Ponde
«MS.189*»
Wéfti«es
-A LILLE. .
A ROIBAIX
A LEKS . .
H*
N-
H-
1.04
3.28
1.02
I
NOMAIMMACH
POUR
1910
•
EST
PARU
•
Prtxi 40 centimes
v«wav»*
»jv»rm*)
W»w———m
La Réforme Doiière
dUX ETATS-UNIS
COING
gonds»
«x
188.5
ABONNEMENTS s sois 6 «si.
Nord et Départements limitrophes 4 Ir. 50 © !r. ' 18 le.
Autres Départements . . . . • 5 ir. 50 11 Ut. *lfc.tr.
Le»
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et dans toutes ics Agences de France et de l'Etranger.
Samedi
30
Octobre
1909 *
Les craintes exprimées au sujet des
conséquences redoutables que ie nou-
veau tarif douanier des Etats-Unis allait
entraîner, pour notre commerça exté-
rieur, se sont malheureusement résil-
iées.
On se rappelle que c'est le 15 mars
flernier que la Chambre des représen-
tants de Washington adopta un projet
'de revision dû à l'initiative de M-Payne.
Ce projet, d'un caractère ultra-prôtec-
tionrtHte, vint devant la Commission des
voies et moyens et fut présenté avec
son 5*»»au. On peut admirer ia rapidité
apportée par le Parlement et le gouver-
nement américains à la solution des
problèmes. En matière de «réalisa-
tions », on voit ipje le gouvernement des
Ftats-Unis pourvut rendre des points à
celui de la llépuhlique française. Toute-
fois,
cette hw peut s'expliquer aussi
par le désir de placer la nation — qui
finirait peut-être par comprendre les
dangers qu'elle peut courir à la rupture
de la paix économique avec l'Europe —
en pré-ence d'un fait accompli.
Toutes les puissances financières .->t
Industrielles du pays se sont «oalisé-'s
pour arracher aux "pouvoirs publics le
Tirmvéau oilï quTVa"tetti!w»cfer le r*§
de la protection le plus extrême que
l'Union ? M. Cruppi, notre érninant an-
cien ministre du commerce, n'avait pas
attendu la promulgation de la loi Payne-
Aldrich pour faire connaître son opi-
nion.
« S'il advenait —
a-t-il
déclaré à la tri-
bune de la Chambre le 5 juillet 1909 —
que l'Amérique du Nord fit à l'industrie
française un sort injustifié par des sur-
taxes spéciales, par des prohibitions...
on comprendrait alors — et cela n'ar-
rivera jamais, j'en suis sûr, — que '.e
gouvernement doit faire usage de cette
arma, qui na_.peut pas, da.os certaines I
circonstances extrêmes, être une aîrrie
rouillée dans ses mains. »
Le moment semble venu de montrer
aux Etals-Unis qu'une telle déclaration
ne doit pas rester lettre morte. Le Par-
lement de Washington n'a-t-il pas en-
core aggravée la situation en fixant au
1er novembre prochain le terme de nos
arrangements commerciaux, alors que
les accords de l'Allemagne et de l'An-
gleterre p*éxjc.ient un délai de six mois ;
ceux de l'Espagne et de l'Italie, un an 7
On voit par lf dans quelle posture se
tiouve notre commerce des vins en face
de la concurrence espagnole et ita-
lienne.
Cependant, le gouvernement des
Etats-Unis ne semble pas se rendre
compte de l'émotion causée en France
par le nouveau
tarif-
Bien plus, il ca-
resse l'espoir que les Etats-Unis jouiront
chez nous du traitement de la nation la
plus favorisée, et il nous fait savoir que
si,
contre toute attente, cet espoir était
déçu, si l'Union avait à se plaindre de
discrimina-
on a donné
royale de juger
le fait, nous appliquera .la surtaxe de
25 % ad valorem. C est le genre d'inti-
midation propre aux Américains, quo
l'on nomme ,1e « bluff ».
Nous ne nous laisserons pas bluffer.
Déjà, un décret du 26 avril a prescrit de
soumettre, le 1er novembre 1909, aux
droits du tarif général français, les mar-
chandises des Etats-Unis bénéficiant
actuellement du tarif minimum- D.e te
chef,
la charcuterie, le pétrole, le café
vont être surtaxés. On me permettra
d'exprimer un regret on ce qui concerne
le café. On ignore assez généralement
que presque tous les producteurs de
café de Porto-Rico sont Français^, d'ori-
tirmveau tHJI qui vff-^nNacrer^c^^iii^-i-g^é corse. Nos maliieurritjc corripatrio- f
extrême quel'on ; Ie8- mîi onl **é s> «Prouvés par les ca-
taclysmes et par la récente crise finan- '
cière,
vont se trouver frappés dans leur
commerce d'exportation avec la France.
Il faudra tenir compte
de ce
fait dans
ait vu jusqu'à ce jour.
