CIS : 6 998 085 2 M000/1000/003 4
4.9. Surdosage
Symptômes
En cas de surdosage accidentel, des vomissements et des diarrhées peuvent survenir.
Traitement
Il n’existe aucun antidote connu du miconazole. Le surdosage doit être traité symptomatiquement.
En cas d'ingestion accidentelle de grande quantité de LORAMYC, une méthode adaptée de lavage gastrique
peut être utilisée si nécessaire.
Aucun cas de surdosage n’a été reporté avec LORAMYC.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
ANTIINFECTIEUX POUR TRAITEMENT ORAL LOCAL
Code ATC : A01AB09
Microbiologie :
Le miconazole possède un large spectre d’activité antifongique sur les espèces de Candida, y compris C.
albicans, et aussi les espèces non albicans telles que C. glabrata, C. krusei, C. parapsilosis, C. tropicalis, et
C. pseudotropicalis.
Le miconazole possède également une activité antibactérienne contre les bactéries Gram-positif (y compris
Streptococcus pyogenes, Staphylococcus aureus et Erysipelothrix insidiosa).
Les espèces de Candida les plus fréquemment rencontrées dans les candidoses buccales (C. albicans,
C. glabrata, C. krusei et C. tropicalis) sont sensibles ou modérément sensibles au miconazole.
Mécanisme d’action
Le miconazole exerce son activité antifongique en inhibant la biosynthèse de l’ergostérol dans la membrane
cellulaire de l’organisme pathogène. A faible concentration, il interagit avec le cytochrome P450 fongique, ce
qui entraîne une inhibition de la 14-∀-déméthylation, une étape de la biosynthèse de l’ergostérol. La déplétion
en ergostérol et l’accumulation concomitante en lanostérol conduisent à des altérations d’un certain nombre de
fonctions membranaires. Le miconazole montre un effet fongistatique par l’inhibition de la synthèse de stérol
membranaire et un effet fongicide par altération de la fonction de barrière de la membrane fongique.
Expérience clinique
Dans l’étude menée chez des patients atteints d’un cancer de la tête et du cou ayant reçu une radiothérapie
(n=282), le taux de réponse à J14 était de 56% et le taux de rechute à J30 était de 19% (IC95% : [10,7 ; 29,7]).
En raison du nombre limité de patients VIH-positifs (n=26) traités par LORAMYC au cours de cette étude non-
comparative et réalisée en ouvert, la démonstration de l’efficacité ne peut être considérée comme robuste. Le
taux de réponse à J15 était de 84% et le taux de rechute à J45 était de 32% (IC95% : [14,9 ; 53,5]).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La biodisponibilité orale du miconazole est faible (25-30%) car le miconazole est peu absorbé au niveau du
tractus gastro-intestinal. La plus grande partie du miconazole absorbé est métabolisée par le foie. Une
proportion inférieure à 1% de la dose administrée est retrouvée sous forme inchangée dans l’urine.
En cas d’insuffisance rénale, la pharmacocinétique du miconazole n’est pas altérée de façon significative. Il n’y
a pas de métabolites actifs et la demi-vie d’élimination est de l’ordre de 20 heures.
Une administration unique de LORAMYC contenant 50 mg de miconazole à des sujets sains conduit à une
concentration salivaire maximale moyenne de 15 µg/ml, atteinte 7 heures après l’administration du comprimé
avec une aire sous la courbe (AUC0-24h) de 55,23 µg.h/ml. Les concentrations salivaires de miconazole au-
dessus de 1 µg/ml, limite inférieure de concentration minimale inhibitrice (CMI) de C. albicans sont atteintes 1
heure après l’application du comprimé. Après administration d’un comprimé de 50 mg la durée moyenne
d’exposition au miconazole au-dessus de la CMI est de 13 heures, exposition obtenue.
Les concentrations plasmatiques du miconazole étaient inférieures à la limite de quantification (0.4 µg/ml) chez
la majorité des sujets sains confirmant la faible absorption du miconazole à travers les muqueuses buccales et
dans le tractus gastro-intestinal après déglutition de la salive.