i n t e rn a t i o n a l Le Bureau politique siège Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps www.lesoftonline.net www.lesoft.be since 1989 Construire la paix, la sécurité, la stabilité N°1217 | 1ère éd. lundi 4 mars 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA Kikaya interpelle Tony Blair L a dernière fois qu’il s’est réuni c’est un certain 12 février 2012, un dimanche cela fait un peu plus d’un an - et cela coïncidait avec le tragique crash aérien survenu sur l’aéroport de Kavumu, à Bukavu, qui emporta le conseiller personnel du Chef de l’état, le Député PPRDMP Augustin Katumba Mwanke. C’est dire si le Bureau Politique de la Majorité Présidentielle - «l’organe de coordination, de conception, d’orientation et de décision de l’action de la Majorité Présidentielle», aux termes de la Charte de la Majorité et qui réunit en son sein initiateurs, présidents des partis politiques significatifs au total vingt-sept, chefs de Le Président Joseph Kabila Kabange posant sa signature sur l’Accord-Cadre pour la paix en R-dC. THORGA. corps, en clair Présidents personae par le Présihasa, est historique. et le mouvement rebelle de Chambre - basse et dent de la République, Deux points auraient en dislocation, le M-23 haute - quand il appartient Autorité Morale de la figuré à l’ordre du jour et pré-contacts engagés à la Majorité ou, le cas Majorité - qui a ouvert et soumis à une évapar le Secrétaire général échéant, son adjoint (le vendredi 1er mars 2013 luation: pourparlers de de la Majorité Présidencas du Sénat), personnaune session à Kingala Capitale ougandaise tielle, le Député et prélités politiques indépenkati, banlieue est de la Kampala entre une délé- sident de l’Assemblée dantes choisies intuitu Capitale du pays, Kins- gation gouvernementale nationale, le PPRD-MP Aubin Minaku Ndjalanjoku en vue des Concertations politiques nationales annoncées par le Président de la République. Si rien n’a officiellement filtré - le Bureau Politique dont les membres sont au régime du bénévolat, communique peu - on peut supposer que ce point était présenté par Aubin Minaku, l’autre l’étant par le ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo qui conduit/conduisait (?) la délégation gouvernementale à Kampala. Au fond, ces pourparlers ont-ils encore un sens au lendemain d’une fin classique par implosion d’un M-23 qui fut - faut-il le rappeler - La rébellion de trop? Kingakati, petit village à l’est de Kinshasa, qui abrite une ferme où le Président expérimente Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008 espèces et races végétales et animales associant productivité et résistance aux maladies diverses. L’histoire retiendra que c’est ici que furent levées à ce jour les plus importantes options politiques du pays. C’est dans ce village que fin juin-début juillet 2008 fut prise naturellement l’option de relever le Cabinet Gizenga et de procéder à un remaniement ministériel qui vit l’arrivée de Muzitu à l’Hôtel du Conseil. C’est le Premier ministre lui-même qui annonça la nouvelle à la Nation. Ce fut un jeudi 25 septembre 2008. Il y sera resté vingt-etun mois à la Primature. «J’ai décidé en ce jour de présenter ma démission de ce poste auprès du Président de la République. Nous aurons la réponse du Président (suite en page 2). Le «Borgne» a été abattu www.lesoftonline.net interna ti o na l since 1989 www.lesoft.be sur des sites islamistes, il affirmait s’être rendu en Afghanistan à l’âge de 19 ans pour y acquérir une formation et une expérience du combat. Selon la Jamestown Foundation, un centre de réflexion basé à Washington, l’engagement de Belmokhtar a été influencé par le religieux Abdullah Azzam, promoteur d’une interprétation armée et offensive de la notion de «djihad» (guerre sainte), et qui a aussi été le mentor d’Oussama Ben Laden. FINANCE PRESS GROUP. Le Soft International Global site www.lesoftonline. net/www.lesoft.be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action [email protected] [email protected] Phone 0898936344 SIP-AFRiMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba. S Mokhtar Belmokhtar, l’un des principaux chefs d’Al Qaïda au Maghreb islamique, a été tué samedi par des soldats tchadiens dans le nord du Mali. reuters. l’Adrar des Ifoghas», a Chef de la brigade des Mokhtar Belmokhtar, dit uccès miliL’Algérien Mokhtar Bel- le porte-parole de l’étatdit le général Zacharia Moulathamine («Ceux «le Borgne», soixante taire réten- mokhtar, l’un des prinmajor des armées tchaGobongué à la télévision véhicules en bon état de qui signent avec leur tissant pour cipaux chefs d’Al Qaïda diennes. tchadienne. sang»), Mokhtar Belmofonctionnement récupéle Tchad au au Maghreb islamique «Ce jour, samedi 2 mars khtar est le commandirés, divers matériels de Mali: ses 2013, à 12h00, les forces (Aqmi) et commandiAucune confirtaire de la prise d’otages guerre, notamment du hommes armées tchadiennes en taire de l’attaque contre mation de Paris. du complexe gazier matériel électronique, ont abattu l’un des intervention au Mali (...) le site gazier algérien de «Le bilan provisoire des algérien de Tiguentourécupérés. plus redoutables chefs Tiguentourine en janvier, ont totalement détruit combats s’établit comme Le ratissage se poursuit à rine en janvier, au cours djihadistes, l’Algérien la principale base des a été tué samedi par des suit: plusieurs terrorisde laquelle une soixanla recherche des fugiMokhtar Belmokhtar dit soldats tchadiens dans le djihadistes et narcoterrotes tués, dont leur chef taine de personnes, dont tifs», a-t-il conclu. «Le Borgne». ristes dans le massif de nord du Mali, a annoncé 37 otages étrangers, ont été tués. Un autre chef islamiste algérien, Abdelhamid paux chefs jihadistes, les expliquait dimanche une es dizai- manche le porte-parole de défend fermement des Abou Zeïd, aurait égal’armée, le colonel Thierry positions sur lesquelles Algériens Abdelhamid source au ministère frannes de lement été tué cette nous sommes obligés Burkhard. Il s’agit du Abou Zeid et Mokhtar çais des Affaires étrancomsemaine dans le massif successivement de donner troisième militaire franBelmokhtar, annoncée par gères. Le ministre de la battants montagneux de l’Adrar çais tué depuis le début de l’assaut pour les fouiller le Tchad. Dimanche, Jean- communication tchadien islamisdes Ifoghas. et les réduire», a indiqué l’intervention au Mali, le Yves Le Drian, a appelé Hassan Sylla a affirmé dites et Samedi, le décès de le colonel Burkhard. Au 11 janvier, le second dans à la «prudence» après manche que le Tchad «ne un soldat français ont été Zeïd n’avait pas été moins 50 islamistes du cette région. Le ministre les annonces par N’Djaparle pas dans le vide». tués au cours de violents confirmé officiellement, Mouvement pour l’unicité français de la Défense mena de la mort des chefs «Nous allons présenter combats dans le nord-est notamment à Paris, mais, et le jihad en Afrique de Jean-Yves Le Drian a jihadistes. «J’en appelle prochainement des prison- d’après ces sources madu Mali, dans les régions l’Ouest (Mujao) ont été souligné qu’il s’agissait à la prudence et à l’esprit niers, des lieutenants qui de Gao et du massif des liennes, il fait partie de tués depuis vendredi dans de l’«un des combats les de responsabilité à l’égard étaient avec eux des arIfoghas, où seraient détela quarantaine de rebeld’autres combats avec des plus violents» depuis le d’indications que nous ne mes», rapporte l’Afp. «La nus des otages français, les tués il y a cinq jours soldats maliens et français déclenchement des opérasommes pas en mesure de France ne veut pas être en suscitant de nouvelles dans ce massif, réputé près de Gao, un ancien tions. Selon l’état-major, confirmer matériellement première ligne sur ce type inquiétudes sur leur sort. inexpugnable, de l’exbastion islamiste dans le qui évoque des combats à ce stade», a déclaré le d’annonce, d’abord car la trême nord-est du Mali Un parachutiste français a nord-est du pays, a-t-on «à très courte distance, ministre dans une interguerre n’est pas finie, enoù les troupes françaises été tué samedi soir, alors appris de source militaire parfois inférieure à 50 view. «La priorité, c’est suite en raison des otages. et leurs alliés tchadiens qu’il «montait à l’assaut malienne. L’annonce de mètres», «au moins une de saper les bases des La non confirmation par livrent des combats d’une position ennemie» ces affrontements meurquinzaine» de combattants terroristes, leur organisaParis maintient un certain dans le massif des Ifoislamistes ont été «neutra- triers survient alors qu’on tion, leurs moyens». «La flou qui minimise l’événe- acharnés aux djihadistes. ghas, région montagneuse est toujours dans l’attente lisés», c’est à dire tués ou guerre n’est pas finie. On ment. ça permet de ne pas Mokhtar Belmokhtar est né à Ghardaïa, en proche de la frontière d’une confirmation de la blessés, samedi au cours veut que ça puisse être alimenter les velléités de algérienne où se sont mort dans des combats, de ces affrontements. vérifié, c’est une question représailles», estime Anne Algérie, en 1972. En 2007, Dans une interretranchés les groupes dans le massif des Ifo«Nous avons face à nous de temps. On n’est pas Giudicelli, spécialiste du view diffusée en 2007 jihadistes, a annoncé dighas, de deux des princiun adversaire fanatisé qui en mesure de confirmer», terrorisme. D Paris hésite à confirmer le décès du «Borgne» Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008. Conseil de direction Mireille Kin-kiey N. Mpanza. Gasha Kin-kiey. Christophe Dandi Lukeba. Tshimanga Kabwe Dolay. Directeur général Gasha Kin-kiey. Directeur technique. Christophe Dandi Lukeba. Assistant Yves Soda. COMITÉ ÉDITORIAL. T. Matotu, D. Dadei, Tshimanga Kabwe Dolay, Désiré Muwala-Bol’Makob, Nzila Mungenga Senda, Directeur de la rédaction. Tshimanga K. Dolay tél. 0991367449 Secrétaires de rédaction: Patience Kinvula, Nzila Mungenga Senda, L’actu. Chef de service: Nzila Mungenge. Mardochée Ngombe. Mon porte-monnaie. Chef de service Désiré Muwala-Bol’Makob. Ma vie. Chef de service Christophe Muyaya Wowo Bukwey. Daniel Cassinon Mpoyi, Nadine Kuta. Administration Chef de bureau Muzinga Fele. Tél. 0822467201. Assistante: Claudine Ngingi. Tél. 0898936344. Immeuble BoTour KinshasaGombe. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2012 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP. BELGIUM la une du soft | Le Bureau politique en session cruciale Le cap susceptible de migrer vers plus de paix, plus de sécurité et plus de stabilité dans le pays (suite de la page 1). de la République Joseph Kabila lorsqu’il Lui plaira de nous la faire savoir», déclarait le Premier ministre, sans un mot de trop, dans la plus légendaire courtoisie qui le caractérise. Ce fut sur les antennes de la Rtnc. Il lisait un texte écrit de sa propre main et invoquait des raisons de santé. «Pour tout homme, même si l’esprit peut encore être sain et alerte, le corps physique a ses limites dont il convient de tenir compte». Vice-Premier ministre un court laps de temps de Patrice-émery Lumumba à la veille de la grande crise congolaise, Gizenga avait fait un incroyable come back, 46 ans plus tard en 2006, à la faveur de l’élection de Joseph Kabila Kabange. Il voulut «promouvoir la paix, renforcer l’unité nationale et instaurer la bonne gouvernance dans un élan de redressement politique, économique et social de la Nation». Il reconnut, dans ce message d’adieu que «la tâche (était) immense, le fossé de la régression dans lequel était tombé notre pays est très profond» mais affirmait que le pays commençait «à reprendre le bon cap et à connaître une vraie dynamique de redressement et de refondation». Trois mois auparavant, à Kingakati, Augustin Katumba Mwanke, Secrétaire exécutif de l’AMP (Alliance de la Majorité Présidentielle), rallié par son adjoint, Louis-Léonce Koyagialo Te Gerengbo, avait dressé, devant l’Autorité Morale et devant ces «Cardinaux» du Comité Politique - le «Sacré Collège», devancier avant la réforme de mars 2011, du Bureau politique - un rapport sans appel de la gestion de l’état, qui sonnait le glas du Cabinet! C’est à Kingakati que ces membres prééminents de la Majorité décidèrent un mercredi du 16 mars 2011, au lendemain de la rentrée parlementaire - la dernière de la Législature - de donner un coup de pied à la vieille cruche accusée de tous les maux afin qu’elle quitte à jamais les scènes. L’Alliance de la Majorité Présidentielle devint la Majorité Présidentielle. La réunion, présidée comme toutes ici à ce jour, par l’Autorité Morale, le Chef de De g. à dr., les présidents Paul Kagame, Joseph Kabila Kabange, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Kin-Moon, l’Ougandais Yoweri Museveni. thorga. l’État lui-même, faisait suite à une autre tenue une semaine plus tôt, à l’issue de laquelle une task force avait été mise en place aux fins de revisiter la Charte et de présenter un texte plus fort, à même de faire face aux enjeux qui approchaient à pas de géant: les Législatives et la Présidentielle. Le contexte politique qui avait donné lieu à l’Alliance s’étant transformé, celle-ci n’avait plus aucun choix: elle devait disparaître. à la place d’une AMP «faiblarde», la Majorité Présidentielle avait vu le jour, avec une structure «plus musclée, plus forte, plus engagée et plus engageante». La Majorité nettoyait ses écuries d’Augias! Désormais, n’y viendrait plus qui le souhaiterait. La nouvelle MP devenait un «mouvement» avec des traits idéologiques spécifiques. L’heure n’a-t-elle pas sonné d’en faire le bilan et d’envisager des recadrages? La session ouverte vendredi pourrait s’y pencher... C’est à Kingakati qu’en septembre 2011 ce Bureau Politique décida à l’unanimité d’une vingtaine de membres présents, de présenter le candidat de la Majorité Présidentielle à la Présidentielle. C’est Joseph Kabila Kabange qui allait porter le flambeau de la famille et l’emportait haut la main un 28 novembre 2011. Le Président de la République, «symbole de l’unité nationale, qui veille au respect de la Constitution, assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des Institutions ainsi que la continuité de l’état» (art. 69) prêtait serment le 20 décembre devant les hauts magistrats de la Cour Suprême de Justice faisant fonction de Cour Constitutionnelle et devant les Chefs coutumiers venus de nos onze provinces du pays. Devant Dieu et la Nation, Joseph Kabila Kabange jurait «d’observer et de défendre la Constitution de la République, de maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire, de sauvegarder l’unité nationale». C’est à Kingakati que ce Bureau Politique a ouvert vendredi une nouvelle session dont les travaux devraient se poursuivre, appelés, selon toute vraisemblance, à s’incrire dans l’histoire, comme un tournant décisif pour le pays. enjeux nationaux. Les deux points sous examen de la session de mars 2013 qui tombe le hasard existe-t-il? - à la veille de la rentrée parlementaire sont les points de cristallisation politique. Cette session se tient au lendemain de la signature le 24 février au siège de l’Union Africaine, à AddisAbeba, d’un Accord-cadre de paix, de sécurité et de coopération pour le pays, la région des Grands lacs et l’Afrique Centrale. Ces points sont au cœur de cruciaux enjeux nationaux et internationaux. L’Accord-cadre qui lie notre pays, rédigé et... «négocié» hors de nos frontières, engage une multitude d’états afri- cains (Angola, Burundi, Centrafrique, CongoBrazzaville, Rwanda, Afrique du Sud, SudSoudan, Ouganda, Tanzanie) et d’Organisations internationales (Nations Unies, Union africaine, Conférence internationale de la région des Grands Lacs, les 14 états Membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe, SADC). états et Organisations appelés à soutenir aux plus hauts niveaux politique et diplomatique la mise en œuvre de ce texte, signé sous l’égide des Nations Unies, en présence du Secrétaire général des Nations Unies, le Sud-Coréen Ban Ki-Moon. «C’est mon espoir le plus sincère que l’Accord-cadre ouvrira une ère de paix et de stabilité pour les peuples de la R-dC et de la région des Grands Lacs», a affirmé M. Ban dans son allocution lors de la signature. Puis: «Si cette signature est en soi un événement important, elle constitue le début d’une approche globale qui exigera un engagement continu». «Approche globale», «engagement continu», etc., les mots, à ce niveau de responsabilité politique planétaire, n’ont pu être choisis au hasard! Ils ont fait l’objet d’un savant dosage! Ce n’est pas tout... «J’en appelle donc à votre soutien politique, technique et financier, en particulier sur le long terme, pour accompagner la mise en œuvre des engagements nationaux et régionaux définis dans l’Accordcadre», poursuit M. Ban. états et Organisations signataires qui devront se réunir deux fois l’an au moins dans une capitale africaine et à New York, en marge du Sommet de l’Union africaine et de l’Assemblée générale des Nations Unies. Ils devront réexaminer les progrès accomplis et continuer d’aller de l’avant. «Votre participation active aux mécanismes nationaux et régionaux de surveillance sera essentielle pour le succès du processus», poursuit M. Ban à l’adresse des états et des Organisations. Dans un rapport spécial à rendre public dans les prochains jours, le Secrétaire Général doit présenter «une nouvelle approche globale» de la crise afin de répondre aux causes profondes du conflit, en coopération avec tous les «partenaires pertinents», étatsUnis, Grande Bretagne, France, Belgique, etc. Le rapport doit tenir compte de nombreux volets de l’Accord-cadre et promouvoir le renforcement du rôle de la Monusco, la Mission de stabilisation des Nations Unies aux plans politique et sécuritaire. Qu’est-ce cela signifiet-il? à Kinshasa où la chaleur est plus prompte à se manifester que la lumière (dixit l’Américaine Melissa Wells), l’opposition est en première ligne, a entonné l’hymne national, invoque - une fois n’est pas coutume - le fruit interdit, la souveraineté nationale bafouée! «On nous en demande trop quand on en demande rien ni à Kigali, ni à Kampala, ni à personne», se scandaliset-elle! Et, last but not LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 2. least, de vanter - sans blague! - les avancées démocratiques du pays quand tous - sans blague! - autour de nous, traînent les pieds! On se prend à rêver! C’est reconnaître à Kabila - et de son vivant, c’est surréel mais c’est justice faite - un réel leadership et une gouvernance de qualité. Prudente, l’opposition ne veut pas - ne peut pas -, en dire