Orchestre de la Résidence de la Haye

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Dossier de Présentation
Orchestre de la Résidence de la Haye
Neeme Järvi, direction
Ronald Brautigam, piano
- Verbey, Concerto pour harpe et orchestre à cordes
- Grieg, Peer Gynt, suite n° 2
- Mozart, Concerto pour piano n° 20
- Schubert, Symphonie n° 9 "La Grande"
Réalisé par Jean-Jacques Griot.
©Marius van Leeuwen
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Sommaire
1 – Edvard Grieg (1843 – 1907)
p. 5
2 – Peer Gynt, suite Nr 2
p. 5
3 – Wofgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)
p. 7
4– Concerto pour piano Nr 20, K. 466
p. 9
5 – Franz Schubert (1797 – 1828)
p. 9
6 – Symphonie Nr 9
p. 11
7 – Neeme Järvi, chef d’orchestre
p. 13
8 - Ronald Brautigam, piano
p. 13
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1 – Edvard Grieg (1843 – 1907)
Edvard Grieg est né le 15 juin 1843 à Bergen (Norvège). Sa mère, pianiste, l’initia au piano très
jeune. En 1858 ses parents décidèrent de l’envoyer à Leipzig pour étudier la musique avec les
plus grands maîtres au conservatoire de la ville. Dès 1861 il composa « quatre pièces » pour
piano (inspiré de Schumann et Mendelssohn).
En 1863, muni d’une solide formation d’instrumentiste et compositeur, Edvard Grieg partit à
Copenhague pour bénéficier des conseils de deux autres musiciens scandinaves renommés :
Niels W. Hagerup, chanteuse, qu’il épousa par la suite (en 1867) et qui fût son inspiratrice et
interprète de nombreuses œuvres. Edvard Grieg fît également la connaissance de Richard
Nordraak qui lui fit découvrir la richesse de la musique Norvégienne. Celle-ci l’influenca ensuite
fortement, en 1863 il écrivit les « six tableaux poétiques » qui montrent déjà l’élargissement de
son art au folklore.
A partir de 1867 Edvard Grieg, rentré en Norvège à Christiana (Oslo), fonda l’académie
Norvégienne de musique. Il se consacra essentiellement à ses activités de chef d’orchestre, chef
de chœur, pianiste et pédagogue afin de faire vivre sa famille, tout en se consacrant à la
composition pendant ses vacances. En 1869 il perdit sa fille unique âgée de 18 mois, victime
d’une méningite. Il n’eut jamais d’enfant par la suite, menant avec sa femme une « vie d’artiste »,
pris par leurs nombreux voyages à l’étranger. Lors de ces voyages il rencontra de nombreux
autres compositeurs (Liszt, Tchaïkowski, Brahms, Wagner…) qui contribuèrent à renouveler son
inspiration.
En 1870 il débuta une collaboration féconde avec l’auteur Bjornstjerne Bjornson qui écrivit pour
lui plusieurs livrets. A la même époque il collabora également avec Henrik Ibsen pour lequel il
composa en 1876 la musique de sa pièce Peer Gynt. De 1876 à 1885 il traversa une période de
crises tant personnelles qu’artistiques. Le rythme de son écriture se ralentit mais il en sortit des
œuvres très émouvantes telles que La Ballade en sol mineur.
En 1885, Edvard et Nina Grieg s’installèrent dans leur maison à Trodhaugen près de Bergen.
Edvard Grieg poursuivit cependant de longues tournées en Europe où il put confirmer ses talents
de compositeur. Il décéda le 4 septembre 1907.
2 – Peer Gynt, suite Nr 2
Peer Gynt est une pièce de théâtre écrite par l'auteur norvégien Henrik Ibsen en 1867, jouée pour
la première fois à Oslo le 24 février 1876 avec un accompagnement musical de Edvard Grieg.
Peer Gynt diffère des œuvres suivantes d'Ibsen parce qu'elle est écrite en vers. N'ayant pas
vocation au départ à être jouée sur scène. L'histoire est une histoire fantastique, plutôt qu'une
tragédie réaliste, thème plus commun dans les pièces postérieures d'Ibsen.
