Rapport de présentation - approbation CM 5 juillet 2011
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3. La définition des trames verte
et bleue
Cette analyse est basée sur l’étude réalisée par le bureau d’étude
NATURALIA en mai 2011.
A. Echelle supra-communale
La première approche consiste à superposer les dispositifs de
protections règ lementaires et cont ractuelles po ur ainsi hiérarchiser
les secteurs à enjeux environnementaux connus importants.
La commune de St Martin de Crau est située dans une partie du
territoire français qui abrite de grandes zones de biodiversité. Le sud-
ouest du partement des Bouches du Rhône comprend en effet des
sites comme la Camargue, la Plaine de la Crau ou encore les Al pilles et
l’étang de Berre, hauts lieux reconnus pour leur richesses biologiques,
qui f ont d’ailleurs l’objet d’un classement en tant que PNR, Réserve
Naturelle ou ZNIEFF (voir carte page 182).
L’imbrication de m ilieux li ttoraux (C amargue, Golfe de Fos, C haîne de
l’Estaque, Etang de Berre), de zone s humides du lçaquicoles li ées au
bassin du Rhône (C amargue) et de la D urance (C rau humide ) et de
zones sèches (steppes de Crau et col lines calcaires) attirent
immanquablement la faune et la flore qui composent un de ces secteurs
les plus riches de France sur le plan des espèces. La qualité des zones
humides par exemple drainent d’importants contingents d’oiseaux aussi
bien en halte migratoire qu’en hivernage.
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Concrètement, plusieurs axes de placement s’organisent au-dessus
et en périphérie de la commune de St-Martin (voir carte page 183) :
Le bord de mer
: au printemps, nombre d’oiseaux en provenance
d’Afrique franchissent le détroit de Gibraltar puis choisiss ent de
longer les côtes méditerr anéennes de lEspagne puis de la France pour
rejoindre leurs sites de r eproduction dans le nord et l’est de l’Europe.
Ces oiseaux transitent forcément par la Camargue que ce soit au ras
des côtes comme au large, en pleine mer. Une partie de ces migrants va
continuer sa route le long du littoral pour rejoindre l’Italie, les autres
bifurquent vers le nord-est et empruntent les routes ci-dessous ;
Le Grand Rhône : la plus grande partie des effectifs arrive de l’ouest le
long du littoral, ou directement d’Afrique après la traversée de la mer,
puis s’engouffre dans la C amargue en passant par le Vaccarès ou le
Grand Rhône et remontent vers le nord en suivan t le fleuve jusqu’aux
portes de l’Europe centrale. C’est notamment le cas des laridés, des
rapaces et des passereaux qui transitent par les étangs et marais pour
se restaurer et continuer leur route vers le nord ou l’est ;
La plaine de la Crau : cet espace san s relief est une zone intensément
traversée par les oiseau x au printemp s lorsqu’ils arrivent du littoral
camarguais et qu’ils remontent vers le nord-est en empruntant la vallée
de la Durance. Inversement en automne, les oiseaux qui débouchent d e
la Durance, au sud des Alpilles, pr ivilégient une route sud- ouest pour
rejoindre le littoral en traversant la plaine de la Crau ou ses abords. A
ces deux occasions, une p artie du flux migratoire est amené à s urvoler
ou stationner directement dans l’aire portuaire.
A une échelle plus locale, la comm une est ég alement fréquentée à des
degrés souvent importa nts par de s espèces ve nues des alentours
immédiats. Ces espèces à forte mobilité (oiseaux, chiroptères) sont par
exemple cantonnées en Camargue ou dans les Alpilles et viennent
jusque sur l a com mune de St-Marti n pour acco mplir une o u plusieurs
phases de le ur cycle biolog ique. Bien souvent, il s’agit d’espèces qui ne
se reproduisent pas dan s la comm une mais qui l a fréquentent à une
période précise de l’année pour satisfaire à un besoin biologique
particulier. On pourra citer par exemple certaines espèces de chauves-
souris dont les colonies se trouvent dans les Alpilles mais qui n’hésitent
pas à venir jusque dans les prairies de fauche, le long des costières de
Crau ou sur leseau hydrographique de la commune pour sy alimenter
et s’abreuver.
A l’inverse le Ganga cata, espèce au niveau d’enjeu patrimonial majeur,
peut exploiter des zones humides si tuées à l’extérieur de la commune
pour se désaltérer en période estivale.
Pour les déplacements locau x, le s continu ums écologiques et les
corridors biologiques qui traversent ou enserrent la commune (rideau
arboré, canaux, con tigüité d’habitats identiques…) servent à assurer
les échanges biologiques nécess aires à l’accomplissement de
fonctionnalités cruciales pour une grande pluralité d’espèces.
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Réservoirs de biodiversité « administratifs » du territoire autour de St Martin de Crau
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Principaux axes migratoires et corridors fonctionnels autour de la Crau
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B. Réser voirs de biodiver sité sur Saint
Martin de Crau
Les noyaux centraux de biodiversi correspondent aux sites à forts
enjeux de biodiversité sur le territoire. Il sagit de grands ensembles,
dont la taille et le degré de conservation sont jugés satisfaisan ts pour
le maintien des espèces, des zones présenta nt de forts enjeux
patrimoniaux ou « zones nodales » se basant sur :
1°) la valeur biol ogique de la zone, en terme de faune et flore
patrimoniale qu’elle renferme :
Zonages de protect ion forte : urs Parcs Nationaux, réserves
naturelles, RNR, APPB, sites classés au titre du patrimoine naturel ;
Autres zonages de protection (ZSC, ZPS, réserves de pêche…) ;
Zonages de connaissance : ZNIEFF de type 1 et 2 ;
Autres zonages labellisés, ou faisant l’objet de mesures
conservatoires : RAMSAR, réserv es de biosphère, esp aces de
préemption des C G au titre de la TDENS, sites gérés par l es CREN,
forêts domaniales….
2°) l’originalité du milieu naturel ;
3°) l’intérêt paysager de la zone ;
5°) le degré de menace exercé sur la zone.
Une superposition des p érimètres (c f liste ci-dessus) d’inventaires
(ZNIEFF), contractuels (sites Natura 2000) et réglementaire (Réserve
Naturelle de s Coussouls de Crau et la Réserve naturelle régionale du
Mas de G ravier) a été r éalisée. C ette première approche pe rmet de
délimiter les réservoirs de biodiv ersité sur la commune de Saint
Martin de C rau (voir carte page suivante). Grâce à cette première
approche, la Crau apparait dist inctement comme un rése rvoir de
biodiversité.
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