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FICHE PAYS
Angola
Données générales
Superficie : 1 246 700 km² (soit plus de 2 fois la France)
Capitale : Luanda
Monnaie : Kwanza (symbole AOA ou Kz)
1 euro = 126,03 Kz
1 US dollar = 94,4 Kz (au 2 avril 2012)
Langue : portugais
e
e
2 pays lusophone par son étendue, 3 pays lusophone par sa population
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Population et démographie
Population estimée à 20 M d’habitants. Le dernier recensement date des années 1970, le prochain est programmé
pour 2013.
La croissance démographique estimée est de l’ordre de 2,8 à 3 % par an (2005). La population urbaine est passée de
17,4 % en 1975 à près de 60 % en 2010 (estimation).
43 % de la population est âgée de moins de 15 ans et seulement 2,7 % des Angolais ont plus de 65 ans.
L’espérance de vie à la naissance s’est fortement améliorée, passant de 42,4 années en 2005 à 54,1 en 2011 (contre
53,2 ans pour le reste de l’Afrique subsaharienne). Il en est de même du taux de mortalité infantile (< 5 ans) qui est
passé de 154 ‰ en 2003 à 85 ‰ en 2011 (contre 144 pour le reste de l’Afrique subsaharienne).
Le taux d’alphabétisation des adultes (> 15 ans) est de 67 %.
Religion
Les Angolais sont en grande majorité catholiques et le christianisme (catholicisme et protestantisme) est pratiqué par
90 % de la population. Les « églises nouvelles », venues du Brésil, se développent de plus en plus.
Principales agglomérations
Luanda (capitale de plus de 5 M d’habitants pour la ville elle-même, plus de 8 M en incluant la périphérie), Huambo
(environ 850 000 habitants), Lobito-Benguela (de 500 000 à 600 000 habitants), Lubango (de 350 à 450 000 habitants),
Malanje (environ 250 000 habitants).
Infrastructures
Les infrastructures routières ont été détruites ou largement endommagées durant la guerre civile, mais sont en plein
développement. Le réseau routier angolais fait désormais partie des meilleurs d’Afrique. L’INEA (Institut des routes
d’Angola) recense jusqu’à 26 000 km pour le réseau principal (routes asphaltées).
ENANA, l’entreprise nationale d’exploitation des aéroports et de la navigation aérienne, travaille depuis plusieurs
années sur un programme de modernisation de la trentaine d’aéroports angolais. La première phase du nouvel
aéroport international de Luanda sera inaugurée en août 2012.
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Celui-ci permettra d’augmenter considérablement le volume du trafic aérien. La fin des travaux est prévue pour fin
2013 avec une capacité de 15 M de passagers et de 600 000 t de frêt par an (selon les déclarations officielles).
Le réseau ferroviaire a bénéficié d’un important programme de réhabilitation et de modernisation avec l’aide de la
Chine. Les deux principales compagnies et lignes ferroviaires sont les Sociétés des chemins de fer de Luanda et de
Benguela, reliant respectivement Luanda à Malange et Benguela à Luau, dans la province de Moxico à la frontière avec
la Zambie. Les caractéristiques du réseau angolais sont que les différentes lignes ne sont pas reliées entre elles et que
chacune dessert un port spécifique.
Les installations portuaires sont également en cours de modernisation. Les principaux ports commerciaux angolais
sont ceux de Luanda, Lobito, Namibe, Soyo et Cabinda. Un projet d’extension du port de Luanda est en cours à Barra
do Dande.
Infrastructures et services urbains : compte tenu de la croissance anarchique et très rapide de la population urbaine,
les infrastructures (logements, eau, électricité, assainissement, santé) n’ont pas suivi et sont très insuffisantes. Leur
amélioration est aujourd’hui l’une des priorités des pouvoirs publics.