Peer Gynt peut être considérée comme une pièce douce-amère relatant l'histoire d'un anti-héros
parti défier le monde qui rate tout ce qu'il entreprend et découvre seulement à la fin combien il
est seul. L'amertume qui s'en dégage rejoint le ton dur des autres travaux d'Ibsen, plus centrés
sur une critique sociale incisive.
L’histoire
Le personnage principal est Peer Gynt, un homme d'une vingtaine d'années qui tente de fuir la
réalité par le mensonge. À la recherche d'aventure et d'amour, il se retrouve dans un monde de
trolls et de démons. Il enlève Ingrid, promise à un autre. Il s'éprend par ailleurs de Solveig, qui
d'abord l'éconduit, puis finalement l'accepte.
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Après un saut dans le temps de 30 ans, on retrouve Peer Gynt au Maroc, où il a fait fortune dans
l'esclavage. Son navire, contenant toutes ses richesses, lui est volé par son partenaire en
affaires, mais coule lors d'une tempête. Peer Gynt, alors pauvre, se tourne vers Dieu. Attaqué par
des singes, il se retrouve dans le désert et est sauvé par la découverte d'une oasis. Il y rencontre
Anitra, qui lui vole ses derniers biens.
Vieux et pauvre, Peer Gynt rentre chez lui et doit se battre pour récupérer son âme. Solveig, sa
protectrice, finit par le sauver.
Plus de détails :
La pièce de théâtre relate la chute et la rédemption d'un paysan norvégien paresseux et
dégénéré, dont Ibsen voulait faire l'incarnation des caractéristiques des paysans de son pays
qu'il trouvait les plus répugnantes. Peer Gynt à la chance d'obtenir la main de Solveig, jeune fille
vertueuse et fidèle, mais, par manque de persévérance, il se tourne plutôt vers la fiancée d'un
autre, Ingrid. Ayant été enlevée, violée et pour finir abandonnée par Peer, Ingrid déplore son
triste sort. Peer rend entre-temps visite au légendaire roi des montagnes de Dovre, dont les filles
sont des gnomes. Ayant séduit l'une d'elle, sa vie est en danger et il est forcé de s'enfuir. Après
avoir assisté à la mort de sa mère, Aase, Peer quitte la Norvège et, au début de l'acte IV, on le
retrouve en Afrique une vingtaine d'années plus tard - c'est au commencement de cet acte qu'est
joué le célèbre prélude, Matin. Peer est maintenant prospère marchand d'esclaves, mais sa
richesse fraîchement acquise ne fait que l'inciter à plus de débauche. Après avoir visité l'Arabie
et séduit la belle Anitra, Peer finit par échouer dans un hospice du Caire. Il a une vision de
Solveig, en Norvège, et décide de retourner dans son pays natal, mais il fait naufrage en cours de
route. Rentré chez lui, il trouve la fidèle Solveig qui l'a attendu, et meurt bercé dans les bras de
celle dont l'amour lui vaut de connaître la rédemption.
La musique de Grieg
Ibsen demanda à Edvard Grieg de composer une musique d'accompagnement pour la pièce. La
pièce étant particulièrement difficile à mettre en scène (elle fut plutôt lue que mise en scène). La
musique d'accompagnement fut compilée par Grieg en deux suites (Opus 46 et Opus 55) qui
obtinrent un succès considérable en tant que musique de concert. Seul un des morceaux chantés
de la musique d'accompagnement de départ fut intégré aux suites finales (Chanson de Solveig,
dernière partie de la seconde suite, dont la partie chantée fut remplacée par un solo de violon).
Morgenstemning (Atmosphère matinale), le morceau ouvrant la Suite numéro 1 (Opus 46), est
probablement l'un des plus connus et des plus repris de Grieg.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Peer_Gynt
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3 – Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)
1762 à 1769 : Voyage de l’enfant prodige et
premières œuvres
Conscient d'avoir donné le jour à un prodige, le père de Mozart organise dès 1762 des tournées
de concerts en Allemagne, Autriche, France et Angleterre avec son jeune surdoué du clavier et du
violon.