plus. Elle veut voir où va le vent! Qui sait? Mais la chienlit dans laquelle le pays est plongé n’est-elle pas de son fait? Quand la famille fait chorus, il n’y a place à aucune palabre. La police n’apparaît que quand on peine à calmer le jeu. Il vous appartient de vous arranger pour que personne de l’extérieur n’entende rien, que de l’extérieur, personne ne vienne mettre son nez dans les affaires de famille. Il vous faut resserrer les rangs et mieux communiquer, laver le linge sale en famille et non, au moindre soupçon, jeter les affaires de la famille dehors, en tambourinant. Cela s’appelle ouvrir les vannes de l’interventionnisme. C’est malheureusement ce qui a été fait à ce jour chez nous par l’opposition... C’est quand vous donnez l’impression de ne jamais vous entendre que d’autres se chargent de vous, que toutes les étiquettes vous collent au fronton. Telle cette Capitale mondiale du viol que serait notre pays quand l’Inde, ce pays modèle de l’émergence, fait mieux et pire: on y viole en plein air, à la lumière du jour, au centre-ville, à bord d’autocars, sur un parc et pas par des soudards éméchés mais par des cols blancs! Qui en parle? à Kingakati, vendredi 1er mars, d’après ce qu’on en sait, le Chef de l’état est apparu comme jamais: jovial, socialisant, à l’écoute! Jamais, Kabila n’avait paru aussi ouvert, aussi décomplexé, estimant que personne n’avait raison d’avoir peur de ses compatriotes, de quelque bord qu’ils soient, à quelque courant qu’ils appartiennent, qu’au contraire, il avait l’obligation, à son titre de Garant de la Nation, d’aller au devant de ses Compatriotes; que l’heure était à la paix, à la sécurité; que le moment était à la stabilité des Institutions. Que le pays n’était pas sur une île déserte, que le monde avait tous yeux devant nous. Que rien de grand ne saurait être fait sans la paix, sans la sécurité, sans la stabilité. C’est un homme de vision qui est apparu le 1er mars devant le Bureau Politique, un Kabila soucieux d’appartenir à la lignée de grands Hommes qui ont marqué l’histoire contemporaine. Guère quelqu’un collé à l’événementiel qui dans notre société mondialisée est dépendant des états d’âme des marchés, lesquels sont dépendants des Chancelleries. C’est-à-dire de l’image que nous projetons ou pas de nous-mêmes. Qui peut le plus peut le moins... Patrice Evra dans le lit d’une playmate anglaise U L’une des Jumelles Playboy, qui font la couverture de la publication mensuelle Playboy affirme avoir passé la soirée et plus encore avec le latéral gauche de Manchester United, le Français Patrice Evra. dréservés. ne playmate anglaise a révélé avoir passé la nuit avec le capitaine des Bleus avant un match important. main matin, le footballeur serait parti à l’entraînement laissant 200 euros à la jeune femme, «juste assez pour prendre un taxi et un petit-déjeuner», s’indigne-t-elle, ce qui aurait poussé la jeune femme à vendre son histoire au tabloïd. La jolie rousse a Nouveau scandale dans le football français. Carla Howe, une playmate anglaise, affirme avoir passé une folle nuit avec le capitaine des Bleus au cours d’un week-end aux frais du footballeur la veille d’un match important. Nouveau scandale dans le football français. Elle trouve 200 eu à son réveil. Carla Howe, une playmate anglaise, affirme avoir passé une folle nuit avec le capitaine des bleus au cours d’un week-end aux frais du footballeur la veille d’un match important. C’est un nouveau scandale dont le football français se serait bien passé. Après Franck Ribéry et l’affaire Zahia, c’est au tour de Patrice Evra de faire la Une des tabloïds anglais. Et pour cause: Carla Howe, une playmate E suadée que Patrice Evra désirait construire une relation sérieuse avec elle. «Tout ce qu’il voulait, c’était me mettre dans son lit», conclut-elle, dépitée. Aurait-elle décidé de se venger en racontant leur histoire au Sun? Eliane da Costa n Le secret d’une relation qui dure: dormir nu anglaise connue pour être l’une des Jumelles Playboy, affirme avoir passé la soirée et plus encore avec le latéral gauche de Manchester United. C’est dans les colonnes du Sun, photos à l’appui, que la jeune femme a raconté son week-end parisien en compagnie de Patrice Evra. L’affaire remonte au 3 février dernier. Quelques jours avant de rejoindre les Bleus à Clairefontaine afin de préparer le match amical de la France contre l’Allemagne, Patrice Evra invite Carla et sa jumelle à venir le voir à Paris. à leur arrivée, les deux jeunes femmes sont accueillies par un chauffeur privé puis conduites dans une boîte de nuit parisienne où elles ont retrouvé le footballeur ainsi qu’Anderson, l’un de ses coéquipiers à Manchester United. Carla Howe a aussi confié au tabloïd britannique que Patrice Evra aurait dépensé 25 000 euros au cours de la soirée en boîte de nuit rien qu’en tequila et en champagne. La soirée terminée, les jumelles et Patrice Evra se seraient ensuite rendus dans un palace 5 étoiles où le joueur avait réservé à son nom une chambre pour chacune d’entre elles. Une fois sur place, Patrice Evra aurait raccompagné Carla dans sa chambre et aurait passé la nuit avec elle. Le lende- Plos One. Pour les besoins de l’expérience, les chercheurs ont confronté un panel d’hommes volontaires à des situations stressantes (interview, prise de parole en public) afin d’élever leur niveau de stress. Leurs préférences en termes d’IMC ont été comparées à un groupe d’hommes non stressés. Les résultats ont montré que le changement des «conditions environnementales» entraîne une modification des standards de poids et de silhouette. Alors qu’en temps normal des hommes n’auraient pas été attirés par les femmes pulpeuses, sous l’effet du stress ils ont tendance à trouver les femmes attirantes. Le stress serait un facteur parmi d’autres qui peut changer la perception que l’on a des autres et de son environnement. Par exemple, dans un environnement où la nourriture est plus rare, notre intérêt se porte plus facilement sur les corps gros, davantage que lorsque la nourriture est abondante et l’atmosphère détendue, explique Martin Tovee, chercheur à la Newcastle University, interrogé par la BBC. «La société nous pousse à croire qu’il existe un idéal, mais cette préférence est flexible. Changer les médias, changer son style de vie font partie des choses qui peuvent influencer votre façon de considérer votre idéal féminin». Une étude qui nous donne une bonne raison de s’accepter telle que l’on est. Vous qu’en pensez-vous? En situation de stress, les hommes préfèrent les femmes bien en chair n situation de stress, les hommes auraient tendance à préférer les femmes bien en chair, révèle une étude britannique. Pour séduire un homme, oubliez votre obsession de l’IMC (indice de poids) et jouez de vos rondeurs. Enfin, cette stratégie serait surtout payante auprès des hommes stressés, d’après des chercheurs de Londres et de Newcastle. Les résultats de leur enquête sont parus dans le journal tenu à préciser au tabloïd qu’elle ne savait pas que le footballeur était marié et père de famille. «Je me sens mal vis-à-vis de sa femme», a-t-elle confié au Sun, assurant que le footballeur la draguait depuis plusieurs mois. Carla Howe était per- S ’il est une question qui taraude tous les couples, sans exception, c’est bien celle de l’épanouissement affectif. à ce jeu-là, les comparaisons vont bon train, et tout ce qui diffère d’une prétendue norme est souvent prétexte à des discussions sans fin. La fréquence de nos rapports est-elle normale? Il/ elle ne m’a pas appelé de la journée, c’est grave? L’insatisfaction est sans doute la valeur la mieux partagée chez les adeptes de la vie à deux: 44% des femmes et 29% des hommes déploreraient ainsi que leur partenaire ne soit pas plus démonstratif. Pour résoudre cette question en apparence insoluble, une équipe de chercheurs a tenté d’identifier les caractéristiques principales des couples heureux. Privilégier les attentions. En filigrane, l’idée que le bonheur tient avant tout à des attitudes, des comportements et des pratiques qu’il suffirait de mettre en œuvre pour adoucir son quotidien. L’étude, menée auprès de 100.000 individus des deux sexes, toutes préférences sexuelles confondues, portait sur les principaux motifs LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 23. Pour entretenir la flamme, dormez nus! dréservés. d’insatisfaction dans leur de pure forme, et contricouple et sur leurs attenbueraient fortement à la tes en matière sentimenconfiance réciproque et tale. Après plusieurs mois au bonheur conjugal. d’enquête, elle a permis Enfin, les auteurs de d’identifier plusieurs enl’étude mettent en seignements. garde contre une trop Principale leçon de cette forte attention portée à étude: pour être heureux la fréquence des rapports en couple, il faut faire sexuels. Si l’étude déquelques efforts. Aussi montre que près de 40% forts soient les sentiments des sondés font l’amour 3 fondateurs d’une relation, à 4 fois par semaine, cette celle-ci ne durera qu’à statistique ne doit pas condition que les deux faire loi. «Se comparer partenaires ne s’oublient est à la fois naturel et inpas l’un l’autre et ne hibant, note David Buss, s’abandonnent pas à la psychologue et co-auteur lassitude. Pour entretenir de l’étude. Le moteur la flamme, dormez nus! d’une relation sexuelle Trop peu d’individus varie énormément d’un dorment dans le plus couple à l’autre, et la frésimple appareil (34% quence n’a aucun sens en des femmes et 38% des matière de satisfaction. hommes), notent les En revanche, cette étude chercheurs, et cela nuit à pourrait être le point de une libido débridée. Les départ d’une conversation spécialistes conseillent ouverte au sein du couégalement de s’embrasple au sujet des attentes ser fréquemment hors et des besoins de l’un et de l’acte sexuel. Des de l’autre… Après tout, marques d’affection régu- l’échange, sous toutes ses lières (se tenir la main en formes, est au cœur de soirée, des soirées à deux l’épanouissement amouimprévues) ne sont pas reux». débat libre | Barnabé Kikaya répond à Tony Blair Des questions embarrassantes posées à l’ancien PM britannique L e Gouvernement britannique «juge l’ensemble des preuves de l’implication du Rwanda dans la milice du M-23 «crédibles et contraignantes». Vous, vous déclarez sur BBC qu’«il y a matière à discuter sur les faits». Pensez-vous vraiment qu’il y ait quelqu’un d’autre, à part vousmême, qui croit ce que le Président Kagamé dit quand il rejette en bloc toutes les accusations de son implication dans les Kivus? C’est l’une de questions pertinentes que l’ambassadeur de R-dC à Londres Bernabé Kikaya Bin Karubi pose en français et en anglais à l’ancien Premier ministre briutannique Tony Blair à la suite d’une tribune libre parue dans FP, Foreign Policy cosignée avec l’homme d’affaires américain Howard Buffet. Dossier ci-après. Rt Hon Tony Blair Esq Office of Tony Blair PO Box 60519 London W2 7JU United Kingdom 28 February 2013 Dear Mr Blair, I am writing after reading some of the public pronouncements that you have made in support of the Government of Rwanda. I am referring in particular to the article entitled Stand with Rwanda published in Foreign Policy magazine on 21 February 2013 and to your reported remarks published on the BBC website about your interview on the BBC Focus on Africa website on 27 February 2013. Your Role as a Consultant to Rwanda. It is not clear to me in what capacity you make these remarks. It was reported in the Sunday Times on 27 January 2013 that you are «an informal personal adviser» to President Kagame of Rwanda and that your charity the African Governance Initiative employs «10 people in the Rwandan Government helping it to run more effectively». Can I presume that your remarks were made in your capacity as founder of the charity and after consultation with your team embedded in the Rwandan Government? Naturally that would explain your conduct as an apologist for the actions of the Rwandan Government. When you were in office, I recall you spoke out in favour of transparency and good governance for Africa. In the spirit of transparency, could you confirm how many officials representing the AGI are in Kigali? Who is funding their salaries and expenses? Please could you list the donors to the AGI? Have you checked what business interests these donors have in the region? Providing this information would give a much clearer picture of the motives and interests of foreign politicians and business people. It would help officials who are trying to reach a comprehensive peace settlement in the region distinguish commercial opportunists from advisers who have a genuine passion for achieving peace and development for the Great Lakes Region. Support for M23. In your Foreign Policy article you concede that the group of experts appointed by the UN Security Council “makes serious allegations against the government of Rwanda”. Such allegations centre on Rwanda’s support for the M23 rebel movement. These allegations are not restricted to the UN, and are corroborated by British journalists as well as NGOs like Global Witness, Human Rights Project, the Enough Project and Amnesty International. These witnesses are there, on the ground. Do you believe these organisations? The UK Government stated that they “judge the overall body of evidence of Rwandan involvement with M23 militia in the DRC to be credible and compelling.” Yet you stated on the BBC that “you’ve got to say there’s a dispute over the facts.” I take it from this that you are disputing the facts contained in the UN report. Do you seriously think that anyone other than yourself has bought into President Kagame’s line that he was not behind the M23 rebellion? What have you, as his adviser, done to urge President Kagame to hand over the M23 leader Bosco Ntganda to the International Criminal Court on charges of war crimes? Suspension of Aid to Rwanda. You state in your Foreign Policy article that cutting aid “risks further destabilising an already troubled region”. It was Rwandan support for M23 which caused the latest bout of instability. If these are not the circumstances in which cutting aid is appropriate, in what circumstances would cutting aid be justified? Full scale invasion of another sovereign territory? The draft version of a special UN report to the Security Council seen by Reuters had applauded states who suspended aid to Rwanda. The report stated: “Actions taken by some bilateral donors to suspend aid and funds to those countries reportedly supporting in particular the M23 send a strong message that such practices must cease immediately». This recommendation has since been removed. Do you deny that you and your associates were involved in getting the sentence removed from the report? Work with us. I know you have been involved in controversial foreign policy decisions in the past which have prompted long and involved inquiries. I recall, for example, the Hutton report into the circumstances of your decision to go to war in Iraq. It is hard also to forget the bridges you built with Colonel Gadaffi before the vile terror of his regime was exposed for the world to see. I would urge you to think about the bias that you are displaying now, and to think again before casting judgement on which countries and which leaders merit the moral high ground. We all need to work together - with the support of governments from across the world and with former politicians with a genuine interest in peace - to achieve a comprehensive solution to the exploitation of resources and displacement of peoples in the DRC. I would appeal to you to work with us - not to reassert the false claims of old friends who you know are wilier than you would have the world believe. Yours sincerely, His Excellency Barnabe Kikaya bin Karubi Ambassador to the Court of St James, United Kingdom. L’ambassadeur Kikaya Bin-Karubi réplique à une tribune libre de Tony blair et de Howard Buffet «Croyez-vous qu’il y a quelqu’un d’autre que vous qui croit à ce que disent les dirigeants rwandais» C her Monsieur Blair, je vous écris après avoir lu quelquesunes des déclarations que vous avez faites pour soutenir le gouvernement du Rwanda. Je fais particulièrement allusion à l’article intitulé «Soutenons le Rwanda» publié le 21 février 2013 dans le magazine «Foreign Policy» ainsi qu’à vos remarques parues sur le site de BBC en rapport avec votre interview sur BBC dans l’émission «Focus on Africa» du 27 février 2013. Votre rôle en qualité de Consultant pour le Rwanda. Je me demande bien en quelle qualité vous faites ces remarques. Un article paru dans le journal «Sunday Times» du 27 janvier 2013 vous présentait comme un «conseiller personnel» du Président Kagamé du Rwanda et informait que votre œuvre de charité dénommée «African Governance Initiative» emploie 10 personnes dans le gouvernement rwandais pour l’aider à gouverner plus efficacement. Puis-je conclure que vos déclarations ont été faites en votre qualité de fondateur de l’œuvre de charité et après concertations avec votre équipe évoluant dans le gouvernement rwandais? évidemment cela pourrait expliquer votre conduite en tant que défenseur des actions du gouvernement rwandais. Je me souviens que, lorsque vous étiez Premier Ministre, vous aviez défendu la transparence et la bonne gouvernance pour l’Afrique. Dans le même esprit de transparence, pouvezvous confirmer le nombre d’officiels de African Governance Initiative qui sont à Kigali? Qui paie leurs salaires et autres dépenses? Pouvezvous, s’il vous plaît, dresser une liste des donateurs de African Governance Initiative? Connaissez-vous les affaires auxquelles ils s’intéressent dans la région? Ces informations pourraient clarifier les motifs et les intérêts des politiciens étrangers et des hommes d’affaires. Cela pourrait aider les officiels, qui cherchent à obtenir une paix totale dans la région, à faire la distinction à g., Barnabé Kikaya Bin Karubi. à dr, Tony Blair. droits réservcés. entre les opportunistes journalistes britanniques comprends bien, vous mettez en cause les économiques et les ainsi que par des ONG véritables conseillers comme Global Witness, preuves contenues dans le rapport de l’ONU. politiques qui ont Human Rights Watch, Pensez-vous vraiment une passion réelle de Enough Project et qu’il y ait quelqu’un parvenir à la paix et Amnesty International d’autre, à part vousau développement de qui ont donné des même, qui croit ce que la Région des Grands preuves irréfutables le Président Kagamé dit Lacs. de l’implication quand il rejette en bloc du Rwanda dans la toutes les