Le chien de traîneau
Tempest va, vient, il court vers ses camarades qui font craquer sous
leurs mâchoires les morceaux de viande gelée. Chose singulière,
Tempest n’essaie pas de leur ravir leur proie. Il tourne, inquiet, lève le
mufle comme pour prendre le vent, remue tour à tour l’oreille droite et
l’oreille gauche ; les dresse toutes deux puis revient vers moi et gémit.
Soudain, il s’élance, va vers ses camarades qui achèvent de manger et
leur mord les jarrets.
Rouquette, « Le grand silence blanc »