occupent de larges zones de mouillages peu ou mal équipées pour la récupération des
déchets et le carénage.
Les activités de loisir sont très diversifiées et se développent rapidement : nautisme à
voile et à moteur, sports de nature (kayak, kitesurf ou surf par exemple), plongée sous-
marine, chasse sous-marine, mais aussi observation des mammifères marines ou
promenades en mer.
Les activités humaines
La plongée sous-marine
La biodiversité marine, la qualité du milieu marin, les nombreuses épaves attirent en
Martinique un large tourisme centré sur la plongée sous-marine. Celle-ci représente une
véritable économie : environ 80 000 plongées touristiques par an sont organisées par une
cinquantaine de structures professionnelles et associatives installées sur l’île. Ce tourisme
sportif profite aux activités telières et de restauration ainsi qu'à l’achat et la location de
bateaux et de matériel de plongée.
Le nautisme, les sports de glisse et les loisirs littoraux
Le nautisme et les sports de glisse se veloppent (location de voiliers de croisière, voile
légère, planche à voile, kite-surf, jet-ski, etc.). Les pratiquants des sports nautiques sont
généralement peu fédérés. Il existe de nombreux clubs associatifs et les structures privées
se multiplient rapidement ces dernières années. Ces pratiques différentes ne facilitent pas
la prise en compte des intérêts de chacun et la détermination des enjeux les plus
importants.
Les activités de loisir se déroulent aussi bien dans des zones naturelles qu’au centre des
zones urbanisées. Restauration, promenades, camping, baignade, activités sportives,
pêche de loisir… autant d’activités qui nécessitent des aménagements plus ou moins lourds
sur le domaine public maritime comme sur la partie terrestre. Toutefois, le littoral
Martiniquais, qui attire autant les martiniquais que les touristes, est de plus en plus
convoité. De fait, les ports de plaisance se développent rapidement et les mouillages
organisés ou non sont de plus en plus nombreux. Afin de préserver ces paysages littoraux
intacts, l’aménagement du littoral doit être concerté entre tous les acteurs et c’est à l’échelle
de l’île qu’ils doivent être programmés.
Tourisme et milieu marin en Martinique
Le tourisme est une activité économique majeure de la Martinique, la mer y occupe une
place centrale : plages et activités balnéaires, sentiers sous-marins, plongée, excursions et
promenades en mer, observation des mammifères marins, pescatourisme, pêche de loisir,
chasse sous-marine, plaisance, etc. Les 650 000 touristes annuels venant en Martinique
sont à la recherche d’un environnement marin de qualité sur le littoral, sur la mer et sous
l’eau. Aussi, de plus en plus d’opérateurs touristiques se lancent dans l’écotourisme et font
de la sensibilisation à l’environnement lors de leurs excursions.
L’observation des mammifères marins
Les eaux de la Martinique font partie intégrante du sanctuaire Agoa dédié à la protection
des mammifères marins. Une vingtaine d’excursionnistes proposent et vivent de
l’observation de ces animaux. Cette activité s'est développée très rapidement ces dernières
années. Nombre d’entre eux ont souvent une activité diversifiée (randonnée palmée, visite
du littoral…). Un accroissement non maîtrisé de l’activité pourrait entraîner de trop forts
dérangements des espèces et, à termes, entraîner la disparition des mammifères marins
dans ces eaux.
La pêche 2
La pêche en Martinique représente environ 1 080 marins pêcheurs et 1 178 bateaux de
pêche. La population des pêcheurs est constituée aux trois quarts de patrons pêcheurs
possédant leur propre bateau. L’âge moyen des pêcheurs est de 50 ans. Les bateaux,
localement appelés yoles, sont souvent de petite taille. Les pêches les plus pratiquées sont
le casier, avec les lignes et palangres, le filet maillant et plus traditionnellement la senne de
plage. Cette pêche côtière est devenue difficile du fait de la raréfaction de la ressource. La
pêche sur DCP (dispositif de concentrations de poissons), au large, prend donc de
l’importance. Les principales espèces débarquées sont la daurade coryphène, le marlin
bleu, le thon jaune pour les espèces lagiques ou encore le vivaneau, les perroquets et
les langoustes pour la pêche côtière. Autour de l’ile, 49 sites de débarquement ont été
identifiés. Le prix moyen du poisson est de 10 euros le kilo pour 1 600 tonnes pêchées. La
pêche pâtit également de la fermeture de 28 % des fonds côtiers compris entre 0 et 50 m
du fait de la pollution à la chlordécone.
L’aquaculture
Les besoins en produits de la mer sont en augmentation croissante. En Martinique, la
production aquacole marine est de 75 tonnes par an pour une capacité de 300 tonnes.
Actuellement, l’espèce élevée est le loup caraïbe (Sciaenops ocellatus). Cette production
reste pour l’instant artisanale.
Ports et trafics maritimes
Le port de Fort-de-France s’étend, d’est en ouest, sur 2,7 km de quais et plus de 30
hectares de terre-pleins. Une extension est prévue. Ce port traite à la fois le trafic de
marchandises, le trafic de passagers et la réparation navale. Il constitue le septième port
Français en termes de trafic de conteneurs.
Fret
Plusieurs lignes maritimes régulières desservent le port de Fort-de-France pour le trafic de
fret : les lignes océaniques (Europe du Nord/Antilles et Méditerranée/Antilles) et les lignes
transcaraïbes. Le transport d’hydrocarbures en provenance du Venezuela est traité
localement par une société de raffinerie.
Transport maritime
Deux compagnies de transport maritime sont présentes en Martinique pour le transport de
passagers. La première compagnie fait du transport entre Fort-de-France et Trois-Ilets et la
seconde compagnie dessert au départ de la Martinique les îles de la Guadeloupe, de la
Dominique, et de Sainte-Lucie.
