INFORMATION PAR PAYS ITALIE ITALI
SECRETARIAT D’ETAT A L’ECONOMIE, EUROPE / ASIE CENTRALE
nouvelles règles bancaires communautaires en la matière est attendue. Il est impératif que
l’accès au crédit pour les entreprises, devenu difficile depuis la crise, soit amélioré.
L’Italie figure parmi les pays avec les taux d’imposition les plus hauts de l’OCDE, ce qui a
une influence négative sur la croissance économique. Le gouvernement a décidé des
réductions importantes d’impôts sur les biens immobiliers pour l’année 2016. L’impôt sur les
bénéfices des entreprises devrait être réduit, de 27,5% à 24 %, à partir de 2017. Ces
mesures devraient redonner de l’oxygène à l’économie, lutter contre l’importante évasion
fiscale et augmenter à terme les revenus fiscaux.
Les autres priorités sont les réformes de la justice et de l’administration publique, un
projet de loi sur la concurrence qui devrait créer un marché plus concurrentiel et libéraliser
certaines professions, l’amélioration de l’attractivité pour les investissements étranger et
le soutien aux exportations par le biais d’accords économiques avec l’Iran notamment.
C. Situation conjoncturelle
En 2015, l’Italie est sortie de trois ans de récession et a affiché une croissance de 0.8%. La
reprise devrait continuer ces prochaines années même si les prévisions du FMI ont
récemment été revues à la baisse pour s’établir autour de 1% pour les années suivantes. La
sortie de la récession est en bonne partie attribuable à des facteurs exogènes tels que les
mesures d’expansion de la BCE, la baisse des prix de l’énergie et la reprise économique de
certains partenaires commerciaux. Le taux de chômage reste élevé au-dessus des 11% au
niveau national avec des taux variant considérablement entre les régions et parmi les
jeunes. Le déficit budgétaire reste sous contrôle en dessous des 3%. Avec une dette
publique autour de 133% du PIB la marge de manœuvre du gouvernement pour financer
des mesures en faveur de la croissance est restreinte
Indicateurs
WEF - Global competitiveness report 2016-2017 : 44ème place sur 138 pays. L'année
passée, l'Italie se situait au 43ème rang.
Transparency International - Corruption perceptions index 2016 : l'Italie figure à la 60ème
place sur 176 pays. L’année précédente elle figurait au 61ème rang (sur 168 pays).
The World Bank - Ease of doing business ranking 2017: 50ème place sur 190 pays.
L’année précédente elle se situait auf 45ème rang (sur 189 pays).
D. Principaux enjeux / défis
Equilibre des finances publiques et réduction de l’endettement : l’Italie a réussi à
réduire le déficit budgétaire en dessous de la barre des 3%. Les taux d’intérêts très bas
incitent à un soutien de la croissance économique.
Concurrence des pays émergents: l’Italie subit de plein fouet la concurrence des coûts
des pays émergents (Chine principalement) au niveau de ses branches traditionnelles
d’exportation (textile, cuir, habillement, chaussures, ameublement).
Faiblesse de la productivité : le manque de productivité et de compétitivité des
entreprises. En comparaison avec la zone euro la productivité continue de baisser depuis
2005.
Poursuite des réformes structurelles (marché du travail, fiscalité, secteur bancaire,
investissements pour des projets stratégiques, marchés publics) : considérées
indispensables pour assurer un retour à la compétitivité de l’économie italienne.
Faible niveau d’investissements : les investissements publics sont freinés par le
manque de marge de manœuvre compte tenu la dette publique et l’attractivité pour les
investissements étrangers est réduite par la corruption, la lourdeur administrative, la
fiscalité élevée et un système judiciaire peu performant.