accusations? Soutien au M23. destabilisation de l’Est Qu’avez-vous fait, en Dans votre article congolais. Ces témoins tant que son Conseiller, paru dans «Foreign sont là sur le terrain. pour l’encourager à Policy», vous admettez Faut-il croire que c’est livrer Bosco Ntaganda qu’un groupe d’experts vous qui entêtez votre à la Cour Pénale désignés par le Conseil protégé qui continue à Internationale pour les de Sécurité des Nations nier l’évidence? crimes de guerre dont il Unies «a fait des Le Gouvernement est accusé? allégations sérieuses britannique a déclaré contre le gouvernement qu’il «juge l’ensemble Suspension du Rwanda». Lesdites des preuves de de l’aide au Rwanda. allégations sont l’implication du Dans votre article paru en rapport avec le Rwanda dans la dans «Foreign Policy», soutien du Rwanda au milice M23 crédibles vous avez déclaré que mouvement rebelle et contraignantes». couper l’aide «risque de M23. Ce que vous Par contre, vous avez déstabiliser une région appelez allégations déclaré sur BBC que déjà troublée». C’est ne sont pas limitées «pour vous, il y a le soutien du Rwanda à l’ONU, elles sont matière à discuter au M23 qui a causé la corroborées par des sur les faits». Si je LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 3. dernière instabilité. Si ces circonstances ne sont pas appropriées pour couper l’aide, quelles sont celles qui pourraient justifier la suspension de l’aide? Une invasion totale d’un autre territoire souverain? La première version d’un rapport spécial au Conseil de Sécurité, vue par l’Agence Reuters, fait l’éloge des états qui ont suspendu l’aide au Rwanda. Le rapport dit en substance: «les actions prises par quelques donateurs bilatéraux de suspendre l’aide et les fonds destinés aux pays dont on dit qu’ils soutiennent en particulier le M23, envoient un signal fort pour que ces pratiques cessent immédiatement». Cette recommandation a été supprimée. Pouvez-vous nier que vous étiez à la base de cette suppression avec vos associés? Nous vous tendons la main. Je sais que, dans le passé, vous avez été impliqué dans des décisions controversées de politique étrangère qui ont fait l’objet de longues enquêtes. Je me souviens, par exemple, du rapport «Hutton» sur les circonstances de votre décision de faire la guerre en Irak. On ne peut pas, non plus, oublier les liens que vous avez tissés avec des états voyou à l’instar de la Libye de Mouamar Kadhafi avant que la terreur infâme de son régime ne soit exposée au monde. Je vous conseillerais de penser à l’image que vous affichez maintenant et de penser deux fois avant de porter un jugement sur les pays ou les dirigeants qui ont le plus de mérite sur le plan moral. Nous avons tous besoin de travailler ensemble avec le soutien de tous les gouvernements du monde et les anciens politiciens ayant un intérêt réel pour la paix - en vue de parvenir à une solution globale sur l’exploitation des ressources et le déplacement des personnes en RDC. Je vous demande de travailler avec nous, pas pour réaffirmer les fausses assertions de vieux amis qui, comme vous le savez, sont plus rusés que l’on ne croit. Cordialement, BKBK Ambassadeur près la Cour de St James Royaume Uni. sports | Dans les coulisses de la 29è édition de la Coupe d’Afrique des nations de football L a CAN 2013 aura confirmé ce qui se dessinait déjà: le bouleversement hiérarchique sur le Continent. A l’absence du Cameroun, de l’Egypte, du Sénégal, des grandes nations de football en Afrique, la Côte-d’Ivoire et le Ghana, super favoris, se sont fait remonter les bretelles. Les lampions se sont éteints sur la 29è édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2013), le dimanche 10 février 2013, avec le triomphe du Nigeria face au Burkina Faso dans l’enceinte du Soccer City de Johannesburg. Le Nigeria, champion d’Afrique en 2013, représentera le football africain à la Coupe des confédérations, du 15 au 30 juin 2013, au Brésil. Pays qui organisera par ailleurs la Coupe du monde de football en 2014. Les Super Eagles connaissent déjà leurs adversaires après le tirage au sort qui a eu lieu en décembre 2012 à Sao Paulo (Brésil). Le Nigeria qui jouera son premier match contre Tahiti, le 17 juin 2013, et aura comme autres adversaires, l’Espagne, championne du monde et d’Europe en titre, et le vainqueur de la Copa America, l’Uruguay. Tahiti, un département français, est reconnue par la FIFA et jouera sa première compétition de niveau mondial. Dans la poule A, en plus du Brésil, pays organisateur et triple vainqueur du tournoi, il y a le Mexique (champion Concacaf), vainqueur en 1999, l’Italie (invité) et le Japon (champion d’Asie). La Coupe des confédérations sert de répétition générale au pays organisateur de la coupe du monde, une année après. En 2009, l’Egypte qui avait représenté l’Afrique, n’avait pas pris part à la phase finale du Mondial. Les joueurs nigérians célébrant leur victoire. DRoits RÉSERVÉS. Ce sont les Fennecs cet exploit (1959, 1998). Etalons à la CAN avec d’Algérie qui avaient Objet de critiques acerbes trois défaites en trois éliminé les Pharaons dès sa nomination, le Big matchs et une élimination d’Egypte dans une double Boss est resté constant au stade des matchs de confrontation sulfureuse. dans sa démarche. groupe. Mais juste une Vainqueurs des Etalons année après, le Burkina du Burkina (1-0) grâce à Le collectif. s’est métamorphosé. une belle réalisation de Conscient qu’une CAN Devenant même la Sunday Mba, les Super ne se gagne pas avec grande révélation de la Eagles décrochent ainsi des noms aussi glorieux compétition sud-africaine. leur troisième trophée soient-ils, il a décidé de Logés dans un groupe où après ceux de 1980 et faire la place à une jeune on ne vendait pas chère de 1994. Retour sur les génération composée de leur peau, les Etalons trois semaines d’une joueurs évoluant aussi ont réussi le premier compétition avec ses bien à l’étranger qu’au exploit d’accrocher suspenses, ses surprises pays. Avec 15 joueurs le futur vainqueur de et ses satisfactions. Keshi de moins de 25 ans la compétition avant écrit une nouvelle ère dont six évoluant dans d’éliminer l’Ethiopie du Nigeria. Le Nigeria le championnat local, et le champion en titre disputera sa toute Keshi a su malaxer la zambien. Première finale première Coupe des mayonnaise. Et le résultat de son histoire, le Burkina Confédérations en juin est là. Après une entame peut être fier de ses héros. prochain au Brésil. Soit un peu timide, le Nigeria un an avant le Mondial est monté progressivement 2014 qu’organisera ce en puissance en écartant pays d’Amérique du Sud. en quarts de finale la plus Mais que de sacrifice et du grande équipe africaine don de soi pour en arriver sur le papier, la Côtelà. Après avoir manqué la d’Ivoire. Et comme pour a Fédération CAN 2012, le Nigeria est confondre ses détracteurs, congolaise arrivé en Afrique du Sud c’est bien un joueur du de football avec la ferme conviction championnat national, association de se réconcilier avec le jeune Sunday Mba, (FECOFA) va organiser, son public. Une mission tombeur de la Côtele 4 avril 2013, à son dont le chef d’orchestre d’Ivoire et unique buteur siège de l’avenue de se nomme Stephen Keshi. de la finale qui offre la la Justice à la Gombe, Surnommé le «Big Boss», Coupe au Nigeria et fait le test FIFA pour les le natif de Lagos a mis de Stephen Keshi une candidats agents de un terme à dix-neuf ans légende vivante. joueurs. La participation de disette. Présent lors de Demi-finaliste de la CAN est conditionnée par le la victoire nigériane en organisée sur ses terres paiement d’une caution 1994, Keshi (51 ans) écrit en 1998, le Burkina non remboursable de une nouvelle et glorieuse Faso n’avait plus franchi 500 dollars. Depuis un histoire de son pays et le premier tour de la certain temps, la FIFA et entre aussi au panthéon du compétition. Pis, les les fédérations nationales football africain. Il rejoint Etalons n’ont plus gagné africaines encouragent ainsi l’Egyptien Mahmoud de matchs en phase finale les Africains à se lancer El-Gohary, le seul à avoir du tournoi. L’édition dans cette profession réalisé jusqu’au soir de ce 2012 est illustrative pour faire barrage aux dimanche 10 février 2013, de l’impuissance des «Négriers des temps modernes». L’enquête de «Sharkfoot» sur certaines pratiques autour du football entre la Belgique et la R-dC fait encore jaser. Au milieu des menaces et des silences oppressants, que les quatre meilleures 11 poules de 4 équipes ce média a publié dans deuxièmes sont qualifiés chacune. Les équipes qui son édition suisse n°8 un à la CAN 2015 en figurent dans le même large reportage sur ces plus du Maroc, le pays chapeau ne pourront pas «liaisons dangereuses», organisateur. Chapeau I s’affronter et les groupes sur les comportements : Nigeria, Burkina Faso, seront composés d’une des agents et des clubs Côte d’Ivoire, Togo, Mali, sélection tirée dans dans plusieurs affaires de Afrique du Sud, Cap Vert, chacun des 4 chapeaux. trafic d’âge et de joueurs. R-dC, Zambie, Tunisie, Pour être au rendez-vous La R-dC et la Belgique Ghana. Chapeau II : marocain et tenter d’aller sont toujours étroitement Égypte, Libye, Algérie, succéder au Nigeria au liées en raison de leur Sénégal, Cameroun, palmarès pour cette 30è passé colonial. Si les Guinée, Sierra Leone, édition qui aura lieu dans échanges sont souvent Gabon, Ouganda, Congo, 2 ans, il faudra finir en fréquents et bienfaisants République centrafricaine. tête de son groupe, ou pour les deux pays, Chapeau III : Éthiopie, alors parmi les 4 meilleurs le football est témoin Bénin, Angola, Niger, deuxièmes. Les premières de dérives rappelant Zimbabwe, Guinée oppositions pourront être l’histoire du siècle Équatoriale, Mozambique, décisives d’entrée pour dernier. «Sharkfoot» Malawi, Burundi, Liberia, la suite de la campagne a enquêté sur ce Soudan. Chapeau IV : A éliminatoire. vaste réseau pendant déterminer après les tours Lors de son assemblée plusieurs semaines. Au préliminaires. Au total, générale, la CAF a donc milieu des menaces et 44 équipes seront en lice annoncé un retour à un du silence. «Vous ne pour tenter de rejoindre format de qualification devriez pas vous mêler le pays hôte, qualifié traditionnel, après celui de ça», lançait Théo d’office. Il reste donc de 2013, en raison du Binamungu, membre 15 tickets qualificatifs passage de la compétition du comité exécutif de la à aller décrocher pour des années paires à celles fédération r-dcongolaise ces sélections nationales impaires. de football (FECOFA) qui seront réparties dans JC NYANGU n L peuvent être fiers de leur parcours. Solidaires et très volontaires, les Requins bleus ont montré à la face du monde et des observateurs du football que leur présence à cette grande messe était loin d’être usurpée. Avec les Cap-Verdiens, il faut souligner le parcours tout aussi reluisant du Togo d’Emmanuel Adebayor. Restant sur une première qualification historique à la Coupe du monde 2006 en Allemagne, le Togo n’a jamais réussi à sortir des phases de poules de la CAN. En terre sud-africaine, c’est désormais chose faite. Les Eperviers logés dans le même groupe que la Côte d’Ivoire à Rustenburg ont désillusionné la Tunisie et l’Algérie en s’appropriant le second ticket qualificatif derrière les Eléphants. Donnée favorite à chaque édition de la CAN depuis sa finale perdue en 2006 en Egypte et surtout du fait de la richesse de son effectif, la Côte-d’Ivoire n’a jamais su justifier ce statut. Et cette année encore, les coéquipiers du capitaine Didier Drogba n’ont pas fait démentir ceux qui pensent à raison que la Côte-d’Ivoire n’est forte que sur le papier. La réalité du terrain a eu raison d’eux en Afrique du Sud comme ce fut le cas au Ghana en 2008 (demi-finale), en Angola 2010 (quarts de finale) et en Guinée-Equatoriale et Gabon 2012 (finale). Constellation de talents, la sélection ivoirienne n’a jamais été une vraie équipe. Si Zahoui François a eu le mérite d’asseoir un bloc plus ou moins solide en 2012, ce n’est pas le cas du très novice Sabri Lamouchi. Le technicien français engagé juste après avoir validé ses «Unités de valeur» comme dans nos universités s’est montré incapable de lire un match et d’opter pour les meilleurs hommes dans le quart de finale contre le Nigeria. Impuissant face à l’engagement des hommes de Stephen Keshi, Sabri Lamouchi a abandonné ses garçons sur la pelouse du Royal Bafokeng stadium de Rustenburg. Outre la Côte-d’Ivoire, il faut citer le Ghana de Stephen Appiah, la Zambie d’Hervé Renard, le champion en titre prié de faire ses valises au terme de la phase de poule. et coordinateur de la sélection nationale. Le ton est donné. La plupart des interlocuteurs seront atteints de mutisme à la moindre question tendancieuse. D’autres souhaiteront conserver l’anonymat. «J’ai peur que ça me retombe dessus. Ces gens sont prêts à tout», souffle l’un d’entre eux. février 2007», déclarait José Ntumba à Irisfoot. com, premier Congolais à obtenir la licence d’agent FIFA. «En juin 2007, il quitte Anderlecht pour le Standard. Mais qui a négocié le transfert ? Fabio ! Alors qu’il n’avait aucune licence, il m’a volé ce joueur. Et il a recommencé ensuite…». Anderlecht, déjà. L’affaire ira jusqu’à la FIFA, sans arrangement à l’amiable. Finalement, le rusé personnage passera sa licence d’agent… à Kinshasa. «Il a réussi son test, qui est approuvé par la FIFA», se défend Théo Binamungu, porte-parole de la FECOFA sur cette affaire. Sauf qu’il faut résider au moins cinq ans dans le pays pour avoir le précieux sésame. Ce qui n’était pas le cas de Fabio. «Je travaillais au Congo», se contente-t-il d’avouer lorsque nous l’avons contacté sur ses relations avec ce pays. Or, l’Italien n’a jamais habité durablement au Congo, se contentant d’aller-retour. Premier mensonge. Mais le plus savoureux est à venir. L’adresse de contact qu’a donnée Fabio à la FIFA n’est pas la sienne. Selon nos informations, il s’agit de la maison d’un des responsables du TP Mazembe ! Salomon Kalonda, trésorier général du club, s’en offusque : «Qui vous a dit ça ? C’est vrai ?». L’influence de Moïse étant énorme à la FECOFA, le raccourci est vite établi. Le gouverneur aurait agi en haut lieu pour que Fabio obtienne sa licence. «Moïse n’a rien à voir avec ça», balaye Salomon, qui coupera court à la conversation en bloquant ensuite notre numéro. Les doubles des contrats ? Pour quoi faire ? Avant de raccrocher pour «prendre le temps de vous répondre», Salomon lâchera : «Fabio n’a pas tous nos joueurs sous contrat, il en a quelques-uns». La grande majorité, seraiton tenté de répondre. Qui a fait signer une flopée de contrats aux joueurs lors d’une tournée à Charleroi, en leur faisant bien comprendre qu’ils n’ont pas intérêt à refuser ? «Il profitait du fait que la plupart ne sont jamais allés à l’école et ne comprenaient rien», lance Patrick Etshimi, un ancien poulain siglé Baglio. Le capitaine de l’époque, Pamphile Mihayo Kazembe, refusera de parapher le bail. «Il est allé à l’université, il a posé une tonne de questions et voulait un double. Car Fabio ne donne jamais de double aux joueurs», ajoute un proche du dossier, présent à Charleroi. «C’est n’importe quoi ! C’est au club de donner un double», s’énerve l’intéressé, qui montre sa connaissance suspecte du métier d’agent et de ses droits envers les joueurs. Avec cet éventail de Congolais et la réussite de Mbokani, Fabio Baglio profite de ses relations privilégiées avec la Belgique pour les refourguer ici et là. «J’ai amené le partenariat officiel entre le Tout Puissant Mazembe et Anderlecht», concède-til. Dont Patou Kabanga et Bedi Mbenza sont les derniers représentants, arrivés cet hiver. BLANCHARD SALEM n Contre le foot business, la Fifa encourage les Africains à devenir agents des joueurs L Pour le tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2015, la R-dC est logée dans le premier chapeau e tirage au sort des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations de football, Maroc 2015, aura lieu le 10 mars 2013. Mais en attendant, la Confédération africaine de football (CAF) a dévoilé les chapeaux de qualification des éliminatoires. Au total, une quarantaine de sélections en lice ont été réparties en quatre chapeaux de onze équipes chacun. Mais cela ne veut pas dire que les groupes des éliminatoires sont constitués. Au contraire, il faudra attendre le tirage au sort des éliminatoires. Néanmoins, chaque équipe logée dans un chapeau échappera le reste du groupe aux éliminatoires. Après le tirage au sort, la règle de qualification est toute simple. Le premier de chaque poule ainsi Médaillé de bronze en 2012, le Mali n’a pas failli cette année dans la petite finale. Toujours face aux Black Stars du Ghana, les Aigles se sont imposés de la plus belle manière (3-1). Après une bonne première partie de compétition, Seydou Keïta et ses partenaires ont sorti, comme en 2012, le pays organisateur en quart de finale. Mais face au futur champion du tournoi, ils vont payer cash leur grande débauche d’énergie en quarts de finale. Laminés par les Super Eagles (4-1), les Aigles vont trouver des ressources pour ramener au peuple malien en crise, une deuxième médaille de bronze consécutive. Une constance à saluer quand on sait que des pays attendus sont rentrés en catimini. Bourreau du Cameroun en qualifications, le Cap-Vert a fait démenti les plus sceptiques à cette CAN 2013. Les petits poucets du tournoi, pour une première participation, ont réalisé un parfait coup de maître dans le groupe A en se qualifiant pour les quarts de finale avant d’être sorti par le Ghana. Mais les coéquipiers de Ryan Mendes Marchandise? Remontons quelques années en arrière. Fabio Baglio est responsable de la firme Planet Sport. Son enseigne est la seule plate-forme entre Nike et la Belgique, ce qui lui permet de noircir son carnet d’adresses. En mai 2003, c’est la consécration. Charleroi officialise son partenariat avec la virgule et convie Fabio à la conférence de presse. Mogi Bayat, le fils du propriétaire, devenu depuis agent, affiche sa sympathie avec le magasinier. Plus tard, le TP Mazembe se servira également chez lui. D’équipements en équipements, l’Italien se fait un nom. «Il commençait à fréquenter le gratin du football belge et voyait les affaires qui se tramaient derrière», juge une personne le connaissant depuis des années. Moralité, l’homme s’autoproclame agent et entreprend une carrière beaucoup plus rémunératrice. «Qui vous a dit ça ?». Profitant de son amitié avec Moïse Katumbi, le gouverneur de la province du Katanga et président du TP Mazembe, Fabio va entrer