ILFM CORRECTIONS DE LA DICTÉE DU 18/10/210

publicité
ILFM
CORRECTIONS DE LA DICTÉE DU 18/10/210
PREMIER TEXTE
des martins-pêcheurs : dérivé du nom propre Martin, qui a donné martinet puis martinetpescheur, et enfin martin-pêcheur, où martin a valeur de nom commun, ne prend pas de
majuscule et s’accorde avec un s au pluriel (faute non prise en compte dans la notation).
Attention cependant à ne pas employer pécheur (=qui commet des péchés) pour pêcheur
(=qui attrape des poissons).
Bateau : sans accent circonflexe. Faute fréquente, même dans d’excellentes copies !
sur lesquelles : lesquelles se rapporte aux dalles, féminin pluriel
claquent : sujet inversé, il s’agit des pieds nus et des babouches, qui claquent : 3e personne du
pluriel
cueilles : orthographe inattendue certes, mais la fréquence de cueillir et ses dérivés (accueillir,
recueillir, cueillette…) le rend incontournable. A savoir absolument !
DEUXIEME TEXTE
Il sortait : cf leçon sur l’accord sujet-verbe, III 2)
Nénuphar : (nouvelle orthographe proposée par la réforme du 6/12/1990 : nénufar) La
comparaison des îles se fait avec de vraies corbeilles de nénuphars, il convient de mettre
nénuphar au pluriel. Cf conférence du 19 septembre
Haut portées : haut a ici valeur d’adverbe, il ne s’accorde pas.
Desquelles : se rapporte aux îles, féminin pluriel
Nageaient : sujet inversé, ce sont les cygnes qui nagent : 3e personne du pluriel
A longs rubans : formule poétique à rapprocher des expressions à grandes enjambées, à
petites gorgées, à pas silencieux. Le sillage des cygnes donne l’impression de longs rubans.
Peluche : c’est une étoffe utilisée dans l’ameublement, la confection et surtout la fabrication
de jouets appelés par extension des peluches. D’où le singulier.
Papillotant : c’est un participe présent, avec de premières feuilles comme complément. Le
participe présent ne s’accorde pas. Seul l’adjectif verbal peut s’accorder, mais n’accepte pas
de complément.
Comparez avec :
Les coupables, convainquant le juge, furent acquittés. Participe présent
Les coupables, convaincants, furent acquittés. Adjectif verbal. On ne pourrait écrire : les
coupables, convaincants le juge, de même que l’on ne pourrait écrire, en remplaçant l’adjectif
convaincants par un autre : les coupables, attentifs le juge. Cela ne voudrait rien dire.
D’oiseaux : les arbres se dressent avec de vrais cris d’oiseaux. Laisser oiseau au singulier est
illogique : c’est suggérer que les arbres font eux-mêmes des bruits ressemblant à ceux des
oiseaux.
TROISIEME TEXTE
Eternité : nom féminin qui exprime une propriété, un caractère, le fait d’être éternel, d’où le é
sans e. Cf leçon sur la terminaison de mots féminins.
Passées : participe passé à valeur ici d’adjectif, s’accorde avec éternités.
Me traîner : accent circonflexe. Faute fréquente, même dans d’excellentes copies !
Quelque chose de dur : Du point de vue sémantique, quelque chose c'est « une certaine chose
» ; mais ici la logique ne prime pas. La combinaison "quelque chose" est un pronom indéfini.
Le nom chose apparaît dans plusieurs locutions : autre chose, qui signifie « quelque chose
d’autre »; grand-chose, qui signifie « beaucoup » et qui est surtout employé dans des phrases
négatives; peu de chose, qui signifie « une chose peu importante »; et quelque chose, qui
signifie « une chose ». Dans toutes ces locutions, qui sont des pronoms nominaux indéfinis,
chose perd son statut de nom et, du même coup, son genre; ces locutions sont donc neutres et
les mots qui s’y rapportent doivent être au masculin et au singulier.
Attention cependant : lorsque l’adjectif autre précède immédiatement le nom chose, il ne
s’agit pas nécessairement de la locution autre chose. Lorsque l’expression autre chose ne peut
être remplacée par quelque chose d’autre, chose demeure un nom féminin et les mots qui s’y
rapportent s’accordent au féminin.
Exemples : Toute autre chose serait bienvenue. De quelle autre chose devions-nous discuter?
De même, dans certains cas, l’adjectif quelque précède le nom chose sans pour autant que les
deux mots signifient seulement « une chose »; chose est alors un nom féminin et les mots qui
s’y rapportent s’accordent au féminin. C’est le cas, notamment, lorsque quelque chose est
suivi de que et signifie plutôt « quelle que soit la chose ».
Exemple : Quelque chose qu’il vous ait dite, je sais qu’il vous a menti.
Quelque palier : quelque au singulier suivi d’un nom au singulier indique l’éventualité,
l’évocation d’une chose incertaine, imprécise, dont on ignore la teneur. C’est particulièrement
approprié à la situation du narrateur. Comparez avec : Il cherche quelque nourriture. Il attend
quelque reconnaissance. Il entendit des bruits, sans doute quelque bête sauvage.
Levai, tâtai, redressai, fouillai, rencontrai : passé simple qui évoque une succession
d’actions courtes, précises dans le temps. Ce choix d’un passé simple est plus évident avec le
verbe apercevoir du 3e groupe : Je m’aperçus qu’il était de pierre ne peut se remplacer par Je
m’apercevais qu’il était de pierre… Seule la forme verbale touchai, en fin de texte, pouvait
se concevoir à l’imparfait.
Le ciel, la lune, les étoiles dont m’avaient parlé mes livres : parlé ne s’accorde pas car dont,
qui reprend le ciel, la lune, les étoiles, est un COI. Mes livres m’avaient parlé DE QUOI ? DU
ciel, DE la lune, DES étoiles.
Comparez avec un verbe commandant un COD : manger. Les pommes que j’ai mangées. Ici,
mangées s’accorde car que, qui reprend les pommes, est COD. J’ai mangé quoi ? Les
pommes…
Téléchargement