salon pomme de pin “l`Alliance provinciale des

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la botanique
de la plante à l’objet d’art décoratif
les pommes de pin
Le pin appartient à la famille des
conifères. Son nom, d’origine grecque,
pinos, désigne le pin sauvage. Il est
mentionné pour la première fois par
le philosophe Théophraste dans son
ouvrage de botanique “ Histoire des
plantes ” (IVe-IIIe siècle avant
J.-C). Il existe quatre-vingt espèces
différentes reparties en majorité sur
l’hémisphère nord : pin rouge, noir ou
blanc du Japon, pin jaune du
Nouveau Monde, pin des Landes, pin
pignon ou pin parasol, pin sylvestre,
pin pleureur de l’Himalaya, etc… Les
pommes de pin, fruits du pin,
protègent les graines (ou amandes)
grâce à leurs écailles. Les feuilles sont
des aiguilles réunies en faisceaux
(une gaine réunie 2 à 5 aiguilles) ;
elles sont persistantes, comme celles
du sapin, ce qui a donné le surnom
au pin “ d’arbre vert ”. Le bois du pin
est fréquemment utilisé dans les
constructions navales,
particulièrement pour les mâts des
navires ; sa résine est très exploitée.
Certaines amandes des pommes de
pin sont comestibles et utilisées pour
la confection de friandises telles que
le nougat.
salon pomme de pin
Louis Majorelle (salle 2)
Le salon “ pommes de pin ” est réalisé par Louis Majorelle pour Monsieur et
Madame Corbin. Il est constitué d’un piano à queue, d’un fauteuil, de chaises,
d’une cheminée et d’un miroir auxquels s’ajoute le vitrail de la fenêtre effectué
par le maître-verrier Jacques Gruber. Toutes ces œuvres, réalisées dans des
matériaux différents, s’inspirent d’un même thème végétal : la pomme de pin. En
effet le motif est sculpté en frise dans le bois du piano et de la cheminée, dans
le bois doré des fauteuils et le cadre du miroir, coloré et découpé dans le verre
du vitrail, mais il est aussi brodé sur le velours des chaises, gravé sur les
appliques dorées des portes.
Ce salon est un exemple de l’unité des arts voulue par les artistes de l’École de
Nancy qui cherchaient, à partir d’un même thème, à réaliser des œuvres à la
fonction et aux matériaux différents.
Pour parvenir à cette unité, les artistes de l’École de Nancy collaboraient pour
mettre en commun leur savoir-faire. Ainsi Louis Majorelle réalise la marqueterie du piano demi-queue “ La mort du cygne ”d’après les dessins de Victor
Prouvé. Dans ce contexte, les artistes décident de s’associer dans le cadre de
“l’Alliance provinciale des Industries d’Art”.
“l’Alliance provinciale
des industries d’art”
“L’Alliance provinciale des Industries d’Art” est une association Loi 1901 qui
comprend à sa création trente-six membres : industriels d’arts (verriers, fabricants de meubles, imprimeurs…), artistes (peintres, décorateurs, sculpteurs),
architectes, enseignants, artisans (ébénistes, menuisiers…). Le président, Émile
Gallé, est secondé par les vice-présidents Louis Majorelle, Antonin Daum,
Eugène Vallin. Cette alliance est avant tout économique mais elle se veut aussi
sociale : elle prend en charge la formation des ouvriers au sein de l’entreprise et
elle affirme la volonté d’un “art pour tous” ; elle est enfin culturelle : ses
membres sont lorrains, partagent les mêmes idéaux et revendiquent la nature
comme principale source d’inspiration. Les artistes revendiquent un “art pour
tous”, mais continuent à fabriquer des pièces d’art uniques ou en série très limitée. Ainsi dans l’entreprise Gallé, trois productions existent : les pièces riches de
1 à10 exemplaires, les pièces demi-riches de 10 à 50 exemplaires et les pièces en
grande série au delà de 50 exemplaires.
en vous promenant dans Nancy
Une autre œuvre
du musée est décorée
de pommes de pin.
Quel est son titre ?
?
Vous pouvez retrouver des villas décorées autour de ce thème :
— la villa “Les Pins” , 2 rue Albin Haller, 1912, par Émile André
— la maison du docteur Louis Spillmann, 14 rue Saint-Léon, 1908,
— par Lucien Weissenburger
— le 92-92 bis, quai Claude Le Lorrain, 1903, par Émile André
— la maison Arnoux-Masson, 24 rue Saint-Dizier, 1911, par Louis Déon
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