en scène par un gros nom. «J’ai signé un contrat avec Mbokani en LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 22. AEM n débat libre | La tribune de Tony Blair qui fait problème Stand with Rwanda N ow is no time to cut aid to Kigali. Over the last 15 years, the Democratic Republic of Congo has witnessed unspeakable tragedy. Between 1998 and 2008, the Second Congo War claimed an estimated 5.4 million lives, making it the most deadly conflict since World War II. Today, the underlying causes of conflict remain unresolved -- as shown by the recent escalation of fighting in the country’s eastern provinces over the last year. In the last six months alone, the United Nations estimates that fighting between the government and the M23 insurgency has displaced up to 900,000 people, with reports of serious human rights abuses on all sides. In November 2012, a group of experts commissioned by the U.N. Security Council released a report that centered primarily on Rwanda’s alleged role in the conflict. The U.N. report makes serious allegations against the government of Rwanda - allegations the government strongly denies - and has led a number of Western governments and multilaterals to suspend aid to Rwanda, totalling $245 million. We believe this is the wrong approach. Slashing international support to Rwanda ignores the complexity of the problem within DRC’s own borders and the history and circumstances that have led to current regional dynamics. Cutting aid does nothing to address the underlyingissues driving conflict in the region, it only ensures that the Rwandan people will suffer - and risks further destabilizing an already troubled region. Cutting aid to Rwanda also risks undoing one of Africa’s great success stories. In the last five years, Rwanda has lifted 1 million people out of poverty, created 1 million new jobs, and is poised to meet most of the U.N. Millennium Development Goals. It has safe streets, functioning Internet and communications, and is building roads and schools at an astonishing rate - all without the benefit of natural resource wealth or access to the sea. Much of this has been accomplished with the help of Western aid. Moreover, Rwanda ranks as one of the most effective investors of aid in the world. It is frequently cited for its aid effectiveness by the World Bank and Britain’s Bilateral Aid Review acknowledged that aid to Rwanda «offers the best value for taxpayers’ money in the world». Instead, the international community should continue to work with Rwanda while strengthening its support to the DRC, particularly in the area of governance. At the same time, it should support proposals currently being agreed to through the International Conference for the Great Lakes Region and the current peace negotiations underway between M23 and the DRC government in Kampala. Already, there are encouraging signs of progress. On Feb, 6, 2013, the government of DRC and M23 signed a preliminary agreement in which both parties accepted responsibility for the failure of an earlier peace agreement. The international community should support the three regional governments - DRC, Rwanda, and Uganda - in their efforts to build a sustainable solution to the conflict. Such a solution will need to account for the enormous complexity of the situation in eastern Congo. First, there is the simple geographical challenge of securing a region separated from the capital, Kinshasa, by a dense jungle roughly the size of Western Europe. To guarantee security and rule of law in the eastern Kivu region will require a significant strengthening of the DRC state. Ethnicity and nationality pose a second challenge. The M23 insurgency was initially formed to defend the Tutsi minority in eastern Congo, where the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR), the rebel army that played a central role in the Rwandan genocide, is still active and too often free to operate with impunity. And the M23 and FDLR are just the most prominent of a host of militias and mini-militias operating in and around Kivu, where some 30,000 Congolese Rwandans currently reside. Then there is the international presence: the largest and most expensive U.N. peacekeeping operation in the world with almost 14,000 troops. At a cost of $1.5 billion each year, Western governments are paying a huge sum of money to maintain a U.N. force that does not have the mandate to actually secure the region. The international community should instead focus its support on African-led solutions to security, ideally through an African Union-led security force similar to AMISOM in Somalia. As the United States, Britain, United Nations and other governments and multilaterals take action and make policy around the DRC, it’s important that these decisions are fully informed with a clear understanding of the context and the consequences they will have on millions of Congolese. We cannot afford to get this wrong or maintain the status quo. It is time to end conflict and suffering and promote peace and prosperity. This requires a new approach and a focus on addressing the fundamental failures in the region. SUBJECTS: HUMAN RIGHTS, UNITED NATIONS, FOREIGN AID, INTERNATIONAL ORGANIZATIONS, CORRUPTION, RACE/ ETHNICITY, AFRICA ersonne nulle part au monde ne veut plus de croisade armée. Le monde réclame la paix infiniment, les échanges commerciaux, la croissance, le développement. Les guerres barbares qui bloquent le développement humain appartiennent à un autre âge. Si un génocide anti Tutsi a été commis en 1994 et un million de Tutsis et de Hutus fauchés, le monde veut pouvoir tourner la page, aller de l’avant et supporte mal l’évocation d’un crime qui n’a pas livré tous ses secrets. Pierre Bemba rattrapé par des outrances d’une colonne armée centrafricaine que l’étranger a voulu frapper afin que cela serve d’exemple. On connaît la suite... La CPI, la Cour pénale de La Haye, aurait pu avoir vu le jour pour accueillir les mauvais garçons du Congo. Le même sort a frappé d’autres chefs de guerre qui ont essaimé dans ce Kivu frontalier du Rwanda: Jules Mutebutshi, le général Laurent Nkunda (Batware) Mihigo, le général Bosco Ntaganda et aujourd’hui ceux qui se réclament du Mouvement du 23-Mars, le colonel Sultani Makenga, Sylvestre Mudacumura, le Bishop Jean-Marie Runiga Lugerero. Joseph Kabila Kabange, le président de la République, a été percutant le 15 décembre à Kinshasa lors de son discours sur l’état de la Nation devant les deux Chambres parlementaires réunies et les plus hauts dignitaires de l’état. Il a qualifié cette guerre du M-23 de «guerre d’agression de la part du Rwanda» et, mieux, sur laquelle «tout a été dit». Puis: «Des preuves suffisamment documentées sont fournies aussi bien par nos services spécialisés que par différents rapports des Nations Unies». Tout comme, a-t-il poursuivi, sur cette même veine mordante, sur «la nature du M-23, de ses dirigeants, de ses motivations et de ses projets, la vérité est connue de tous: au pays, dans la Région, comme partout ailleurs dans le monde». C’est tellement vrai! Définitivement, le Rwanda paraît avoir été mal inspiré en se lançant dans une énième aventure armée. à force d’invoquer les mêmes menaces identitaires, le pays a fini par vider son crédit et lasser même ceux qui par opinion ou par sentiment lui étaient favorables. C’est encore Kabila qui martèle dans ce discours du 15 décembre appelé à passer à la postérité comme un moment politique majeur et dont chaque mot se trouve si bien à sa place: «Une guerre dont les véritables concepteurs et commanditaires sont aussi insaisissables que le sont leurs motivations profondes, sujets tabous, parce qu’inavouables» (...). Un conflit au départ «mutinerie (qui) s’est ensuite muée en une rébellion, aux motivations fluctuantes et élastiques, variant en fonction des alliances et des circonstances». S’il s’agit d’un accord celui du 23 mars qui serait contesté par le M-23, il a été signé par une trentaine de groupes armés. Or, explique le Chef de l’état, cet accord ne serait aujourd’hui contesté que par le seul M-23, et, en réalité, par quelques-uns de ses seigneurs de guerre (Le Soft International n°1206, daté lundi 17 déc. 2012, 1ère éd.). Jamais le M-23 et ses commanditaires n’avaient à ce jour été aussi déballés sur la place publique par l’Autorité suprême du pays! De là l’exaspération des Congolais de tous bords même des opposants qui d’ordinaire sont prompts à rallier tout mouvement ou tout discours susceptible de porter un coup quelconque au camp du pouvoir... par des prises de position pro-rwandaises lors des années où elle fut secrétaire d’État adjointe aux Affaires africaines de Bill Clinton tout comme aux Nations unies où, ambassadrice, elle s’employa à ferrailler pour éviter une résolution condamnant le Rwanda dans le soutien au M-23 (on sait que Kigali fut un client d’Intellibridge quand Susan Rice y travaillait), mais voici que le 18 décembre le président prend son téléphone pour admonester Paul Kagame. C’est un tournant dans la politique américaine: Kigali est explicitement désigné dans les guerres des Kivu. Afin que nulle part, nul n’en ignore rien, la Maison Blanche rend public le contenu d’un message sans ambigüité. «Tout soutien au groupe rebelle M-23 est contradictoire au désir rwandais de stabilité et de paix». «Tout soutien à des groupes armés en RDC doit cesser de façon définitive». «Vous devez respecter les engagements pris avec les présidents Joseph Kabila, Yoweri Museveni et convenir d’un accord politique transparent et crédible permettant entre autres de mettre un terme à l’impunité des commandants du M-23 et d’autres criminels poursuivis pour de graves violations des droits humains». «Je crois que cette crise devrait faire émerger un accord politique traitant de la sécurité régionale sous-jacente, des questions économiques et de gouvernance, tout en garantissant la souveraineté et l’intégrité territoriale». du monde... Qui aurait pu s’imaginer que le colonel Kadhafi ait pu être mis en déroute à Tripoli par un groupement de rebelles hétéroclites et désespérés? Qui aurait pu croire que le Pharaon d’égypte pouvait s’écrouler aussi facilement sans un désengagement des généraux inspiré par des chancelleries? Qui peut penser que le régime de Damas soit désormais à compter ses jours sans une décision prise hors du territoire national? Quand un matin du 16 janvier 2001, un coup de feu a lieu au Palais de marbre, fauchant le Chef de l’état, forces du RCD et troupes rwandaises de l’APR bivouaquent à Pweto à deux jours de marche de la deuxième ville du pays, Lubumbashi mais le Lieutenant-Général Faustin Kayumba Nyamwasa reçoit l’ordre de se rendre par hélicoptère à Pepa, dans le Nord Katanga. Le chef d’étatmajor général de l’Armée rwandaise donne l’ordre aux troupes de revenir à leurs positions de départ et de ne pas en bouger! La guerre est finie. Vive la paix! Place aux négociations politiques. Dans nos sociétés contemporaines, aucun conflit ne prolifère nulle part au monde devenu le petit village planétaire de Mac Luhan, qui ne trouve la main des puissants. Ces puissants qui sont des groupes de pression qui gouvernent le monde: les milieux d’affaires, les cartels économiques et leur P Tony Blair is founder of the Africa Governance Initiative, a charity that helps some of Africa’s most dynamic leaders deliver the change their people need to relieve poverty. Howard G. Buffett is a businessman, farmer, and president of the Howard G. Buffett Foundation, a private family foundation that has been investing in DRC and the Great Lakes region since 1999. Un régime n’a de sens que par des actes d’adéquation qu’il pose LE M-23 ET SES COMMANDITAIRES DéBALLÉS. Si la guerre rwandaise a été de type identitaire et si celle de l’Afdl pouvait s’expliquer outre la décadence d’un régime Mobutu honni, la guerre du RCD suivie de celle du MLC d’un même tronc, était déjà une guerre de trop à ne pas livrer. Elle le fut... Reprouvée par l’extérieur, les Congolais la jugèrent répugnante. On comprend pourquoi le RCD et ses chefs, comme le MLC et ses chefs, ont disparu des écrans radar politiques. Le premier certainement plus que le second. Celuici survit grâce à la résurgence en équateur d’un mobutisme encore vivace qui rêve d’un grand soir de retour aux affaires... On ne saurait expliquer autrement le sort qui frappe son icône Jean- LE GENDARME DU MONDE ENTRE EN COLÈRE. On comprend l’agacement de l’extérieur qui, chaque jour qui passe, diabolise une guerre qui paraît être LA guerre de trop que le Rwanda n’aurait jamais dû livrer. Le tocsin fut sonné par des touts petits pays d’Europe, Pays-Bas, Suède, Danemark. Puis ce fut au tour des poids lourds: l’Allemagne et surtout la Grande Bretagne qui annoncèrent la suspension d’une aide budgétaire précieuse consentie à Kigali depuis la commission du génocide et qui aide le pays à boucler des fins de mois périlleux. La Belgique rejoindra le groupe plus tard... Puis, pour boucler la boucle, l’Amérique, l’hyper puissance, le gendarme du monde, entrait en scène avec force... L’Amérique qui avait déjà tôt fait l’annonce de sa décision de suspendre une part quoique infime de l’aide militaire au Rwanda. Les états-Unis dont le président Obama paraît à ce point outré par des dénonciations répétées des parlementaires américains et par l’échec essuyé au Sénat dans la nomination de Susan Rice rattrapée LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 4. LA VICTOIRE appartient aux PUISSANTS. Décryptons ce message: «Oui, les états-Unis savent que vous êtes le fauteur des troubles dans le pays voisin et dans la région. Oui, les états-Unis restent activement saisis de cette question et de la suite que vous réserverez à ce message qui doit être le dernier...». En clair, une cinglante mise en garde... Si cet appel téléphonique a connu un tel retentissement, c’est qu’il s’agit d’une démarche initiée avec la sous-région et l’Union Africaine; elle résulte d’une concertation avec les autres puissances... Après Londres, le gendarme du monde a parlé. Inutile de faire une photo: à Kigali, on en a compris la quintessence. Sauf surprise improbable, le Congo est sauvé... à Bruxelles, le gouvernement se frotte les mains. Et les événements de se précipiter à Kampala où une délégation gouvernementale peinait à démarrer ses pourparlers avec des rebelles du M-23. Pour la première fois depuis deux semaines, le M-23 concède «des avancées»... Sans négliger une part de mobilisation interne qui fait la Nation Congo fière et solidaire, Kinshasa découvre qu’il n’y a de victoire véritable que celle décidée par les puissants (suite en page 5). Que d’initiatives pour perpétuer la mémoire et l’œuvre inoxydable de Franco Lwambo D éjà immortel à travers son œuvre, Franco immortalisé par la volonté des pouvoirs publics. En effet, le gouvernement a décidé de s’impliquer dans les activités en hommage à Franco Lwambo, ce musicien iconoclaste, en lui consacrant un mausolée. Pour le ministre de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalayi Sungu, il s’agit de «rendre justice près de 24 ans après sa mort à un patriote hors pair qui aura contribué à l’édification de l’unité et de la cohésion nationale». Aux grands hommes, la nation reconnaissante. Dans le cadre des activités prévues en hommage à Franco Lwambo Makiadi, une soirée a été organisée au studio Maman Angebi de la RTNC, où une palette de chanteurs du pays se sont illustrés avec quelques succès du «Grand Maître» avec son TP OK Jazz : Papa Wemba, Kester Emeneya, Félix Wazekwa, Adolphe Dominguez, Jean Goubald, Sam Tshintu, Mbilia Bel et Meje 30. Ils ont interprété, chacun, une chanson de son choix, tirée du riche répertoire de Lwambo Makiadi pour le grand bonheur du public. A travers ce répertoire, l’assistance a pu se remettre à l’esprit la stature de ce musicien de génie qu’a été Franco. Et chacun, a cette occasion, a pu mesurer l’étendue de la peine causée à la chanson r-dcongolaise par la disparition de ce monstre sacré. Le 24è anniversaire de la mort du «Grand Maître» de la musique r-dcongolaise moderne, doit être célébré avec panache à Kinshasa, confirme une source autorisée du ministère de la Jeunesse, des Sports, de la Culture et des Arts. Dans le cadre de cette commémoration de la mémoire de Franco, décédé le 12 octobre 1989, à Bruxelles, il a été prévu une exposition d’œuvres discographiques, d’instruments de musique et tenues de scènes du défunt. Par ailleurs, un colloque sur Lwambo et un méga concert auquel prendront part les anciens musiciens de TP OK Jazz de Kinshasa et de Brazzaville ont été programmés. Bientôt, un monument sera dédié à Franco Lwambo Makiadi. Ainsi en a décidé le gouvernement. Cette décision réjouit plus d’un artiste au pays. Pour Lutumba Ndomanueno Simaro, qui traîne 28 ans de collaboration discontinue avec Franco au sein du TP OK Jazz, l’initiative du gouvernement est «un signe notable et encourageant dans Franco Lwambo. DRoits RÉSERVÉS. le regard que les «De Wendo à Lwambo». gouvernants portent sur Ces manifestations étaient les artistes». Mieux vaut organisées à l’occasion tard que jamais, dit un du 20è anniversaire de la adage, le pays va ainsi mort de Lwambo Makiadi marquer une grande et du 1er anniversaire de première avec Franco. Et la disparition de Wendo dans cette optique, chacun Kolosoy. Deux films sait que les Kabasele avaient été projetés à Tshamala alias «Grand la Halle de la Gombe : Kallé Jeef» et Dr Nico «Rumba» du réalisateur Kassanda wa Mikalay français, Olivier Le chien, attendent également et «On the Rumba River» leur tour au Panthéon. de Jacques Sarasin. Il était Vingt trois ans après sa également prévu dans mort, Franco Lwanbo la deuxième quinzaine Makiadi, le griot, le du mois d’octobre virtuose, le peintre de la une conférence et une société r-dcongolaise, se série de spectacles de recherche un successeur. musique animés par Fondateur de l’orchestre Bana OK et Bakolo OK Jazz, Luambo Musique. Par ailleurs, Makiadi est l’une des la fondation Lwambo figures de proue de la avait organisé, le 17 musique r-dcongolaise. octobre 2009, une grande C’est à ce titre que Raoul soirée VIP d’hommage Yema die Lala a publié à Franco au Grand l’année passée aux Hôtel Kinshasa (GHK) éditions Eugemonia un avec la participation ouvrage sur la vie et la des musiciens de carrière du guitariste et deux rives du fleuve chanteur r-dcongolais, Congo, notamment Franco Luambo Makiadi, d’anciens compagnons et décédé le 12 octobre collaborateurs de Franco 1989. Ce livre de 295 dans l’OK Jazz. Sur la pages est intitulé «Franco, liste