^^^^^^^^^^^
Pour ceux qui connaissent les senti-
ments du président Taft, il est permis
de penser que ce n'est pas sans une cer-
taine inquiétude qu'ils donné son visa
d'approbation tu tarif^ldrich. Mais 'es
Intérêts des grands propriétaires, .qai
tint été, au cour
s "Me
la campagne élec-
l:-rale pour
!a
présidence,
de si
tonnes
soutien* pour le parti républicain, t'ont
Miiporté sur
1
e;-prit de justice et de con-
ciliation qui anunait le président Tat'L
SSans doute, aussi, il faut convenir que
la mise en rigueur du nouveau tarif
douanier aura pour effol d'ouvrir une
période de prospérité factice et de cour-
te durée, dont les Américains éprouvent
cependant un si vit besoin depuis la
terrible cii-e financière et économique
qu'us oui traversée. Et
c'est,
à coup sûr,
cette perspective qui a entraîné la con-
fiance des membres du Parlement en
faveur du bill Pavne el Aldrieh.
|
les négociations' qui pourraient être eri-
;
tamées avec les Etats-Unis.
En résumé, comme nous le faisions
1
prévoie, la paix économique est rompue
avec l'Amérique du Nord- Nous allons
assister à une série de luttes et de diffi-
>
cuites. Les Américains, dont les pro-
,
duits d'exportation, si nombreux et si
variés,
resteront aux portes de la Pnuv
I ce, qui, d'aulre part, éprouveront des
;
déceptions d'ordre financier, sur les-
!
quelles je n'ai pas le loisir d'insister, l?s
Américains, si réalistes en affaires.com-
prendront qu'ils ont été trop loin et que.
pour finir par un a peu près qui me pa-
raît bien de circonstance, «le blu// n'est
pas un article, d'exportation.
Emile LABARTHE.
fions des hommes, et ils,.
de Dieu,
du
Pire
et du Soj
D'où
je
concius
que les
journaux
sont bien
mal
inspirés quenfl ils'inst
au compte
de la
morale talque,
tes
se laissent aller certains individus,
tave Hervé lui-même, malgré toutes
ses
lences, n'eut qtti'un pdte Berqwin,
si on
cost-
pare
ce
qu'il écrit
à ce que la
sainte Campa*
gnie
de
Jésus
a
écrit bien avant
lui.
CRIFr.
CHRONIQUE
LE
KOI DES
APACHES
Il convient, maintenant, d'examlne-r
très rapidement
la
répercussion
que
doit avoir su;- le commerce français
cette grave masure, qui devrait rigou-
reusement nous ,"'tre appliquée ù partir
du 1er novembre ii)09.
Les principes sur lesquels sont basés
les tarifs américains sont les suivants :
I- Les taxes spécifiques remplacentles
droits ad valortm.
2.
Deux tarifs sont institués; un tarif
minimum (qui, en l'espèce, correspond
il un tarif général), el un second
tarif,
qui consiste dans une surtaxe de 25 %
ad valorem.
Nous ne pouYcns, on le comprendra,
iiétailler les produits de fabrication
Iraneaiso qui vont Otre frappés. Chaque
commerce ou Industrie faisant des af-
faires avec les Etats-Unis sait à quoi s'en
lenir. Mais, d'une façon générale, nous
pouvons affirmer que tous nos articles
rie luxe sont plus ou moins atteints, i^es
dentelles, tissus de scie et de coton, et,
ce qui touche d'une façon plus directe
le commerce de Bordeaux et du Sud-
Ouest, les vins, eaux-de-vie, liqueurs,
sont taxés d'une manière exorbitante.
Par exemple, les eaux-dd-vie, qui
payaient, par fuite d'accords commer-
ciaux, 1 dollar 75 par gallon, vont payer
E
dollars 00. Les liqueurs,taxées à 2 dol-
lars 25. le seront à 2 dollars 60 ; les vins
passent de 1 dollar 2,3 à t dollar 80 ; les
champ.ignes, de S dollars à 9 dollars 30.
Mais,
à côté de cette augmentation de
droits,
il existe un autre ordre de faits j
âe nature à porter également atteinte .'.
notre commerce d'exportation .Les taxes
spécifiques, comme les droits ad valo-
rem,
sont calculés de manière à faire
naître à chaqn» instant des contesta-
tions-
Lss règles sont complexes et mi-
nutieuses, el nos malheureux importa-
teurs «e verrprd trop souvent contraints
0e payer de nouvelles sommes pour dé-
clarations fausses ou erronées.
Quelle va être noire attitude en face
d'un acte qui vise systématiquement a
nous interdire l'entrée
du
territoire
rie
CHOSES
ET
AUTRES
l'nc autre Ecole d'Anarchie
Les Jésuites avaient- beaucoup
de
raisons
de détester Ferrer, londnlcnr
de
l'Ecole
mo-
derne.
Les
Jésuites n'ont jamais aimé
les li-
vres
qui ne
sont
pas
écrits dans l'esprit de-
là congrégation.
