FICHE PAYS
Angola
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Données générales
Superficie : 1 246 700 km² (soit plus de 2 fois la France)
Capitale : Luanda
Monnaie : Kwanza (symbole AOA ou Kz)
1 euro = 126,03 Kz
1 US dollar = 94,4 Kz (au 2 avril 2012)
Langue : portugais
2e pays lusophone par son étendue, 3e pays lusophone par sa population
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Population et démographie
Population estimée à 20 M d’habitants. Le dernier recensement date des années 1970, le prochain est programmé
pour 2013.
La croissance démographique estimée est de l’ordre de 2,8 à 3 % par an (2005). La population urbaine est passée de
17,4 % en 1975 à près de 60 % en 2010 (estimation).
43 % de la population est âgée de moins de 15 ans et seulement 2,7 % des Angolais ont plus de 65 ans.
L’espérance de vie à la naissance s’est fortement améliorée, passant de 42,4 années en 2005 à 54,1 en 2011 (contre
53,2 ans pour le reste de l’Afrique subsaharienne). Il en est de même du taux de mortalité infantile (< 5 ans) qui est
passé de 154 en 2003 à 85 en 2011 (contre 144 pour le reste de l’Afrique subsaharienne).
Le taux d’alphabétisation des adultes (> 15 ans) est de 67 %.
Religion
Les Angolais sont en grande majorité catholiques et le christianisme (catholicisme et protestantisme) est pratiqué par
90 % de la population. Les « églises nouvelles », venues du Brésil, se développent de plus en plus.
Principales agglomérations
Luanda (capitale de plus de 5 M d’habitants pour la ville elle-même, plus de 8 M en incluant la périphérie), Huambo
(environ 850 000 habitants), Lobito-Benguela (de 500 000 à 600 000 habitants), Lubango (de 350 à 450 000 habitants),
Malanje (environ 250 000 habitants).
Infrastructures
Les infrastructures routières ont été détruites ou largement endommagées durant la guerre civile, mais sont en plein
développement. Le réseau routier angolais fait désormais partie des meilleurs d’Afrique. L’INEA (Institut des routes
d’Angola) recense jusqu’à 26 000 km pour le réseau principal (routes asphaltées).
ENANA, l’entreprise nationale d’exploitation des aéroports et de la navigation aérienne, travaille depuis plusieurs
années sur un programme de modernisation de la trentaine d’aéroports angolais. La première phase du nouvel
aéroport international de Luanda sera inaugurée en août 2012.
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Celui-ci permettra d’augmenter considérablement le volume du trafic aérien. La fin des travaux est prévue pour fin
2013 avec une capacité de 15 M de passagers et de 600 000 t de frêt par an (selon les déclarations officielles).
Le réseau ferroviaire a bénéficié d’un important programme de réhabilitation et de modernisation avec l’aide de la
Chine. Les deux principales compagnies et lignes ferroviaires sont les Sociétés des chemins de fer de Luanda et de
Benguela, reliant respectivement Luanda à Malange et Benguela à Luau, dans la province de Moxico à la frontière avec
la Zambie. Les caractéristiques du réseau angolais sont que les différentes lignes ne sont pas reliées entre elles et que
chacune dessert un port spécifique.
Les installations portuaires sont également en cours de modernisation. Les principaux ports commerciaux angolais
sont ceux de Luanda, Lobito, Namibe, Soyo et Cabinda. Un projet d’extension du port de Luanda est en cours à Barra
do Dande.
Infrastructures et services urbains : compte tenu de la croissance anarchique et très rapide de la population urbaine,
les infrastructures (logements, eau, électricité, assainissement, santé) n’ont pas suivi et sont très insuffisantes. Leur
amélioration est aujourd’hui l’une des priorités des pouvoirs publics.
Selon une étude publiée par la Banque mondiale « Les infrastructures de l’Angola : une perspective continentale », le
pays devrait investir au moins 20 Mds USD en projets d’infrastructures, principalement dans le domaine des
transports, de l’eau, de l’énergie et des télécommunications (fibre optique), pour lui permettre d’atteindre le niveau
des pays en développement. L’Angola aurait investi jusqu’à présent 4,3 Mds USD par an pour la reconstruction et le
développement de ses infrastructures, en particulier dans les secteurs routier et ferroviaire. Ces projets sont financés
sur le budget de l’État, mais essentiellement grâce aux lignes de crédit chinoises. L’importance des programmes
semble dépasser la capacité d’exécution des entités responsables, notamment dans les domaines de l’eau potable, de
l’assainissement et de la production-distribution d’électricité où des retards importants sont à constater.
