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Contexte de l’évaluation
Contexte international et européen
L’OMS en 2002 et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC)
en 2005 ont indiqué que le dépistage organisé du cancer du col par FCU constituait
un dépistage coût-efficace.
En 2003, le conseil de l’Union européenne approuvait la recommandation de dépistage
organisé pour 3 cancers : col de l’utérus, sein et côlon. Pour le cancer du col de l’utérus,
il recommandait la mise en place de dépistages organisés par FCU tous les 3 à 5
ans pour les femmes à partir de 20 à 30 ans jusqu’à au moins 60 ans. La
recommandation européenne soulignait que le dépistage ne devait être proposé que
dans le cadre d’un dépistage organisé, ces programmes ayant un impact supérieur
au dépistage individuel (atteinte d’un taux de participation supérieur, amélioration de
l’équité, probabilité plus élevée de toucher les femmes les plus à risque, mesures
d’assurance qualité, etc.). À ce jour, la plupart des pays européens recommandent
le dépistage entre les âges de 20 à 25 ans jusqu’à 60-65 ans, qu’il soit organisé ou
non. L’intervalle entre 2 tests est généralement de 3 ans, certains pays préconisant
un intervalle de 5 ans.
En 2008, ont été publiées au niveau européen des recommandations européennes
pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. Elles rappelaient les principes et points
fondamentaux des programmes de dépistage en termes d’assurance qualité mais aussi
d’organisation, de suivi et d’évaluation.
Contexte français
En France, en 2010, il n'existe pas de programme national de dépistage organisé du
cancer du col de l’utérus.
Le Plan cancer en 2003 et la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé
publique ont réactualisé la question du dépistage organisé de ce cancer. L'objectif
26 du Plan cancer visait à « renforcer les actions en faveur du dépistage du cancer
du col de l'utérus auprès des femmes à risque ». L'objectif 48 de la loi du 9 août 2004
était de « poursuivre la baisse de l’incidence de 2,5 % par an, notamment par l’atteinte
d’un taux de couverture du dépistage de 80 % pour les femmes de 25 à 69 ans ».
Enfin, les mesures 14 et 16 du Plan cancer 2009-2013, même si elles ne concernent
pas spécifiquement le dépistage du cancer du col de l’utérus, visent respectivement
à « lutter contre les inégalités d’accès et de recours aux dépistages » et à « impliquer
le médecin traitant dans les programmes nationaux de dépistage et garantir l’égalité
d’accès aux techniques les plus performantes sur l’ensemble du territoire ».