Selon une étude publiée par la Banque mondiale « Les infrastructures de l’Angola : une perspective continentale », le
pays devrait investir au moins 20 Mds USD en projets d’infrastructures, principalement dans le domaine des
transports, de l’eau, de l’énergie et des télécommunications (fibre optique), pour lui permettre d’atteindre le niveau
des pays en développement. L’Angola aurait investi jusqu’à présent 4,3 Mds USD par an pour la reconstruction et le
développement de ses infrastructures, en particulier dans les secteurs routier et ferroviaire. Ces projets sont financés
sur le budget de l’État, mais essentiellement grâce aux lignes de crédit chinoises. L’importance des programmes
semble dépasser la capacité d’exécution des entités responsables, notamment dans les domaines de l’eau potable, de
l’assainissement et de la production-distribution d’électricité où des retards importants sont à constater.
Données politiques
Trois critères font de l’Angola un pays relativement lisible :
 ravagé par 27 ans de guerre civile, il se reconstruit dans un large consensus, sous la direction d’une majorité
politique solide ;
 il a les moyens financiers de son ambition, grâce aux revenus de la rente pétrolière ;
 il est stabilisé par un processus électoral, qui s’accompagne d’une normalisation de ses institutions et d’une
ouverture calculée et diversifiée du pays vers l’extérieur.
Quelques dates historiques
Dès 1950 :
1961 :
11 novembre 1975 :
31 octobre 1994 :
4 avril 2002 :
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Création de mouvements nationalistes pour l’indépendance du pays.
Début d’une lutte armée contre le pouvoir colonial portugais.
Proclamation de l’Indépendance et début de la guerre civile qui a duré 27 ans. Cette guerre
rendra le pays exsangue.
Signature du protocole de Lusaka (Zambie), mettant officiellement fin à la guerre civile et
permettant aux deux principaux partis politiques (MPLA-PT et UNITA) de s’entendre.
Traité de paix (accord de cessez-le-feu), signé entre les forces armées de l’UNITA et le
gouvernement angolais, suite à la mort de Jonas Savimbi, le dirigeant de l’UNITA.
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Type de régime
L’Angola est une République à régime présidentiel où le président occupe à la fois les fonctions de chef de l’État et de
chef de gouvernement. Outre le Président, l’exécutif se compose également d’un Vice-président (poste créé par la
nouvelle Constitution de 2010 en remplacement du poste de Premier ministre) et du Conseil des ministres. Le
Président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 33 ans, est le deuxième président de l’Angola après
l’indépendance en 1975 et la mort d’Agostinho Neto en 1979. Il avait été désigné comme son successeur, en tant que
président du principal parti politique le MPLA. Sorti vainqueur du conflit contre l’UNITA, le MPLA domine très
largement le gouvernement, ainsi que le parlement : 81,6 % des suffrages, 191 sièges sur 220, l’UNITA ne conservant
que 16 sièges et n’ayant plus de représentants au gouvernement.
Données économiques en 2011
Principaux indicateurs économiques par pays
Indicateurs
PIB
Excédent public en % du PIB
Dette publique en % du PIB
PIB par habitant
Taux de croissance
Taux d’inflation
Taux de chômage
Pays
France (février 2011)
98 Mds USD
+7%
21,4
5 146 USD
+ 3,4 % (prévision 2012 : 9,7 %)
12 à 13 % (prévision 2012 : 10 %)
25 % (donnée officielle)
2 808 Mds USD
5,5 %
e
85,3 % (3 trim. 2011)
44 401 USD
1,7 %
2,5 %
e
9,3 % (3 trim. 2011)
Sources : Commission européenne, INSEE.
Situation économique du pays
L’économie angolaise repose essentiellement sur le pétrole, dont la part baisse, mais qui représente encore 40 % du
PIB en 2011 (contre 55,8 % en 2008) et 64 % des recettes fiscales, et qui domine toujours très largement les
exportations (96 %).