On le
sait bien
en
Espaqne,
où vers
I
an ifilS
le
grand inquisiteur publia
sous
la
forme
d'un
dictionnaire
la
liste
des
ouvrages jugés diqnes
de
l'autodafé.
Il y
araii
de
quoi former
une
copieuse bibKollie-
que.
On sait
que les
Jës-u-ilrs
ont,
dans vingt
ouvrages, iusHii"
le
régicide.
Il csl
curieux
de remarquer qu'il
ont dés
longtemps ratifié
tout
ce
qu'on
a pu
écrire
de
plus violent
ces
jours-ci contre
le
conseil
de
guerre
qui a
condamné Ferrer. Voici,
far
exemple,
ce
qu'on trouve dans Lassius
qui
restitua
son
dme
à
Dieu
en
1GÎ5
:
»
Vn
criminel peut tuer,
son
juge
s'il est
injuste, parce qu'alors
ce
juge devient
lui-
même criminel
et
n'est plus qu'un agresseur
et
un
tyran.
»
On criait tous
ces
jours-ci
:
<<
A
Ras la
calotte
»,
dans
les
manifestations
ri la mé-
moire
de
Ferrer. Cependant,
des
cambrio-
leurs
qui
n'avaient d'autre idée
que de re-
cueillir beaucoup
de
butin
se
mêlaient
aux
muni/rslalions
cl
essayaient
de
fracturer
quelques coffres-forts plus
ou
moins
pan-
suc.,
(i
Les gens
qui
réprouvent
la
mort
de
Ferrer, s'écriaient alors
les
journaux pieux
ne sont,
que
d'affreux anarchistes.
»
.Anarchistes
est
Itientôt
dit, et les
ioumaux
en question oubliaient avec
une
déplorable
légèreté
que les
cambrioleurs eux-mêmes
oui
se
mêlaient
aux
honnêtes gens indignés
auraient
nu
très légitimement
se
réclamer
de
la
morale
des
jésuites.
'"
Les
domestiques peuvent voler leurs
maîtres sans être obligés
d
restituer,
le vol
étant
Une
juste restitution
»
(Valère
Re-
ginald).
L'F.spagnol Joseph Granado procla-
me
que \f, vol
secret
est un
<•
droit pour tous
les subalternes dont
le
salaire n'est jamais
en raison
des
services qu'on exige d'eux.
»
Un autre Espagnol dont
l'ai
oublié
le nom
déclare
que
Ce
« vol
n'est qu'un péché véniel
alors quil
est
devenu l'habitude
et que, par
conséquent,
il
n'est plus prémédité ».
On
veut chercher dans tous
les
textes
de
tous
les anarchistes
qui onl
préconisé
la
M
prise
au las»,
je
suis convaincu qu'on
ne
trouve-
ra rien
de
plus clair
ni de
plus catégorique.
Les Jésuites, dans leurs innombrables
. écrits,
ont var
avance excusé toutes
les ac-
Qucl charmant compagnon
de
voyatfe
que
ce M. Gustave.
Monté
au
Mans dans
le
compartiment
île
M.
et Mme
Miroton,
dès
Nogent lc-Rotrou,
il
les avait conduis par l'amabilité
de ses
mauifc- I
res
et,
avant Chartres,
on
l'invitait sans façon
à prendre
sa
part
de
certain pùté
de
lapin cui-
siné
par la
bonne
Mme
Miroton.
— Fameux pâté
î
déclara M- Gustave,
on
guignant
d
un
œil
tendre- la. bouteille
de v»n
cacheté
o.ue
débouchait
M.
Miroton. Comme
cela, vous vous rendez
à
Paris.
— Mais
oui !
Depuis l'Exposition
ça
noui
trottait dans
la
tête,
à ma
vieille
et à
moi. d y
retourner,
si
bien
que, le
mois dernier, ayant
vendu
un
champ
de
deux cents écus. nous
avons décidé
d
aller
le
manger dans
la
capi-
tale.
—
Et,
sans indiscrétion, vous comptez
y
séjourner
t...
— Une semaine
ou
deux —
ce que le
champ
durera-
— Vous connaissez Paris
?
—
Pas
guère,
et
c'est
ce qui
nous effraie
un
peu —
d'autant, ajouta
M.
Miroton, avec
un gros rire
qui
dissimulait
mal une
inquié-
tude
—
qu'on parle beaucoup
des c
Apache*
•
depuis quelque temps, dans
les
journaux.
— Ah
! ah !
vous coupez dans ces balau
çoires
?
— Dame
'....
—
Les
Apaches
? Des
inventions
de la
police
!..
Mais, voyons, vous avez
été
trop
gentils avec
moi
pour que
je
vous laisse dans
1
embarras. Justement,
j'ai mon
cousin
Eu-
gène
qui est
guide dans
une
agence
de
tou-
ristes.