des invités, on notait le Grand Maitre». Raoul Michel Boyibanda, Edo Yema explique qu’il a Nganga, Jean Serge écrit ce livre sur Franco Essou, Malage Lungendo, pour perpétuer la mémoire Wuta Mayi, Nyoka de cet artiste. Il confie, Longo, etc. en outre, que le célèbre Pour sa part, la famille guitariste est «le musicien de Franco veut transférer congolais qu’il connaît et ses restes dans son comprend le mieux». village natal de Sona Par ailleurs, un groupe Bata dans le Bas-Congo. d’artistes plaident La fondation qui porte pour l’érection d’un son nom, entrevoit monument à la gloire de depuis quelques années Franco. À l’approche de l’exhumation des restes de l’anniversaire de sa mort, l’artiste iconoclaste pour ces artistes, appuyés par une seconde inhumation. des grandes personnalités Mais, jusque-là, toutes les du pays, préparent un autorisations d’usage ne manifeste dans lequel ils sont pas encore accordées. plaident pour l’érection Elle compte sur la bonne d’un monument à la compréhension des gloire de ce musicien autorités. hors du commun comparé à Serge Gainsbourg. Retour dans Aux artistes méritants, l’histoire. les mélomanes doivent Mais bientôt 23 ans être reconnaissants, après, Franco, le griot, le disent-ils. En attendant virtuose, le peintre de la les hommages à Franco société, se recherche un qui connaîtront leur successeur. Retour dans apothéose le 12 octobre l’histoire. Le 12 octobre prochain, ce manifeste 1989, François L’Okanga rendra un hommage à cet Landju Pene Lwambo illustre musicien. Mais Makiadi, le chanteur ils pensent aussi à une le plus atypique que la campagne nationale pour musique r-dcongolaise ait l’érection d’un monument jamais produit, tirait sa en sa mémoire. Il est de révérence. Avec lui, c’est coutume qu’à l’approche tout un genre musical qui de l’anniversaire de sa s’en allait autant qu’une mort des manifestations page glorieuse de notre soient organisées à musique qui, brutalement, Kinshasa. Par exemple, le se refermait. Commencée Centre culturel français de dans les années 50 avec Kinshasa a déjà hommage quelques copains chez à Franco à travers Omer Kashama, nom plusieurs manifestations dont l’acronyme allait culturelles sur le thème donner l’appellation OK Jazz, l’épopée de Franco a traversé des générations des R-dCongolais et marqué l’histoire de tout un pays. Œuvre inoxydable. Il y a d’abord l’œuvre, pour tout dire inoxydable à ce jour. Plusieurs maisons d’édition dont Honorable et Socrate Music ont publié des CD et K7 de ses anciens succès qui font toujours le bonheur des milliers de fans à travers le pays et le monde. De «Faux millionnaire» à «Flora la femme difficile», en passant par «Azda», «Kinsiona», «Non», «Makambo eleki bourro», «Mario», d’anciens tubes reprennent vie. Et ils rappellent à la jeune génération ce que fut la grandeur d’un perfectionniste totalement voué à l’art d’Orphée, et qui a été, avec Nico Kasanda et Nedule Papa Noël, les meilleurs guitaristes de l’ex-Zaïre. Lwambo fut aussi ce chasseur de têtes qui a su attirer dans son groupe tout ce que le pays comptait comme talents, de Michel Boyibanda à Malage en passant par Madilu Bialu, Sam Mangwana, Joe Mpoyi, Josky Kiambukuta, Ntesa Zitani Daliens, Kiesse Diambu, Wuta Mayi, Youlou Mabiala, Michel Mavatiku, Mandjeku, Carlito Lassa, etc. Le peintre de la femme. Mais Lwambo, c’est aussi un genre musical très particulier. S’il utilise comme bien d’autres le créneau de la rumba, sa musique lui a plutôt servi pour décrire la société dans laquelle il vit, et, surtout, pour en dénoncer les maux - même s’il faut pour cela heurter quelques responsables politiques bien positionnés dans l’appareil de l’État. Contrairement à son éternel concurrent Tabu Ley qui, à travers chansons et proses, magnifie la femme sous ses diverses facettes, Franco, lui, s’il parle de la femme, c’est pour peindre, avec une ire certaine, le côté scabreux de la compagne de l’homme. «Mwana ya banda», «Iluse», «Ya yo te», «Alimatou», «Non», «Mamou» et d’autres chansons témoignent encore aujourd’hui des rapports difficiles que Franco a eus avec la gent féminine. Résultat, sans doute, d’une enfance pas très heureuse passé dans le Bas-Congo d’abord, puis à Kinshasa pour le jeune adolescent Mutetela du Kasaï oriental, né d’une mère Bas-Congolaise. Mais Lwambo n’a pas connu que la gloire. Il a également fréquenté la prison de Makala, à la suite des chansons en dessous de la ceinture, à la base d’une affaire où érotisme impudiquement offert au public, justice et politique vont s’entremêler. En 1970, Tabu Ley fait un triomphe au mythique Olympia de Paris, et devient l’idole de tout un pays en quête de référence internationale. Franco perd ses supporters, qui s’en vont tous chez la nouvelle coqueluche du moment. Mais l’homme ne désespère pas. Il sait comment attirer à lui ses fans. Il compose deux chansons pour le moins - comment dire ? – pornographiques : «Jackie» et, surtout, «Hélène». Les aventures sexuelles des deux dames, imaginaires, cela s’entend, sont livrées au public dans les moindres détails et avec des mots qui ne respectent aucune pudeur. Les chansons ne sont certes pas imprimées sur platine, mais leur réputation suffit à attirer au 1, 2, 3, le temple où il se produisait tous les week-end, des milliers de supporters friands d’entendre ces chansons d’un genre nouveau. Des enregistreurs clandestins amènent les deux chansons dans les bas quartiers de Kinshasa où elles font tabac. Ce qui permet à l’alors procureur général de la République, Léon Kengo wa Dondo, le même, de le poursuivre et de le faire embastiller pour atteinte aux bonnes mœurs. Même libéré suite à l’intervention du président Mobutu, Lwambo a vécu cet emprisonnement comme une humiliation, et attendra son heure pour régler ses comptes à l’impudent magistrat. On imagine sa peine lorsque Kengo est nommé Premier ministre en 1983. La même année, Kinshasa bruissa des rumeurs folles faisant état de la sortie d’une chanson de Franco intitulée «Double nationalité» et qui serait consacrée au coordonnateur de l’Exécutif. une nette revalorisation du secteur culturel r-dcongolais : «Cette conférence s’inscrit donc résolument dans la révolution culturelle de notre pays parce qu’elle veut rompre avec certaines habitudes. Celles qui consistent à oublier tout ce qui incite à la réflexion, y compris les faits les plus importants, les plus historiques que les générations actuelles et futures cherchent et chercheront à connaître». L’avenir et le développement de la R-dC étant tributaires d’un tout à la fois politique, institutionnel, économique, social et culturel, a-t-il indiqué, «il est en effet temps de consolider de manière plus systématisée l’ensemble du savoir hérité de cet artiste, pour que son trésor ne puisse pas s’altérer par la culture de l’oralité». musical en particulier». Il s’agit, pour Matata Ponyo, d’intégrer la dimension culturelle dans le système économique national en vue d’en faire une part intégrante des efforts de développement que déploie le gouvernement. Plus que jamais, la culture devait être comptée parmi les piliers du développement de la R-dC : «Nous savons aujourd’hui que notre musique nourrit l’industrie du disque sur le continent et bien au-delà, sans que les artistes congolais qui n’ont d’autre revenu que la pratique de leur art, ne fassent véritablement partie intégrante du système économique. Il s’agit donc d’une véritable révolution à opérer et dont ce colloque ne constitue qu’un début». Le Premier ministre est d’avis que «le métier d’artiste musicien doit être arraché aux clichés communément inscrits dans le collectif populaire». De ce point de vue, «cette jeunesse qui le pratique aujourd’hui doit pouvoir disposer de modèles en lesquels elle peut s’identifier tout en se valorisant». Le colloque «Franco immortel» devait être le déclic dans cette nouvelle vision présentée par Matata Ponyo. La culture ne devrait plus être maintenue dans cette dimension distractive. Elle doit dès lors faire partie des secteurs à mettre en valeur dans l’effort national d’éveil économique de la R-dC. Pour le chef du gouvernement, le point de départ de la matérialisation de cette nouvelle vision est la production d’une anthologie des œuvres majeures de Franco à intégrer dans le programme d’enseignement. Il croit fermement que «le moment est venu en effet d’honorer le plus solennellement du monde ce brillant artiste, et avec lui, cette musique congolaise qui a tant donné à ce pays, et qui continue à faire briller la renommée du pays par tant de génie musical». Aussi a-t-il appelé toutes les parties associées à ce colloque, notamment les scientifiques, les chercheurs en musicologie, en sciences sociales, les journalistes chroniqueurs de musique, les opérateurs culturels et les étudiants à traduire dans les actes de ces assises cette nouvelle vision du gouvernement. C’est par Franco Lwambo Makiadi que la R-dC entend donc inaugurer cette nouvelle ère de valorisation de sa culture. «Le sort de Franco est dès cet instant entre vos mains, a lancé Matata Ponyo aux participants. De vos travaux, la communauté nationale et le monde de la culture attendent une analyse exigeante à la dimension de la pertinence de la vision qui aura été celle de l’artiste durant sa carrière». DANIEL CASSINON MPOYI n Plus que jamais, la culture devrait compter parmi les piliers du développement de la R-dC L a culture est la mémoire d’un peuple, dit-on. Pour le premier ministre, Augustin Matata Ponyo, elle doit être développée. Le programme quinquennal du gouvernement 2011-2016 prévoit de promouvoir les sports, les loisirs et la culture par la construction des centres sportifs modernes, la création des écoles spécialisées de sport dans tous les domaines, la construction des espaces de loisir ouvert à tout le public, l’organisation des stages de formation sportif à l’étranger, et la construction d’une bibliothèque nationale moderne dans laquelle sera consignée toute la mémoire de la Nation. Une loi spécifique sera édictée d’ici 2014, avec la participation des créateurs (artistes peintres, musiciens, sculpteurs...), pour protéger les oeuvres de l’esprit. Quoi de plus normal que Matata Ponyo préside la cérémonie d’ouverture, le 20 février 2013, dans la salle des conférences internationales du ministère des Affaires étrangères du colloque international consacré à Lwambo Makiadi, sur le thème : «Franco immortel : regard sur un génie et son art face à la société congolaise. Héritage d’une pensée citoyenne». Le Premier ministre a recadré ce que devait être la vision de son gouvernement pour Congo émergent. S’inscrivant dans la voie de la «Révolution de la modernité», Matata Ponyo a réaffirmé toute l’attention de son gouvernement que du président de la République, Joseph Kabila Kabange, «à la dimension culturelle du développement». Si le scandale géologique de la R-dC n’est plus l’ombre d’un doute au regard de la multitude et de la diversité des minerais dont regorge son soussol, «le pays reste aussi immense par son vivier culturel, en général, et LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 21. DANIEL CASSINON MPOYI n Vivement la cohésion l’actus | Roger Lumbala pris entre deux feux V Trois des chefs de... l’ex-Mouvement du M-23: Jean-Marie Runiga Rugeneo, Roger Lumbala Tshitenga et... le général de Brigade Sultani Makenga. droits réservés. ivement la cohésion nationale! Où donc se cache le Député-général Roger Lumbala Tshitenga?! Quatre voire cinq fois rebelle (Rcd-Goma, RcdWamba dia Wamba, Rcd-Kml, Rcd-N, MLC et..., last but not least M-23), chef rebelle, le voici désormais dans des sales draps! N’ayant tiré aucune leçon d’aucune précédente rébellion, l’homme pensait pouvoir remettre mille fois l’ouvrage sur le métier! Après avoir perdu son siègede Député ayant traficoté avecles rébellions, il doit se mordre désormais les doigts d’avoir tant joué avec le feu! Où niche-t-il désormais? dans le camp du... Bishop Jean-Marie Runiga Rugereo et des deux de ses complices recherchés par la Cour Pénale Internationale (dont il déclarait un jour au Soft International qu’il n’avait aucune peur!) à savoir Bosco Ntaganda et Baudouin Ngaruye ou de celui plus légitimiste du... général de brigade Sultani Makenga qui s’est autoproclamé président a.i. du Mouvement M23 après avoirévincé le Bishop? Lui qui était, il y a peu, le chef second de la délégation des rebelles du M-23 à Kampala et était supposé être l’éclaireur politique des nouveaux rebelles r-dcongolais, maître en rodomontades. Les nouvelles en provenance du front du M-23 ne paraissaient guère rassurantes! (suite de la page 4). des morts dans les rangs des rebelles. C’est le simpiternel schéma. Comme à chaque fin de rébellion des Kivus, on assiste désormais à des affrontements qui font des morts. On a connu un Kisasse Ngandu. Puis des disparitions suspectes. Telle celle du général Célestin Ilunga Shamanga. Cet ancien élève-officier de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan (de 1970 à 1972), appartenant à la promotion «N°157 général de Gaulle», diplômé de l’École d’Application du Génie d’Angers en 1973, qui a aussi étudié à l’École Supérieure de Guerre Interarmée de Paris en 1984, 1990, commandant de la huitième région militaire avant d’être chef de la maison militaire du président Mobutu (1990-1993), puis chef de l’état major particulier du président, a achevé sa vie de manière mystérieuse en Afrique du Sud à son retour de Lusambo, où il était gouverneur du Kasaï pour le compte de la rébellion du RcdGoma. Le 11 avril 1997, il avait assumé les fonctions de ministre de l’Intérieur et Sécurité du territoire dans le dernier gouvernement Mobutu dirigé par le général Norbert Likulia Bolongo... Aujourd’hui, dans les Kivus, les morts ne se compteraient plus dans les rangs des rebelles. Lors d’affrontements vendredi 1er mars à Nyongera, à plus de 72 km au Nord de Goma entre sous branche des Maï-Maï du «colonel» Shetani et ceux du mouvement populaire d’autodéfense (MPA), le bilan est lourd: une dizaine de morts. Nyogera est l’une des positions abandonnées par le M-23. Les deux groupes armés se disputaient aussi la cité de Kiwandja abandonné aussi par le M-23. Les Maï-Maï du «colonel» Shetani ont lancé l’assaut sur Nyongera faisant une dizaine de morts. Les mêmes groupes rebelles se dépeçaient une autre cité, Kiwandja, à 3 km de Nyogera. La confusion est telle que le commandant en chef des forces armées FARDC a ordonné vendredi 1er mars la reprise de plusieurs localités du territoire de Rutshuru abandonnées par le M-23 qui les occupaient depuis plusieurs mois. Kalengera, Rubare, Kako, Rutshuru-centre, Kiwanja et Nyongera, sont ainsi passées sous le contrôle des FARDC accueillies en liesse par les habitants. Julien Paluku, le gouverneur du Nord-Kivu, a justifié le déploiement des FARDC «par le souci de sécuriser les habitants de ces localités». Des militaires du 805e régiment qui provenaient notamment de Mabenga, leur dernière ligne de front. Un officier des FARDC confie que ce déploiement va empêcher certains groupes armés d’occuper les localités abandonnées par le M23. «Je confirme que les FARDC sont arrivées à Kiwanja, Rubare, Rutshuru-centre et Kalengera dans l’optique de sécuriser les populations. Ce qui serait grave, ce serait abandonné la population aux mains des miliciens Maï-Maï Nyatura et FDLR», a expliqué le gouverneur Paluku. Après le départ des rebelles du M-23, des rebelles rwandais des FDLR avaient occupé la cité de Rutshuru-centre, le 28 février, pendant quelques heures. Dans un communiqué publié, vendredi 1er mars, le M-23 indique s’être retiré de ces localités afin d’«éviter la confrontation des forces dans les grandes agglomérations et la mise en danger des vies humaines». Selon le mouvement rebelle, les localités de Mabenga, Kitagoma, Kiwanja, Rutshurucentre et Rugari sont assiégées par une coalition composée de l’armée congolaise associée aux FDLR et aux miliciens MaïMaï, qu’il accuse de commettre des exactions à l’encontre des populations civiles. Georges Clemenceau n’avait-il pas raison de dire que «la guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires»! dans la gouvernance du monde. à proprement parler, il n’y a au Congo aucune firme venant ni d’Allemagne, ni de Grande Bretagne, ni de France, ni des états-Unis et la Belgique, historiquement si proche, n’est pas logée à meilleure enseigne! Nous on cherche à refaire le monde! Les télégrammes des ambassades squelettiques se réduisent à des rapports sur l’humanitaire et les guerres à répétition des Kivu. L’Angola et le Congo Brazzaville voisins savourent la paix, une paix garantie par des puissants intérêts pétroliers, américains et français. La Chine peut s’y installer en force, cela n’est pas un casus belli! C’est tout différent de la RdCongo! Ceci expliquant cela, les déboires des cartels financiers sont exploités par des médias de connivence qui leur donnent une résonnance disproportionnée. Au lieu de passer à l’offensive en plaidant lui-même sa cause sur tous les théâtres où se prennent les décisions qui comptent, le pays continue de s’avachir. Quand l’avenir du régime rwandais est en cause, ce sont 100 Rwandais qui débarquent à New York et investissent le Conseil de sécurité, les groupes de pression et les médias transcontinentaux. Comme rarement, Kigali a affiné la théorie des guerres modernes: elles sont des guerres psychologiques. Contrairement au Congo où il n’y a pas un journal, pas une radio, pas une télé qui ne donne à la mode: frapper, frapper, toujours frapper; humilier, humilier, toujours humilier des dirigeants qui seraient des Lucifer quand la réalité est autre, un pays qui serait l’Enfer quand la réalité sans ressembler à celle du Paradis est loin d’être l’Enfer. Le pays a un Franc lourd, une croissance soutenue proche de 8%, des prix qui ne bougent pas même en période des fêtes, une inflation proche de zéro quand dans sous Mobutu le pays a connu une inflation de 10.000%, un commerce extérieur sain que garantit un beau matelas de devises. Jamais cela n’avait été observé. Signe de gouvernance exercée par Kabila... De tout cela, personne ne sait rien à l’étranger! Et quand vous l’évoquez, les gens renversent les tables! du 15 décembre, le Président rassurait ses compatriotes: Le pays «va rebondir. Notre programme de reconstruction nationale et de modernisation va se poursuivre». Pour sûr! Reste qu’au Congo, nous nous contentons un peu trop de nos tabloïds qui n’influent personne, ne touchent personne, n’ont aucune crédibilité. On se régale de ces radios et de ces télés qui amusent plus qu’elles n’informent