Séance 1 : Révision de la dictée du brevet.
Je n’aurais jamais su ce qu’a été vraiment l’incendie de Louvain si un jour
grand-mère et maman n’étaient venues s’asseoir dans la véranda de Blémont, pour
tricoter comme elles le faisaient toujours en ce temps-là. Elles ne se sont pas
aperçues que sous la table, couverte d’un châle indien qui tombait jusqu’à terre,
nous étions, Olivier et moi, occupés à jouer aux cartes. !
« Je ne comprends pas, dit maman après un certain temps, pourquoi mon
second a tellement changé de caractère. Quand il était petit, il riait sans cesse et
maintenant, je vois qu’il n’est pas heureux, il boude souvent. Il n’y a qu’Olivier en qui
il a confiance ».
Les difficultés et pièges à éviter.
° n’aurais jamais su : il s’agit du verbe « savoir » conjugué au conditionnel passé.
Ce temps se forme du conditonnel présent et du participe passé du verbe.
Pour ne pas se tromper sur la terminaison d’ « aurais », que vous auriez pu
confondre avec le futur « aurai », remplacez par « nous ». Si vous pouvez
écrire « nous n’aurIONS su », alors il s’agit du conditionnel « auraiS ». Si vous
pouvez écrire « nous n’aurONS su », alors il s’agit du futur « aurai ». Ici, la première
hypothèse convient.
° n’étaient venues : ATTENTION ! Il faut accorder le participe passé avec le
SUJET lorsqu’il se conjugue avec l’auxiliaire ETRE. Ici, le participe s’accorde avec
« grand-mère et maman ». Il faut donc accorder au féminin et au pluriel.
° tricoter : il s’agit d’un infinitif.
Pour ne pas confondre avec « -é », remplacez par un verbe du deuxième
ou du troisième groupe.
° ne se sont pas aperçues : même règle que pour le point n°2.
° occupés : même règle que pour le point n°2.
° jouer : même règle que pour le point n°3.
° a changé : ATTENTION ! Lorsque le participe passé se conjugue avec
l’auxiliaire AVOIR, il reste INVARIABLE, SAUF si le COD du verbe se situe
AVANT l’auxiliaire. Dans ce cas, le participe passé s’accorde avec le COD.
Ici, le COD du verbe « a changé », qui est « caractère », se situe APRES l’auxiliaire,
donc on n’accorde pas.