Cybergroupe Généalogique de Charente Poitevine Bulletin de

Chers amis,
Nous abordons la dernière partie de l’année, habituellement plus
propice aux recherches en tout genre, puisque la météo nous incite davan-
tage à retrouver la quiétude de nos intérieurs en laissant nos jardins se
reposer !
Plusieurs nouvelles !
1. Nous avons bien avancé sur la rédaction de nos statuts et de no-
tre Règlement Intérieur. Une Assemblée Générale Extraordinaire sera
bientôt convoquée pour en discuter.
2. L’audit de nos ressources informatiques s’est poursuivi et nous
nous orientons vers une solution alliant à la fois la pérennité de nos acquis
(grâce à nos informaticiens bénévoles) et la sécurité de nos données (par le
choix d’une société informatique prestataire de services).
3. Un « coup d’accélérateur » a été donné sur le dépouillement des
actes notariés figurant dans notre base (actes en ligne). Au mois de
septembre, 202 actes enregistrés chez le notaire DELOUME aux Adjots
pour la période 1712-1716 ont été mis en ligne, photos à l’appui.
Viendront s’ajouter d’ici peu quelques 300 actes couvrant les années 1716-
1722.
4. Le rythme des adhésions nouvelles s’est poursuivi depuis le
dernier trimestre et nous retrouvons des chiffres encourageants.
Dans ce nouveau numéro, vous pourrez retrouver des « notices » à
propos du passage à Angoulême de personnages célèbres. Les échotiers
de l’époque avaient le sens du détail !
Vous souvenez-vous des allumeurs de réverbères ? Voici de quoi
vous rafraîchir la mémoire !
Où en êtes-vous de vos progrès en paléographie ? Nos spécialistes
vous proposent les lettres H et I.
Enfin, pour que vous ayez une « fiche pratique » sous la main lors
de vos recherches, reportez vous à la page 8 !
Bonnes recherches !
Amicalement.
Cybergroupe
Généalogique de
Charente Poitevine
Bulletin de Liaison
interne à
l’Association
N° 31 - 3° Trimestre 2013
Sommaire :
Page 1 :
L’Éditorial du Président.
Pages 2 & 3 :
Notions de Paléographie
Page 4 & 5 :
L’allumeur de réverbères
Pages 6 & 7 :
Personnages célèbres passés à
Angoulême (3).
Page 8 :
Recherches généalogiques au
CGCP.
Comité de rédaction :
Gérard CHAIGNEAU
Bernard DION
Hubert DUCLUSAUD
Jean-Claude EYMER
Patrice LUCQUIAUD
Bernard DION
Président du CGCP
2
Les écritures anciennes du XVI° au XIX° siècle.
Au 16ème siècle, le h minuscule et le H
majuscule présentaient certaines similitu-
des surtout si l’auteur y ajoutait sa touche
personnelle. Vous pourrez constater que le
H majuscule sur la vue de droite, n’est pas
très courant pour l’époque !
Au 17ème le H majuscule ressemble à s'y
méprendre au minuscule du 16ème !
Le h minuscule est très reconnaissable grâce à sa
petite boucle basse...
S’agissant du h
minuscule il
ressemble lui aussi
au H majuscule… !
Donc on peut dire
qu’il faut faire très
attention entre le
16ème et le 17ème.
Au 18ème siècle, le H majuscule pouvait présenter certaines
ressemblances lui aussi avec le H majuscule du 16ème.
Pour le h minuscule du 18ème ci-dessus, nous
pouvons dire qu’il perd ses arrondis supérieurs
et inférieurs et qu’il devient plus « rigide ».
Au 19ème, le h minuscule est couramment
employé et l’on trouve assez peu de H en
majuscule... De manière générale, la majuscule
est nettement moins employée que la minuscule.
Après le f - F et le g - G vus dans notre numéro précédent...
Abordons aujourd’hui, le h minuscule et le H majuscule.
Dans le prochain numéro, nous vous présenterons le j - J et le k -K.
3
Les I majuscules.
Les i minuscules, d’après moi, je trouve que,
quelque soit le siècle, ils se ressemblent…
Regardez bien ! Voici au 16ème...
Et voici le I majuscule… !
Regardez bien... ne ressemble-t-il pas à un J ?
Eh oui, à cette époque, I et J s’utilisaient
fréquemment aussi bien en minuscule qu’en
majuscule.
