TD Morphosyntaxe (Jean-Baptiste Goussard, jeanbapt.gouss@free

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TD Morphosyntaxe (Jean-Baptiste Goussard, [email protected])
L’exclamation
Introduction:
principal problème: type de phrase obligatoire ou pas?
grammaire générative: obligatoire (même niveau que assertion, injonction et interrogation)
critique:
1) véritable acte de langage? -> relation de locuteur à l’allolocutaire... -> a priori non
exclamation sert à apporter de la subjectivité à ce qu’il dit: enrichir l’énoncé avec différentes
affectes
-> n’est pas obligatoire: traduire haut degré (voire extrême) de subjectivité
2) si type de phrase véritable: structure morphosyntaxique propre
-> or: n’en a pas, slmt intonation; emprunte de l’interrogation, assertion ou injonction
Æ exclamation pas obligatoire
quand même: Bacha: redéfinition de l’acte de langage: allocutaire comme témoin de la
subjectivité -> acte de langage
mais ici, nous suivons du point de vue de la critique (2):
il existe exclamations directes et indirectes (ms pas dans ce texte)
I. structures exclamatives sans marqueurs
1. modelés sur une structure assertive (11)
11: structure assertive d’ordre canonique sujet-verbe
information et exclamation là-dessus
empressement; sentiment commence exclamation
suit 1er énoncé: “nous venons” -> déjà été donné, obligé de répétition par empressement,
donc exclamation: répétition = moyen d’assistance -> renforcement
2. structures tronquées (2-6, 9,12-16,24)
toutes phrases nominales sauf 12 -> soit un seul terme soit groupe nominal solidaire d’une
seule partie
a) valeur générale: 2-6:
Benvéniste: proche des énoncés gnomiques (proverbes)
propos: contenu dans subjectivité -> le sentiment transporté par l’exclamation
-> exprimer dégoût, mépris -> s’agit de vanité, regard ironique (slmt par exclamation)
ex: 2: renforcement par répétition de “les mots”, puis requalification
pourquoi phrases tronquées? sentiment à traduire tel qu’au delà de ce que le langage peut
exprimer
-> pas syntaxique -> mots pas aptes de transporter l’intensité => le fait d’interrompre par la
phrase
-> degré extrême de l’expression -> structures tronquées superimportantes
b) valeurs spécifiques: 9,13,15,16,24:
verbe être avec présentatif, ex.: “c’est” -> 16: “Cest une fille belle comme le jour.”
elliptique par rapport à thème-propos (canonique)
traduire sentiment: 8
traduire compassion: 13,15
traduire émerveillement: 16
9: “maudite invention”: colère, imprécation (formules pour maudire avec des propres modèles
syntaxiques)
c) particularités:
14: pas haut degré du “crime”, mais situation d’énonciation de locuteur -> elle (sit.) paralyse
le parole, on ne peut prononcer qu’un mot -> manière quasi obsessionnelle -> réduction de la
parole
d) contient un verbe:
14: injonction, verbe introduit la phrase nominale “la paix, la paix” (exclamation) ->
répétition -> empressement, fébrilité, désarroi
II. structures exclamatives avec un marqueur
1. avec déterminant exclamatif (1,18,19,20,28)
a) qualitatif: 1,19,20,28 – “quel”
28: phrase complète -> exclamation sur complément circonstantiel
1,19,20: phrases nominales -> restitue verbe facile
-> haut degré de qualité en question
b) quantitatif: 18 – „que de“
haut degré de la quantité
2. avec adverbe exclamatif (17,21,26,27) – adv. “comme”
relation qualitative (manière)
-> portent sur le verbe
exclamer sur identité définie
ici: locuteur retien des info -> qc d’indéfini pour allocutaire (pas locuteur) -> renforce
l’exclamation
17: désigne une fille mais ne le dit pas, slmt “cela” (pas pour personnes normalement)
III. combinaisons structurelles
combiné avec d’autres moyens
1. infinitif (10)
véhicule notion brute (mode nominal du verbe) en structure elliptique
2 propositions paratactiques dont la deuxième n’est pas complétées
-> situation d’énonciation trop compliquée pour continuer
2. renforcement (2-4, 6, 19)
interjections renforchen l’exclamation -> pas de référent, pas de signifié
-> de l’expressin brute des affects, la subjectivité
“ah”: 2,19
“ô”: 4 (normalement pour louer er interpeller)
IV. cas délicats (7,8,22,23,25,29,30)
7: “non” – mot phrase (comme “oui” et éventuellement “certes”)
-> pas exclamation au “non” mais à la véhémence, la subjectivité: affirmer fermeté de
résolution
8: “Sang du Christ”: expression figée pour jurer: proche des interjections, valeur réferentielle
très faible (comme “merde”) -> subjectivité brute/immédiate; exclamation par nécessité
22,25: “ah! ah!” et “ah!” interjections qui renforchent rient -> seules, expressions brutes
d’affectivité -> contexte et co-texte: pour comprendre le sentiment véhiculé
“eh mignon! eh mignon!” exclue, car apostrophe
cas limite:
29: “eh bien! eh bien!” s’interpelle lui-même -> apostrophe, mais pourquoi? empressement!
sentiment traduit
23: „eh!“ plus délicat, c’est une apostrophe à qn mais inutil car 2ème après “bonsoir” -> a
déjà eu lieu -> renouvelle l’interpellation pour sentiment de jovialité/convivialité ->
dimension exclamative
30: „tra la la!“ onomatopée: traduit le chant: irruption au milieu de la parole: peut transmettre
sentiment/expression de joie -> se rapproche de l’exclamation
Conclusion:
rare texte avec autant d’exclamations
on voit statut du héros romantique
retomber sur 2 notions de l’exclamation
-> haut extrême degré et expression de sentiments variés
exclamation traduit l’indisible
intensité extrême des sentiments
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