INFORMATION PAR PAYS ITALIE ITALIE
SECRETARIAT D’ETAT A LECONOMIE, EUROPE / ASIE CENTRALE
Berne, 7 Mars 2017 Alois Passaplan
Italie
1 Informations générales
1
Surface :
301'230 km2
(Suisse : 41'290 km2)
Capitale :
Rome
Population :
61.9 millions
(est. 2015)
Taux de croissance de la population :
0.3%
(est. 2015)
Chef de l’Etat :
Sergio MATTARELLA
(depuis 03.02.2015)
Chef du gouvernement :
Paolo GENTILONI
(depuis 12.12.2016)
Ministre de l’économie et des finances :
Pier Carlo PADOAN
(depuis 22.02.2014)
Ministre du développement économique :
Carlo CALENDA
(depuis 10.05.2016)
Ministre pour les politiques agricoles :
Maurizio MARTINA
(depuis 22.02.2014)
Ministre des affaires étrangères
Angelino ALFANO
(depuis 12.12.2016)
Gouverneur de la Banque centrale :
Ignazio VISCO
(depuis 01.11.2011)
Prochaines élections parlementaires :
2018
Colonie suisse :
51‘556 (2015)
Immigrés en Suisse:
313‘725 (2015)
frontaliers: 69‘670
(2015)
1.1 Principales données économiques
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2016
2017
2018
PIB (USD Mrd)
1’895
1’942
PIB/habitant (USD)
30’892
31’547
Croissance (% du PIB)
0.9
1.1
Inflation (%)
0.5
0.8
Chômage (%)
11.2
10.8
Solde budgétaire (% du PIB)
-2.2
-1.3
Solde des transactions courantes (% du PIB)
1.9
1.5
Dette publique (% du PIB)
133.4
132.0
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CIA World Factbook et DFAE (ch@world)
2
IMF: World Economic Outlook Database (octobre 2016)
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1.2 Commerce extérieur (2015)
3
Exportations : 414 Mrd EUR (+3.8%)
Importations : 368.7 Mrd EUR (3.2%)
dont :
1. Allemagne
12.3%
dont :
1. Allemagne
15.4%
2. France
10.2%
2. France
8.7%
3. Etats-Unis
8.7%
3. Chine
7.6%
4. Royaume-Uni
5.4%
4. Pays-Bas
5.6%
5. Espagne
4.8%
6. Suisse
4.6%
9. Suisse
2.9 %
UE
54.9%
UE
58.5%
1.3 Situation économique
A. Structure économique
L’économie italienne est comparable à celle des pays les plus avancés de l’OCDE, avec un
secteur primaire de l’ordre de grandeur de 2% du PIB et un secteur des services qui
représente environ le 75% du PIB. Le tissu économique est composé à 95% de PME, ce qui
constitue traditionnellement la force principale de l’économie italienne avec un grand savoir-
faire et une grande qualité. Le tourisme est un secteur important du pays, dont la contribution
totale au PIB, en considérant également les effets indirects, est de la hauteur de 10%. Le
pays est caractérisé par de fortes disparités régionales: un Nord industriel, riche et
dynamique, dominé par le secteur privé, et un Sud traditionnellement agricole et pauvre
Mezzogiorno »), fortement dépendant du secteur public, avec un taux de chômage
nettement plus élevé. Le taux officiel de participation de la main-d’œuvre est un des plus bas
de l’UE et reflète l’importance de l’économie souterraine, estimée à 20% du PIB
4
.
B. Politique économique
Les mesures en matière de maîtrise des finances publiques et la politique de
consolidation budgétaire, initiées par les précédents gouvernements, avaient permis à
l’Italie de sortir de sa procédure de déficit excessif, en ramenant son déficit public à 3% du
PIB à la fin 2013 (tailles dans les dépenses publiques, augmentation de la TVA à 22%,
clause de sauvegarde avec une augmentation automatique des taxes indirectes pour
respecter l’objectif de décficit). Ces mesures figurent également parmi les priorités du
président du Conseil Matteo Renzi, même si celui-ci repousse la politique d’austérité
préconisée par l’UE. Un programme national de divulgation volontaire des revenus et des
biens non déclarés a pris fin en 2015 et a apporté des recettes supplémentaires à l’état. Un
nouveau programme a été annoncé pour 2016. Bien que le programme de stabilité pour
2016 présenté par le gouvernement prévoit une trajectoire d’ajustement structurel plus
souple, cela ne devrait pas avoir une influence fortement négative en terme de déficit
budgétraire et de dette publique. Des coupes dans les dépenses publiques sont prévues
mais peinent à trouver le concensus politique. Celles-ci touchent essentiellement les
collectivités locales.
Le gouvernement a entrepris des réformes du marché du travail notamment en
introduisant d’une part plus de fléxibilité en matière de licenciements et d’autre part en
abolissant les contrats de collaboration à projets à durée déterminée. La réforme a permis
d’améliorer quelque peu la flexibilité du marché du travail, mais c’est surtout le plan
d’incitation fiscale pour les nouveaux contrats qui s’est traduit par la création d’emplois à
durée indéterminée.
La réforme du système bancaire en terme de consolidation et stabilisation ainsi que des
aides publiques pour les plus faibles continue. Une dérogation de la part de l’UE des
3
Source : ICE / ISTAT dans Rapport économique 2016, Ambassade suisse à Rome (juillet 2016)
4
La Vie Economique 5/2015
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nouvelles règles bancaires communautaires en la matière est attendue. Il est impératif que
l’accès au crédit pour les entreprises, devenu difficile depuis la crise, soit amélioré.
