Un nouvel arrivant : le dindon sauvage Vous en avez probablement vu quelques spécimens à Saint-Étienne-de-Bolton Saint ou aux alentours. Ce sont de gros oiseaux dont la longueur peut dépasser un mètre et le poids 8 kg (chez les mâles). Leur apparence nous est familière, car ils sont les ancêtres de notre « dinde de Noël », grâce aux efforts de domestication des Aztèques il y a environ mille ans. Ces dindons sauvages ont une allure haute en couleurs. La tête est nue et recouverte d’une peau bleu ou pourpre, couverte de protubérances qui se développent aussi auss sur le cou. Le plumage de la femelle est brunâtre; celui du mâle est plus sombre, du noir au bronze cuivré avec des reflets or et verts. Les plumes du cou, de la poitrine et du dos ont les extrémités noires. Sur la poitrine, le mâle possède une touffe de plumes que l’on appelle barbe et qui, avec l’âge, l peut s’allonger jusqu’au sol. Les pattes sont mauves et présentent résentent des ergots courts et puissants. Le contrôle de la chasse, la protection de leur habitat, la reforestation progressive ddes terres agricoles peu fertiles et des efforts importants de transplantation de spécimens sauvages à partir des années 1950 ont permis le retour en abondance de cette espèce. Il y en aurait maintenant près de 7 millions, sur un territoire plus vaste qu’à l’origine. Le dindon a même fait son apparition il y a une dizaine d’années dans le sud du Québec, à partir des états limitrophes du Vermont et de New York, en profitant du réchauffement climatique. Comportement Le dindon vit en bande. Il préfère les milieux forestiers entrecoupés de clair airières et de champs, qui lui offrent le couvert, la nourriture et une source d’eau. À l’époque des amours, au printemps, le mâle parade en étalant fièrement les plumes de sa queue et en émettant un cri puissant (un gloussement) ment) qu’on peut entendre à plus de 1 km. La femelle fait un nid tapis pissé de feuilles et de plumes dan dans une légère dépression, à l’abri d’une souche ou d’un buisson. L’ L’accouplement et la ponte ont lieu d’avril à juillet juillet. La femelle incube de 8 à 15 œufs pendantt 228 jours. Les petits quittent ent le nid au bout de 24 heures et le premier envol a lieu 9 à 14 jours plus tard. Au sol, le dindon peut courir à 40 km/h. Il ne vole que sur de courtes distances, mais il peut quand même atteindre une vitesse de pointe de 885 km/h. Dépendant de la saison, il se nourrit principalement de baies, fruits, noix, bourgeons, graines, champignons et, occasionnellement, d’insectes, d’ de vers et de petits vertébrés. Comme il a de nombreux ennemis (coyotes, renards,, loups, lo lynx, rapaces, hiboux, ratons ratons-laveurs, mouffettes et visons), il dort dans les arbres. Au Québec bec, il est de plus en plus abondant et réparti sur une zone de plus en plus étendue. A la limite nord de son aire de distribution, il y est cependant vulnérable aux hivers rigoureux, surtout lorsque le couvert de neige poudreuse dépasse 30 cm. Cela restreintt ses s mouvements et augmente la mortalité par famine et prédation. Une espèce en expansion À la découverte du Nouveau Monde, la population nord-américaine nord de Coqs d’Inde (comme les appelait Christophe Colomb) était de l’ordre de 10 millions d’individus. La chasse intensive et la destruction de leur habitat forestier en ont considérablement réduit l’abondance. Dans les années 1930, leur effectif n’était plus que 30 000 individus et ils avaient disparu de 18 des 39 états américains d’origine ainsi que de l’Ontario, l’Ontario seule province canadienne où ils étaient initialement présents. Peut-on on le chasser ? La chasse au dindon sauvage mâle est permise pendant quelques semaines au printemps printe (http://www.mffp.gouv.qc.ca/publications/enligne/faune/reglementation http://www.mffp.gouv.qc.ca/publications/enligne/faune/reglementationchasse/dindon//index.asp chasse/dindon//index.asp). ). Les personnes souhaitant pratiquer cette activité activi doivent d’abord suivre une ne formation spécifique au dindon avant d’obtenir leur permis. Contra trairement à ce qu’on pourrait croire, il s’agit d’une chasse difficile. De jour, le dindon a une excellente vision et il peut déceler le moindre mouvement du chasseur... et disparaître rapidement. Pierre Dumont mars 2015