En
voilà
un qui
connaît
son
Paris
sur
le 'bout
du
doist
! Il
m'attend
à
l'arrivée.
Je
lui demanderai
de
vous piloter,
si
toutefois
cela pouvait vous être agréable.
— Comment donc
I
Nous acceptons avec
enthousiasme
!
Seulement,
il
VA sans dire
que vous serez
des
nôtres, bein
?
—-
Ma foi,
puisque vous insistez
si
cordiale-
ment...
— Topez-là, marché «osielu. JL
wtw
uai4
monsieur Gustave
!
—
A la
vôtre, cher monsieur,
et
ïwarat
Mme Mirotoa
T... *
W
A
la
gare Montparnasse,
on
trouva
le
cousin
Eugène,
un
jeune homme très bien.
Les
pré-
sentations terminées.
M-
Gustave s'entretint
quelques instants
à
l'écart avec
lui,
puis
re-
vint vers
ses
nouveaux amis.
— Voici, dit-il,
qui est
entendu
:
Eugène
se
met
à
votre disposition .Donnez-lui votre bul-
letin
de
bagatrès :
en
passant avertir son agen-
ce,
il les
déposera dans
un
petit hôtel confor-
table
et pas
cher, puis
il
viendra nous rejoin-
dre
à
laperitit. Cela vous
va
ainsi
î
—
Je
sjy&,c9nfus...
— Alors,
si
madame Miroton daigne
me
faire l'honneur d'acceptex mon bras
?
Ce
fut un
agréable après-midi. Pour
un
pro-
vincial,
M-
GustaVe
se
débrouillait gentiment
dans Paris,
M. et Mme
Miroton
n'en
pou-
vaient plus d'émerveillement
et de
fatigue,
lorsqu'on retrouva
le
cousin Ru.jène
à la
ter-
rasse
d
un café
des
boulevards,
Le dîner leur rendit
du
cceui1
et des
jambes
Glorieux
et
porté pour
sa
bouche,
M.
Miroton
avait commandé
un
menu soigné,
des
vins co-
pieux
;
même,
au
dessert,
il fit
apporter
du
.Champagne
et
déclara
que l'on ne
saurait ter-
miner ailleurs qu'au théâtre
une
journée
si
bien remplie.
M. Miroton,
le
Champagne aidant,
se
sentait
des jarrets
de c
globe-trotter
•-
Néanmoins,
à la
sortie- du- théâtre,
otl il
avait dormi comme
un
bienheureux,
il
s'em-
pressa
de
réclamer
le
chemin
de son
hôtel.
—
A
votre disposition, acquiesça
le
galant
M. Gustave,
qui,
derechef, offrit
son
bras
à
Mme Miroton.
Co» hôtel devait être situé fort loin •
il
fallut
marcher, marcher...
— Est-on bientôt rendu
?
peignait, toute
dolente
la
pauvre
Mme
Miroton,
qui se
traî-
nait péni-'olement, pesant
de
tout son poids
au
bras
de son
cavalier.
Et
M.
Miroton,
les
paupières clignotantes,
butant
et
bronchant
à
chaque
pas,
bégayait
d une voix
de
rêve
:
— Bon sang
de
bonsoir
1
j'ai
les
pieds
de
plomb,
je
suis fourbu
!...
— Vous
ne
tarderez
pas à
être
au
bout
de
vos peines
! les
réconfortaient leurs guides de
leur mieux.
Enfin, comme
on
tournait h l'angle d'un car-
refour, soudain
un
coup
de
sifflet strida dans
les ténèbres
et,
avant que M.
et
Mme Miroton,
eussent
pu se
rendre compte
de ce qui
leur
arrivait, tant
ce fut
foudroyant,
ils
recevaient...
pan
!
elle dans l'estomac
un
renfoncement
formidable
Qui
retendait quasi inanimée
sur
le pavé
;
bing
1 lui,
sur
le
sommet
du
crâne,
un coup d'assommoir
qui lui
faisait entrer
son haut
de
forme
en
éteignoir jusqu'au men-
ton
; en
même temps,
il se
sentait enlever,
bourrer, manipuler,
il
entendait
M.
Eugène
hurler
à ses
oreilles
: c Les
Apacbes
I
Sauve
qui peut
! » M.
Gustave râler tout contre
:
«
Ah ! les
bandits
t jai
mon compte
! »
Puis,
une galopade
de
fuite éperdue... et... plus rien
— que
le
silence tragique
qui
suit
les
grandes
catastrophes...
Lorsqu'enfin, après
de
longues minutes
d'angoisse, rassuré
par ce
silence même,
il
osa
— au
prix
de
quels efforts
1 —
arracher
de
sa
tête
son
chapeau,
il ne vit
autour
de lui
que
le
carrefour désert,
et sa
pauvre créature
de femme
qui,
revenant lentement
à
elle,
es-
sayait
de
reprendre
son
séant sur
le
rebord
du
trottoir.