Septembre 1762, Mozart joue pour l'Empereur François Ier dans son palais viennois.
Novembre 1763, il se produit à Paris devant Louis XV et édite ses premières compositions.
Septembre 1767, Mozart entreprend à Vienne la composition de son premier opéra La Finta
semplice ainsi que du singspiel Bastien et Bastienne.
A son retour à Salzbourg en 1769, l'archevêque Sigismund Von Schrattenbach le nomme au
poste de Konzertmeister.
1769 à 1772 : Périple en Italie
Afin de développer les contacts artistiques de son fils, Léopold l'emmène effectuer diverses
tournées triomphales en Italie où il est reçu par de célèbres musiciens italiens notamment
Giovanni Sammartini et Padre Martini.
Création à Milan, le 26 décembre 1770, de son opéra Mitridate, Re di Ponto et le 26 décembre
1772 de son opéra Lucio silla.
1773 à 1781 : Les années de transition
1773 est une année importante pour Mozart où il remplit à Salzbourg les fonctions de premier
violon à la cour du nouveau prince archevêque Colloredo et se consacre à la composition avec
plus de 200 numéros d'opus. Il se rend la même année à Vienne et découvre la musique de
Haydn qui influencera beaucoup son style instrumental. L'année 1774 sera d'ailleurs marquée
par la composition de sa très belle Symphonie n°29 en La Majeur et de ses cinq premières
Sonates pour piano.
Le 23 avril 1775, création à Salzbourg de son opéra Il Ré Pastor. Au catalogue Mozartien de cette
année 1775 figure plusieurs chefs-d'œuvre parmi lesquels La Sonate pour piano n°6 K 284 dite
Sonate Durnitz, La Sérénade en Ré Majeur K 204 et les cinq concertos pour violon et orchestre.
En 1781 la domesticité liant Mozart au prince archevêque de Salzbourg lui pèse et il décide de
rompre définitivement avec ce protecteur. Désormais il devra assumer seul sa subsistance.
1782 à 1787 : Les succès à Vienne
L'année 1782 est capitale dans la vie de Mozart. Installé à Vienne, il compose son chef d'œuvre
lyrique L'Enlèvement au sérail créé avec succès le 16 juillet au Burgtheater. Et le 4 août de la
même année, il épouse Constanze Weber. Deux de se plus belles symphonies - n°35 Haffner et
n°36 Linz datent respectivement de 1782 et 1783.
En 1784, Mozart adhère à la franc-maçonnerie et y trouve un idéal philosophique.
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1785 est l'année où Mozart rend hommage au génie de Haydn avec la série des six quatuors à
cordes qu'il lui dédie.
En 1786, Mozart fait créer à Vienne son opéra bouffe Les Noces de Figaro. C'est un triomphe.
1787 est une année féconde elle aussi avec la composition de la Symphonie Prague et la création
d'un autre chef d'œuvre lyrique Don Giovanni.
Durant toute cette période et malgré ses nombreux succès, les finances de Mozart se portent mal
et il a du mal à faire vivre sa famille.
1787 à 1790 : Les années difficiles
A partir de 1787, Mozart devient compositeur de la chambre impériale à Vienne avec un salaire
dérisoire. Incompris par la société viennoise frivole, assailli par des problèmes d'argent, il
compose ses trois ultimes symphonies, n°39, 40 et 41 Jupiter sans véritable espoir de les voir
exécuter.
Pour survivre il doit se livrer à des travaux alimentaires.
1790 est l'année de la création de Cosi fan tutte qui obtient un succès correct, sans plus...
L'année 1791 : La fin
Une année au cours de laquelle Mozart écrivit de nombreux chefs-d'œuvre, comme si des forces
nouvelles et inévitables lui avaient été accordées. Ainsi le Concerto pour piano et orchestre K
595, le Quintette à cordes en Si bémol Majeur K 614, La clémence de Titus, La Flûte enchantée et
le Requiem inachevé. Le succès de La Flûte enchantée créée à Vienne le 30 septembre, aurait pu
relancer la carrière de Mozart mais il mourut en décembre. L'événement fit peu de bruit, seuls
quelques amis suivirent le corbillard et l'on égara dans l'anonymat de la fosse commune cet
homme exceptionnel. Apprenant la nouvelle, Haydn écrivit : " Je fus hors de moi à cause de sa
mort. Je ne pouvais croire que la providence eut si tôt repris la vie d'un homme aussi
indispensable ".
