PROCAS
l'arrière-grand père
de Rémus et Romulus
Procas était le treizième roi légendaire de la cité d’Albe la Longue,
en Italie, et régna de 808 à 794 avant Jésus-Christ.
Procas était un roi bon, juste, sage et qui ne voulait que la paix. Il
était aimé de son peuple et chasseurs, bûcherons, pêcheurs et paysans
lui apportaient volontiers les produits de la terre, du ciel et de l’eau.
Procas avait deux fils. L’aîné, Numitor, lui ressemblait en tous
points : il était bon, sage, juste, s’intéressait aux études, aux travaux des
champs et désapprouvait la guerre. Il aimait à acquérir des savoirs pour
ensuite les transmettre.
Cependant, le cadet, Amulius, contrairement à son père et à son
aîné, était méchant, rusé, ambitieux à l’excès, et aimait la violence, les
disputes et le sang versé. Il souhaitait commander tout et tout le monde.
Régulièrement, autant de jour que de nuit, il allait à la chasse et après
avoir tué et massacré, il rentrait chez lui charger de proies
sanguinolentes.
Amulius détestait son frère, car il jalousait la place de roi qu’aurait
Numitor à la mort de son père. Selon lui, la place devait lui revenir car il
pensait qu’un roi doit attaquer, punir, tuer mais non discuter et réfléchir.
Procas était tourmenté car il savait qu’à sa mort, qu’il sentait proche,
Amulius serait capable de tout pour s’emparer du pouvoir.
Amulius avait une fille, Anto. Numitor, quant à lui, avait deux
enfants : un garçon Lausus et une fille Rhéa Silvia. Anto et Rhéa Silvia
s’aimaient et passaient la majorité de leur temps ensemble.
Avant de mourir, Procas dit à ses fils : « Mes enfants, d’ici à
quelques heures, je ne serai plus de ce monde […]. Je souhaiterais que
vous partagiez en bons frères l’héritage que je vous laisse. Faites-en
deux parts égales : toi, Amulius, partage ; et toi, Numitor, choisis. » Les
deux frères approuvèrent. Et sur ces paroles, il mourut.
Amulius partagea le royaume : d’un côté le trône et de l’autre les
biens matériaux. Numitor, n’étant pas intéressé par l’argent, choisit le
trône. Amulius se dit qu’avec la fortune qu’il possédait désormais, il
aurait vite fait de reprendre le pouvoir et c’est ce qu’il fit petit à petit en
devenant chaque jour un petit peu plus puissant.
Cependant, Amulius craignait d’être dépossédé de son pouvoir par
Lausus, le fils de Numitor ou bien par la descendance de Rhéa Silvia.
Amulius emmenait régulièrement son neveu, Lausus, à la chasse
nocturne. Un vieux chasseur, qui les accompagnait toujours, veillait sur
l’enfant. Amulius poussait toujours son jeune neveu à chercher plus de
périls. Cependant, un soir, ils partirent sans le vieux chasseur. Et, cette
nuit-là, ils tombèrent sur une meute de loups affamés. Mais, il n’y avait
personne pour veiller sur le jeune prince et cette partie de chasse lui fut
fatale. Et quand les chasseurs ramenèrent au château le corps inanimé
du jeune Lausus, tout le monde se désola et, personne, à part le vieux
chasseur, ne pensa qu’Amulius avait conduit son neveu tout exprès dans
la forêt pour qu’il y trouve la mort.
Amulius, poursuivant son plan diabolique, décida de nommer Rhéa
Silvia vestale l’obligeant ainsi à vivre à l’écart de la société et à ne pas
avoir d’enfant, comme est le devoir d’une vestale, supprimant ainsi toute
éventuelle descendance.
Cependant, un jour, Rhéa Silvia, en allant chercher de l’eau à la
fontaine, croisa un homme beau comme un dieu, et pour cause, c’était le
dieu Mars. Il revint chaque jour et elle finit par être enceinte. Dès qu'
Amulius l’apprit, il l’emmura vivante, comme il était d’usage pour les
vestales n’ayant pas respecté leurs devoirs.
Mais, Anto alla libérer sa cousine et la cacha dans une pièce du
château peu visitée. Chaque jour elle lui apportait de quoi se nourrir.
Bientôt Rhéa Silvia accoucha non pas d’un enfant mais de deux enfants,
des garçons.
Malheureusement, Amulius s’aperçut rapidement de la
supercherie. Il accepta de laisser la vie à la jeune femme en échange de
ses jumeaux. Amulius chargea un chasseur de tuer les jumeaux, mais
celui-ci ayant pourtant ôté la vie d’innombrables loups et sangliers, n’eut
pas le cœur de tuer de sang-froid les deux nouveau-nés, et décida
finalement de les abandonner dans un panier sur le fleuve du Tibre.
La suite de cette histoire donne lieu à plusieurs légendes comme
celle qui dit qu'une louve aurait recueilli et nourri les jumeaux, ou encore
celle qui affirme que c'est un berger qui les aurait recueillis.
Lucie et Paloma 4èmeB
Sources : Wikipédia et Contes et légendes de la naissance de Rome de Laura Orvieto
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