Bien placer notre espérance Philippiens 4.1-4
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r Ce genre de désaccord n’est, bien sûr, pas inhabituel au sein d’une Eglise
locale. Paul le comprend bien parce que lui aussi a eu quelques différends
avec des chrétiens dans le passé.
r L’objectivité de la Bible est telle que les auteurs apostoliques n’hésitent pas
à nous relater les défauts, les bévues, les accrochages, en fait la vraie vie
des apôtres.
r Ainsi, le livre des Actes relate une discussion « chaude » entre Paul &
Barnabas :
Actes 15.35-39 « 35 Paul et Barnabas restèrent à Antioche, continuant avec
beaucoup d’autres à enseigner et à annoncer la Parole du Seigneur. 36 Après
quelque temps, Paul dit à Barnabas : -Partons refaire le tour de toutes les
villes où nous avons annoncé la Parole du Seigneur et rendons visite aux
frères pour voir ce qu’ils deviennent. 37 Mais Barnabas voulait emmener
avec lui Jean, appelé aussi Marc, 38 et Paul estimait qu’il ne convenait pas de
prendre avec eux celui qui les avait abandonnés en Pamphylie et qui ne les
avait pas accompagnés dans leur œuvre. 39 Leur désaccord fut si profond
qu’ils se séparèrent. Barnabas emmena Marc avec lui et s’embarqua pour
Chypre. »
r Nous voyons que la discussion finit par un profond désaccord au point
qu’ils se séparèrent. Mais attention, n’y voyons pas une raison pour quitter
la foi ou l’Eglise !
r La suite du texte nous apprend que Paul et Barnabas continuèrent tous
deux leur ministère. Ce désaccord, même s’il fut vif, ne compromettait pas
l’avancée de l’Evangile. C’est certainement là que nous voyons que Paul et
Barnabas étaient deux hommes de Dieu, imparfaits soit, mais assez matures
pour ne pas tout lâcher.
r Il faut dire que la situation n’était pas si simple. Le chapitre 13 des Actes
nous apprend que Jean-Marc avait quitté prématurément l’équipe de Paul :
Actes 13.13 « Paul et ses compagnons reprirent la mer à Paphos et
arrivèrent à Perge en Pamphylie. Là, Jean-Marc les abandonna et retourna à
Jérusalem. »
r Un abandon. Rien que ça ! Jean-Marc les avait abandonnés au beau milieu
d’une campagne d’évangélisation. On comprend mieux pourquoi Paul ne
désirait pas avoir un « lâcheur » en tant qu’équipier !
r Ceci explique la position de Paul. Par contre, cela ne nous aide pas à
comprendre l’attitude de Barnabas. Pour quelle raison défend-il à tout prix
Jean-Marc ? L’épître aux Colossiens nous donne une piste plausible :
Colossiens 4.10 « Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue,
ainsi que Marc, le cousin de Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des
instructions : s’il vient chez vous, faites-lui bon accueil. »
r Ce passage nous apprend que Marc (ou Jean-Marc) avait un lien de parenté
avec Barnabas. C’était son cousin. De ce fait, Barnabas était certainement
moins exigeant avec un membre de sa famille que ne l’était l’apôtre Paul.
r Reconnaissons qu’il est parfois plus facile de passer l’éponge avec les gens
qui nous sont proches qu’avec des inconnus, même si ce sont nos frères en
Christ ! L
r Plus tard, nous apprenons dans les épîtres, que Paul parle amicalement de
Barnabas (1 Co 9.6 ; Ga 2.1, 9, 13) et avec encore plus d’affection pour