Son œuvre
Une œuvre immense malgré la brièveté de sa vie avec plus de 600 numéros à son catalogue.
Dès le premier tiers du XIXème siècle, Mozart fut reconnu comme l'un des plus grands génies de
la musique, sachant atteindre la grandeur à travers la simplicité et la grâce. Au confluent des
écoles allemandes, italiennes et françaises, il a assimilé tous les styles avec un foisonnement de
formes nouvelles sous-tendues par un langage musical classique. Grand dramaturge, il crée des
personnages immortels transposant toutes passions en pure musicalité. Trop longtemps
apprécié pour sa seule élégance et légèreté, il s'est révélé de nos jours comme le grand poète de
l'âme humaine, partagé entre ombre et lumière, gravité et félicité.
http://www.radiofrance.fr/chaines/Francemusiques/biographies/fiche.php?numero=201
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4– Concerto pour piano Nr 20, K. 466
On considère généralement Mozart comme le plus exceptionnel compositeur de tous les temps,
et pourtant peu de ses œuvres dans ce domaine jouissent de la même popularité que les grands
concertos romantiques (entre autres ceux de Tchaïkovski, Grieg et Rachmaninov). Le Concerto en
ré mineur K. 466, s’est néanmoins avéré l’exception dès le début. La raison en est simple, car on
peut dire que c’est là que naît la tradition du concerto romantique. Alors que beaucoup de chefsd’œuvre instrumentaux de Mozart présentent un univers de raffinement utopique qui transcende
largement les limites des émotions ordinaires, le Concerto en ré mineur, conformément aux
associations traditionnelles de sa tonalité, nous plonge immédiatement dans une atmosphère
de tragédie imminente. Dès les syncopes agitées, presque obsédantes, de ses premières
mesures, l’œuvre annonce une prodigieuse agitation intérieure qui défie l’auditeur de demeurer
indifférent. Il n’est pas étonnant qu’elle ait rencontré de si puissants échos chez les mélomanes
du XIXe siècle (on peut juger du profond effet qu’elle produisit sur Beethoven grâce aux cadences
qu’il fournit pour le premier et le dernier mouvement.
Si la musique de Mozart est une musique d’évasion, il suffit de considérer son contexte
historique pour en comprendre la nécessité. La structure même de la société européenne était
dans un état d’instabilité dangereuse, précipité en partie par les premiers stades de la révolution
industrielle. En Europe et ailleurs, une classe moyenne de plus en plus puissante et nombreuse
refusait l’assujettissement à une aristocratie dirigeante qu’avaient acceptée les générations
précédentes. Mozart lui-même d’ailleurs, le premier grand musicien indépendant, participa à ce
mouvement. Les colons américains s’étaient battus avec succès pour obtenir leur indépendance
de la couronne britannique, et la Révolution Française, avec ses répercussions dans tout le
continent, allait bientôt changer pour toujours la face de l’histoire européenne. La survie
professionnelle et économique de Mozart dépendait donc de sa capacité à plaire à deux publics
extrêmement différents, constitués d’un côté d’aristocrates profondément musiciens, et de
l’autre de nouveaux riches pour lesquels la musique devait être apaisante et distrayante plutôt
que profonde et intellectuelle.
5 – Franz Schubert (1797 – 1828)
Troisième et dernier des grands musiciens classiques viennois après Joseph Haydn et Mozart, fils
d'un maître d'école et d'une ancienne servante, il fit son apprentissage musical avec l'organiste
de la paroisse de Lichtental.
Devenu chanteur à la Chapelle Royale de Vienne, il reçut les leçons de Salieri (1809-1813) au
Stadtkonvikt (collège municipal) ou il fit de bonnes études. Son père le destinait à
l'enseignement et il exerça effectivement durant quelques années les fonctions de maître
auxiliaire dans l'école que celui-ci dirigeait, mais par le goût dont il témoigna très tôt pour la
musique, sa véritable vocation s'affirma.
