Samia LABIDI : Présidente du MIS/SIM Tél : +33680572695
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Manifeste du
Mouvement Indépendant Séculier
MIS/SIM
Liberté/Diversité/Pluralité
« Optez pour le Juste Milieu »
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Sommaire :
Préambule :
1) Prisme historique :
2) Prisme actuel :
3) Une minorité visible :
4) Une laïcité spécifique aux pays arabo-musulmans :
5) La particularité du Mouvement Indépendant Séculier (MIS/SIM)
*Lutte contre l’intégrisme et le terrorisme islamistes.
*La promotion de la laïcité dans les couches moyennes.
*Une approche politique progressiste et novatrice.
6) L’infrastructure du Mouvement Indépendant Séculier (MIS/SIM)
*Un site web trilingue : arabe/anglais/français.
*Une maison d’édition.
*Une radio/télévision.
7) L’objectif final à moyen-long terme du MIS/SIM :
*L’unification des laïques majoritaires arabo-musulmans.
*Le recul de l’emprise de l’International islamisme.
*L’émergence d’une nouvelle ère démocratique.
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Soyons à l’heure…
A l’heure actuelle, le Monde Arabo-Musulman est à la croisée des chemins. En pleine
mutation, culturelle et cultuelle, il est à la recherche d’un « juste milieu » entre les dictatures
en places et les islamistes avides de pouvoir. Que les arabes soient juifs, chrétiens, musulmans
ou même bouddhistes. Que les musulmans soient asiatiques, africains, moyen-orientaux ou
encore berbères, ils traduisent un tout hétérogène en quête de légitimité nationale et
internationale. Or, force est de constater que l’image de l’arabo-musulman se ternit, de jour en
jour, au grand désespoir de cette communauté qui a du mal à se reconnaître dans la succession
des clichés véhiculés par les uns et les autres à tord ou à raison.
En effet, à l’heure Dieu devient un acteur incontournable sur le plan politique,
social et même économique. A l’heure ce « Dieu » quitte la sphère religieuse sacrée pour
se banaliser, se vulgariser, se faire piétiner, exploiter et profaner des uns et des autres en toute
impunité. A l’heure Dieu devient un candidat à la présidence ou à la députation et dirige
des partis politiques. A l’heure Dieu devient le prétexte pour commettre des crimes contre
l’humanité et des attentats sanguinaires. A l’heure Dieu s’implique il ne faut pas…il est
temps de réagir non pas pour défendre ce Dieu, qui n’a pas besoin de notre aide. Il est temps
de réagir pour venir au secours du citoyen ordinaire qui ne sait plus à quel saint se vouer pour
retrouver une vie digne, paisible et sécurisée.
Les pays arabo-musulmans, dont le dénominateur commun est l’Islam, ont souffert
successivement du colonialisme, des dictatures et maintenant de l’international islamisme.
Trois maux suffisamment handicapants pour conduire ces pays dans un impasse dont il est
difficile de s’en sortir. Le colonialisme a généré les régimes dictatoriaux qui, à force
d’asphyxier leurs peuples ont favorisé la formation des nébuleuses islamistes. Seuls
prototypes de partis, politiques d’oppositions, aptes à prendre racine dans les pays arabo-
musulmans en s’appuyant sur un patrimoine culturel et cultuel déjà implanté sur place.
Ces trois types d’influences, au cours de ce dernier siècle, ont profondément modifié
le tissu social, économique et politique. Les dernières décennies, fortement teintées, par les
rapports de forces, entre dictatures en places et mouvements islamistes, ont lourdement
affecté une population en quête de changement progressiste. Coincée, entre le marteau et
l’enclume, cette population de plus en plus jeune (plus de 60% mois de 20 ans), de plus en
plus instruite et de plus en plus ouverte sur un monde occidental détenteur de tout ce dont elle
rêve d’obtenir sur place. Cette jeunesse, assoiffée de liberté d’expression et de conscience, se
trouve en marge de la société mains et poings liés par le chômage, la misère intellectuelle des
médias locaux et l’absence totale d’alternative prometteuse pour un avenir meilleur.
Face à ce désespoir intérieur aux pays d’origines, l’international islamisme brille tristement à
travers ses attentats, prises d’otages, crimes contre l’humanité en affectant, avant tout, la
majorité des musulmans pacifistes qui ne se reconnaissent, ni de près ni de loin, dans cette
image que véhiculent ces « fous de dieu » au nom de l’islam et des musulmans. A la détresse,
au quotidien, s’ajoute une image identitaire salie à l’échelle internationale et qu’il faille vivre
avec. Bref, un islam dont ils ont du mal à se reconnaître et un vide spirituel qu’ils ont du mal à
combler.
Ce climat chaotique a tissé, à l’insu de son plein grès, une situation radicalement
nouvelle des sociétés arabo-musulmanes. Ces dernières sont bien moins homogènes qu’on a
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tendance à le croire. Hormis les minorités religieuses existantes depuis toujours, émergent de
nouveau courant en quête d’autres formes de spiritualité afin de palier les insuffisances de
l’islam politique. D’autres encore ne jurent et ne réclament qu’un Etat de droit civil, loin, très
loin, de toutes influences religieuses jugées archaïques et inaptes au monde et aux besoins
modernes.
Face à ce vide et à cette appropriation de l’islam et de Dieu au détriment des autres, ce
sont les musulmans qui se mobiliseront, de l’intérieur comme de l’extérieur, des pays
d’origines. Ce sont les esprits libres qui seront à même capables de faire régner un climat de
cohésion sociale respectueuse de toutes les tendances et richesses de cette diversité, tant
ignorée, des sociétés arabo-musulmanes. La réalité islamiste, à l’intérieur des pays d’origine,
ne dépasse pas les 20/30% de voix électorales. La majorité silencieuse laïques, longtemps
bâillonnée, retrouve sa voix via les réseaux sociaux. Les « sans voix » récupèrent leur droit
d’expression et de conscience afin de donner leur propre interprétation d’un islam pacifiste,
progressiste et tolérant face à une approche totalitaire, extrémiste et fanatique.
