dim(Im(H)) dim(D) = 1d’o`u
Im(L) = D.
L(ArIn) = xyT(ArIn) = x((ATrIn)y)T=x0 =0, donc Im(ArIn) = HKer(L)avec
´egalit´e de dimensions, donc Ker(L) = H.
On vient de montrer que Lest la projection sur Im(L) = Dparall´element `a Ker(L) = H.
IV.A-3) rg(L) = rg(xyT)min(rg(x), rg(y)1, de plus L6=0, donc rg(L) = 1.
x>0et y>0, donc pour tous i, j,[L]i,j =xiyj> 0, ce qui assure que L>0.
LTy= (xyT)Ty=yxTy=1y =y.
IV.A-4) AL =AxyT=rxyT=rL.
LA =xyTA=xATyT=x(ryT) = rL.
Par r´ecurrence sur mN.
- Pour m=1, rien `a montrer.
- Supposons que (ArL)m=AmrmLpour un certain m, alors (ArL)m+1= (ArL)m(ArL) =
Am+1rAmLrmLA +rm+1L2, or AL =LA =rL, donc par r´ecurrence AmL=rmL, de plus
rmLA =rm+1Let rm+1L2=rm+1L, donc (ArL)m+1=Am+1rm+1L, ce qui ach`eve la r´ecurrence.
IV.B- La matrice B=ArL v´erifie ρ(B)< r
Dans cette question, on pose B=1rL et on prend λune valeur propre non nulle de Bet zun vecteur
propre associ´e.
IV.B-1) Soit λSp(B)non nulle, alors z=1
λBz, donc Lz =1
λLBz =1
λ(LA rL)z=0.
λz =Bz =Az rLz =Az.
On vient de montrer que λSp(B)non nulle, λSp(A), donc λSp(B)r{0},|λ|ρ(A) = r
et par passage au max, on aura ρ(B)r.
IV.B-2) On a |λ||z|=|λz|=|Az|A|z|, donc t=A|z||λ||z|0.
On va montrer que ce vecteur est nul.
Si ce vecteur est non nul, alors en consid´erant m1tel que Am> 0, on aura d’apr`es III B2),
Amt=A(Am|z|) − |λ|Am|z|> 0, or z6=0comme vecteur propre, donc Am|z|> 0, donc il existe ε >
tel que A(Am|z|) − |λ|Am|z|> εAm|z|, donc A(Am|z|)>(ε+|λ|)Am|z|, ce qui entraine par r´ecurrence
simple que pN,Ap(Am|z|)>(ε+|λ|)pAm|z|.
On pose C=1
|λ|+εA. On obtient Cp(Am|z|)> Am|z|, or ρ(C) = |λ|
ε+|λ|< 1, donc Cp0et le
passage `a la limite dans l’in´egalit´e Cp(Am|z|)> Am|z|aboutit `a l’absurdit´e 0Am|z|.
On vient de montrer que |Az|=A|z|, donc si on note z= (z1, ..., zn), alors i,[|Az|]i=|
n
X
j=1
ai,jzj|=
n
X
j=1
ai,j|zj|, c’est une ´egalit´e de l’in´egalit´e triangulaire, alors θRtel que j, zj=e|zj|, donc
z=e|z|et par suite λz =Az =eA|z|=re|z|=rz et z6=0, donc λ=r.
λ=r, donc zD=Vect(x)et puisque D=Im(L), on aura Lz =z, mais Lz =0, donc z=0ce qui
contredit le fait que zest un vecteur propre.
On conclut donc que ρ(B)< r.
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IV.B-3) (ArL)m=Bm=rm1
rAm
L, donc 1
rBm
=1
rAm
L, or ρ(B)< r, donc ρ1
rB< 1,
ce qui entraine que lim 1
rBm
=0, c’est `a dire 1
rAm
L.