malgré des talents certains et dont l’écho se brise au contact des eaux du fleuve. Nous prenons plaisir à nous regarder dans ces miroirs qui nous le rendent bien, et à nous satisfaire de ce que nous sommes et de ce que nous ne sommes pas! Ce n’est pas qu’il faille négliger l’interne qui est notre dernier rempart. Le problème est que nos pays sont si dépendants de l’extérieur que la moindre petite phrase prononcée par le moindre petit reporter sur la moindre petite radio étrangère prend une telle consonance parce que bue jusqu’à la lie par notre opinion publique qu’elle peut être à la base d’un début d’émeute dans nos états fragiles. Ce qu’il faut reconnaître est que c’est moins nos médias locaux que les médias internationaux qui forment l’opinion publique locale... Il n’y a pas un Kinois qui ne commence sa journée sans tourner le bouton de Rfi et il n’existe pas un seul qui ne s’épuise devant les monotones journaux en continu de France 24 ou ceux de TV5. Hélas! La vérité c’est ailleurs... Mais les plus puissants étant les Anglo-saxons, un reportage sur CNN ou sur BBC prend des allures de tremblement de terre... Or, notre Congo est partout sauf sur ces médias qui informent ceux qui gouvernent le monde. Dire que nous restons bras croisés peut être excessif. Le problème est de savoir si ceux qui décident nous écoutent quand il nous arrive de prendre la parole. Ou si nos propos sont repris dans ces espaces de médias qui comptent... C’est dire si nous avons une incidence sur la marche du monde! En clair, si l’image du pays et du régime est mieux rendue. à l’heure du bilan, la question est d’une pertinence extrême. Il paraît temps de se- couer le cocotier... Nous ignorons que lorsqu’un homme vient à prendre la parole pour s’expliquer, ce qu’il a échoué à communiquer. Communiquer c’est d’ailleurs souvent se taire! Stricto sensu, la communication ne nécessite pas de prise de parole. Au fond, communiquer est une posture qui n’a aucun besoin d’expression verbale. Dans le processus de communication, la prise de parole n’a de sens que comme complément d’information. Lorsque la prise de parole devient l’information principale, ce qu’elle est sujette à suspicion et est souvent rejetée par l’audience. Un pays, un régime n’ont de sens que par des actes d’adéquation que jour après jour ils posent et génèrent, ces actes d’adéquation sont autant de faits de séduction qui concourent au consensus et à la cohésion susceptibles de permettre la reproduction et la pérennisation, but ultime recherché par toute action politique. T. Kin-kiey Mulumba n Le Soft International, n° 1207 daté 23 déc. 20120. LETTRE À L’HISTOIRE. alunga Mbuwa n Nous prenons plaisir à nous satisfaire à regarder dans nos miroirs industrie de communication qui en est le relais, qui cristallise l’opinion publique mondiale et pèse sur les gouvernements du monde qui en sont des porte-parole. DISPOSER D’INTÉRÊTS VITAUX. Quand un Chef d’état prend la parole pour fustiger un autre et invoquer l’absence de démocratie ou de droits de l’homme, c’est parce que les deux pays n’ont pas d’intérêts vitaux communs. D’où l’urgence pour le Congo d’organiser un déploiement stratégique vers ces trois pôles: les milieux financiers, les grands groupes de médias, les grandes chancelleries du monde, Paris, Berlin, Londres, Washington sans oublier notre bonne vieille ancêtre, la Belgique, cette lucarne par laquelle le monde nous observe... Car nos relations avec ces trois pôles qui comptent sont si exécrables. Le pays est en constante chamaillerie avec les majors financiers comme avec les grands groupes de medias ou avec les capitales du monde où se prennent les décisions qui comptent DES NULS LES SURDOUÉS DU CONGO? Des nuls les surdoués du Congo? Allons donc! Surdoués, ce terme qui fut utilisé pour la première fois dans ce journal au lendemain de l’annonce d’une équipe gouvernementale resserrée comme jamais dans le pays (29 ministres, le Premier ministre compris). L’article écrivait: «Chacun de ces 29 ministres peut être considéré comme un doué sinon un surdoué dans son domaine» (Le Soft International n°1166 daté 30 avril 2012). A l’arrivée, une situation macro-économique à faire pâlir les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et South Africa), les cinq grandes puissances émergentes, respectivement neuvième, sixième, quatrième, deuxième et vingt-cinquième puissances économiques mondiales qui totalisent un PIB de 11.221 milliards pour 3 milliards d’habitants et, en 2015, vont assurer 61 % de la croissance mondiale et qui renforce l’option du pays de mettre le cap sur l’émergence... Dans son même discours LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 5. ma vie | En Afrique subsaharienne, les femmes seraient plus exposées au VIH/sida que les hommes S i on s’en tient à une affirmation de l’ONUSIDA datant de juillet 2005, époque où le VIH/sida faisait encore plus de dégâts qu’à ce jour, les femmes, en Afrique subsaharienne, seraient de loin plus exposées à cette pandémie que les hommes et que même elles seraient une espèce menacée d’extinction si la communauté internationale n’y prenait garde. Pour étayer cette affirmation pour le moins apocalyptique, des chiffres étaient avancés : 57% de séropositifs du continent âgés de 15 à 49 étaient des femmes, dont le groupe de 15 à 24 ans représentaient 75% de l’ensemble. Aujourd’hui, tout en demeurant l’une des principales causes de la mortalité à travers le monde, en général, et en Afrique subsaharienne, en particulier, le VIH/ sida a connu une régression sensible, grâce aux efforts financiers qui ont été consentis par la communauté internationale et les Etats. Ces efforts ont permis non seulement une meilleure prise en charge médicale des séropositifs, notamment grâce à l’utilisation des antirétroviraux, mais également à une plus grande sensibilisation des populations aux moyens de prévention de la pandémie. L’on note cependant que la a régression de la pandémie en Afrique subsahariennequi compte tout de même plus de 23 millions de séropositifs à ce jour- n’a pas trop changé la donne en ce qui concerne la séropositivité entre les hommes et les femmes, pour pratiquement les mêmes raisons avancées par ONUSIDA en 2000. Ce qui revient à dire que dans les 23 millions de séropositifs africains, plus de la moitié sont des femmes. Les facteurs qui font qu’il y a plus de femmes séropositives que des hommes sont complexes. L’un des facteurs les plus marquants est la persistance des conflits armés à travers le continent, particulièrement en Sierra Leone, au Libéria, au Soudan et en R-dC. En effet, ces situations troubles ont entraîné et entraînent encore, dans le cas de la R-dC, des bouleversements sociaux et économiques, les déplacements forcés des populations par centaines de milliers parfois, la perte par les habitants de leurs moyens ordinaires de subsistance, la séparation brutale de membres de famille, l’augmentation considérable de la violence sexuelle et de la prostitution, enfin l’effondrement des services sociaux (éducation, santé, etc.). Les bouleversements sociaux se traduisent par la ruine des ressources financières de l’Etat, des entreprises (par suite de la destruction de l’outil de travail) et des habitants privés de l’accès aux moyens de production des biens à consommer ou à vendre. Les déplacements massifs des populations, contraintes d’abandonner leurs biens et de n’emporter sur elles que le minimum, les placent dans une situation d’extrême dénuement et développement chez les personnes concernées un réflexe de survie. Chez la femme, qui même en temps de paix est déjà socialement fragile du fait de la discrimination dont elle est victime par rapport à l’accès aux avoirs, au savoir et au pouvoir (lato sensu), le réflexe de survie se traduit malheureusement parfois la criminalité transnationale organisée prend des proportions inquiétantes en Afrique L ’espace ouestafricain se présente comme une plaque tournante du trafic d’armes, de drogue et de médicaments, a indiqué à Abidjan le représentant régional de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), Pierre Lapaque. Qui commentait le rapport de l’ONU 2012 sur la criminalité transnationale. Le volume du trafic de cocaïne transitant par l’Afrique de l’Ouest en provenance d’Amérique latine est estimé à 25 tonnes. « L’Afrique de l’Ouest est une zone de production et de consommation de cocaïne», a énoncé l’expert, relevant que de nombreux criminels cherchent des niches dans l’espace sous-régional. «Au moins 10% des médicaments essentiels qui circulent en Afrique de l’Ouest sont frauduleux», a-t-il ajouté. Selon le rapport onusien, le trafic de cocaïne a accentué l’instabilité en GuinéeBissau, le trafic d’armes à feu a nourri la rébellion dans le nord du Mali, et la piraterie maritime menace le commerce dans le golfe de Guinée. «Le trafic d’armes et de drogue ainsi que la piraterie maritime accentuent les menaces sur la sécurité en Afrique de l’Ouest, actuellement en guerre contre les jihadistes au Mali», ajoute le document. Le rapport note par ailleurs que de 10 à 20.000 armes pourraient avoir fait l’objet d’un trafic entre la Libye et le Mali, et indexe la ville de Gao (nord Mali) comme une plaque tournante du trafic d’armes au Sahel. Pour l’expert onusien, ces différents exemples montrent que la criminalité transnationale organisée a pris des «proportions inquiétantes» et constitue désormais une véritable menace pour la sécurité en Afrique de l’Ouest. Le président de la Commission de la Communauté économique pour le développement de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo, a assuré de la vulgarisation du rapport ONU devant permettre de mener des actions correctives nécessaires. La sécurité dans l’espace CEDEAO en proie à diverses menaces constitue de plus en plus une préoccupation pour les autorités de cette organisation sousrégionale. Inquiétudes. La criminalité transnationale organisée a pris des «proportions inquiétantes» et constitue désormais une véritable menace pour la sécurité en Afrique. Le trafic d’armes et de drogue ainsi que la piraterie maritime accentuent les menaces sur la sécurité en Afrique de l’Ouest, actuellement en guerre contre les jihadistes au Mali, selon un rapport de l’ONU. «Le trafic de cocaïne a accentué l’instabilité en Guinée-Bissau, le trafic d’armes à feu a nourri la rébellion dans le Nord du Mali, la piraterie maritime menace le commerce dans le golfe de Guinée», alerte ce rapport qui fait le point sur les menaces régionales pour l’année 2012. «Tous ces exemples montrent que la criminalité transnationale organisée a pris des proportions telles qu’elle constitue désormais une véritable menace pour la sécurité en Afrique de l’Ouest», poursuit le document. Selon des estimations, «entre 10 et 20.000 armes» pourraient «avoir fait l’objet d’un trafic» entre les arsenaux libyens et le Mali, l’an dernier, selon la même source. La ville de Gao (Nord malien) est notamment citée comme une plaque tournante du trafic d’armes au Sahel. Le nord du Mali est tombé en 2012 aux mains de rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) - dont de nombreux éléments étaient revenus lourdement armés de Libye après la chute du défunt Mouammar Kadhafi pour lequel ils avaient combattu - et de groupes armés islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Les jihadistes ont ensuite évincé de la région le MNLA, avant d’être eux-mêmes délogés des grandes villes depuis janvier dernier par les troupes franco-africaines. Pierre Lapaquea expliqué à Abidjan que le volume du trafic de cocaïne transitant par l’Afrique de l’Ouest en provenance d’Amérique latine était passé de 18 tonnes en 2010 à quelque 25 tonnes, d’après des estimations. DM n par la prostitution qui, d’ailleurs est favorisée par la promiscuité pendant les déplacements et dans les camps qui sont les points de chute des réfugiés. Des statistiques établissent que parmi les réfugiés et les personnes en déplacements forcés massifs, le nombre de prostituées s’accroît considérablement. Les femmes, parfois séparées de leurs maris ou des membres de familles qui peuvent les aider d’une façon ou d’une autre, sont, malgré elles, bien obligées de se donner aux hommes pour recevoir d’eux soutien et protection. Et comme dans ces conditions de déplacement les préservatifs ne sont pas souvent disponibles, les prostituées sont des victimes toutes désignées du VIH/sida. Arme de guerre. Quant aux viols, ils sont devenus, dans des conflits armés, comme ceux qui se sont succédé à l’est de la R-dC, une arme de guerre. Du fait des conflits armés qui ont placé les femmes sous le joug de la prostitution et des viols massifs, il y a eu une recrudescence du VIH/sida en Afrique subsaharienne. Le 10 janvier 2000, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies a été amené à faire implicitement ce constat en attirant l’attention de la communauté internationale sur la corrélation entre la guerre et la pandémie du VIH/sida. Le Dr Christen Halle a tenté de donner une explication à cette corrélation en parlant du personnel des opérations du maintien de la paix de l’ONU : «La culture militaire tend à accentuer certains comportements masculins, dans la mesure où elle soustrait des milliers de jeunes gens en plein âge d’activité sexuelle aux règles de conduite qui leur étaient imposées par leurs familles et la société , leur inculque le goût du risque et un sentiment d’invincibilité et idéalise l’agressivité et l’inflexibilité. Cette mentalité se retrouve dans le comportement sexuel des soldats et les mène souvent à aller voir des prostituées... Il y a tout un contexte (dans les zones de combat) qui facilite la propagation des maladies infectieuses, y compris les maladies sexuellement transmissibles». Qu’il s’agisse de viols de femmes, dans le chef des milices rebelles ou du recours aux prostituées dans celui des militaires de l’ONU lors des opérations de maintien de la paix, le résultat est le même, à savoir la propagation des MST, dont le VIH/sida. Par ailleurs, l’on note que du fait des coutumes et de la violence de l’homme, les femmes sont parfois obligées d’avoir des relations sexuelles sans protection contre le VIH. La coutume la plus néfaste par rapport au VIH/ sida dont la femme est victime est, sans conteste, la polygamie. Car une seule des multiples épouses du polygame séropositive suffit pour la contamination au VIH de toutes les autres par le biais du mari commun. La coutume qui oblige, dans certaines sociétés africaines, une femme à épouser un membre de famille de son défunt mari est également néfaste pour elle, au cas où l’homme qui lui est imposé est un séropositif. Il y a aussi des cas où la femme est contrainte d’avoir des relations sexuelles avec un homme sans être en mesure de lui exiger l’utilisation du préservatif, parce qu’elle craint de se voir rejetée, et donc de se voir refuser de l’argent, ou de subir la violence de son partenaire. Le cas de toutes ces jeunes filles qui sont «entretenues» par des hommes de l’âge de leurs propres pères voire grands-pères est le plus illustratif. Les «papas gâteux» prennent en charge toutes les dépenses relatives aux besoins essentiels de plusieurs jeunes filles à la fois de familles pauvres ou modestes qui deviennent en fait ses esclaves sexuelles. Puisque ces esclaves sont au service d’un seul monsieur éventuellement séropositif, elles peuvent toutes être victimes du VIH/sida. En dehors de tous les facteurs susmentionnés, le taux élevé de séropositivité de la femme par rapport à l’homme est, selon Kathleen Cravero, alors directrice adjointe de l’ONUSIDA, en partie lié à de causes biologiques. Selon elle, en effet, l’organisme des femmes risque plus d’être infecté par le virus de l’immunodéficience humaine que celui des hommes. C’est particulièrement le cas des jeunes filles sexuellement actives dont l’organisme continue de se développer. Quel que soit le taux de séropositivité parmi les femmes ou parmi les hommes, le sort de chaque sexe est lié face à la pandémie du VIH/sida. Dans la mesure où tout homme contaminé au VIH est un danger pour toute femme avec laquelle elle peut avoir des relations sexuelles non protégées, et vice-versa. Voilà la raison pour laquelle, de nombreux intellectuels africains sont d’avis qu’en plus des efforts qui sont déjà déployés jusqu’à ce jour par la communauté internationale, les Etats, des organisations, etc., en vue d’endiguer cette pandémie, il faut qu’il soit mis fin à toutes les situations qui favorisent sa propagation, parmi lesquelles figurent en bonne place les conflits armés, la pauvreté et les discriminations à l’endroit de la femme. à 2015. Eliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005, si possible, et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015, au plus tard. Réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans entre 1990 et 2015. Réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle entre 1990 et 2015. D’ici à 2015, stopper la propagation du VIH/sida et commencer à inverser la tendance ; maîtriser le paludisme et d’autres grandes maladies, et commencer à inverser la tendance. Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales ; inverser la tendance à la déperdition des ressources environnementales. Et mettre en place un partenariat mondial pour le développement. La réalisation de ces objectifs suppose que les pays en développement, les pays développés et les institutions financières internationales acceptent de nouvelles responsabilités et que la dynamique lancée soit entretenue. Ces différents acteurs tiennent-ils leurs engagements ? Les experts qui suivent au quotidien la réalisation des OMD, soulignent dans leurs différents rapports que l’Afrique subsaharienne est la région où la réalisation des OMD s’annonce la plus difficile. Des défis redoutables, mais des raisons d’espérer. A 3 ans de l’échéance fixée, la réalisation des OMD progresse plus lentement et de façon plus inégale d’une région à l’autre qu’on l’avait prévu. C’est sur le plan du développement humain que les risques de retard sont les plus grands, tout particulièrement dans le domaine de la santé. Si les tendances actuelles se confirment, la plupart des pays n’atteindront pas l’objectif de réduction de deux tiers de la mortalité infantile et de trois quarts la mortalité maternelle. Il faudrait accroître sensiblement le nombre d’enseignants, de médecins, d’infirmiers et des personnels de santé locaux, insistent ces experts. L’Afrique, par exemple, doit tripler le nombre des professionnels de la santé, c’est-à-dire l’augmenter d’un million, d’ici à 2015. Les perspectives sont plus encourageantes dans le domaine de l’éducation. Mais dans 3 des 6 régions en développement, les progrès sont trop lents pour que l’objectif de l’éducation primaire universelle puisse être atteint. Malgré de nettes avancées dans ce domaine, l’objectif de l’égalité entre les sexes dans l’éducation primaire et secondaire à l’horizon 2015 ne sera pas atteint dans la moitié des régions. Quant à l’égalité entre les sexes dans l’enseignement supérieur, les perspectives sont encore moins encourageantes. Derrière les statistiques froides sur les OMD se trouvent de vraies personnes, et l’absence de progrès a des conséquences tragiques et immédiates. Chaque semaine, dans le monde en développement, 200.000 enfants de moins de 5 ans meurent des maladies évitables ; c’est une tragédie comparable à celle du tsunami survenu récemment en Asie, qui se répète chaque semaine. Rien qu’en Afrique subsaharienne, au moins 2 millions de personnes mourront du sida cette année et, dans les pays en développement, 115 millions d’enfants ne sont pas scolarisés. Du côté positif, la perspective d’atteindre le premier OMD, à savoir la réduction de moitié de la pauvreté monétaire entre 1990 et 2015, est prometteuse. Grâce surtout aux progrès rapides de la Chine et de l’Inde, c’est déjà chose faite pour l’Asie de l’Est, et l’Asie du sud est bien placée pour y parvenir aussi. J-CHCRISTOPHE MUYAYA n La réalisation des OMD à l’échéance de 2015 ressemble à une gageure U n rapport de suivi mondial de la réalisation des OMD met en garde : faute de mesures décisives et concrètes, leur réalisation est gravement compromise, surtout en Afrique subsaharienne, où elle est en panne pour chaque objectif. Les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont été conçus pour offrir l’occasion à des centaines des millions de personnes d’échapper à la pauvreté, à la maladie et à l’analphabétisme afin de renforcer les perspectives de paix et de sécurité dans le monde. Huit objectifs. Il y a 12 ans, 189 pays ont signé la Déclaration du Millénaire, accord qui énonce plusieurs objectifs, les OMD, qui, s’ils sont réalisés d’ici à 2015, se traduiront par des progrès considérables dans la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement durable par rapport au début de 1990. Quels sont ces OMD ? Entre 1990 et 2015, réduire de moitié la proportion de la population dont le revenu est inférieur à 1 dollar par jour et la proportion de la population qui souffre de la faim. Assurer l’éducation primaire pour tous d’ici LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 20. NZILA MUNGENGA SENDA n les couloirs de la passion et du crime | L’affaire Diana devant le TGI de la Gombe relance le débat sur la dépénalisation des délits de presse S ’étant déclaré «compétent» pour juger en appel l’affaire Diana, le tribunal de grande instance, TGI de la Gombe, examinera, le 8 mars 2013, le fond de cette affaire. Lundi 25 février 2013, ce tribunal a rejeté la demande de liberté provisoire introduite, trois jours auparavant, par les avocats du journaliste Joachim Diana Gikupa, qui ont mis en exergue la détérioration de la santé de leur client. Journaliste en danger (JED) a exprimé sa «grande déception» en jugeant la décision du maintien en prison du directeur du journal «La Colombe» comme un «acharnement scandaleux» et «une négation de la mission de service public dévolue aux médias». Joachim Diana a été condamné, en première instance, par le tribunal de paix, TRIPAIX de la Gombe, à 6 mois de prison et au paiement des dommages et intérêts de 20.000 dollars pour «imputations dommageables» à l’endroit d’une firme chinoise installée à Kinshasa pour avoir publié un article dénonçant l’administration par cette firme des produits pharmaceutiques périmés aux malades. Du coup, cette affaire relance le débat sur la dépénalisation des délits de presse en R-dC et les associations de défense des droits de l’homme accentuent la pression pour réclamer la libéralisation de ce journaliste. C’est notamment le cas de Freedom for journalist (FFJ) qui ratisse large en faveur d’une loi dépénalisant les délits de presse. Organisation neutre de défense et de promotion de la liberté des médias, FFJ insiste sur «la libération des journalistes gardés au secret et la levée de la décision portant retrait de signal de diffusion à certains médias proches de l’opposition avant la tenue d’un dialogue politique national souhaité pour ramener la cohésion nationale et la paix à l’Est de la R-dC». «FFJ voit mal comment les professionnels des médias pourraient accompagner les politiques dans leur dialogue bien que de portée nationale et pour le retour de la paix tout en ayant leurs pairs enfermés dans des cachots. Libérer les journalistes et lever la main sur les médias suspendus donnerait, de l’avis de FFJ, un signal fort à l’engagement pris par les autorités d’apaiser l’ensemble de la communauté», déclare le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi. «De même que la procédure dans l’affaire Diana devra déboucher sur sa libération», ajoute le chef de département judiciaire de FFJ et membre du collectif de défense de l’affaire Diana, Me Gérard Nkashama. Un juriste pénaliste se plaint de l’usage excessif de la citation directe contre les journalistes. Qui ne se sentent plus protégés. Les citations directes devant le TRIPAIX sont devenues fréquentes lorsqu’un article de presse est mis en cause. Les procès contre les journalistes sont actuellement légion devant cette juridiction. Qu’on n’hésite plus à saisir quand on se sent lésé par un article de presse. Les citations 3 hectares de Terrains à vendre à pas de géant le développement arrive, c’est le moment d’investir dans la pierre qui dure. à une minute de la Nationale N°1, dans le quartier huppé de Binza UPN, devenez propriétaire en érigeant une ou de superbe(s) villa(s) sur un site imprenable. Appelez le journal qui transmettra tél 0993057455 Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps le Journal de qualité par excellence since 1989 édition exclusive. directes qui pleuvent désormais sur les rédactions de la place, sont souvent l’exploit des politiques et des mandataires publiques. Dans la plupart des cas, les juges, soignés aux petits oignons, s’empressent à rendre des jugements, parfois par défaut, qui condamnent à des peines de servitude et au paiement des DI très élevés que les journalistes, pour la plupart des «quados», ne sont pas en mesure de payer. «Ne faut-il plus pour les journalistes dénoncer des faits qui vont à l’encontre de l’éthique sociale ? Que fait-on alors des mécanismes de la loi sur la presse qui prévoit le droit de réponse et la rectification ?», pose John Katembwe, juriste pénaliste. «Les juges de paix s’en foutent ! Ils ne se donnent même pas la peine de vérifier que les citants ont usé ou non de ces mécanismes avant de saisir la justice. N’est-ce pas le rôle premier du juge de paix de réconcilier que de vouloir diviser ?», souligne-t-il. Il y a problème. Révision de la loi. La loi du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de presse tire au clair non seulement la responsabilité dans le délit de presse mais aussi du droit de réponse et de rectification contre un articlé reproché. Les articles 11 et 28-32 de cette loi mettent en exergue la responsabilité pénale en cas de délit de presse. Par délit de presse, explique ce juriste, il faut entendre «toute infraction commise par voie de presse écrite ou audiovisuelle». En cas de délit de presse sont pénalement responsables, à titre principal l’auteur de l’article, à défaut le directeur de la publication ou l’éditeur, l’imprimeur, lorsque ni l’auteur, ni le directeur de la publication, ni l’éditeur ne sont connus… En outre, souligne-t-il, l’article 30 explique que lorsque le directeur de la publication n’est pas propriétaire, le propriétaire est civilement responsable et ce, solidairement avec le directeur de la publication et l’auteur de l’écrit, des condamnations prononcées contre le journal ou l’écrit périodique. Par contre, face à un article jugé incriminateur, toute personne a droit à un droit de réponse ou à une rectification : «Toute personne citée dans un journal ou un écrit périodique, soit nominativement, soit indirectement, mais de façon telle qu’elle puisse être identifiée, a le droit d’y faire insérer une réponse ou une rectification». «Si le journaliste ou le journal refuse de publier le droit de réponse ou la rectification, dans ce cas, la personne lésée par un article peut saisir la justice. Ce n’est que logique et justice», soutiennent des avocats. «Normalement, la poursuite d’un journaliste doit être subordonnée à un droit de réponse ou à une rectification», conclut-il. à payer pour les crimes commis par des militaires indisciplinés faciliterait la mise en place de réformes dans le secteur de sécurité». Pour Me Guy Mushiata, «il y a vraiment besoin d’avoir un programme global des réparations judiciaires des victimes de crimes graves ainsi que la restauration de la justice congolaise». Dans les milieux de défense des droits de l’homme, on se préoccupe, à l’instar de l’ICTJ de «la justice réparatrice» dans le contexte de post-conflit. Quelle est la place de la réparation, comme décision judiciaire ? Les scientifiques ainsi que les programmes d’aide internationale s’attardent principalement sur la gestion des crimes de guerre en proposant trois modes de règlement: des moyens pénaux traditionnels, des moyens non pénaux ou alternatifs et des moyens mixtes. Dans le premier cas, les possibilités sont multiples et non exclusives. Il peut en effet s’agir de procédures légales internes au système de justice national; de procédures légales internationales de la Cour pénale internationale (CPI), de la Cour internationale de justice (CIJ), de mécanismes régionaux ou encore de procédures juridiques mixtes avec internationalisation des tribunaux nationaux. Parmi les propositions de moyens alternatifs ou non pénaux, on retrouve des commissions de vérité et de réconciliation ainsi qu’une diversité de pratiques de médiation, réparation et restitution communautaires ou locales tels que la Gacaca (Rwanda). Finalement, les mesures mixtes suggèrent de combiner des moyens pénaux (réservés principalement aux responsables et haut dirigeants politiques et militaires) et alternatifs (déployés pour gérer les actes commis par des subalternes ou par la population en général). Les diverses formes des mesures prônées se rejoignent dans la volonté de limiter, en pratique ou en apparence, l’impunité des auteurs de crimes et d’abus et ceci quelle que soit leur identité. Elles font, néanmoins, appel à des conceptions, des objectifs et des pratiques de justice très diversifiés. Les organisations internationales essayent le plus souvent de reproduire le modèle de justice occidentale. Le choix de mesures pénales dans la gestion des crimes de guerre implique d’opter pour une justice pénale qui considère les pratiques répressives et punitives comme représentant le seul moyen d’atteindre les objectifs qu’elle poursuit. Le procès pénal est ainsi perçu, par ceux qui prônent ces mesures, comme la seule option pour lutter contre l’impunité. L’objectif principal semble alors être celui de la rétribution, basée sur la notion de la vengeance et soumise au principe de proportionnalité et du respect des droits individuels. Dans cette logique, la responsabilisation d’un coupable aurait pour fonction de permettre à la société et aux victimes d’assouvir leur besoin de «vengeance», de ressentir que leur tort a été reconnu et de considérer que justice a été rendue. En fait, les criminels ayant bouleversé le fonctionnement normal de la société civile, la loi doit intervenir pour restituer les normes sociales au moyen du procès pénal. L’application de cette logique représente des limites importantes puisque la loi pénale nécessite l’identification d’un coupable à tout prix. Cela signifie que la justice pénale, dans le cadre des crimes de guerre, aurait tendance à s’intéresser uniquement aux auteurs directs de ces crimes et ne permettrait pas de cibler les responsables au niveau international ou collectif. De fait, le procès pénal traditionnel exonère de facto les acteurs sociaux qui ont profité de la situation ou qui sont restés spectateurs de ces crimes. JC NYANGU n L’ICTJ exige le paiement d’un million de dollars en réparation pour des victimes de crimes graves L e Centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ), une ONG internationale de défense des droits de l’homme, exige, sans délai, le paiement d’1 million de dollars des indemnisations d’une centaine de victimes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité dont les dommages et intérêts leur ont été déjà alloués. L’ICTJ attend par ailleurs la mise en œuvre des mesures de réparations judiciaires ordonnées par la Cour suprême de justice en faveur de ces victimes. Le Centre international pour la justice transitionnelle a, en effet, publié, le 21 février 2013, un rapport intitulé : «Déni de justice : Les victimes de crimes graves ne reçoivent pas les réparations ordonnées par la Cour Suprême de justice en République démocratique du Congo». L’ICTJ dénonce «le manquement du gouvernement de la République à son devoir de payer les réparations ordonnées par la Cour pour les crimes graves commis en R-dC». Ce rapport met en relief quatre affaires portées devant la justice militaire, impliquant plusieurs victimes de graves violations de droit de l’homme. Dans chacune de ces affaires, bien que de crimes graves aient été commis contre des civils par des hommes en uniforme, le gouvernement n’a pas encore payé les réparations ordonnées par les tribunaux. Le chef de mission de l’ICTJ, Sharanjeet Parmar, fait remarquer que ce rapport décrit comment depuis 2006, les cours et tribunaux militaires de la R-dC ont ordonné au gouvernement de payer des indemnisations aux victimes dans au moins 8 cas dans lesquels les coupables sont des hommes en uniforme. Ces hommes en uniforme ont été condamnés pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité et des dommages et intérêts ont été alloués aux victimes de ces violations. Mais, jusqu’aujourd’hui, poursuit Sharanjeet, une centaine de victimes attendent toujours le paiement des indemnisations qui représente un montant de plus d’un million de dollars. Malheureusement, regrette-t-elle, la mise en œuvre des mesures de réparations aux victimes a été rendue difficile «suite à un déficit de volonté politique et probablement de manque de ressources dans le chef du gouvernement congolais». Le rapport de l’ICTJ détaille les mesures nécessaires pour effectuer le paiement de ces réparations judicaires, qui touchent pour la plupart les réformes du secteur de la justice. Ce document recommande l’établissement d’un mécanisme judicaire indépendant qui contrôle le paiement des réparations ordonnées par la Cour suprême de justice. Impunité? Il propose également que les ministres de la Justice, du Budget et des Finances prennent immédiatement les mesures nécessaires pour effectuer les paiements, aux niveaux national et provincial. Puisque l’ICTJ estime que les bailleurs de la communauté internationale doivent agir, le rapport recommande également de relier l’aide au développement dédiée aux secteurs de la justice et de la sécurité aux paiements de réparations ordonnées et encore dues, ainsi que d’autres réformes institutionnelles de profondeur. Il explique comment l’exécution du paiement des réparations permettra de restaurer la confiance des victimes dans la loi et dans l’Etat. «La réparation constitue un droit fondamental pour toutes les victimes de violations des droits de l’homme. Conformément à la loi congolaise, le gouvernement porte l’ultime responsabilité civile des crimes commis par ses agents», déclare Sharanjeet Parmar. Qui note que «Forcer le gouvernement congolais LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 6. ALAIN DIAVITA n ma vie | Confrontés à la crise économique, les cinéastes africains explorent les voies du numérique P lacé sous le thème : «Cinéma africain et politiques publiques en Afrique», la 23è édition du FESPACO, qui durera du 23 février au 2 mars 2013, est une occasion pour honorer la femme africaine. A cet effet tous les jurys seront présidés par des femmes. Et ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la cérémonie d’ouverture a vu la participation des deux premières dames du Burkina-Faso, Chantal Compaoré, et du Gabon, Sylvia Bongo. Le Gabon est l’invité d’honneur de cette édition en hommage entre autres à 37 ans de sa vie consacrés au cinéma par le Gabonais Charles Mensah qui a eu à occuper le fauteuil de président de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI). Au rendezvous de Ouaga 2013, on recense en tout 101 films en provenance de plus d’une trentaine de pays africains. Cette édition aura pour tâche de dresser le bilan de cinquante années d’existence du cinéma africain. Dans tous les discours, on interpelle les décideurs du continent pour qu’ils prennent en compte la dimension économique et sociale du cinéma dans leurs choix politiques et les programmes de développement de l’Afrique. Quand on sait qu’aujourd’hui en Afrique, les discours sont ce qu’ils sont et que les réalités sur le terrain sont également ce qu’elles sont, il faut considérer que cet appel est oublié avant même d’avoir été lancé, sinon par son émetteur, du moins par les destinataires. C’est justement le manque de symbiose ou d’adéquation entre les désirs exprimés et la volonté dans les réalisations qui a complètement plombé les ailes à nos institutions sous-régionales et panafricaines, voire à nos institutions étatiques. Cela explique que l’Afrique et nos Etats africains n’avancent pas. A quoi sert-il de faire de beaux discours sans grande conviction et qui sont oubliés dès le lendemain par ces dirigeants et responsables africains qui, dans leur quasi-totalité ont perdu de nos jours tout sens panafricaniste et nationaliste si cher à ceux qui ont conduit nos Etats à l’indépendance ? Et c’est justement cette situation qui fait que le continent africain du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest est malade et ne rythme son quotidien qu’au son de conflits et de guerres, d’assassinats d’adversaires politiques. Pêle-mêle, Nous pouvons citer la Centrafrique, le Mali, la R-dC, la Tunisie, le Kenya, le Soudan du Nord, le Soudan du Sud, Madagascar, le Togo avec des marchés que l’on incendie, en rajoutant à la vie chère préexistante et à la tristesse des pauvres