En moyenne, 100 à 150 navires de croisière font escale en Martinique chaque année. Leur
fréquentation est en diminution ces dernières années. Le port de Fort-de-France peut
accueillir jusqu’à trois bateaux de croisières par jour. Les temps d’escale ne dépassent pas
16 heures.
Extraction de granulats
Quatre carrières exportent des granulats par voie maritime à destination de Trinidad, Saint-
Martin et Marie galante depuis Saint-Pierre. La carrière du Robert exporte des matériaux
vers Pointe à Pitre.
Ports de plaisance
Il existe six marinas et ports de plaisance en Martinique. Depuis les années 80, le nombre
de bateaux immatriculés (environ 12 000) ne cesse d’augmenter. Le port du Marin est le
3
plus grand port de plaisance de la Martinique : 640 places à quai et 70 corps morts. Il existe
également une marina à la pointe du Bout et au Robert. D’autres projets sont en cours.
RESSOURCES DOCUMENTAIRES
La directive cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM)
La gestion intégrée des zones côtières (GIZC)
Les schémas de mise en valeur de la mer (SMVM)
Le volet littoral des schémas d’aménagement régionaux (SAR) et des Plans
d’aménagement et de développement durable (PADD)
La loi 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en
œuvre du Grenelle de l’environnement comporte un chapitre IV relatif à la
gestion intégrée de la mer et du littoral (cf article 35).
Les instruments du Grenelle Environnement :
La loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, dite
« loi Grenelle 2»
Le décret 2011-492 du 5 mai 2011 relatif à l'élaboration et à la mise en
œuvre du plan d'action pour le milieu marin, prévu par la loi.
Stratégie des aires marines protégées [analyse régionale de la Martinique :
synthèse des connaissances Activités, usages en mer et pressions associées
pages 84- 121 et enjeux]
L’analyse régionale de Martinique, commencée en mai 2009, s’est achevée par la
présentation d’une série de propositions stratégiques en mai 2010 auprès du comité de
concertation local.
Le comité de concertation du projet de création d’un parc naturel marin dans les eaux sous
juridiction française autour de l’île de la Martinique s’est réuni le mercredi 4 décembre 2013
à la préfecture de Fort-de-France, sous la présidence du préfet de région Martinique.
Les travaux de concertation se poursuivent selon un calendrier prévisionnel identifiant les
étapes suivantes :
1. L’établissement par les acteurs en 2014 d’un diagnostic de la zone et de ses
enjeux ;
2. L’élaboration en concertation avec les acteurs du projet de parc en 2014-2015
(périmètre, orientations et conseil de gestion) ;
3. La tenue de l'enquête publique et la consultation des organismes intéressés
au projet de parc naturel marin (décision qui appartient au préfet de la
Martinique).
Les dernières réunions du comité de concertation se sont tenues :
à Fort-de-France : le 02 octobre 2014
au Robert : le 23 octobre 2014
à Case-Pilote : le 13 novembre 2014 de 17h30 à 20h30
Ces rencontres ont pour objet de présenter et discuter des différents périmètres possibles
pour le futur parc naturel marin et de déterminer des propositions d’orientations de gestion.
Sites Internet:
http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Mer-et-littoral,2045-.html
http://wwz.ifremer.fr/
http://wwz.ifremer.fr/antilles
Autres travaux en cours :
4
Monographie maritime (DM/observatoire de la mer).
Annuaire des chantiers navales.
Comité de bassin (en 2015).
DEFINITION DU BESOIN A SATISFAIRE, OBJECTIFS
La finalité et l'enjeu de cette étude est d'objectiver les activités liées à l'économie
bleue en Martinique
Cette étude devra apporter les réponses aux questions suivantes :
Quel est le poids de l'économie bleue en Martinique ?
Quel est la part de l'économie bleue dans le PIB ? Quel est le chiffre d'affaires
de ces activités ? Quelle est la production globale liée à ces activités ?
Quelle est la valeur ajoutée sociale, économique voire culturelle de ces
activités ?
Existe-t-il une vraie difficulté à trouver du personnel qualif ?
Quels sont les enjeux de formation ?
...
Quels sont les emplois directs et indirects liés à ces activités ?
Les domaines ou secteurs d'activités liés à la mer sont identifiés et chiffrés au sein de
l'économie. Mais ces chiffres sont rarement regroupés.
Les résultats de l'étude devront présenter des données regroupées sur les activités liées à
l'économie bleue.
La démarche analytique choisie par le prestataire devra comporter une phase
d'identification des secteurs d'activités concernés.
Au delà de ces données, il faudra prendre toute la mesure du potentiel d'expansion à
moyen terme de ces activités prises dans leur ensemble.
Les enjeux doivent être appréciés à l'échelle locale et également régionale car dans la
quasi-totalité des cas, les activités concernées appartiennent à un tissu économique qui
dépasse le niveau local.
Le régime de défiscalisation et la mesure de son impact devront être étudiés. Des
propositions d'actions ou des pistes de travail vers un outil plus adapté devront être faites.
Activités visées (liste non exhaustive):
Transport maritime.
Exploitations offshore.
Pêche.
Aquaculture.
Tourisme.
Services portuaires.
Construction navale.
Défense et sécurité maritime.
Secteurs traditionnels : pêche, construction navale.
Nouveaux secteurs : énergies marines renouvelables, offshore profond, mines sous-
marines.
Deux domaines déjà structurés : transport maritime et services aux hydrocarbures.
Exploitation de ressources pétrolières et gazières offshore, services en mer associés ou
non aux énergies fossiles.
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