Colloque du 8 juin 2010
V
Vo
ou
us
s
a
av
ve
ez
z
d
di
it
t m
me
es
ss
si
ic
co
ol
le
es
s
?
?
o
ou
u
c
co
om
mm
me
en
nt
t
r
re
et
tr
ro
ou
uv
ve
er
r
n
no
os
s
f
fl
le
eu
ur
rs
s
d
de
es
s
c
ch
ha
am
mp
ps
s
Un patrimoine végétal en déclin à préserver
Par Philippe Housset, responsable de l’antenne de Haute-Normandie du Conservatoire botanique
national de Bailleul
Intérêt pour la faune sauvage des jachères fleuries en comparaison
aux jachères traditionnelles et spontanées
Par Florian Millot, ingénieur à la direction de l'étude et de la recherche de l'office national de la
chasse et de la faune sauvage
Les messicoles, un patrimoine socio-culturel à partager
Par Michel Lerond, écologue-essayiste
Le plan d'action départemental : des outils et des perspectives à
mettre en place
Par Stéphanie Robinet, responsable du pôle Environnement à la Direction du développement
économique et de l'aménagement du territoire, Conseil général de l'Eure
15 ans d’expérience dans la production de semences de fleurs
sauvages d’origine Régionale
Par Pascal Colomb, entreprise Ecosem (Belgique)
Chasseurs et apiculteurs, même combat
Par Nicolas Gavard, directeur de la fédération des chasseurs de l'Eure, et Jean-Pierre Criaud,
président du syndicat des organisations apicoles de l'Eure
Mobilisation des villes et villages fleuris de l’Eure en faveur des
messicoles
Par Jean-Marc Coubé, paysagiste au CAUE de l'Eure
Le jardin du Musée des impressionnismes
Par Emmanuel Besnard, jardinier au Musée des impressionnismes Giverny
Séminaire«Vousavezditmessicoles?Oucommentretrouvernosfleursdechamps/Giverny/8juin2010
Rédacteur : Philippe HOUSSET
Actes du séminaire « Vous avez dit messicoles ? Ou comment
retrouver
nos fleurs de champs / Giverny / 8 juin 2010
UN PATRIMOINE VEGETAL EN DECLIN A PRESERVER
I – quelques définitions
Qu’entend-on par messicole et qu’est ce qui les différencie des mauvaises herbes et des
adventices des cultures.
Mauvaises herbes : désignent des plantes indésirables mais il s’agit d’une appréciation
totalement subjective
Adventice : englobe toutes plantes qui poussent dans les cultures sans y avoir été semées
Messicole : étymologiquement plante habitant dans les moissons (« messis » = moisson ;
« colere » = habiter).
D’après Aymonin (1962) et Jauzien (1997), une messicole est une « plantes annuelles
(plus rarement vivaces à bulbe) à germination hivernale ayant un cycle biologique
comparable à celui des céréales et caractéristiques des moissons (champs
moissonnés) »
II – Origine des plantes messicoles
La plupart des plantes messicoles est originaire de deux berceaux géographiques différents
situés autour
du Proche ou du Moyen-Orient (Anatolie, Mésopotamie), région d’où seraient
également originaire les ancêtres des céréales cultivées de nos campagnes (blé,
orge, seigle) ;
du bassin méditerranéen (au sens large).
Source : CBNPMP / J. Cambecédes
Séminaire«Vousavezditmessicoles?Oucommentretrouvernosfleursdechamps/Giverny/8juin2010
Globalement, elles ont du commencer à apparaître en France il y a environ 7000 ans avant
JC, au cours du néolithique lorsque l’Homme est devenu peu à peu sédentaire et agriculteur-
cultivateur. On peut situer cette période comme marquant la naissance de l’agriculture dans
nos régions.
Citation de Lamartine « Ce n’est pas seulement le blé qui sort de la terre labourée, c’est une
civilisation tout entière »
III – Quelques éléments succincts sur la biologie et l’écologie des
messicoles
Les messicoles présentent les caractéristiques suivantes :
C’est une plante annuelle : plante dont le cycle de vie, depuis la germination de la
graine jusqu’à la maturation des semences, dure moins d’un an.
C’est un thérophyte : plante qui survit durant la mauvaise saison sous forme de
graines ;
Elle présente des adaptations particulières aux milieux cultivés vis-à-vis des
contraintes d’instabilité des sols agricoles régulièrement labourés, en raison de la
présence d’organes de persistance (graines) dans les sols.
Ce sont des plantes pionnières qui s’installent sur des substrats nus et qui se
trouvent éliminées lorsque des plantes pérennes s’implantent.
La production de graines est souvent importante, voire très importante :
- un pied de folle Avoine (avenua fatua) = env. 200 graines ;
- un pied de Nielle des Blés (Agrostemma githago) = env. 2000 ;
- un pied de grand Coquelicot (Papaver rhoeas) = jusqu’à 50 000.
Elle se rencontre exclusivement dans les cultures de céréales (Blé, Orge, Seigle…)
sur des sols secs à frais, limono-argileux ou sableux ou calcaires.
Séminaire«Vousavezditmessicoles?Oucommentretrouvernosfleursdechamps/Giverny/8juin2010
IV – Quelques éléments sur l’état des connaissances
1 / Présence et rareté en Haute-Normandie
La flore sauvage régionale de Haute-Normandie comporte environ 1500 plantes
(taxon) dont 45 sont des messicoles. Elles peuvent, à l’image du grand Coquelicot se
rencontrer partout dans la région.
Le grand Coquelicot (Papaver rhoeas)
Mais, on observe un noyau de biodiversité remarquable des plantes messicoles dans le sud-
est du département de l’Eure, constitué du pays d’Ouche, de la partie méridionale du plateau
du Neubourg, du plateau de Saint-André de l’Eure, de la vallée de la Seine bien en amont de
Rouen, de la vallée de l’Eure et le plateau de Madrie. A noter, en particulier, la vallée sèche
s’étendant du Val-David à Mérey, qui constitue le site majeur compte tenu de la diversité des
messicoles que l’on peut y rencontrées.
Quelques exemples illustrés par des cartes de distribution régionale :
Centaurée bleuet (Centaurea cyanus)
1 / 28 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !