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Le care enraciné dans la conception d’un individu relationnel, interdépendant
et vulnérable suppose de laisser une place à la capacité d’être affecté par la
relation humaine) (cf compassion, sympathie des fiches précédentes)
Le Care compris comme sollicitude désigne un talent à prendre en charge un
corps fragile, il exprime une intelligence sensible au service d’un autre dans le
besoin sans tomber dans un sacrifice de soi déstabilisant.
Nous ne sommes pas tous également mobilisés par le spectacle de la grande
vulnérabilité : le Care est la capacité à la fois de s’émouvoir mais aussi de savoir
ensuite agir.
L’action accomplie n’est pas proprement héroïque ou grandiose
mais appropriée à la situation et s’avère nécessaire et fondamentale
quant à ses conséquences pour la vie de l’autre en danger.
C’est souvent les personnes les moins qualifiées, les moins
reconnues socialement qui prêtent le plus attention à celui dont la
vie est en danger…. (Aide-soignante > infirmière > médecin >)
Lien entre la Care et les pratiques :
Le care doit être analysé par référence au travail, ce qui suppose d’aborder la
question de la compétence et de la place accordée au travail dans les sociétés
capitalistes et néolibérales : c’est quoi le bon care ?
Penser l’impact social et politique de la relation soignant soigné dans nos
sociétés !
le bon care n’est donc plus seulement le care : il s’agit alors ( 4 niveaux)
- se soucier de : attention comme reconnaissance à un besoin qui
demande à être satisfait
- prendre en charge : concevoir les moyens de satisfaire ce besoin
- prendre soin : mise en avant du travail effectif
- recevoir le soin : la capacité à recevoir / capacité de réponse
du bénéficiaire détermine le bon care !