Plus
de
trace
des
deux cousins
: M.
Eugène
avait réussi
à se
sauver,
et
quant
à M.
Gusta-
ve,
<
ayant
son
compte
», il
devait s'être traî-
né,
vaille que vaille, dans quelque recoin d'om-
bre pour
y
agoniser
en
paix.
Dans
la
bagarre
la
-bourse
et la
montre
de
M. Miroton avaient disparu.
Il
parlait d'aller
se plaindre
de ce pas au
commissaire, mais
sa
femme, mieux avisée,
le
détourna d'une démar-
che
qui
leur attirerait sûrement pius
de dé-
sagréments
que de
profits.
Illeur restait
de
quoi payer leur retour. Mme
Miroton ayant
eu la
précaution
de
coudre
un
billet
de
cent francs dans
la
doublure
de son
corsage. Alors,
à
quai bon s'oxposar
à
das his-
toires
et
des dérangements avec
la
police
t Ça
ferait-il retrouver l'argent
du
champ
?
M. Miroton
eut la
sagesse
de se
rendre
à
ces excellentes raisons
et,
après
une
nuit abo-
minable, vannés, transis
et
cabossés,
ils
s'es-
timèrent heureux
de
pouvoir reprendre.
à
l'aube,
la
route
de
leur paisible oatelin.
Les Apaches,
des
< balançoires
• t Eh
bien I
ce pauvre
M.
Gustave lavait, désormais,
à
quoi
s'en
tenir
sur les t
inventions
de la
poli-
ce
1 » — et eux
donc
!•••
Quelque cinq
ou six
semaines plus tard,
«n matin,
en
déployant son journal,
M.
Miro-
ton
eut un
saisissement.
Il venait
de
reconnaître, accouplés
en
bonne
place
au
milieu
de la
deuxième page, deux
portraits qu'encadrait
un
entrefilet ainsi
conçu
:
«
La
police
a
capturé,
la
nuit dernière,
ces
deux bandits, dont
la
spécialité consistait
à
détrousser
les
voyageurs naïfs débarquant
à
Paris.
L'un
d'eux,
c M.
Gustave
»,
dénommé
«
le roi des
Apaches
»,
allait
les
recruter dans
les trains
de
province
;
puis, aidé
de son
lieu-
tenant,
< M.
Eugène
», qui
l'attendait
à
l'ar-
rivée,
les
conduisait,
la
nuit, dans
un
guet-
apens,
où les
deux compères
les
dévalisaient
en conscience...
»
Suivait,
à
l'actif
de ces
messieurs,
une
série
d'exploits dont
les
circonstances réveillèrent,
dans
la
mémoire
de M.
Miroton,
de
cuisants
souvenirs.
Non
! cet
obligeant
M.
Gustave,
le « roi
des Apaches
ï » et M.
Eugène,
son
lieute-
nant
!
croyez-vous
?...
— Ah
! les
Brigands
!
rugit
M.
Miroton,
cramoisi
de
fureur,
ce que
j'aurais
de
plaisir,
si
je les
tenais,
à les
étrangler
de mes
pro-
pres mains
î...
— Bah
'. fit
sa vieille avec une sereine phi-
losophie,
ne
nous plaignons
pas
trop,
mon
homme
;
tant qu'ils
y
étaient,
ils
auraient 'bien
pu encore nous assassiner
!
Et elle avait raison,
la
bonne Mme Miroton
;
il faut savoir toujours prendre
les
choses
du
bon
cô-é
dans
la
vie..
Ça
n'en
était prvs moins
une
très désagréa-
ble histoire tout
de
même...
Maxime AUDOUIN.
NOTRE ALMMCH
1910
Kl usducoii
i
plus Yu'uminetu
que ce ai
d»
l'Un
fernier.
Prix
: 40
centimes
L'ENTENTE CORDIALE
Les commerçants anglais
dans
le
TNTox»ci
Sous
la
conduite des délégués
de la
section lilloise
du
Comitf
Républicain
du
Commerce
et
de l'Industrie,
les 90
mem-
bres
de
«The City
of
London commercial association*
visitent Lille, Roubaix
et
Tourcoing.
ECHOS
LE TEMPS QU'IL FEAA
EN
NOVEMBRE
Notre région
a été
hier
le
théâtre d'une
i
petite manifestation
de 1' «
Entente cor-
T
diale
». La
visite officielle
à
LUle-Roubaix-
,
Tourcoing.des deie^uoa
de
H
Trie City
of
Lon-
don -înteriiational Commercial Association n
a
été, en
effet,
un
tH-énemsnt intéressant
au
point
de vue de
l'amélioration
de9
relations
;
économiques
de la
France
et de
1
Angle-
'
terre.
Le
d
Comité Républicain
du
Commerce-
et
de
l'Industrie
»
avait assumé l'agréable
mission
de
recevoir
les
délégués anglais
au nombre d'une cinquantaine,
et
accompa-
gnés
de
leurs famille».