L’Angola est devenu le second producteur de pétrole d’Afrique, après le Nigéria (2,5 Mb/j), et devant l’Algérie (1,7
Mb/j). La production de brut a atteint près de 2 Mb/j en 2008 mais a plafonné à 1,8 Mb/j en 2011. L’Angola
représente entre 2 et 3 % de la production mondiale et devrait retrouver le niveau de 2 Mb/j en 2012, pour atteindre
2,3 Mb/j à partir de 2014. Les réserves récupérables sont estimées à 9 Gb (gigabarils), sans compter l’offshore ultra
er
profond encore à évaluer et celles de gaz à 300 milliards de m³ (BCM). Membre de l’OPEP depuis le 1 janvier 2007,
l’Angola a une quote-part officielle de 1,517 Mb/j au sein du cartel, dans le cadre des autolimitations, mais qui n’est
pas respectée.
La production de diamants légaux pèse moins. Elle est estimée à un peu plus de 10 millions cts/an, soit environ
1,2 Mds USD de recettes pour l’État et la compagnie nationale Endiama. L’exploitation s’effectue en partenariat avec
des groupes internationaux. Une nouvelle loi minière vient d’être votée, permettant d’ouvrir le secteur aux
entreprises privées et aux investissements étrangers.
Hors pétrole, la composition du PIB est la suivante : agriculture 11,4 %, industries extractives hors pétrole 1,0 %,
services 24 %, BTP 7,6 %, industrie 7,3 %, électricité 0,2 %, autres 8,5 %.
Les réserves de change se reconstituent : après avoir culminé à 15,4 Mds USD en 2008, elles ont baissé mais se
reconstituent rapidement : 10,3 Mds USD (2009) ; 13,6 Mds USD (2010) ; 25,03 Mds USD (2011) et estimées à
33,8 Mds USD (2012).
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Le FMI estime que l’économie angolaise reste encore trop sensible à la volatilité des cours mondiaux du pétrole
(croissance du PIB : entre 15 % et 20 % de 2005 à 2008, mais 2,4 % en 2009 et 1,6 % en 2010), rendant nécessaire une
plus forte consolidation des réserves de change et une diversification accrue de l’économie (agriculture, BTP,
services). Le Fonds reconnaît que l’Angola s’est engagé sur la voie des réformes structurelles : nouvelle législation sur
les entreprises publiques, réforme fiscale, rapport financier de la banque centrale, unité de gestion de la dette, mais il
reste à poursuivre la stratégie du suivi de la dette et de la gestion des projets, ainsi que la mise en place de la
réglementation sur les partenariats public-privé afin d’améliorer la soutenabilité des finances publiques.
Pour 2012, les prévisions de croissance sont de + 9,7 % (FMI), avec un PIB de près de 117 Mds USD, grâce au
démarrage des exportations de GPL et à la remontée de la production de brut (2,1 Mb/j). Pour 2013 et 2014, les
prévisions de croissance sont de 6,7 % et 6,6 %, respectivement, soit un niveau plus en adéquation avec les moyennes
régionales.
L’installation en 2012 d’un fonds stratégique (« Strategic Oil Infrastructure Fund ») visant à réduire la vulnérabilité du
pays aux fluctuations des prix du pétrole et à assurer la stabilité des programmes d’investissement, constituera une
avancée notoire. Ce fonds permettra de mobiliser davantage les revenus pétroliers pour financer le développement
des infrastructures.
Aujourd’hui, les principaux défis auxquels le Gouvernement est confronté sont de diversifier l’économie et de répartir
beaucoup plus largement les fruits de la richesse nationale. Dans cette optique, le PIP (programme d’investissements
prioritaire) a été augmenté de 14 % en 2010, ainsi qu’en 2011 avec une forte part sociale. Toutefois, le taux
d’exécution du PIP reste structurellement faible et ne dépasse généralement pas 40 %.
