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Verdun, 1916/2016
I
l y a 100 ans, la nation vivait et
respirait au rythme de cette ville
du nord-est de la France.
Aujourd’hui nous célébrons ce
triste passé.
A travers la visite de la butte de
Vauquois, de la citadelle de Ver-
dun et de l’ossuaire de Douau-
mont, nos petits parisiens ont pu
se plonger dans l’atmosphère
qu’a été ce temps fort de la pre-
mière guerre mondiale. Sur le site
extraordinaire de Vauquois, cas-
que sur la tête, avec une simple
lampe de poche, les élèves ont
pu se mettre dans la peau des
soldats. Ils ont découvert ce
qu’avait été la guerre des mines.
Les pieds dans la boue, courbé à
plusieurs mètres sous terre, l’im-
mersion fut totale. La pluie et le
vent ont pour beaucoup participé
à cette plongée dans l’histoire.
Mais ce ne fut qu’un aperçu, car
Verdun c’est plus de 300 jours
d’horreur, 306 000 tués et dispa-
rus, environ 406 000 blessés,
plus de 50 millions d’obus tirés.
Des chiffres qui révèlent l’absurdi-
té de cette guerre. Tout cela pour
quelques mètres gagnés. Verdun,
c’est également la boue, les
corps démembrés, en décompo-
sition, les rats, les poux, le man-
que de nourriture, le bruit et plus
que tout la peur omniprésente de
mourir.
Ainsi dans ce petit coin de Lorrai-
ne, des hommes se sont sacrifiés
pour l’amour de leur patrie. Deux
armées, deux pays se sont af-
frontés pour des jalousies, des
territoires, pour des querelles de
dirigeants, pour avoir le dernier
mot : pour rien.
C’est pourquoi il est essentiel que
nos élèves, vos enfants prennent
conscience de ce que l’homme a
pu faire par le passé. Prendre
conscience de la folie humaine,
prendre conscience de l’abomina-
tion qu’a été Verdun, prendre
conscience, pour agir en consé-
quence.
A nos ancêtres. R. SORIN
Les Misérables
Adaptation de la Cie Chouchenko
« Tant qu’il existera, par le fait
des lois et des mœurs, une
damnation sociale ; tant que les
trois problèmes du siècle, la
dégradation de l’homme par le
prolétariat, la déchéance de la
femme par la faim, l’atrophie de
l’enfant par la nuit, ne seront
pas résolus ; des livres de la
nature de celui-ci pourront ne
pas être inutiles. » Préface des
Misérables de Victor Hugo.
Adapter au théâtre Les Miséra-
bles, œuvre colossale, fut une
vraie gageure, mais le metteur
en scène réussit à donner vie à
1800 pages, en 1h30. Bravo !
Rappelons que même si ce
roman a été mal accueilli par la
critique au XIXème siècle
(Lamartine le jugea très dange-
reux « non seulement parce qu’il
fait trop craindre aux heureux,
mais parce qu’il fait trop espérer
aux malheureux ») il connut en
revanche un succès populaire
considérable, durable, et sa
représentation sur les planches
nous donne un autre regard,
complémentaire, que le texte
que les élèves étudient. Parmi
ce que les élèves ont apprécié :
« L’audace est le mot pour dési-
gner l’intrépidité de l’au-
teur » (Jules) ; « Une actrice
jouait à la fois le rôle de la fem-
me Thénardier et de la narratri-
ce » (Cyprien) ; « Gavroche m’a
fait rire » (Marie) ; « Contexte
historique et politique intéres-
sant » (Milan).
Bref, Monsieur Hugo a encore
de beaux jours devant lui…
N. DUCHESNE
Trois garçons dans le vent
S
i Paris se préparait à affron-
ter Chelsea ce soir-là le 15
février, nous nous apprêtions à
recevoir trois jeunes anglais tout
droit sortis d’une école presti-
gieuse la « Reading Blue Coat
school » fondée en 1646 par
Richard Aldworth, dans le comté
anglais du Berkshire où unifor-
mes et traditions sont toujours
de mise. La vie quotidienne y est
régie par un ensemble de rites
respectés à la lettre, souvent
impénétrables, comme « The
Traditional Chair-Hanging Cere-
mony ».
Zach, Jérome et Oliver souhai-
taient faire un stage dans un
établissement parisien pour
parfaire leur français et leur
allemand pendant deux jours et
suivre un professeur car ils se
destinent, dans un avenir pro-
che, à l’enseignement en Angle-
terre d’une de ces deux langues.
Ils ont rencontré un succès pro-
che des Rolling Stones à Cuba
et se sont même confrontés sur
notre terrain de football aux
meilleurs joueurs du moment ….
Qui peut aujourd’hui soutenir
que les habitants de pays anglo-
phones figurent parmi les mau-
vais élèves en matière de pluri-
linguisme (et de football ) ? Ces
trois garçons en sont l’exemple
contraire. Leur français de quali-
té, leur accent plutôt charmant
ont conquis de nombreux élè-
ves. Pendant deux jours ils ont
enchainé cours, interviews,
photos, autographes et même
échangé quelques adresses et
applications sur leur téléphone.
Ils garderont de Sainte-Clotilde
un très bon souvenir, en revan-
che, resteront un peu amers en
raison de la défaite de leur club
face aux parisiens…
A. DEMOUGEOT
La semaine anglaise
Dear pupils,
From March 29th to April 1st, I did
a work placement in your school.
I had a great time there, meeting
teachers and members of staff.
Mr Mucignat showed me around
the school and I discovered the
lovely playground you have. How
lucky you are!
The members of staff were so
nice and answered all my ques-
tions. I am also grateful for the
smiles and “bonjour Madame” I
got when I met some of you.
I wish you all the best for your
future and a great English week
Kind regards, Sophie MET
L
a Semaine Anglaise des
6èmes aura lieu du mardi 19
au vendredi 21 mai avec au
programme un petit déjeuner
anglais traditionnel, des cours
dispensés tout au long de la
semaine en langue anglaise par
des professeurs du British
Council tant sur les cours LV1
qu’en EPS, en français, en ma-
thématiques… selon l’emploi du
temps de chaque classe et une
représentation théâtrale Hansel
et Gretel jouée par une troupe
anglaise. K. MATHIEU