Séminaire "Sophus Lie" P. C ARTIER Radicaux des algèbres de Lie Séminaire "Sophus Lie", tome 1 (1954-1955), exp. no 7 bis, p. 10-15 <http://www.numdam.org/item?id=SSL_1954-1955__1__A11_0> © Séminaire "Sophus Lie" (Secrétariat mathématique, Paris), 1954-1955, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire "Sophus Lie" » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ 7-10 Séminaire "Sophus LIE" E.N.S., 1954/55 Exposé 7 Bis RADICAUX DES ALGÈBRES DE LIE algèbres associatives. 1.- Radicaux des rappeler tout d’abord quelques définitions et résultats pas toujours classiqucs sur les radicaux des algebres associatives avec élément unité. On appelle tout d’abord radical d’ une algèbre A avec unité l’ idéal Nous allons bilatère 03B1 1) est l’intersection des annulateurs de tous les ’ à gauche (de 1 - ax rang fini ou non sur est l’ ensemble des éléments A analogues obtenues A soit une en conditions Supposons alors que un A-module fidèle de maximaux de A ~ tels que pour tout x ~ A 9 de remplaçant rang fini r~~ sur A par droite. K D’après et soit muni de la ... ~ M n = M . = gauche = (0) le théorème de Jordan- quotients successifs d’une suite de Jordan-Holder de M sont les chacun répétés p fois; si N est un A-module simple , il est monogène donc c’est un module quotient du A-module à gauche A 9 mais si A est de rang s sur K ~ il est clair que le A-module à gauche A est contenu dans MS donc que N est isomorphe à un quotient d’un sousmodule de l.fs , donc d’après le théorème de Jordan-Hölder, il est isomorphe Hölder, ~ M soit suite de Jordan-Hölder âu A-module une gauche K ( exemple : représentation régulière gauche) ; . simples soit inversible à gauche. 1’) 2 r ~ ~ ~ ~ M de a A-modules K) le corps de base est l’intersection de tous les idéaux à 2) ~ 3) équivalentes : défini par l’une des conditions suivantes A de à des un On les M. /M.. en déduit que les éléments du radical de A sont caractérisés par d’où l’on déduit immédiatement que le produit les conditions éléments quelconques du radical de A est nul, autrement dit que le radical est un idéal nilpotent de A (Hopkins) de . n 2.- Définition des radicaux Le corps K est dans une algèbre de quelconque mais Rappelons qu’une algèbre de Lie v C est de dimension finie. est dite résoluble si une de ses tent pour tout réciproquement si de Lie. il en une sous-algèbre et ( est de même de sont résolubles, il et j est en mené de est de dérivée de C~ ~ par récurrence est 0]L . algèbre dérivée de La n-ième sur dérivée de si est Enfin cet Si à restriction et (~ nilpotent donc 0 sont pour tout nilpotent de est résolu- résolubles, la x ~ pour .....x ~ C~ ~ , et est la comme + ~ /~ s’obtient x que voit on que soit dans le que x ~/h h donc En effet un de (~ ~ donc de et 6~ est et par suite ri un plus 2/ est et les idéaux résolubles est comme déjà somme la 36 + ~ est de dimension somme C~ ~ résoluble d’un nombre fini d’idéaux-résolubles résoluble donc M on a grand idéal résoluble. deux idéaux résolubles de le lemme 1 . P~r suite la idéal résoluble (0) = est . Lie g possède soient ~ ad comme nilpotente. Corollaire s toute algèbre de .est n-ièmealgèbre dérivée quotient (x est la classe de x sont nilpotentes. Supposons réciproquement soit nilpotente ; pour x et que centre de d’après l’est ; d’autre part~ au par passage ~ 6~ algèbre Q est = j . p-iène algènulle, ce qui signifie que la p-ième algèbre g/h puis si la q-ième algèbre dérivée (~ est contenue est nulle. nulle que la (p+q)-ième algèbre dérivée de l’est. j bro dérivée de ble si de est résoluble si algèbre dérivée n-ième n-ième étant contenue dans 1~ voit que la on n ~ de la lainage que ~ voit on est de même de réciproQuement si soit nilpotente , il j/ j et que ost dans le centre de et sont nilpotentes et g/h et nilpotente, idéal un et de g/h en v Si est nilpo- x x. Soit j une algèbre Si /fj est résoluble, Lemme 1 : ad est nulle et qu’elle est nilpotente si algèbres dérivées est finie~, la d’un nombre fini d’entre de tous somme eux et c’est évidemment le plus grand idéal résoluble de Il est un plus grand idéal peu moins facile de prouver l’existence d’un ô? . nilpotent