Ses premières compositions, dès l'âge de 13 ans, la constitution d'un quatuor familial où il tenait
la partie d'alto, et son père, celle de violoncelle, sont des événements importants de son
adolescence qui fut heureuse, malgré la mort prématurée de sa mère (1812).
Dénué de toute ambition, quoiqu'il tenta à plusieurs reprises de conquérir Vienne avec ses
œuvres de théâtre, plus attaché aux enchantements du rêve qu'à la réalité, il vécut pauvrement
mais conscient de son génie, admirant Mozart, Haydn et Beethoven, entouré de l'affection,
souvent agissante, d'un petit cercle d'amis.
Amoureux timide et impécunieux, voué à une solitude farouche par un physique ingrat, il noua
plusieurs idylles sans espoir, notamment avec Thérèse Grob et Caroline Esterhazy, dont il fut le
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professeur. Bohème longtemps insouciant, il vécut la majeure partie de sa courte existence à
Vienne, ne quittant la ville que pour de joyeuses promenades dans la campagne viennoise, en
compagnie de ses amis, ou pour quelques séjours plus prolongés à Zelesz (Hongrie), chez le
Comte Johann Esterhazy (1818 et 1824) ou à Steyr (Haute-Autriche, 1825), avec son ami Michaël
Vogl.
Atteint d'une maladie vénérienne (1822) incurable à l'époque, il en subit les effets avec
constance, ayant cependant à endurer les plus douloureuses épreuves physiques dans ses
dernières années (1826-1828). Attristé par la solitude, l'insuccès, celles-ci furent sombres et
même tragiques. Elles coïncident néanmoins avec une période d'intense production et un
approfondissement de sa pensée, propre désormais à traduire l'angoisse la plus pathétique
autant qu'une ineffable sérénité.
L'œuvre de Schubert comprend plus de neuf cent numéros d'opus. Elle comporte quinze opéras
dont Rosamunde D 797, six messes (Messe en Sol D 167, (1815) ; en ut D 452, (1816), en mi
bémol majeur D 950, (1828), d'autres oeuvres religieuses (Stabat mater D 383, 1816), plus de six
cent lieder (Gretchen am Spinnrade D 118, 1814, Erlkönig D 328, 1815, An die Musik D 547, Die
Forelle D 550, Der Tod und das Mädchen D 531-, les cycles Die schöne Müllerin D 795, (1823) et
Winterreise D 911, (1826) ; neuf symphonies (en si bémol majeur D 485, 1816 ; en ut majeur D
589, 1818, en si mineur D 759, 1822 ; en ut majeur D 944, 1828), de la musique de chambre, dont
16 quatuors (en sol majeur D 887, en la mineur D 804, en ré mineur D 810, 1826) un quintette en
la majeur dit La Truite D 667, (1819), des sonates pour violon et piano, vingt deux sonates pour
piano (en la mineur D 537, 1817), des pièces pour piano, Wanderer Fantasie D 760, (1822) ; huit
Bibliographie
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-musiques/biographies/fiche.php?numero=5000040
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6 – Symphonie Nr 9, la Grande
Est-on bien sûr cependant qu'il faille attribuer ce numéro à une partition dont le destin reste bien
étrange ?
On pouvait lire il y a quelque temps, à l'entrée «Symphonie» d'une encyclopédie pourtant bien
informée : «Les successeurs de Beethoven, ne pouvant faire mieux, cherchent à faire autrement.»
Beethoven, horizon indépassable de la symphonie ? Et s'il n'était au contraire qu'un cas
particulier, certes essentiel par la puissance de son œuvre et le rayonnement de son exemple,
marginal néanmoins dans le développement même de la forme symphonique ?