Forces
Faiblesses
Potentiel de forte croissance économique, croissance la
plus élevée d’Afrique subsaharienne
Balance excédentaire (grâce au pétrole)
Pays riche disposant d’abondantes ressources naturelles
Production pétrolière importante et en croissance avec
le développement offsore
Localisation géographique privilégiée
Population jeune et dynamique
Économie très peu diversifiée, largement dominée par le
secteur pétrole et gaz
Vulnérabilité aux fluctuations des cours du pétrole
Lourdeurs bureaucratiques
Infrastructures défaillantes qui entravent la croissance
Environnement des affaires difficile et corruption
Répartition des richesses très inégalitaires et indicateurs
sociaux encore très bas
Investissements étrangers quasi mono-sectoriel
(hydrocarbures)
Politiques fiscale et économique du pays
Depuis 2010, les budgets nationaux mettent l’accent sur le développement humain, les infrastructures et la
diversification de l’économie. Les dépenses sociales dépassent 30 % du budget total et sont ventilées comme suit en
2012 : 8 % à l’éducation, 3,8 % à la santé, 12,8 % à la protection sociale, 1,3 % à la culture, 4,9 % au logement et au
développement communautaire et 0,8 % à la protection de l’environnement.
Le déficit budgétaire a été redressé de manière spectaculaire dès l’exercice 2010 en passant de - 8,6 % en 2009 à un
excédent, qui a été de 7,5 % en 2010, alors que la programmation l’estimait à 1,5 %. L’année 2011 s’est conclue par un
excédent, de l’ordre de 7 % du PIB.
Pivot de la politique de change angolaise ces dernières années, le kwanza a été mis à mal en 2009. Afin d’éviter un
épuisement des réserves, les autorités angolaises ont autorisé une dévaluation d’environ 25 % par rapport au dollar.
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Les autorités ont réagi en resserrant la politique monétaire et en émettant des bons du trésor pour renflouer le
budget. La création de monnaie s’est, par ailleurs, considérablement ralentie avec la contraction des crédits à
l’économie, qui sont passés de 70,2 % en 2008 à 55,3 % en 2009 puis à 22,2 % en 2010. Les autorités se sont engagées,
par ailleurs, à rendre la politique de change plus flexible dans le cadre de leur programme avec le FMI.
La législation angolaise relative aux investissements privés, nationaux ou étrangers, a été profondément remaniée en
2011. La révision des seuils d’investissement minimum (1 million de dollars) ou encore l’attribution de mesures
fiscales incitatives font partie des angles d’attaque de cette réforme qui vise à encourager, encadrer et protéger
l’investissement privé. Exclusion faite de certains domaines réservés à l’État angolais, la réglementation devrait
permettre à l’Agence nationale pour l’investissement privé (ANIP) de mettre en place une véritable politique
d’attraction des flux d’investissement, bénéfique au pays et aux entrepreneurs.
Exonération d’impôts sur les capitaux pour une durée de :
 15 ans pour des investissements dans les provinces de Huambo, Bié, Moxico, Kuando Kubango, Cunene, Namibe,
Malange et Zaire.
 12 ans pour des investissements dans les provinces de Kwanza Norte, Kwanza Sul, Bengo, Uíge, Lunda Norte,
Lunda Sul et les municipalités de l'intérieur de Benguela, Cabinda et Huíla.
 8 ans pour des investissements dans les provinces de Benguela, Cabinda et Huíla, outre la municipalité de Lobito.
Le nouveau code douanier entrera en vigueur en juin 2012.
Organisations internationales et régionales
L’Angola est membre d’une vingtaine d’organisations internationales et régionales, dont en particulier :
 En matière d’intégration régionale, l’Angola est membre de la Southern African Develoment Community (qui
regroupe 15 pays d’Afrique australe dont l’Afrique du Sud), et fait partie de Communauté économique des pays
d’Afrique centrale – CEEAC. Le pays a également été membre de la Comesa (Common Market for Eastern and
Souther Africa) jusqu’en 2007.