Vous avez déjà vu écrit : « iourd’hui » !
Le 17ème et le i minuscule... en voici plusieurs, qui se ressemblent bien sûr !
Le I majuscule ressemble
fortement au J majuscule.
Le i minuscule du 18ème...
En voici dix dans le même acte... cherchez
l’erreur ! Tous les mêmes... ne ressemblent-ils
pas à ceux du 16ème et du 17ème ?
Ci-dessous vous ne trouverez pas de I majuscule….Ils sont pratiquement introuvables car ils étaient écrits
très souvent en faisant un i minuscule. Pour preuve cet acte où un I majuscule aurait dû être utilisé trois
fois... !
Nous sommes au 19
ème et le I majuscule
apparaît un peu plus souvent.
Voici trois i minuscules du 19ème...
Ne ressemblent-ils pas à ceux du 18ème ?
Regardons maintenant les i minuscules et majuscules...
4
L’allumeur de réverbères...
« Vous, Esprits éclairés et vous sombres
passants, voyageurs par delà les crépuscules, découvrez
ici l'histoire du métier de lampiste* ou bien de gazier*
(* termes devenus péjoratif), ces allumeurs de
réverbères ; gens de bonne foi et de bonne volonté, hum-
bles serviteurs des rues qui, par leurs œuvres, chaque
soir renouvelées, ont mis quelques lumières pour éclai-
rer votre chemin dans la nuit profonde et silencieu-
se... »
De tous temps la nuit et son cortège de
fantasmagories ont été sources d'angoisse pour le genre
humain car, pour la plupart des habitants, si braves
soient-ils, il valait mieux être rentré chez soi avant la fin
du jour. Les mauvaises rencontres, dans les campagnes
comme au cœur des cités étaient à éviter, à ces heures
qui vous plongeaient dans le noir, même quand les murs
et les frondaisons étaient éclairés par la lumière blafarde
de la lune qui jetait des ombres inquiétantes sur les
chemins et les pavés...
Pour l'imprudent qui s'était égaré à ces
heures de la nuit, la moindre source de lumière
représentait le salut. Un feu de camp, la lueur d’une
chandelle aux vitres d'une chaumière, voilà qui guidait
les pas du malheureux promeneur...
L'Histoire nous dit qu'il n'y avait pas
d'éclairage public en France avant 1667. A cette date les
habitants de chaque quartier de Paris sont chargés, au
cours de la période du 20 octobre au 31 mars, d'allumer
des lanternes installées le long des rues et sur les places.
Cet événement est sûrement à l'origine du métier
d'allumeur de réverbères …
Les premières lanternes publiques du
XVIIe siècle sont rudimentaires, souvent suspendues par
une corde à la hauteur du premier étage, fonctionnant
avec des chandelles. A l'heure de l'allumage, les
« lanterniers » détachent la corde et descendent la
lanterne au sol y plaçant une chandelle neuve devant
tenir jusqu'à deux heures du matin puis ils la hissent et
rattachent la corde. Ce travail se fait aussi sous contrôle
de la police... Malheur aux briseurs de lanternes qui se
font prendre sur le fait, ils sont irrémédiablement
envoyés aux galères !...
Au XVIIIe siècle, des
réverbères pourvus d'une
lampe à huile, se substituent
à ces lanternes... On en
allume la mèche chaque soir
en montant sur une échelle.
Ces premiers réverbères ont
souvent deux têtes ou bien
une barre sous la lanterne en
partie haute afin de stabiliser
l'échelle de l'allumeur, car ce
travail n'est plus assuré par
les voisins mais par les
allumeurs de réverbères.
Dans les grandes vil-
les, ce petit métier manuel, nécessite des dizaines de
préposés qui, chaque soir avant la tombée de la nuit,
parcourent les rues du quartier qui leur est imparti,
avec leur échelle sous le bras pour allumer les lampes.
Au XIXe siècle, les techniques évoluant,
c'est le gaz qui va servir de source lumineuse dans ces
réverbères. On dit aussi « bec de gaz ». C'est en 1819
que ces premiers dispositifs d'éclairage à gaz sont
installés place de la Concorde à Paris. La lumière qu'ils
diffusent est bien plus forte, plus claire et plus brillante
5
d’éteindre tous les becs de gaz de son réseau.