Paradoxe, peut-être, qu'une telle interrogation, mais que Paul-Gilbert Langevin n'hésite pas à
soutenir lorsqu'il affirme : «A l'âge où Schubert écrit le prodigieux monument qu'est la Grande
Symphonie en ut, qui est déjà sa neuvième (...), Beethoven, lui, en était encore à peiner sur sa
première symphonie !!! En d'autres termes (et si l'on ajoute que Beethoven était allemand et non
autrichien), le troisième grand symphoniste de la première École viennoise n'est pas Beethoven
mais bien Schubert.» (1)
Une quinzaine de symphonies ?
Ici, une mise au point chronologique s'impose, qui permettra d'éclairer la succession,
passablement controversée, des symphonies écrites, en totalité ou partiellement, par Schubert.
Même s'il est convenu d'attribuer le numéro 9 à la Grande Symphonie en ut majeur, la dernière
achevée par le compositeur, on sait aujourd'hui que Schubert n'entreprit pas moins d'une
quinzaine de symphonies, dont huit seulement furent menées à terme. On peut considérer que la
Symphonie en si mineur dite «Inachevée», telle qu'on la joue habituellement (et malgré son titre
!), fait partie de celles-ci, ses deux mouvements ayant leur cohérence propre. Aucun problème
particulier de numérotation ne se pose concernant les six premières symphonies achevées (de la
Première, en ré majeur, de 1813, à la Sixième, de 1817, en ut majeur, baptisée parfois «la Petite»
afin de la différencier de «la Grande» également en ut majeur), même si une symphonie en ré
majeur inédite précède ce premier ensemble. Pour citer encore Paul-Gilbert Langevin, «les six
premières symphonies de Schubert, bien davantage qu'avec Beethoven, appellent la
comparaison avec les essais de l'autre enfant prodige du Romantisme, avec les douze
symphonies de jeunesse de Mendelssohn».
Avec la symphonie suivante que précèdent les esquisses de deux symphonies inabouties, les
choses se compliquent : la partition de la Septième, en mi majeur (1821), quoique très avancée,
ne comporte toutefois que cent dix mesures entièrement orchestrées ; elle fut offerte à
Mendelssohn, au moment de la mort de Schubert, par son frère Ferdinand, et fit l'objet de
diverses tentatives d'achèvement, l'une des plus récentes étant due à Brian Newbould.
La célèbre Symphonie inachevée, huitième de la chronologie traditionnelle, date de l'année
suivante et ne comporte que deux mouvements, ainsi que l'esquisse d'un scherzo (achevé par
Schubert dans une version pour piano). Elle aussi a fait l'objet de nombreuses hypothèses et de
plusieurs tentatives d'achèvement, aucune n'ayant réussi à s'imposer. La plus sérieuse peut-être
reste celle de Newbould, qui acheva et orchestra le scherzo à peine esquissé, et propose de
jouer, en guise de finale, l'Entr'acte en si mineur (tonalité de la symphonie) de Rosamonde.
La structure et la substance
Suit une Sonate pour piano à quatre mains en ut majeur, où Paul-Gilbert Langevin voit une
«œuvre de structure et de substance symphoniques», et qui fut orchestrée à plusieurs reprises,
notamment par Joseph Joachim et par René Leibowitz (dont la version fut jouée à Paris en 1966).
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On a longtemps pensé que Schubert avait ensuite entrepris la composition d'une mystérieuse
symphonie dite «de Gmunden-Gastein», par la suite perdue, à laquelle aurait succédé enfin, en
1828, la Grande Symphonie en ut. Or, les recherches les plus récentes tendraient à prouver que
la Gmunden-Gastein et la Grande ne font qu'une. Enfin, il semble que Schubert ait nourri encore
un certain nombre de projets pour l'orchestre, notamment une Dixième, que la mort seule laissa
inachevée. Brian Newbould, à nouveau, a tenté d'en réaliser une version «intégrale».
Précisons que la Grande Symphonie fut pendant un siècle la Septième de Schubert parce qu'elle
est la dernière achevée de la série, mais aujourd'hui certains auteurs, s'en tenant à la stricte
chronologie des symphonies constituées de mouvements entièrement composés, attribuent le
numéro 7 à la Symphonie inachevée, et le numéro 8 à la Grande. (2)
La Grande Symphonie en ut, dite Neuvième
C'est plus de dix ans après la mort de Schubert que Robert Schumann retrouva la Symphonie en
ut chez Ferdinand Schubert, le frère du compositeur, et en mesura la grandeur. (3) Piètre chef
d'orchestre lui-même, il eut la sagesse de confier la baguette à Mendelssohn, qui assura la
création du chef d'œuvre miraculé le 21 mars 1839 à la tête de l'Orchestre du Gewandhaus de
Leipzig (le finale avait été joué, seul, dès 1836).