Données politiques
Trois critères font de l’Angola un pays relativement lisible :
ravagé par 27 ans de guerre civile, il se reconstruit dans un large consensus, sous la direction d’une majorité
politique solide ;
il a les moyens financiers de son ambition, grâce aux revenus de la rente pétrolière ;
il est stabilisé par un processus électoral, qui s’accompagne d’une normalisation de ses institutions et d’une
ouverture calculée et diversifiée du pays vers l’extérieur.
Quelques dates historiques
Dès 1950 : Création de mouvements nationalistes pour l’indépendance du pays.
1961 : Début d’une lutte armée contre le pouvoir colonial portugais.
11 novembre 1975 : Proclamation de l’Indépendance et début de la guerre civile qui a duré 27 ans. Cette guerre
rendra le pays exsangue.
31 octobre 1994 : Signature du protocole de Lusaka (Zambie), mettant officiellement fin à la guerre civile et
permettant aux deux principaux partis politiques (MPLA-PT et UNITA) de s’entendre.
4 avril 2002 : Traité de paix (accord de cessez-le-feu), signé entre les forces armées de l’UNITA et le
gouvernement angolais, suite à la mort de Jonas Savimbi, le dirigeant de l’UNITA.
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Type de régime
L’Angola est une République à régime présidentiel le président occupe à la fois les fonctions de chef de l’État et de
chef de gouvernement. Outre le Président, l’exécutif se compose également d’un Vice-président (poste créé par la
nouvelle Constitution de 2010 en remplacement du poste de Premier ministre) et du Conseil des ministres. Le
Président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 33 ans, est le deuxième président de l’Angola après
l’indépendance en 1975 et la mort d’Agostinho Neto en 1979. Il avait été désigné comme son successeur, en tant que
président du principal parti politique le MPLA. Sorti vainqueur du conflit contre l’UNITA, le MPLA domine très
largement le gouvernement, ainsi que le parlement : 81,6 % des suffrages, 191 sièges sur 220, l’UNITA ne conservant
que 16 sièges et n’ayant plus de représentants au gouvernement.
Données économiques en 2011
Principaux indicateurs économiques par pays
Indicateurs
Pays
France (février 2011)
PIB
98 Mds USD
2 808 Mds USD
Excédent public en % du PIB
+ 7 %
5,5 %
Dette publique en % du PIB
21,4
85,3 % (3e trim. 2011)
PIB par habitant
5 146 USD
44 401 USD
Taux de croissance
+ 3,4 % (prévision 2012 : 9,7 %)
1,7 %
Taux d’inflation
12 à 13 % (prévision 2012 : 10 %)
2,5 %
Taux de chômage
25 % (donnée officielle)
9,3 % (3e trim. 2011)
Sources : Commission européenne, INSEE.
Situation économique du pays
L’économie angolaise repose essentiellement sur le pétrole, dont la part baisse, mais qui représente encore 40 % du
PIB en 2011 (contre 55,8 % en 2008) et 64 % des recettes fiscales, et qui domine toujours très largement les
exportations (96 %).
L’Angola est devenu le second producteur de pétrole d’Afrique, après le Nigéria (2,5 Mb/j), et devant l’Algérie (1,7
Mb/j). La production de brut a atteint près de 2 Mb/j en 2008 mais a plafonné à 1,8 Mb/j en 2011. L’Angola
représente entre 2 et 3 % de la production mondiale et devrait retrouver le niveau de 2 Mb/j en 2012, pour atteindre
2,3 Mb/j à partir de 2014. Les réserves récupérables sont estimées à 9 Gb (gigabarils), sans compter l’offshore ultra
profond encore à évaluer et celles de gaz à 300 milliards de (BCM). Membre de l’OPEP depuis le 1er janvier 2007,
l’Angola a une quote-part officielle de 1,517 Mb/j au sein du cartel, dans le cadre des autolimitations, mais qui n’est
pas respectée.