 Au niveau politique, l’Angola a adhéré à l’Union africaine en 1975 et est membre de la Commission du golfe de
Guinée (dont le siège est à Luanda).
 Au niveau linguistique, l’Angola fait partie de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) depuis 1996.
 Au niveau financier et du développement, l’Angola est membre de :
- La Banque africaine de développement ‒ BAfD (1980).
- La Banque internationale pour le développement et la reconstruction ‒ BIRD.
- La Banque mondiale et du Fonds monétaire international (depuis 1989).
- La Nouvelle alliance pour le développement de l’Afrique – NEPAD.
 Au niveau économique et sectoriel, l’Angola a adhéré à :
- L’Organisation des pays exportateurs de pétrole ‒ OPEP (en 2007).
- L’Association des pays africains producteurs de diamants ‒ ADPA (membre fondateur).
- L’Organisation mondiale du commerce ‒ OMC (1996).
- L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle – WIPO.
Enfin, l’Angola est membre du forum sur la coopération Chine-Afrique ‒ FOCAC.
Commerce extérieur
Importations en 2010 :
18,3 Mds USD
En 2011 : 24,7 Mds USD
Exportations en en 2010 :
50,6 Mds USD
En 2011 : 64,8 Mds USD
Poids de la France dans les importations de l’Angola : 3,22 % des importations angolaises.
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État des lieux du commerce extérieur
e
En 2011, la France était au 5 rang des pays fournisseurs de l’Angola, derrière le trio de tête constitué du Portugal
(14,5 %), des Pays-Bas (10,3 %) et de la Chine (8,5 %).
Les exportations angolaises vers la France sont constituées à 99,7 % de pétrole brut et de produits pétroliers
e
raffinés. Représentant 3,7 % des exportations de l’Angola, la France était en 2010 son 6 client. La Chine est le plus
gros importateur de pétrole angolais et absorbe 42,8 % du total de ses exportations.
Exportations françaises vers l’Angola et importations angolaises en provenance de France (2011) :
Selon les données provenant des Douanes françaises, les exportations de la France vers l’Angola ont baissé de 8 % en
2011 pour s’établir à 584 M EUR, contre 635 M EUR en 2010. Sur le long terme, on constate cependant une croissance
régulière, nos ventes étant passées de 190 M EUR en 2002 à près de 600 M EUR actuellement.
Ventilation des exportations françaises vers l’Angola
0.37%
0.14%
Produits agricoles
0.23%
Hydrocarbures produits miniers
20.29%
Produits agroalimentaires
34.27%
Produits pétroliers, coke
9.21%
Biens d'équipements industriels
Matériel de transport
20.11%
14.36%
Demi-produits, biens de
consommation
Source : Douanes Françaises
Les ventes françaises de produits des industries agroalimentaires ont fortement augmenté sur les 10 dernières années
et représentent aujourd’hui un cinquième de nos exportations. Les exportations de produits pétroliers raffinés ont
e
explosé en 2011 (multipliées par 6 par rapport à 2010). Les équipements industriels représentent également 1/5 de
nos exportations vers l’Angola, mais sont en assez forte baisse par rapport au pic enregistré en 2009 (environ 226 M
EUR). En revanche, nos ventes de matériels de transport (dont les véhicules automobiles) ont connu une forte
poussée en 2005 et se maintiennent depuis à un niveau élevé. Les produits manufacturés (demi-produits et biens de
consommation) représentent aujourd’hui plus du tiers de nos exportations et connaissent des tendances variables
selon les années. À noter cependant une très rapide croissance des produits pharmaceutiques à partir de 2009 et des
produits en caoutchouc et plastiques à partir de 2010.
Importations françaises depuis l’Angola et exportations angolaises vers la France (2011) :
Selon les données fournies par les Douanes françaises, les exportations angolaises vers la France ont baissé de 18 % en
2011 pour revenir à 1 312 M EUR, dont le pétrole représente 95,5 % du total et les produits raffinés 4,2 %.
