essuyé un refus qui, dans la grande ma-
jorité des cas, était total. Les principales
raisons invoquées par les banques étaient
l’absence de garanties, l’insuffisance de
fonds ou apports propres, des échéances
trop longues et des normes de Bâle1 plus
strictes. A titre de comparaison: chez les
non-starters, les banques ont refusé 17%
des demandes de crédits. 13 % des PME
ont reçu une réponse négative et chez les
micro-entreprises2, le taux de refus était de
27%.
Plus de la moitié des starters qui se sont vu
refuser un crédit bancaire se sont tournés
vers des financements alternatifs (55 %).
De manière générale, 66 % des starters
envisagent de recourir à des sources alter-
natives de financement, contre 46% chez
les non-starters. Parmi celles-ci, 4% sont
des Business Angels, soit 20 fois plus que
chez les non-starters.
Citons également les chiffres suivants :
70 % des starters rencontrent quelques,
voire beaucoup de difficultés en matière de
financement bancaire, un taux qui baisse à
31,5 % pour les financements alternatifs.
En matière de crédits bancaires, 23,3 %
des starters disent ne pas rencontrer de
problèmes, contre 33,3% pour les finance-
ments alternatifs.
Dans le même ordre d’idées, une étude
allemande intitulée « European Startup
Monitor»3 nous apprend que lors d’un son-
dage réalisé auprès de 67 starters belges,
36 % ont indiqué vouloir recueillir entre
150.000 et 1 million d’euros, 13% entre 1
et 5 millions d’euros et 9,5% plus de 5 mil-
lions. Le gouvernement fédéral consacre
plusieurs parties de son plan PME à cette
problématique. Ainsi, il souhaite évaluer la
loi sur le financement des PME (concer-
nant la relation entre les banques et les en-
treprises) et voudrait lancer des initiatives
visant à stimuler le financement alternatif.
1. 2. Qu’est-ce qu’un
Business Angel (BA)?
Un BA est une personne ayant une expé-
rience professionnelle dans le monde de
l’entreprise. Elle dispose d’une expertise
sectorielle et d’un large réseau de contacts.
Souvent, il s’agit d’anciens CEO, fonda-
teurs ou cadres qui souhaitent conserver
à la fois un pied dans le monde de l’en-
treprise et faire profiter d’autres de leur
«valeur ajoutée». Les BA se concentrent
principalement sur des jeunes entreprises
innovantes. En tant que pourvoyeurs de fi-
nancement, ils viennent souvent après les
connaissances ou amis (les fameux trois 3F
«Friends, Family & Fools»). En moyenne,
les BA conservent leurs parts dans ces en-
treprises débutantes pendant 5 à 7 ans.
Les start-ups ont souvent une production
à petite échelle, ce qui va de pair avec des
revenus fixes relativement limités ainsi que
d’importants risques (financiers). Comme
mentionné précédemment, la voie de fi-
nancement traditionnelle du crédit ban-
caire ne constitue souvent pas une solution.
Les fonds d’investissement s’intéressent
principalement aux entreprises ayant fait
leurs preuves en tant que start-ups. A cet
égard, le crowdfunding semble une alter-
© Jakub Jirsak - foTolia.com