Bien sûr la légende est tenace qui affirme que Schubert, trop timide pour aborder le grand et
ténébreux Beethoven qu'il croisait pourtant presque tous les jours dans les rues de Vienne,
serait mort d'admiration quelques mois après son dieu, en prononçant le nom de celui-ci sur son
lit de mort et en émettant le désir (réalisé) d'être enterré près de lui. Il reste que, sur le plan
musical, sa Neuvième semble bien affranchie des modèles beethovéniens.
Pas de combat titanesque entre des forces contradictoires, ici, mais l'affirmation triomphale
d'une énergie allante, celle d'un musicien qui croit à son art et qui est loin, dans ces années
1825-1826, du portrait souffreteux qu'on brosse généralement de lui. Schubert était peut-être
gauche et myope, mais ici il voit loin. La Grande Symphonie toute innervée de la radieuse
tonalité d'ut majeur, marque tout à coup un dépassement de soi et, par son ampleur (chacun de
ses mouvements, avec ses reprises, dure environ quinze minutes, le tout évoquant, selon le mot
de Schumann, un «gros roman de Jean-Paul en quatre volumes»), une illustration splendide de la
très grande forme symphonique.
Christian Wasselin
(1) In «Schubert et la symphonie», numéro spécial de la Revue musicale (1981).
(2) C'est le cas par exemple de Nikolaus Harnoncourt dans son intégrale des symphonies de
Schubert enregistrée en 1993 avec l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam (Teldec).
(3) Il raconte l'histoire dans un article de la Neue Zeitschrift für Musik daté de 1840.
A lire également : Christophe Mory, le Mystère Schubert, Le publieur, 2002.
http://www.radiofrance.fr/chaines/orchestres/journal/oeuvre/fiche.php?oeuv=40000018
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7 – Neeme Järvi, chef d’orchestre
Neeme Järvi, Direction, né en 1937, diplômé du Conservatoire de Leningrad et cofondateur de
l’Orchestre de Chambre de Tallinn. Neeme Järvi est Chef principal de l’Orchestre de La Résidence
de La Haye, Directeur musical et Principal chef invité de l’Orchestre Symphonique du New Jersey,
Directeur musical émérite de l’Orchestre Symphonique de Détroit, Chef principal émérite de
l’Orchestre Symphonique de Göteborg, Premier chef invité de l’Orchestre Philharmonique du
Japon et Chef du Royal Scottish National Orchestra.
Au cours de sa longue et brillante carrière, Neeme Järvi a dirigé la plupart des grands orchestres
de la planète, parmi lesquels, notamment, l’Orchestre Philharmonique de Berlin, l’Orchestre
Philharmonia, l’Orchestre Philharmonique Tchèque, L’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, les
orchestres de la BBC, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre de la Suisse Romande, la plupart des
orchestres scandinaves, et les orchestre symphoniques de Sydney et de Melbourne en Australie.
Aux États-Unis, il a dirigé l’Orchestre Philharmonique de New York, les orchestres symphoniques
de Chicago, San Francisco, Boston, et l’Orchestre Philharmonique de Philadelphie. Pour l’opéra,
il dirige dans les plus grands théâtres lyriques : le Metropolitan Opera, le Teatro Colon de Buenos
Aires, l’Opéra Bastille, et l’Opéra de San Francisco. Il dirige par ailleurs l’Académie d’été Paavo
Järvi de direction d’orchestre à Pärnu, en Estonie, deux semaines au cours du mois de juillet.