Ventilation des importations de l’Angola d’origine française
4.18%
Hydrocarbures produits miniers
Produits pétroliers, coke
Biens d'équipements industriels
95.52%
Source : Douanes Françaises
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Demi-produits, biens de
consommation
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Le solde de la balance commerciale bilatérale, bien qu’encore largement déficitaire pour la France, continue à se
réduire de 1,8 Md EUR à 969 M EUR (46,6 %) en 2010 et à 728 M EUR en 2011 (24,8 %).
Les secteurs porteurs et la présence française
Les principaux secteurs qui offrent des opportunités pour nos entreprises sont :
Sur le plan industriel :



l’exploration, l’exploitation et le traitement des hydrocarbures, ainsi que toutes les activités parapétrolières et
les services annexes qui y sont liés ;
les mines : principalement la production de diamants pour le moment, mais le gouvernement angolais souhaite
relancer d’autres productions minières ;
l’agro-alimentaire : l’Angola dispose du potentiel pour rétablir à terme une production agricole et un élevage
bien développés. L’agroalimentaire fait partie des secteurs prioritaires.
Au niveau des infrastructures :


les services et équipements liés aux services de base comme l’eau, l’assainissement, l’électricité, la santé,
l’éducation, etc. ;
des services, technologies et équipements liées au BTP et à la construction : techniques de construction de
logements sociaux, matériaux et équipements de construction techniques et innovants.
Au niveau des biens de consommation :

des biens de consommation de base et de masse : l’Angola ne produit presque rien et importe l’essentiel de sa
consommation, mais aussi des produits haut de gamme ou de luxe destinés à une frange de la population très
riche qui n’hésite pas consommer ostensiblement.
Les investissements
er
L’Angola a été le 1 pays d’accueil des IDE (investissements directs étrangers) en Afrique sur la période 2009-2010
e
avec 3 Mds USD. Grace à la présence de Total, la France se situe au 3 rang derrière les États-Unis avec un stock d’IDE
évalué à 10 Mds EUR en 2010 (dont 9,4 Mds USD pour Total). Les IDE en Angola concernent principalement l’industrie
pétrolière.
La présence française est également très liée au secteur pétrolier et notamment à la forte implantation du groupe
Total dans le pays. D’autres secteurs sont cependant représentés et se développent progressivement. Environ
70 entreprises françaises sont implantées en Angola (en tenant compte de certaines entreprises créées par des
Français installés en Angola), parmi les implantations les plus importantes, on peut citer :
Total E&P Angola, Auchan, Castel, SSI Scpa Sivex, Razel, Acergy-Subsea7, Air Liquide, Boccard, Bourbon, Cegelec, Doris,
Friedlander, Géoservices, Isqapave, Petromar, Ponticelli, Prezioso, Saipem France, Schlumberger, Stapem, Spie Oil &
Gas, Technip/Angoflex, Sonamet, Alcatel-Lucent, Nexans, Lassarat, VAM Vallourec, Air France, SDV-Ami/Bolloré,
Delmas-CMA/CGM, Necotrans-Getma, AGS Mobilitas, Bureau Veritas, Capetrade, CFAO, CIS, Europcar, Europe
Assistance, Eurostral-Sonepral, Ingesis-RCS, Mazars, Eurest, Newrest, Sodexo, Sirius, CPFA-CEAO, France International
Service.
L’investissement privé (national ou étranger) est régulé par l’ANIP (Agência Nacional pelo Investimento Privado).
L’Angola a adopté en 2011 une nouvelle loi sur l’investissement privé qui se veut plus incitative. Elle ne concerne
cependant pas le secteur des hydrocarbures ou les autres industries extractives, ni les activités financières ou des
secteurs réservés au secteur public tels que les télécommunications fixes, la gestion des ports et aéroports, etc. Cette
loi accorde un certain nombre d’avantages (garanties, incitations) aux investissements supérieurs au seuil de 1 M USD,
variables en fonction de différentes régions du pays, définies comme plus ou moins prioritaires.