A LILLE
Vers neuf heures
du
matin
sur la
GrancT
Place
de
Lille avait lieu
le
rendez-vous.
M.
VValker. consul
du
Royaume-Uni
à
Lille,
accompagné
de M.
tlarit, président
de la
section locale
du C. R. C. I., de M.
Ferdi-
nand Catien, membre délégué
du
comité,
parmi lesquels
MM.
Degoix, liane Klein,
Gadenne, Bernier, Plouvier, SuLfort,
etc..
accueillirent
les
délégués anglais.
Des tramways emportèrent
le
petit cor-
tège
où des «
ladias
» et des «
misses
»
mettaient
une
note imprévue
et
aimatne.
On
se
rertflit
a
1
Institut Pasteur.
M. le
docteur Calmette
en fit les
honneurs, ainsi
que
ses
collaborateurs.
M.
Davidson, ingé-
nieur
à
Lille servit
d
interprète pour tra-
duire
à ses
compatriotes
les
explications
in-
téressantes
que M.
Calmeite donnait
sur
les travaux
de
1
Institut. Dan3
une
salle
spéciale,
une
génisso' ligotée
de
solide fa<;on
était livrée
à de
singuliers opérateurs...
On
avait vacciné
la
bêle
à
près
de
cent endroits
différents
et
c'étaient autant
de
plaies
où
le vaccin
«
avait pris
». Les
opérât'Mrs
re-
cueillaient avec
de
petites raclettes
les su-
purations
de
vaccin destinées
à
être distri-
buées,
en
tubes spéciaux,
aux '
médecins,
aux hôpitaux,
«Oc. La
asaiM niait asaaa tra-
gique.
Les «
misses
»
anglaises
se
retirè-
r«»t glacées d'étirai. Quelques
•
UtdUes
»
domptèrent cependant
la
•onaibleri^ britan-
nique pour sintéresser
à ce
aaérifice
de la
Science.
Ce
fut un
incident.
Le
reste
de la
visite
D'après
M.
Jouon
les
pluies surabondantes
duiit
msa
venons d'être gratifiés vont unine-
dklWment faire place
a un
beau temps, doux
ri ensoleillé,
qui
durera jusquau
4
novembre,
date mai-quce
par une
tempête très froide
et .rvs
Jcrtt,
un peu
comparable
ï*
eelie
du s
octobre,
rk-nt elle n'est qui*
ie
renouveileiiu-nt, après
ies
2"
jours
Je la
ro'.ulion
do la
photosphère.
puis
le
temps
se
remettra
au
beau jusqu'au
22
et ne
sera troublé
que le 7 ou le 8 par un
cyclone probable
et le 13 par une
tempête.
A
ce:le date
du 22,
nous aurons
des
temps dou-
teux, variables, nuageux
ou
couverts, mais sans
Pluies abondantes, probablement jusqu'à
la lin
etti mois.
Au point
de vue
thermométrique,
M.
Jouon
piévoit
un
lemps doux
au
début
du
mois.
Il se
refroidira
par la
tempête
du 4
pour revenir
ensuite
à la
normale.
Un
affaissement
de la
température
se
fera sentir vers
le 13 et
durera
jusqu'au
22. A
cette date, elle remontera
au-
dessus
de la
normale
et s'y
maintiendra jus-
qu'en décembre.
En résumé, temps doux
au
début
de
novem-
bre,
froid vers
le
milieu
du
mois
et
relèvement
de
la
température
à la
dernière décade, telles
sont
les
prévisions
de Al.
Jouon.
UN BEAU FROMAGE
M. Stoclet, Ingénieur
en
chef
dea
PonW
et-cliaussées
et M.
Grimpret,
son
collabora*
teur expliquèrent, chemin faisant,
aux
voy»
«eurs
les
difficultés
qui ont été
vaincues,
le*
travaux qu'on
a
exécutés
sur la
grande
al>
tère
dos
trois villes.
On arriva
a
Roubaix.
Une
partie
des vW
siteurs resta dans cette ville
où M.
Eugèo*
Motte, maire,
les
reçut
à
l'hôtel
de
ville,
et
leur
fit
ensuite
les
honneurs
de son
peigna*
ge,
rue
d'Avelgnem.
Un autre groupe continue
sa
route jus»
qu'à Tourcoing
où les
choses avaient
été'
faites grandement
par a
municipaité. Un»
réception solennelle
eut Heu a
Itifttel
d<
ville
où les
vins d'honneur furent offerts.
MM. Lecomte, Salembien
et
Cordier.
ad»
joints,
entouraient
M.
Flament. pramter
.a*
joint,
qui
excusa
M.
Dron, maire, retenu
H
Paris
et qui
souhaita
la
bienvenue
aux dé«
légués anglais.
Pir Thomas Rrooko-Hitrh
ing.
officier
d«
la Légion d'honneur, répondit
par de
lousn»
con-os paroles
\
l'adresse
de la
ville
d»
Tout :oing.