de Lemme 2 : Soit j de rang fini sur On pour cela une algèbre K , E do s’appuyer Lie, un sur le lemme suivant: idéal de l’algèbre d’opérateurs de H j , M engendrée j -module par 1 et les éléments de l) p(j) . est nilpotent ; 2) x ~ h , P(x) pour tout équivalentes : Alors les conditions suivantes sont dans le radical de (’(h) contenue est E . Le théorème de montre que Hopkins l) vérifiée supposons la condition 2) implique 1) ; réciproquement et soit M. Ni suite de une Jordan-Hölder = considéré Posons c’est un le et tous les éléments donnent évidemment des opérateurs nilpotents dans d’après le théorème de Engel, le sous-espace P C N. des inva- M de comme j-module . de riants est pour tout p (g)n 6~ N. Corollaire : Si. 6~ les par n est n tent de est E une ce qui Hopkins et si ad prouve que n Définition s simple, E == p(h ) démontre que de Lie et P on a ad g est 0 N. (0) n est nilpotent est dans le radical de ad g Etant donnée h si n et ad est idéal bilatère ; un g ~ n , idéal nilpo- n’ puisque qui diaprés le lemme ~ et que soit . pour tout dans j , ce E donc donc / on a 0 est dans le enest un nilpotent nilpotente. Inversement = 1’algèbre d’opérateurs le radical de E car n idéal donc ad un M montre que algèbre une algèbre si +p(g)~(a)n== j-module un car l’ensemble n des g~ C! tels que est le plus grand idéal nilpotent de j idéa.l de un le théorème de n’ est radical de n est donc est p( )M. CM.. E . radical de dans le 6(a)p(g)n= et Ni engendrée mais il est invariant nul, on a Comme P . ~ annule a non M./M.. y n. 1 C ~ . appelle radical et on note le plus grand des idéaux résolubles de j , on appelle plus grand idéal. nilpotent et on note n l’idéal défini dans le corollaire précédent et des une algèbre de Lie j , on appelle enfin radical nilpotent et on note l’intersection annulateurs de tous les j -modules simples de rang fini sur K . on 3.- Propriétés élémentaires des radicaux. d’une algèbre de Lie j est le plus petit idéal j/n soit semi-simple ;s le radical nilpotent de j de j est le plus petit est aussi idéal de j tel que j/ soit réductive. le plus grand idéal tel pue pour toute représentation (03C1 , M) de j , p(o.) soit nilpotent pour tout a ~ . Proposition Soit dans 1 : Le radical tel. pue un idéal de j est l’idéal supposons résoluble + / et semi-simple ; l’image qui doit être nul de puisque j/ semi-simple car semi-simple, donc est est le radical si qui sont par ; réciproquement j/ est de j/, w’ est extension de w est toutes deux résolubles et résoluble donc semi-simple. Si maintenant % contient ~ ~ ~/~ est isomorphe à qui .est semi-simple comme algèbre quotient d’une algèbre semi-simple. ~/~ ~ et ~/&#x26; est , représentations irréductibles et de g/ sont en correspondance biunivoque, une telle représenétant nulle sur G . Le quotient d’une algèbre réductive étant aussi de tation est évidemment réductive a tion est dans classe de qui ce sa g est représentaannulée dans toute.repré- annulé mod est donc nulle et prouve Inversement supposons , élément de un g , sentation irréductible les réductive si est réductive, g/a réductive ; si g/ tion irréductible de car dans toute de g l’élément ~a en ques- . Diaprés le lemme 2 , dire que tous les éléments d’un idéal (3’L de g sont représentés par des opérateurs nilpotcnts dans .toute représentation de rang fini signifie que est contenu dans le radical de l’algèbre est d’opérateurs E engendrée par 03C1(g) . Il en est bien ainsi si annulé par toute représentation irréductible d’après la caractérisation du radical de E donnée en 1 . Réciproquement si M est un ~-module simple~ la représentation de E dans M est irréductible et fidèle donc le radical de équivaut à (% C (0) . ~(~%) =: est nul et E (~ résumé la condition énoncée ’~~ ~ ~~ . Soit g et g’ deux algèbres de Lie On alors f(~-)C~ f(~)C~’ f un homomorphisme on a a f(~) = ~ h si le est de puisque idéal de un 6~ ~ donc et Si j par de g est dans le centre En effet est une contenu f en = ’. = /~ . est contenu dans = ’ et est un sur f(/~) un ~ donc algèbre résoluble résoluble donc contenu dans donc de g idéal résoluble de est extension d’une est dans le contre de même ~~ si de tout idéal idéal nilpotont de et est donc = f-1(u) nilpotonte et ~y ~ est extenf-1(u’) ~ u . Si un élément de C@ . l’image est algèbre nilpotente donc g’ ~ ~ f(~) si , ~~ ~ dans algèbre résoluble f() f applique particulier f(.