POURQUOI SE CONSACRER
A NOTRE DAME ?
Le 13 juin 1917, la Très Sainte Vierge se manifestant pour la deuxième fois à Fatima disait à Lucie : «
Jésus veut se servir de toi pour Me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon
Cœur Immaculé. »
Le 13 juillet, Marie disait encore : « Pour sauver les pauvres pécheurs, le Seigneur veut établir dans le
monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Pour empêcher le châtiment du monde par la guerre, la famine, et
les persécutions contre l'Eglise et contre le Saint Père, je viendrai demander la consécration du monde à mon
Cœur Immaculé, et la Communion réparatrice des premiers samedis du mois. Mon cœur triomphera à la fin
».
A la fin de son encyclique « Haurietis Aquas » sur le culte et la dévotion au Sacré-Cœur (15 mai 1956), le
pape Pie XII dit :
« Pour que des fruits plus abondants découlent dans la famille chrétienne et dans tout le genre humain du
culte du Cœur Très Saint de Jésus, les fidèles doivent veiller à l'associer étroitement au culte envers le Cœur
Immaculé de Marie. Puisque, de par la volonté de Dieu, la Bienheureuse Vierge Marie a été
indissolublement unie au Christ dans l'œuvre de la Rédemption humaine, afin que notre salut vienne de
l'amour de Jésus-Christ et de ses souffrances intimement unis à l'amour et aux douleurs de sa Mère, il
convient parfaitement que le peuple chrétien qui a reçu la vie divine du Christ par Marie, après avoir rendu le
culte qui lui est dû au Cœur Très Sacré de Jésus, rende aussi au Cœur très aimant de sa céleste Mère de
semblables hommages de piété, d'amour, de gratitude et de réparation. C'est en parfait accord avec ce
dessein très sage et très suave de la Providence divine que nous avons, par un acte mémorable,
solennellement consacré la Sainte Eglise et le monde entier au Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge
Marie ».
Qu'est-ce qu'une consécration
Quand on parle d'une mère qui se consacre à ses enfants, d'un artiste qui se consacre à la peinture, d'un
médecin qui se consacre aux malades, cela signifie que, mettant de côté ou au second plan toutes les autres
tâches, la mère, l'artiste, le médecin, se donnent avec amour, acharnement, passion, à un objet exclusif
considéré comme le seul digne de prendre le meilleur de leur temps, de leurs efforts, de leur fortune, etc...
Dans le vocabulaire religieux, la signification de ce mot est identique. On parle ainsi, par exemple, d'un
calice, d'un autel, d'une église consacrée : ces objets ou ces lieux ont été d'abord séparés de tout ce qui va
demeurer profane ; et pour cela l'Eglise a multiplié les purifications, les ablutions, les exorcismes. Puis ils ont
été offerts à Dieu qui en a pris possession : et ce furent les onctions qui ont vraiment fait de ces choses
séparées et offertes, les « choses de Dieu », des « choses sacrées ».
On parle aussi de la consécration du pain et du vin à la Messe : on a séparé (secretio) des pains, on a mis du
vin à part : on les a offerts à Dieu. Et voici que Dieu en prend tellement possession qu'après les paroles
consécratoires, il n'y a plus du pain et du vin que les apparences, mais, par contre, sur le corporal et dans le
calice, il y a substantiellement le Corps et le Sang du Verbe Incarné.
Association Notre Dame de Chrétienté