Sir
Riper Pac-iin«ton
dit
au3sl
combien
s?s
computrintos étaient heursus
de voir cite grand.' cité travailleuse.
Une visite
aux
afliors
<1P
la
mnlson
d»J
laines Mathon
et
Dubrulle termina
la ••»
jour
a
Tourco:ng.
A Lille,
où
plusieurs dê!i»r»»V8 -^«ient ros»
t.'s.
le
Palais
des
Rea'ix-Arts
lee
TflÇ'il.
Mw
Théodore, conservateur, mnrifj
)«a
colle»
lions
en
donnant
sur les
loHM Intéressai»
tes
des
explications compétentes.
X_a soirée
Une réception
eut
lieu vors
six
heures
«I
a ltiotel
de
ville.
M. le
maire,
Co.
Delesalle, entouré
de ses
adjoints, pronon-
ça
une
allocution
ou il dit la
bienvenue
aux
délégués anglais
et la
fierlu
ces
lillois
d'à*
voir
été
honorés
de
leur venue.
A sept heures
et
derme,
un
grand banque!
présidé aux
Î4.
Vincent, prétet
du
Nord, réu»
Hit tous
les
tarifés"
tfn
Comité RéjmMJcatB
du Commerce
et de
l'Industrie dans
la
salis
du Gymnase.
La, fraternisèrent Français
«t
Anglais^
sfl
Douze mille, francs par
an
pour
ne
rien faire
I
C'est
le
poste
de
délégué
de la
Nouvelle-Calé-
donie
au
conseil supérieur
des
colonies
qui
vaut
celle auDaine
à son
titulaire
;
car
on le
sait,
le
conseil supérieur
des
colonies
ne se
réunit
ja-
mais
;
on
n en élit
pus
moins
ses
membres avec
régularité pour
ia
forme.
Donc,
le
délégué
de la
Nouvelle-Calédonie
est
mort; c'était Poscbat (Jrousset,
qui
connaissait
le pays
ou il
avait
été
déporté pendant
la
Com-
mune.
Les candidats
au
poste laissé vacant
par '.a
mort
de
Paschal Grousset, sont
MM.
Charleâ
Humbert, sénateur,
et
liuieysse, député.
Lequel
de
ces deux parlementaires remportera
la timbale?
COMMENT
ON
DECLARE
LA
GUERRE
Petites causes, grands effets.
Il
y a
quelques jours,
a
Trianon, M.
de
Nolnac
contait cette anecdote d'une haute moralité.
Lou's XIV faisant édifier
le
grand Trianon,
se
plaisait
à en
surveiller le* travaux
et se
piquait
d'architecture.
Le fait
est, dit
Saint-Simon,
qui!
avait
un
compas dans 'l'œil. Avisant
une
fenêtre
de
l'aile
qui devait sappeier plus lard Trianon-sous-Bois,
il remarqua
un
léger défaut
qu;
avait échappé
a l'œil everoé
de
AÎansard.
Il
prit
à
témoins
Le-
notre
et
Louvois, l'artiste
et le
soldat. Lo soldat
dit carrément
:
Sire, vous vous trompez
1
L'ar-
tiste, avisé garda
le
silence. Mai» forcé
a la
fin
de
donner
son
avis,
il
avoua qu'an effet
le
roi avait raison
el que
cette fenêtre était défec-
tueuse
:
Louis XIV, irrité, moQtra tant
de
mau-
vaise humeur
et
lava
si
violemment
la
tête
a
son ministre que Louvois rentra chez
lui
désem-
paré,
et
conta son. désespoir
a ses
féaux.
.<
Je
suis
un
homme perdu,
dlt-11.
Si
vous aviez
vu cette scène
I
Aussi, cést
ma
faute ; depuis
quelaue temps,
il
s'occupe trop
de
bâtiment.
Il
lui faut
une
bonne guerre
et de par
Dieu,
il
l'aura
I
•
Trots mois après éclatait
la
guerre
de la
Ligue
d'Augsboure.
Et
c'est ainsi que pour une fenêtre
du grand Trianon
le
Palatinat
fut mis ri feu et
à sang. UN HOMME
A LA
MER
SA
Majesté Moulay-Ha'id
n'a
vraiment
pas
pe chance.
Quand
il
n'assassine
pas ses
ministres,
on les
lui noie.
C'est ainsi
que le»
aaences nous apprennent
que
son
ministre
de la
Justice nommé Abd-Asa-
lam-Dendie,
est
tombé dans
la mer
avec 20,uO)
deuros,
les
sceaux
et les
archives
qui!
portait
sur
lui
'quel athlète
T;
Un ministre noyé; c'est
peu de
chose...
au
Alaroc.
Mais vingt mille douros dans
la
Méditerranée
:
encore
une
émission
de
valeurs
h
l'eau I
LES COMMERÇANTS ANGLAIS
A
L'INSTITUT PASTEUR
se passa fort bien
et les
visiteurs emportè-
rent
de
l'Institut Pasteur
un
souvenir émer-
veillé.