IV.C- Le rayon spectral de Aest une valeur propre simple
V. Matrices carr´ees positives irr´eductibles
Dans toute la suite, matrice irr´eductible signifie matrice carr´ee positive irr´eductible.
Dans toute cette partie, Aest une matrice positive donn´ee dans Mn(R).
V.A- Premi`eres propri´et´es des matrices irr´eductibles
V.A-1) Aest irr´eductible si, et seulement si, pour tous i, j {1, ..., n}, il existe dans Aun chemin de i`a j.
V.A-2) Dans cette question, on doit prendre i6=j. (voir l’exemple de la question suivante).
Soit i6=j, alors d’apr`es la question II A, il existe un chemin ´el´ementaire de longueur n1.
V.A-3) A=
0 1 O
0...
...1
1 0
, le circuit 12... n1montre qu’il existe toujours un chemin
dans Ade i`a jpour tous i, j {1, ..., n}, donc Aest irr´eductible.
Aen=en1,A2en=en2,An1en=e1et An=In, donc Am{In, A, ..., An1}, or les ´egalit´es
pec´edentes montrent que les matrices A, A2, ..., An1ne sont pas strictement positives, donc Amn’est
jamais strictement positive et par suite An’est pas primitive.
V.A-4) Si An’est pas irr´eductible, alors i, j tel que mN, a(m)
i,j =0, donc mN,[a2
i,j(m)]i,j =
[a(2m)]i,j =0, c’est `a dire A2n’est pas irr´eductible.
A=0 1
1 0 ,A2=I2.
Aest irr´eductible. En effet a1,2 =a2,1 =1>0et a(2)
1,1 =a(2)
2,2 =1>0, mais A2n’est pas irr´eductible.
V.A-5) Soit Aune matrice irr´eductible et supposons que ρ(A) = 0, alors Sp(A) = 0, donc mN, Sp(Am) =
{0}et par suite Tr(Am) = 0et puisque Am0, on aura mN,i,a(m)
i,i =0, ce qui contredit que
Aest irr´eductible.
V.B- Deux caract´erisations de l’irr´eductibilit´e et une condition n´ecessaire
V.B-1) Airr´eductible =B>0:
Soit i, j tel qu’il existe m{0, ..., n 1}tel que a(m)
i,j > 0, alors [B]i,j =ai,j +a(2)
i,j +... +a(n1)
i,j
a(m)
i,j > 0, donc B>0.
B>0=C>0:
Supposons que B>0, alors C=
n1
X
k=0
Ck
n1Ak
n1
X
k=0
Ak=B>0.
C>0=Aest irr´eductible :
Supposons que C>0. Si An’est pas irr´eductible, alors i, j {1, ..., n}tel que m a(m)
i,j =0, donc
ci,j =
n1
X
k=0
Ck
n1a(k)
i,j =0, ceci contredit le fait que C>0.
V.B-2) Supposons que Aest irr´eductible et qu’il existe jtel que cj(A) = Aej=0, alors m,Amej=0, c’est
`a dire j,a(m)
i,j =0, ce qui contredit que Aest irr´eductible.
C’est clair que Aest irr´eductible si, et seulement si, ATest irr´eductible, donc le r´esultats pr´ec´edent
s’applique pour les lignes.
V.C- Deux conditions suffisantes de primitivit´e
Dans cette question, Aest une matrice irr´eductible donn´ee.
V.C-1) Soit i, j {1, ..., n}.A´etant irr´eductible, donc m{1, ..., n 1}tel que a(m)
i,j > 0, d’o`u l’existence
d’un chemin dans A,i... jde longueur m.
- Si m=n1, alors a(n1)
i,j > 0.
- Si m<n1, alors vu que aj,j > 0 par hypoth`ese on aura en ajoutant au chemin pr´ec´edent n1m
termes ´egaux `a j, le chemin i... jj... jqui est dans Aet de longueur n1.
Donc i, j, a(n1)
i,j > 0, c’est `a dire An1> 0.
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