~-) Si sion centrale d’une donc ~ sur . Corollaire : on a. les inclusions Proposition 2 : En est annulé dans toute représenta- annulé dnns les représenta.tions de 1 donc l’on déduit des représentations irréductibles de 1) tion irréductible de il , Ç sera. f(G )éÙ ’ t,oute représentation irréductible de (J s ’annule sur donc Si C @Î définit p?r passage quotient représentation de Ç’ donc g f-1(’) . Proposition 3 : Si g est _le produit des algèbres i , chaque radical de g ost le produit j_o,s radicaux correspondants des gi . que 1 . , au . D’après ( de > Si dela sera achevée si pr-oposi tion est contenu dans gi idéal résoluble de le radical § . ’ ( de n.ilpotent ductible de ɧ ( 1’ , 1.1) une est i ~’l~ identifions les nous °§, d’un des radicaux projection sur dans le radical de même espèce de est contenu dans le Ùj = 1,a proposition 2 , est contenu radicaux de id~ . lJ. uno produit des i’ é§ . de correspondant donc contenu dans semi-simple quand telle g toute plus un et que est est ui (noter 1 espaces de égale ~ hl i et N est sous-espace un sous-espace invariant minimal invariants commutent) §j; pour semi-simple de LÎ . pour et par suite ia somme minimaux cst invariante i M . Il résulte de ceci que à tation que est idéal un si car si j/ un représentation irré- la restreint à on de obtient on 4)""°’/ Or que représentation invariant pa.r correspondants des , la démonstration montrons que ’chacun des radicaux de donc contenu dans 44 ; de est donc chacun des radicaux à des idéaux de nous gi des par ’ sous- É$ , donc étant annulé dans toute représen- annulé dans ( ty , 14) ’et par sui te que ’ §,ic . C Q F.D. . 4.- Critère de Cartan pour les algèbres résolubles. Théorème: Le radical nilpotent g£__ 1’,£g£g§bre_d£_Lj_£ [, ©] [( , °§ ’j° . Lc dc = pour la forme Gomme est égal [Ù§ , j ] est l’ orthogonal de (§ à de Killing. [ j , 4à] C , "Õ ’ fl/11 j ’= B/6’ / [, = £§ ’6 J est eé gal ost go. il résulte de àa ,’F,/" l’y" = [ prop.2 que le radical Il est clair [ g-a ,’ ] ]. Il . 1 4e est 11" ’est que /1’1 Q’ donc 1$ ’ est réducti ve puisque le quotient de est semipar son centre étant une algèbre quotient de , est complètement réductible. Il simple et la. représentation adjointe de résulte de ceci et de la prop. l que c jÇ ,’%’jj c jq , /6 contenu dans le centre de ’ @ est j réductive donc lj; est aussi le radical de §1 " ) = donc ’/’= / qj n .S/1 j = j (0) si j. ’h ’*1 ’ = est le centre de ; et ceci prouve que ma.is 7-15 [~ ~ première et par suite la affirmation du théorème est démontrée. Le lemme 2, appliqué représentation adjointe, à la ad et tout B(n ~ g) tent et par suite g Tr(ad = est dans le radical de n o et sont orthogonales pour la forme B((5~) B([~ ,~] ,q0 B(~[~ , de l’exposé que contenu dans et que ’ Que fortiori [’,’] résoluble. Comme est la démonstration est achevée.. la forme trilinéaire En effet~ ~ 6~ est résoluble l’orthogonal de x 6 (~ ~ est tre alors que nu ’~" dans ~ dans on a .~ . une est [/L~/~ Comme @ applique ~ dans ? . = C un /~ On c~ . idéal nilpotent ce C [,] donc un ce ~/" ; idéal nilpotent qui idéale un sont prouve que il est donc d’après dans a théorème dans et ë . des dérivations alors [D , x] Le lemme 2 de de le et = D.x 1~exposé 5 comme si mon- il est conte- dérivation applique il est alors clair que toute dérivation qui prouve E~/~] ~ est algèbre avec son dérivation de on a donc applique de ~ ) . et forme soit identiquement nulle. = Formons le produit croisé ~) ( h est et si D B(x~, [y ~ de de nilpo- soit résoluble, il faut et il Lie signifie ~ ~ ~ M~O~ . Corollaire 2 : Toute dérivation soit que [~p ~~ Corollaire 1 : Pour que l’algèbre de suffit = 6 montre que a donc et par suite [’~~] ~ et puis 0 E Killing B. On a donc 0 puisque B est une ce donc ~/-~ de = qui montre l ’ orthogonal de quadratique invariante orthogonales. Si mais la propo 10 de g) ad = = montre que pour tout que toute