L’Italie figure parmi les pays avec les taux d’imposition les plus hauts de l’OCDE, ce qui a
une influence négative sur la croissance économique. Le gouvernement a décidé des
réductions importantes d’impôts sur les biens immobiliers pour l’année 2016. L’impôt sur les
bénéfices des entreprises devrait être réduit, de 27,5% à 24 %, à partir de 2017. Ces
mesures devraient redonner de l’oxygène à l’économie, lutter contre l’importante évasion
fiscale et augmenter à terme les revenus fiscaux.
Les autres priorités sont les réformes de la justice et de l’administration publique, un
projet de loi sur la concurrence qui devrait créer un marché plus concurrentiel et libéraliser
certaines professions, l’amélioration de l’attractivité pour les investissements étranger et
le soutien aux exportations par le biais d’accords économiques avec l’Iran notamment.
C. Situation conjoncturelle
En 2015, l’Italie est sortie de trois ans de récession et a affiché une croissance de 0.8%. La
reprise devrait continuer ces prochaines années même si les prévisions du FMI ont
récemment été revues à la baisse pour s’établir autour de 1% pour les années suivantes. La
sortie de la récession est en bonne partie attribuable à des facteurs exogènes tels que les
mesures d’expansion de la BCE, la baisse des prix de l’énergie et la reprise économique de
certains partenaires commerciaux. Le taux de chômage reste élevé au-dessus des 11% au
niveau national avec des taux variant considérablement entre les régions et parmi les
jeunes. Le déficit budgétaire reste sous contrôle en dessous des 3%. Avec une dette
publique autour de 133% du PIB la marge de manœuvre du gouvernement pour financer
des mesures en faveur de la croissance est restreinte
Indicateurs
WEF - Global competitiveness report 2016-2017 : 44ème place sur 138 pays. L'année
passée, l'Italie se situait au 43ème rang.
Transparency International - Corruption perceptions index 2016 : l'Italie figure à la 60ème
place sur 176 pays. L’année précédente elle figurait au 61ème rang (sur 168 pays).
The World Bank - Ease of doing business ranking 2017: 50ème place sur 190 pays.
L’année précédente elle se situait auf 45ème rang (sur 189 pays).
D. Principaux enjeux / défis
Equilibre des finances publiques et réduction de l’endettement : l’Italie a réussi à
réduire le déficit budgétaire en dessous de la barre des 3%. Les taux d’intérêts très bas
incitent à un soutien de la croissance économique.
Concurrence des pays émergents: l’Italie subit de plein fouet la concurrence des coûts
des pays émergents (Chine principalement) au niveau de ses branches traditionnelles
d’exportation (textile, cuir, habillement, chaussures, ameublement).
Faiblesse de la productivité : le manque de productivité et de compétitivité des
entreprises. En comparaison avec la zone euro la productivité continue de baisser depuis
2005.
Poursuite des réformes structurelles (marché du travail, fiscalité, secteur bancaire,
investissements pour des projets stratégiques, marchés publics) : considérées
indispensables pour assurer un retour à la compétitivité de l’économie italienne.
Faible niveau d’investissements : les investissements publics sont freinés par le
manque de marge de manœuvre compte tenu la dette publique et l’attractivité pour les
investissements étrangers est réduite par la corruption, la lourdeur administrative, la
fiscalité élevée et un système judiciaire peu performant.
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1.4 Appartenance aux organisations économiques multilatérales
Principales organisations internationales: BRI (Banque des règlements internationaux),
G-7, G-10, FMI, OCDE, ONU, Banque mondiale,
OMC
Principales organisations régionales: BERD, BEI (Banque européenne d’investisse-
ment), UE
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2 Relations économiques bilatérales
2.1 Principaux accords économiques
Accord de libre-échange AELE-CE de 1972
Accord contre la double imposition (09.03.1976, entré en vigueur 27.03.1979, protocole
modifiant la convention et portant sur l’échange d’informations fiscales signé le
23.02.2015 et entré en vigueur le 13.7.2016)
Accords bilatéraux I entre la Suisse et l’UE (21.06.1999, entrés en vigueur 01.06.2002)
Accords bilatéraux II entre la Suisse et l’UE (25.10.2004)
dont Accord sur la fiscalité de l'épargne : à ce titre la Suisse a ristourné en 2015 à l'Italie :
52.2 Mio CHF
5
.
Feuille de route concernant la poursuite du dialogue sur les questions financières et
fiscales signé le 23.02.2015
Accord sur l’imposition des frontaliers paraphé le 22.12.2015
2.2 Echanges commerciaux
L’Italie est le 5ème partenaire commercial
6
de la Suisse après l’Allemagne, les Etats-Unis, le
Royaume-Uniavec et la Chine avec une part au commerce extérieur suisse de 6.0% en
2016. L’Italie constitue notre 7ème marché d’exportation (4.9% de nos exportations) et est
notre 3ème fournisseur (7.3% de nos importations) et.
Pour l’Italie la Suisse est son 6ème marché d’exportation (4.6%) et son 9ème fournisseur
(2.9%).
7
En termes de commerce des services et selon les sources italiennes, la Suisse exporte
pour 5.4 Mrd EUR de services vers l’Italie et importe pour 9.2 Mrd EUR de l’Italie.
5
Source : Administration fédérale des contributions
6
Sans compter le commerce de l’or, l’Italie est le 3ème partenaire commercial, le 4ème client et le 2ème
fournisseur.
7
Source : rapport économique de l’ambassade 2016 .
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