Il s’agit d’un travail saisonnier car les
réverbères ne sont allumés que la moitié de l’année, de
la Saint Michel à la Saint Amédée. Lors des soirs de bal
on les maintient exceptionnellement jusqu’à minuit. Par
économie, en période de pleine lune, Louis a ordre de ne
point allumer les becs de gaz…
Rentrant à des heures tardives ou très
matinales dans les rues non éclairées,
il n’a jamais fait de mauvaises
rencontres. Et, pour améliorer son
ordinaire aux jours libres de la belle
saison, Louis accomplit d’autres tâ-
ches sur la voirie et, à l’occasion, se
fait sonneur de cloches pour les
baptêmes, mariages et enterrements.
A droite, réverbère à
gaz de la place Sainte Croix à Lou-
dun (Vienne) en 1905.
En 1932, l’emploi
de l’électricité comme
source d’éclairage public
mit un terme à sa carrière
d’allumeur de réverbère.
Louis, devenu employé
communal, eut la charge de
vérifier le bon fonctionne-
ment de ces nouveaux
lampadaires et d’en
changer les lampes quand
l’usure du temps les avait
grillées.
Ici, un allumeur de réverbère célèbre que
le Petit Prince nous a fait connaître au cours de son
extraordinaire voyage. Celui-là est employé à plein
temps et pour l’éternité…
Patrice LUCQUIAUD
que celle produite par les anciennes lampes à huiles ou à
pétrole... Ce type d'éclairage va bientôt être appliqué
dans toutes les villes. Les allumeurs de réverbères
préposés à cet office ne sont ni des fonctionnaires ni des
salariés du gaz bien que dès cette époque on les appelle
gaziers… Ce petit métier fort astreignant est bien mal
payé…
Voici maintenant décrite
leur mission : quand le soir tombe,
les gaziers partent de l’usine pro-
ductrice de gaz et vont de réverbère
en réverbère situés sur leur ligne
d'alimentation. Plus besoin
d'échelle mais une longue perche
terminée par un crochet. Cet outil
permet à l'employé, depuis le sol,
de manœuvrer l'arrivée de ce nou-
veau système d'éclairage urbain.
La griffe, à l'extrémité, permet à
la fois d'ouvrir la vitre du réverbère
et d'actionner le robinet d'arrivée
de gaz. En outre, cette perche est
munie d'une lampe à alcool qui sert
à enflammer le gaz. Ces allumeurs
de réverbères doivent faire vite car
on exige d'eux qu'ils allument 65
réverbères en 40 minutes !...
Et leur travail ne s'arrête pas là. À l’aube,
ils doivent aussi éteindre et donc refaire en sens inverse
leur tournée et, avec leur perche, couper l'arrivée de gaz
de chacun de ces lampadaires qu'ils ont en charge.
A partir des années 1900, le salaire des
allumeurs de réverbère n'augmente pas sinon leurs tâ-
ches puisqu'il leur est imposé un nettoyage quotidien de
ces becs de gaz à effectuer de jour ce qui rend de nou-
veau indispensable l'équipement d'une échelle... Dans
certaines villes, ces gaziers sont astreints à effectuer,
en sus, des rondes de nuit.
L'ampoule électrique inventée par Thomas
Edison en 1879 qui équipe progressivement en France
tous les réverbères, à partir de 1930, entraîne la
disparition du métier d'allumeur de réverbères.
Témoignages :
C’est en 1902, à l’âge de 14 ans que
Louis Cherriot introduit dans la profession par son père
Léon, fait ses premiers pas dans le métier d’allumeur de
réverbère. Préposé à Loudun, on lui confie d’abord le
nettoyage des candélabres et des vitres entourant le bec
de gaz. Cet entretien des réverbères, il l’accomplit juché
sur une échelle pendant le jour. Quelques années plus
tard, il remplace son père pour l’allumage et l’extinction.
Chaque soir au crépuscule, il se met en route en suivant
le réseau et débloque le pointeau d’alimentation de cha-
que réverbère à l’aide d’une longue perche. Cette man-
œuvre demande une certaine habileté que seule la prati-
que, au fil des semaines, lui permet d’acquérir. D’avoir
ouvert le débit de gaz ne suffit pas, il doit aussi l’en-
flammer à l’aide d’une lampe à huile qu’il fixe à l’extré-
mité de sa perche.
A dix heures du soir, Louis doit faire le
chemin inverse pour faire pivoter chaque pointeau afin
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