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Elle fixe également des secteurs prioritaires :
 l’agriculture et la pêche ;
 les industries de transformation ;
 les infrastructures ferroviaires, routières, aéroportuaires et portuaires ;
 les télécommunications et technologies de l’information ;
 la pêche et ses dérivés ;
 l’énergie et l’eau ;
 les logements sociaux ;
 la santé et l’éducation ;
 l’industrie hôtelière et le tourisme.
Environnement des affaires et conseils pratiques
Les usages du pays
Même si dans les instances politiques et dans les milieux d’affaires, certaines personnes maîtrisent très bien le
français, il est préférable d’échanger en portugais.
Pour les entreprises étrangères implantées en Angola, l’anglais reste la langue des affaires, surtout dans l’industrie
pétrolière.
Étant donné la circulation à Luanda, la ponctualité n’est pas toujours de mise mais il suffit d’anticiper cette contrainte
afin d’être à l’heure aux rendez-vous.
Les Angolais sont toujours très apprêtés. L’apparence est importante, quelle que soit l’origine sociale.
Les pratiques commerciales du pays
La connaissance du pays et de son histoire est importante pour bien comprendre le marché. L’étiquetage en portugais
est bien entendu obligatoire sur bon nombre de produits (alimentaires, médicaments, etc.). De même, il est
préférable d’avoir des outils de communication en portugais ou à défaut en anglais.
Les sites Internet et les réseaux de téléphonie, pas toujours fiables, rendent la première approche relativement
difficile. Les numéros de téléphone changent régulièrement et les Angolais privilégient les échanges téléphoniques sur
leurs mobiles. Les rencontres en face-à-face sont donc de rigueur.
Le réseau est une notion importante en Angola. Connaître quelqu’un qui peut vous introduire ou vous appuyer
constitue toujours un plus.
Mode de règlement :
Les paiements en espèces sont très répandus mais l’usage de la carte bancaire de débit ou de crédit (multicaixa) se
développe de plus en plus. Le virement est d’usage dans les transactions commerciales. Quant aux chèques, ils
existent mais sont très peu utilisés.
Depuis février 2012, il est possible de circuler hors du territoire angolais avec des kwanzas. Dans la limite d’une valeur
maximale de 500 USD, il n’est pas obligatoire de les déclarer.
Règles en vigueur pour entrer dans le pays :
Validité du passeport de plus de 6 mois et visa obligatoire.
Le vaccin contre la fièvre jaune (avec carnet de vaccination international) est requis.
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En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de
favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en
échange de services fournis par l'administration, ou par d'autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui
travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des
contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des
administrations.
L'entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d'une part parce
que certains pays la condamnent fortement aux travers de mesures anti-corruption, d'autre part parce que la
corruption peut avoir des implications directes sur la gestion de l'entreprise.
Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour
faire du commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin
ouvrent la voie vers une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel
de l'entreprise. La corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l'éthique.
C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit
des normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les
transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures
visant à mettre en œuvre efficacement cette infraction.
Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre
connaissance du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette Convention et à en
mesurer les enjeux dans le cadre de leurs pratiques professionnelles.
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aucun cas être tenu pour responsable d’éventuels changements.
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Auteur : UBIFRANCE ANGOLA - Bureau de Luanda
Adresse : Rua Reverendo Pedro Agostinho Neto, 30
Luanda - Angola
Tél :+244 227 280 163/164
Rédigée par : Clémentine BAUME,
[email protected]
Revue par : Marina IVO, [email protected]
et par : Dominique BOUTTER, Directeur pays Afrique du Sud et
Angola, [email protected]
Cette note a été réalisée avec l’appui du Service économique de
Luanda : http://www.tresor.economie.gouv.fr/se/angola
Version originelle du : 5 avril 2012
Version revue et mise à jour le : 31 juillet 2012
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