La société arabo-musulmane hétérogène foisonne de talents, d’énergies et de
compétences totalement inexploités. Une jeunesse, en pleine mutation, livrée à elle-même
l’accent doit être mis sur le rôle de la femme. Qu’elle soit voilée ou non, elle représente un
potentiel non négligeable et indispensable pour le développement de ces sociétés
prometteuses. Elle doit retrouver ses pleins droits en matière d’héritage, d’occupation des plus
hautes fonctions sociales et étatiques et du libre choix de sa vie privée. Le code de la famille
doit être revu et corrigé à la lumière du 21ème siècle afin que la femme exerce ses devoirs et
droits à l’identique des hommes.
La Turquie islamiste a bien osé abolir la peine de mort en 2004 et elle a bien mis en place,
à Ankara, une comité de savants religieux pour passer le Hadith au peigne afin de le mettre
aux normes internationales des droits de l’Homme. Si la
Turquie Islamiste d’Erdogan a osé le faire, les autres pays arabo-musulmans peuvent aussi
se le permettre afin de combler les autres lacunes qui se sont entassées au point de perdre les
vraies valeurs de l’islam originel dont le sens est la « paix » et non la « soumission ».
1) Prisme historique:
La démocratie existe en soi et appartient à tous ceux qui sont aptes à l’assimiler. Elle n’est
pas la propriété privée de l’Occident qui en pratique une de ses versions. Le monde Arabo-
musulman peut très bien en expérimenter une autre facette plus adaptée à son profil, comme il
l’avait fait tout au long de son histoire, directement ou indirectement, et sous quelque
nomination que ce soit.
Au lendemain de la mort de Mahomet, la question s’est tout de suite posée. Faut-il instauré un
régime héréditaire et se limiter à la lignée du Prophète ou bien faut-il procéder à une élection
démocratique et que le meilleur gagne ? Cette problématique nous a donné, par la suite, la
première division de l’islam en chiites, les partisans d’Ali et cousin du prophète, et en
sunnites autour des apôtres attitrés. Ce conflit se poursuit de nos jours.
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Tout au long de l’histoire de la civilisation arabo-musulmane, la liberté d’expression et
de conscience a connu des hauts et des bas en fonction du pouvoir en place et de son
ouverture pour le dialogue. Ce scénario n’a rien de spécifique à cette tranche de l’humanité,
on retrouve les mêmes refrains en Occident ou en Asie. La diversité des courants de pensées
est ancestrale. Elle ne date pas d’aujourd’hui l’uniformisation d’une société a du mal à
s’imposer au détriment des autres sensibilités si minoritaires soient-elles. Dans ce qu’on
appelle une « terre d’islam » la foi chrétienne et judaïque n’est pas inférieure à la fois
islamique. La foi d’un athée n’a rien à envier à celle d’un croyant. Tous doivent être défendus
sur un pied d’égalité.
Si on se fère intrinsèquement à l’islam, et non aux interprétations des uns et des
autres en fonction du besoin du moment, le droit à la différence est totalement respecet
défendu entre les « Gens du livres ». Seuls les païens sont persécutés. « Et ne discutez que de
la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites:
« Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que
notre Dieu et votre Dieu est le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons ». (29/ 46).
Les trois religions monothéistes, pour ne citer qu’elles, ont toujours respecté l’exercice du
libre arbitre. Ce sont les interprétations, plus ou moins fanatiques, qui en ont limité la pratique
par le biais du terrorisme intellectuelle. Ce sont les hommes qui s’opposent aux hommes et en
aucun cas Dieu, qui se place au dessus de toutes ces guerres intestines.
2)Prisme actuel:
De nos jours, on a à faire à près d’un milliard et demi d’individus, soit le quart de
l’humanité, qui se partage entre l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique. 10% se présente de
confession chiite, et 90% de confession sunnite avec tout que cela comporte de nuances au
sein de chaque formation idéologique. Tout en étant tous de culture arabo-musulmane à la
base, on assiste ultérieurement à plusieurs orientations intellectuelles. On note principalement
la distinction entre séculiers et islamistes. L’un comme l’autre se cline à l’infini. Il ne faut
pas, non plus, négliger le rôle, discret mais certains, des confréries mystiques et de diverses
aspirations spirituelles, tel que les Druzes, les ismaélites ou encore les bahaïes, pour ne citer
qu’eux.
Une société hétérogène avec ses athées, agnostiques, converties, pratiquants ou non en
juif, chrétiens et musulmans, voire même bouddhistes/hindouistes. Une couche moyenne de
plus en plus importante et une élite à cheval entre Orient et Occident. Qu’elle relève de la
diaspora ou de l’intérieur des pays d’origines, cette élite est présente et ne demande qu’à
réagir afin que cesse cette image négative véhiculée à l’échelle internationale.
Une économie qui s’appuie essentiellement sur le secteur tertiaire. Une économie
endettée et dépendante des pays développés et donc de l’Occident. Un système bancaire
islamique qui cherche à se frayer un chemin afin de se distinguer sur le plan financier,
notamment en s’implantant dans les pays occidentaux. En dehors, des pays du Golfe,
détentrice du pétrole et à l’origine du lancement du système bancaire islamique, le reste des
pays arabo-musulman relève du tiers monde et pour cause.
Une politique dominée par des dictatures monarchiques ou républicaines instaurées,
pour la plupart, et soutenues par les pays occidentaux. Une armée totalement financée et
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