La production de diamants légaux pèse moins. Elle est estimée à un peu plus de 10 millions cts/an, soit environ
1,2 Mds USD de recettes pour l’État et la compagnie nationale Endiama. L’exploitation s’effectue en partenariat avec
des groupes internationaux. Une nouvelle loi minière vient d’être votée, permettant d’ouvrir le secteur aux
entreprises privées et aux investissements étrangers.
Hors pétrole, la composition du PIB est la suivante : agriculture 11,4 %, industries extractives hors pétrole 1,0 %,
services 24 %, BTP 7,6 %, industrie 7,3 %, électricité 0,2 %, autres 8,5 %.
Les réserves de change se reconstituent : après avoir culminé à 15,4 Mds USD en 2008, elles ont baissé mais se
reconstituent rapidement : 10,3 Mds USD (2009) ; 13,6 Mds USD (2010) ; 25,03 Mds USD (2011) et estimées à
33,8 Mds USD (2012).
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Le FMI estime que l’économie angolaise reste encore trop sensible à la volatilité des cours mondiaux du trole
(croissance du PIB : entre 15 % et 20 % de 2005 à 2008, mais 2,4 % en 2009 et 1,6 % en 2010), rendant nécessaire une
plus forte consolidation des réserves de change et une diversification accrue de l’économie (agriculture, BTP,
services). Le Fonds reconnaît que l’Angola s’est engagé sur la voie des réformes structurelles : nouvelle législation sur
les entreprises publiques, réforme fiscale, rapport financier de la banque centrale, unité de gestion de la dette, mais il
reste à poursuivre la stratégie du suivi de la dette et de la gestion des projets, ainsi que la mise en place de la
réglementation sur les partenariats public-privé afin d’améliorer la soutenabilité des finances publiques.
Pour 2012, les prévisions de croissance sont de + 9,7 % (FMI), avec un PIB de près de 117 Mds USD, grâce au
démarrage des exportations de GPL et à la remontée de la production de brut (2,1 Mb/j). Pour 2013 et 2014, les
prévisions de croissance sont de 6,7 % et 6,6 %, respectivement, soit un niveau plus en adéquation avec les moyennes
régionales.
L’installation en 2012 d’un fonds stratégique Strategic Oil Infrastructure Fund ») visant à réduire la vulnérabilité du
pays aux fluctuations des prix du pétrole et à assurer la stabilité des programmes d’investissement, constituera une
avancée notoire. Ce fonds permettra de mobiliser davantage les revenus pétroliers pour financer le développement
des infrastructures.
Aujourd’hui, les principaux défis auxquels le Gouvernement est confronté sont de diversifier l’économie et de répartir
beaucoup plus largement les fruits de la richesse nationale. Dans cette optique, le PIP (programme d’investissements
prioritaire) a été augmenté de 14 % en 2010, ainsi qu’en 2011 avec une forte part sociale. Toutefois, le taux
d’exécution du PIP reste structurellement faible et ne dépasse généralement pas 40 %.
Forces
Faiblesses
Potentiel de forte croissance économique, croissance la
plus élevée d’Afrique subsaharienne
Économie très peu diversifiée, largement dominée par le
secteur pétrole et gaz
Balance excédentaire (grâce au pétrole)
Vulnérabilité aux fluctuations des cours du pétrole
Pays riche disposant d’abondantes ressources naturelles
Lourdeurs bureaucratiques
Production pétrolière importante et en croissance avec
le développement offsore
Infrastructures défaillantes qui entravent la croissance
Localisation géographique privilégiée
Environnement des affaires difficile et corruption
Population jeune et dynamique
Répartition des richesses très inégalitaires et indicateurs
sociaux encore très bas
Investissements étrangers quasi mono-sectoriel
(hydrocarbures)
Politiques fiscale et économique du pays
Depuis 2010, les budgets nationaux mettent l’accent sur le développement humain, les infrastructures et la
diversification de l’économie. Les dépenses sociales dépassent 30 % du budget total et sont ventilées comme suit en
2012 : 8 % à l’éducation, 3,8 % à la santé, 12,8 % à la protection sociale, 1,3 % à la culture, 4,9 % au logement et au
développement communautaire et 0,8 % à la protection de l’environnement.