L’académie s’inscrit au cœur du Festival annuel David Oïstrakh, et comprend un Concours
international de direction inauguré en juillet 2004. Pendant la saison 2005-2006, Neeme Järvi
dirige notamment l’Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam et l’Orchestre du
Gewandhaus de Leipzig. Il dirigera la saison prochaine l’Orchestre National de France et
l’Orchestre Symphonique de la WDR de Cologne et, pour la première fois, l’Orchestre de la NDR
de Hambourg.
Neeme Järvi a gravé plus de 350 disques : outre un grand nombre d’opéras, il a enregistré
l’intégrale des symphonies de Wilhelm Stenhammar et de Hugo Alfvén, les symphonies de Niels
Gade, Carl Nielsen, Sibelius, Brahms, Franz Schmidt, Martinu et Dvorak, Glazounov, Prokofiev,
Chostakovitch, et les œuvres des compositeurs estoniens Arvo Pärt et Eduard Tubin, parmi
d’autres. Plus récemment, Neeme Järvi et l’Orchestre Symphonique de Göteborg ont reçu un
Grammy suédois pour leur disque Aurora, Music from the Far North. Actuellement, Neeme Järvi
réalise un enregistrement des symphonies de Tchaïkovski.
De nombreuses récompenses ont été décernées à Neeme Järvi : en Estonie, il a reçu les plus
hautes récompenses : de l’Académie de musique de Tallinn et des mains du Président de la
République estonienne, Lennart Meri. Choisi pour figurer parmi les Estoniens qui ont marqué le
siècle, il est aussi décoré par le maire de Tallinn. Neeme Järvi a par ailleurs été reçu et distingué
par les universités de Detroit, Aberdeen et du Michigan, ainsi que par l’Académie de Musique de
Suède. Il a été fait Commandeur de l’ordre de l’Étoile du Nord par le roi Karl Gustav XVI de Suède.
8 - Ronald Brautigam, piano
Né en 1954 à Amsterdam, Ronald Brautigam étudie auprès de Jan Wijn au conservatoire
Sweelinck à Amsterdam, John Bingham à Londres et Rudolf Serkin aux Etats-Unis. En
1984, il obtient la plus haute distinction hollandaise : "Nederlandse Muziekprijs".
Depuis, Ronald Brautigam s'est produit au sein de nombreux orchestres européens sous
la direction de chefs tels que Bernard Haitink, Riccardo Chailly, Valery Gergiev, Edo de
Waart, Ivan Fischer, Simon Rattle, Sir Roger Norrington, Sergiu Comissiona et Philippe
Herreweghe. En 1992, Ronald Brautigam joue en tant que soliste avec l’Orchestre du
Concertgebouw sous la direction de Frans Brüggen durant le festival de Salzbourg.
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Ronald Brautigam concentre une grande partie de son activité à la musique de chambre ; il a
effectué plusieurs enregistrements avec la violoniste Isabelle van Keulen (Mozart, Chostakovitch,
Debussy, Poulenc et Fauré) et reste un invité privilégié de la plupart des festivals de musique de
chambre. A travers sa collaboration avec des chefs tels que Ton Koopman, Frans Brüggen, Sergiu
Luca et Melvyn Tan, Ronald Brautigam a développé une passion grandissante pour le pianoforte.
Il a récemment obtenu un immense succès en compagnie de Melvyn Tan en interprétant le
concerto pour deux pianos de Mozart KV 365 avec l'Orchestre de Chambre de la radio
Hollandaise au Concertgebouw d' Amsterdam.
En France Ronald Brautigam s’est récemment produit à la Cité de la Musique, au Festival de
Saintes et avec l’Orchestre des Champs Elysées.
Ronald a reçu un Edison Award pour son enregistrement du Tombeau de Couperin de Ravel et de
la sonate N° 2 de Schumann. Suite à de nombreux enregistrements très remarqués, Bis lui a
proposé d'enregistrer l'intégrale des sonates pour piano de W.A. Mozart ainsi que toutes les
œuvres pour piano de Joseph Haydn.
Prochainement Ronald Brautigam se produira comme soliste avec le BBC Philharmonic
Orchestra, l’Orchestre National de Bordeaux, le Bournemouth Symphony Orchestra. Il participera
également aux festivals "Mostly Mozart" à Londres et au Salzburger Festpiele.
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