A l'Ecole
des
Arts
et
MMiers
on se
rendit
ensuite.
M.
Corre, directeur
de
l'école
re-
çut
les
hôtes avee
une
courtoise obligeance
et leur
fit
faire
le
tour
de la
vaate
et ^cUe
institution
du
boulevard Louis
XIV.
Les élèves étaient dans
les
ateliers.
On
alla
les
voir après
une
visite
aux
salles
de
cours.
L'activité
des
travaux, leur bonne
méthode,
la
valeur
des
nombreuses machi-
nes,
valurent
à M.
Corre
de
multiples com-
pliments
de la
part
dea
déléguée anglais.
« Nous
ne
possédons
pas en
Angleterre,
me
dit
l'un d'eux, d'école aussi parfaitement
organisée pour l'enseignement industriel.
C'est
une
précieuse création
que
vous avez
là.
C'est aVec intérêt qu'on apprendra
en
Angleterre,
les
détails
que
nous rapporte-
rons
de
noire visite
ici. »
Dan3
la
salle
de
fonderie,
on eut
l'ingé-
nieuse idée
de
faire
une
coulée devant
lea
visiteurs.
La
métal
en
fusion coula
sa ma-
tière rose
et or
dans
les
moul»<! nrérvaréa
d'une inscription
:
Welcome. (BienvenueV
Cette délicate attention
fut
fort gont^e
d"
tous.
Les
hrUes
se
retirèrent
en
exprimant
au directeur truelle impression excellente
et.
erandiose
ils
garderaient
de
leur visite
b.
1'Fc.ole
des
Arts
et
Métiers.
Un déjeuner réunit tout
le
monde & l'Hô-
tel de
la
Paix
et la
gaieté anima eMte halte
du repas dans
une
journée bien remplie.
Vers Roubaix-Tourcoing
L'après-midi,
on se
remit
en
route,
dès
deux heures.
Les
nouvelles voitures
a
bog-
gies
de la
Compagnie Mongv attendaient
snr
le nouveau Loulevard-Lille-Roubaix-Tour-
coing,
le
cortège.
Avec
une
satisfaction
non
dissimulée
les
touristes prirent place dans
les
élécantes
voitures, bien suspendues,
qui les
emportè-
rent mollement mais promptement tout
le
long
du
nouveau boulevard..
les liens
de la
plus chaleureuse amitié
M
nouèrent entre
eux. Des
drapeaux anglais
mariaient leur éclat rouge
aux
trois
oo»
leurs françaises
et
vers
tes
dames
aux
tôt»
lettes jolies
les
courtoi«es galanteries furent.,
de France
et
d'Angleterre.
La banquet
A
la
table d'honneur avaient pris plao»
MM.
le
preiet
du
Nord, Mascaraud. Mafias*
Lecomte, Pot:é, Scuifort, sénateurs
; le gé»
néral Uiamoin, Deiesalte, maure
de
Lille)
W'alker, consul
du
Koyauine-Uni
;
Eug. MaX
thon, président
du
tribunal
de
commerça Cls
Roubaix; Julien Leblanc, président
de ta
chambre
de
commerce
de
Tourcoing,
etc. De)
nombreuses notabilités avaient pris place
autour
des
tables élrftjaaiment servies.
A l'heure
des
toasts,
M. lé
préfet prononça
quelques paroles
a la
louange
de
l'Entente
cordiale, réalisée surtout
par le»
industriels:
et
les
commerçants.
M. Bant, président
du
cemité lillois
da Ci
R.
C I. A.,
salua toutes
les
personnalités)
présentes,
les
délégations
des
iTninK*tpniTtét\i
des chambres
de
commerce,
et but a
l'Bav»
tente cordiale.
M. Mascuraud, prenant
la
parole
au nom
du comité républicain
du
commerce,
de
llni
dustrie
et de
l'agriculture, évoqua
les
bon-
nes relations
d
affaires
qui
existent entra
l'Angleterre
et la
France.
« L intensité
de
travail
de
notre région
dans
ia
production appelle
un
considérable1
mouvement d'changes
Et
c'est surtout avea
l'Angleterre
— je
tiens
à le
noter
ce
sair
«M
que
se
sont établies
les
importantes rete*
tions
d
affaires.
Nos voisins exportent dans
as
Nord fraa-
çais
les
matières premières nécessaires
H
l'industrie; vous leur envoyez
das
produits
alimentaires,
das
machines-outils,
des me»
tières ouvrées. Ainsi
nos
amis »"g»»>Mi
MDV
sissent
ici
avec nous
le
fait frappant
et bev
reux
que
nous avons reconnu easemtbie Af«»«
d'autres provinces fraotaéso,
au
eears d'ex-
cursions antérieure»,
s»
tait
que le
coca*