Le déficit budgétaire a été redressé de manière spectaculaire dès l’exercice 2010 en passant de - 8,6 % en 2009 à un
excédent, qui a été de 7,5 % en 2010, alors que la programmation l’estimait à 1,5 %. L’année 2011 s’est conclue par un
excédent, de l’ordre de 7 % du PIB.
Pivot de la politique de change angolaise ces dernières années, le kwanza a été mis à mal en 2009. Afin d’éviter un
épuisement des réserves, les autorités angolaises ont autorisé une dévaluation d’environ 25 % par rapport au dollar.
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Les autorités ont réagi en resserrant la politique monétaire et en émettant des bons du trésor pour renflouer le
budget. La création de monnaie s’est, par ailleurs, considérablement ralentie avec la contraction des crédits à
l’économie, qui sont passés de 70,2 % en 2008 à 55,3 % en 2009 puis à 22,2 % en 2010. Les autorités se sont engagées,
par ailleurs, à rendre la politique de change plus flexible dans le cadre de leur programme avec le FMI.
La législation angolaise relative aux investissements privés, nationaux ou étrangers, a été profondément remaniée en
2011. La révision des seuils d’investissement minimum (1 million de dollars) ou encore l’attribution de mesures
fiscales incitatives font partie des angles d’attaque de cette réforme qui vise à encourager, encadrer et protéger
l’investissement privé. Exclusion faite de certains domaines réservés à l’État angolais, la réglementation devrait
permettre à l’Agence nationale pour l’investissement privé (ANIP) de mettre en place une véritable politique
d’attraction des flux d’investissement, bénéfique au pays et aux entrepreneurs.
Exonération d’impôts sur les capitaux pour une durée de :
15 ans pour des investissements dans les provinces de Huambo, Bié, Moxico, Kuando Kubango, Cunene, Namibe,
Malange et Zaire.
12 ans pour des investissements dans les provinces de Kwanza Norte, Kwanza Sul, Bengo, Uíge, Lunda Norte,
Lunda Sul et les municipalités de l'intérieur de Benguela, Cabinda et Huíla.
8 ans pour des investissements dans les provinces de Benguela, Cabinda et Huíla, outre la municipalité de Lobito.
Le nouveau code douanier entrera en vigueur en juin 2012.
Organisations internationales et régionales
L’Angola est membre d’une vingtaine d’organisations internationales et régionales, dont en particulier :
En matière d’intégration régionale, l’Angola est membre de la Southern African Develoment Community (qui
regroupe 15 pays d’Afrique australe dont l’Afrique du Sud), et fait partie de Communauté économique des pays
d’Afrique centrale CEEAC. Le pays a également été membre de la Comesa (Common Market for Eastern and
Souther Africa) jusqu’en 2007.
Au niveau politique, l’Angola a adhéré à l’Union africaine en 1975 et est membre de la Commission du golfe de
Guinée (dont le siège est à Luanda).
Au niveau linguistique, l’Angola fait partie de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) depuis 1996.
Au niveau financier et du développement, l’Angola est membre de :
- La Banque africaine de développement BAfD (1980).
- La Banque internationale pour le développement et la reconstruction BIRD.
- La Banque mondiale et du Fonds monétaire international (depuis 1989).
- La Nouvelle alliance pour le développement de l’Afrique NEPAD.
Au niveau économique et sectoriel, l’Angola a adhéré à :
- L’Organisation des pays exportateurs de pétrole OPEP (en 2007).
- L’Association des pays africains producteurs de diamants ADPA (membre fondateur).
- L’Organisation mondiale du commerce OMC (1996).
- L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle WIPO.
Enfin, l’Angola est membre du forum sur la coopération Chine-Afrique FOCAC.
Commerce extérieur
Importations en 2010 : 18,3 Mds USD En 2011 : 24,7 Mds USD
Exportations en en 2010 : 50,6 Mds USD En 2011 : 64,8 Mds USD
Poids de la France dans les importations de l’Angola : 3,22 % des importations angolaises.
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