commerçantes, incendie où ceux qui sont appelés au secours se trouvent curieusement bloqués car des formalités douanières que les autorités jugent plus importantes, alors que les flammes ne savent pas attendre ; la Somalie, l’Egypte, la Côte d’Ivoire presque toujours enrhumée, le Tchad qui vient d’envoyer treize de ses soldats à l’abattoir au Nord-Mali sous prétexte que les Tchadiens connaissent mieux le terrain, etc. Heureusement qu’il y a des événements comme la Coupe d’Afrique de Nations de football, le FESPACO et des festivals de musique de temps à autre à l’occasion desquels des distinctions honorifiques sont décernées, événements qui, Dieu merci permettent de mettre un peu de couleurs dans la morosité de l’Afrique malades de tous ces dirigeants qui ont perdu le sens de la mesure. projets avec la Fondation Orange pour installer une structure au Madagascar et en Tunisie. Nous avons aussi le Projet CNA Afrique +, avec la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Madagascar», a révélé le président du CNA France. sentir réellement ce que nous sommes, c’est-àdire des Africains. Et les Marocains ont souvent tendance à l’oublier». Et d’ajouter : «Un grand festival comme le FESPACO, c’est bon qu’il fasse son annonce de lancement dans un pays africain. Nous en sommes très fiers, et il y a de vrais rapports entre les deux pays. Nous coproduisons, par exemple, des films avec le Burkina. C’est le cas de Pierre Yaméogo et d’Apolline Traoré, actuellement. Quand je suis à Ouaga, je me sens chez moi. Cette année, nous avons trois films en compétition au FESPACO, quatre films de coproduction et deux films de compétition pour le court métrage». Nour-Eddine Saïl milite pour que le FESPACO soit annuel : «Faire un festival annuel, c’est tout simplement devenir un véritable festival de cinéma. Tous les deux ans, ça fait une attente qui est trop grande. Bien sûr, vous allez me dire qu’il n’y a pas beaucoup de films africains ! Mais, je pense que si l’on fait un festival annuel au Burkina, il y aura des films. Pour cela, Il faut que les Etats africains se décident définitivement à prendre en charge la fabrication de leur image. En compétition. Cette année, ce sont vingt films long métrage qui s’affrontent pour l’étalon de Yennenga. Après le Maroc, lors de la 22ème édition du FESPACO, quel est le pays africain qui va remporter l’étalon d’or du Yennenga cette année, à l’issue de la 23ème édition ? En attendant le palmarès qui sera publié le 2 mars 2013, c’est le lieu de rendre hommage aux réalisateurs africains qui arrivent encore à faire des films en cette période de crise globale du cinéma africain. La vitalité et le dynamisme du cinéma dans les pays africains se traduit, pratiquement, par le nombre de films présentés dans la série compétition des films long métrage de fiction. Pour cette 23ème édition, à travers l’Algérie et le Maroc, le cinéma magrébin est aujourd’hui le plus puissant d’Afrique. Venus défendre les couleurs de leur pays, tous les réalisateurs ont la ferme volonté de remporter l’étalon d’or du Yennega. Si le Mali ou le Maroc parvenait à le remporter, il distancerait les autres pays avec quatre étalons, parce que tous détenteurs déjà de trois étalons d’or du Yennega. Destiné à saluer la meilleure œuvre cinématographique de la sélection officielle long métrage du FESPACO, l’étalon d’or de Yennega est matérialisé par une guerrière, lance à la main, juchée sur un cheval cabré. Ce trophée tire son sens du mythe fondateur de l’empire des Mossi, ethnie majoritaire au Burkina Faso. Par delà le prix, l’Etalon de Yennenga est le symbole de l’identité culturelle africaine, que les cinéastes à travers leurs créations doivent contribuer à maintenir bien vivante. Depuis 1972, année où la compétition a été instituée au FESPACO, l’Etalon de Yennenga a été décerné à 18 films. Il est doté d’une enveloppe de 15.251 Le cinéma est en danger dans beaucoup de pays africains faute de subventions publiques U n véritable cri du cœur. Au cours de la conférence de presse marquant le lancement des activités du Cinéma numérique ambulant (CNA), en marge du Fespaco 2013, son président fondateur, Christian Lambert, a tiré la sonnette d’alarme. «Le cinéma est en danger dans beaucoup de pays africains. Si les gens arrêtent d’aller au cinéma pendant encore trois générations, le cinéma disparaîtra en Afrique», a averti Lambert. Pour lui, cette situation est une «tragédie». «Le cinéma, c’est l’acte collectif d’aller un film. Quand il n’y a pas cela, il n’y a pas de cinéma», a poursuivi Christian Lambert. C’est pourquoi, il a décidé de consacrer son énergie au CNA, qui permet, à ses yeux, de vivre le cinéma. Sa mission est la diffusion de films africains dans les lieux où il n’y a pas de cinéma. Ce réseau international de cinémas itinérants installés dans huit pays (Burkina Faso, Cameroun, Bénin, Niger, Mali, France, Togo et Sénégal), est composé, à l’en croire, de huit associations de droit local qui arrivent à vivre et à salarier 50 personnes. Et il pourrait s’étendre à d’autres nations. «Nous avons des Les obstacles. En attendant, le CNA veut marquer sa présence à ce 23è Fespaco en initiant le «Fespaco classique», qui projettera, à travers cinq soirées de projectionsdébats, les classiques du cinéma africain. «Pour nous, il s’agit d’établir un lien entre les films promus par le Fespaco et le milieu rural», a expliqué le coordonnateur du CNA Afrique, WendLassida Ouédraogo, avant d’ajouter : «Notre particularité, c’est que nous donnons une seconde vie aux œuvres qui sont dans les tiroirs». Pour mémoire, le CNA existe depuis 2001 et est à sa cinquième participation consécutive au Fespaco. Difficultés et perspectives du cinéma africain. C’est ce dont parle le directeur général du Centre cinématographique marocain, Nour-Eddine Saïl. Sur l’initiative du FESPACO d’effectuer son lancement à Tanger, au Maroc, il souligne : «Tous les deux ans, quand le FESPACO vient faire son lancement à Tanger, c’est un honneur de Il faut prendre l’exemple des pays comme la France où l’Etat possède beaucoup de guichets qui soutiennent le cinéma français. Au Maroc, nous l’avons fait puisqu’en une dizaine d’années, nous sommes passés de trois films par an à 25 films au niveau des longs métrages et de six courts métrages par an à près de 100. Cela veut dire que l’Etat a pris ses responsabilités. Du coup, notre festival national ici est annuel. Le dernier film qui est sorti au Maroc a fait près de trois cent mille spectateurs. On avait 3% de part du marché du cinéma, il y a 20 ans. De nos jours, nous sommes à 35% de part de marché, c’est-à-dire que nous occupons le terrain, juste après le cinéma américain». L’annualisation du FESPACO va créer des effets induits extraordinaires sur la cinématographie burkinabè et africaine, croit-il fermement. «J’y crois, toutefois, si des pays comme le Niger, le Burkina, le Sénégal ne créent pas un fonds de soutien aux cinéastes, ils vont continuer à produire un film de qualité tous les deux ans, ce qui est bien sûr, en deçà des potentialités de ces pays. euros. Au-delà de l’ambiance festive et de l’opportunité offerte aux cinéphiles de découvrir les dernières créations des réalisateurs africains, il faut l’admettre, le cinéma africain ne vit pas de nos jours sa plus belle époque. «L’arbre ne doit pas cacher la forêt» comme on le dit. Même s’il convient d’être optimiste, il faut le dire, il y a problème. Disonsle, le cinéma africain est très peu vu par son public. Faute de diffusion en salles, faute de salles, la vétusté du matériel de projection, l’amateurisme, l’inorganisation ou la mauvaise organisation… et surtout à cause du coût élevé du prix du ticket. Le cinéma africain a du mal à être consommé par son public. Pourtant la solution semble à portée de la main. Avec le numérique, un public plus élargi verra les films dans des conditions optimales et à des coûts réduits. En outre, les productions locales en numérique seront encouragées parce qu’il y a des possibilités pour que ces œuvres soient vues. Les acteurs le reconnaissent tous, l’arrivée du numérique a porté un coup dur au cinéma en salle. Dans chaque foyer, il ne manque plus de lecteur de VCD ou au mieux de DVD pour visionner des films. Des films souvent mal gravés par des pirates. Le numérique peut ressusciter la salle de cinéma et sa fréquentation. Il peut permettre la renaissance des lieux populaires de spectacles. La solution du cinéma africain de façon générale viendra du numérique. En effet, la renaissance des salles de cinéma passe par une solution économique viable à l’équipement desdites salles en matériel de projection numérique. Il importe de recycler les salles de cinéma argentique qui, selon les spécialistes, sont très coûteuses en équipement et à la gestion, en numérique. La question de la numérisation des salles ne préoccupe pas seulement les pays africains. Mêmes les grandes nations du cinéma en font une des solutions à la réduction drastique des salles cinématographiques. Aux Etats-Unis, depuis 2005, le groupe Thomson français a signé des accords avec les principaux studios de cinéma. Cela afin d’implanter des systèmes de diffusion numérique dans les salles américaines et canadiennes au cours des dix prochaines années. Le groupe entend équiper quelque 15.000 salles en numérique, au coût unitaire de 90.000 à 100.000 dollars environ. C’est une des solutions trouvées pour contribuer à réduire la piraterie. Les professionnels du cinéma estiment que pour la diffusion future des films, au lieu d’envoyer une copie physique des œuvres à chaque cinéma, les studios pourront les envoyer dans les salles directement par satellite. On peut également le faire par le biais d’un réseau haut débit. Toute chose qui permettra de réduire les charges et de faire baisser le prix du ticket d’entrée en salle de cinéma. DM n Le choix du successeur de Diouf à l’OIF fait débat A bdou Diouf, après s’être retiré du Sénégal dont il a été le président de la République, se retirera, en 2014, de la Francophonie, après 11 ans de règne : un homme qui sait durer ! Son mandat court jusqu’en décembre 2013 et, selon les usages, à cette échéance, son successeur devrait être connu même s’il (ou elle) ne sera confirmé qu’à Dakar, au cours du XVème sommet. Cette instance aux allures de conclave laissera échapper sa petite fumée blanche. Ce n’est pas dans le site de l’OIF en tout cas que l’on verra un appel à candidatures pour ce poste si convoité. Après BoutrosBoutros Ghali, Abdou Diouf, s’acheminet-on vers le choix d’un dirigeant de la francophonie totalement apolitisé, reflétant les préoccupations de genre, et, mieux que ses prédécesseurs, proche des gens et de toutes les cultures francophones? Au fur et à mesure que son rôle économique marquait, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) se démarquait de son apparente neutralité politique originelle. Critiques. La Francophonie n’est plus seulement «culturelle», elle se pique aujourd’hui d’environnement, de valeurs humaines et démocratiques, bref elle s’arrime aux défis de son époque. Elle n’a certes résolu aucun conflit armé, démonté aucune dictature, sauvé aucun RAPH KAFANDO n LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 19. Abdou Diouf. DR. mausolée, rétabli aucun régime démocratique… Jusqu’ici en fait elle n’a pas pu se poser autrement que comme une instance de moulage du verbe et de la parole écrite. Seule une nouvelle forme de colonisation pouvait tuer l’ancienne culture coloniale française ; c’est donc à partir des structures et des schémas qui avaient naguère présidé aux relations de la France avec les «indigènes» que les bases techniques et conceptuelles de la Francophonie moderne se sont progressivement élaborées et améliorées. Les critiques sévères et brillamment argumentées des nouvelles générations d’intellectuels africains qui n’ont vu dans le rêve des pères de la Francophonie (Senghor, Bourguiba, Diori, etc.) qu’une édulcoration des termes de la colonisation n’ont pas fait école. Peutêtre parce que ceux qui la dénonçaient au grand jour allaient dans des démarches paradoxales négocier des postes ou concourir pour des fonctions une fois hors champ. Qui du reste peut franchement croire que le Canada, la Suisse, et le Viêtnam par exemple sont de nouvelles colonies françaises ? Ce qu’il y a donc eu, ce sont des attitudes de rejet tenant du réflexe conditionné davantage que d’allégations sincères et constructives. La Francophonie, la France l’a officiellement envisagée comme une chambre d’écho, un outil du «rayonnement culturel de la France» et une «composante majeure de son influence dans le monde». Ce qui en fait une organisation très ethnocentrée, quoique (ou surtout que) désormais on lui assigne les rôles de dénationalisation de la langue française et de promotion de «la diversité des parlers francophones». Le parti pris d’assimilation ne va pas sans rappeler à la fois la politique d’inculturation dans l’Eglise catholique romaine et les plus grands théoriciens de la méthode scientifique dite de l’observation participante («le premier moyen pour bien connaître les sauvages est de devenir un d’eux»). Résultat des courses, le joual ou le créole haïtien, au même titre que le wolof, le lingala, le bamiléké, ou le fulfuldé seraient donc des langues francophones, et les bantous un groupe ethnique français. Les ethnographes coloniaux ont fait leurs classifications, la Francophonie d’Abdou Diouf a pu imaginer les siennes : toujours, évidemment, en toute bonne foi. DM n Vecturis céderait les activités ferroviaires de la SNCC à Katanga Railways Company D ans deux ans, peut-être avant, à la faveur du Projet de transport multimodal financé par la Banque mondiale, la firme belge VECTURIS, qui gère la SNCC Sarl depuis 2008, pourrait céder les activités ferroviaires (+/-300 millions d’unités de trafic l’an) de la compagnie à un nouvel opérateur Katanga Railways Company. Le gouvernement devrait avoir soumis au Conseil d’administration de la Banque mondiale une demande de financement additionnel de USD 160 millions en faveur de la SNCC, courant janvier 2013, renseigne-t-on au ministère du Portefeuille. La relance de la Société nationale congolaise de chemin de fer a été au menu de récents entretiens entre le Premier ministre, Matata Ponyo, et le président de l’Assemblée provinciale du Katanga, Gabriel Kyungu. La SNCC est, en effet, l’épine dorsale des activités mercantiles intrarégionales et l’un de plus gros employeurs Une locomotive de la SNCC. DRoits RÉSERVÉS. au Katanga. Mais pas à fin 2012, à USD seulement. La SNCC 83,2 millions. Les ouvre en fait les deux décaissements relatifs provinces du Kasaï ainsi au financement de que le Maniema et un l’exploitation courante de large pan de la Province la SNCC avaient totalisé, Orientale au marché au mois d’octobre 2012, national et international. un montant de USD 55,1 La Banque mondiale millions et ont servi à appuie pour quelque l’achat des carburants, des USD 218 millions le lubrifiants, des articles PTM, Projet de transport stratégiques, la location multimodal, qui englobe des locomotives et la notamment la relance des fourniture de l’énergie activités de la Société électrique, s’est félicitée nationale congolaise la ministre du Portefeuille, des chemins de fer. Ce Louise Munga Mesozi. financement court de 2011 Qui poursuit, dans sa à 2015. Les décaissements note d’informations sur déjà opérés au titre du la réforme des entreprises PTM pour le financement publiques, que la SNCC du programme de a, avec le concours de la réhabilitation des Banque mondiale, mis équipements de la en oeuvre un plan social SNCC se sont chiffrés, qui a permis de mettre à RURATEL, l’opérateur GSM des milieux ruraux, serait-il mort né? C réée en février 2007, voilà 6 ans déjà, RURATEL est encore à chercher des financements. C’est une entreprise qui a pour vocation de mettre en œuvre le service universel à travers des projets de couverture du monde rural…dans l’arrière-pays. Le RENATELSAT compte parmi les principaux actionnaires du futur ( ?) opérateur GSM des paysans. Il s’est engagé à participer à hauteur de 30% au capital de la société. Le Réseau national de télécommunications par satellite transporte, en effet, les signaux TV et radiodiffusion ainsi que les transmissions interurbaines de l’exOCPT. Ce réseau a été partiellement modernisé avec la numérisation des systèmes de transmission et compte à ce jour 27 stations. Toutefois, le RENATELSAT n’assure plus que le transport des signaux média notamment pour des radios privées. Son secteur spatial a été repris par l’Italien TELECONSULT. Dont les jours de prestation en R-dC seraient comptés. Un opérateur japonais pourrait, dans le cadre de la mise en place de la TNT, Télévision numérique terrestre, reprendre ses activités. Ce qui est quasi acquis est que le RENATELSAT devrait être restructuré en profondeur et, fort probable, être fusionné avec le pan télécoms de l’ex-OCPT. Rien ne rassure donc que dans les deux prochaines années, le RENATELSAT pourrait tenir ses engagements au sein de RURATEL. Et pourtant, l’initiative pourrait s’avérer fort rentable. Partant du fait que le taux de croissance de la population est estimé à 3,4% par an, la population de la R-dC serait de 84 millions d’habitants à l’horizon 2015. La ville de Kinshasa devrait regrouper, à elle seule, plus de 10% de la population, les 7 autres plus grandes villes du pays (Mbujimayi, Kolwezi, etc., Lubumbashi) représenteraient jusqu’à 19% de la population. La population rurale représenterait plus de 75% de l’ensemble r-dcongolais. Un accès communautaire au service de téléphonique et à l’Internet de débit suffisant (128kbit/s au moins) devra être disponible d’ici 2015 dans chaque agglomération de 2000 habitants ou plus, de manière à rendre les TIC accessibles à la majorité de la population. Les tarifs actuels de services Internet sont très élevés, soit USD 100 par mois pour une connexion de 64kb/s, par rapport au revenu du R-dCongolais moyen. Le ministre des PT&NTIC, Kin-kiey Mulumba, a pris le pari de garantir un accès universel aux technologies de l’information sur l’ensemble du territoire dans deux ans. Le gouvernement se fixe ,en effet, pour objectifs de franchir avant 2015, le seuil de 33 millions de lignes fixes et mobiles, soit une densité minimum de 40 lignes pour 100 habitants ; et qu’au moins 5% de la population utilise régulièrement l’Internet dans deux ans! A ce jour, il existe une dizaine de fournisseurs de service Internet qui ne sont présents que dans quelques grandes villes du pays ainsi que sur différents sites miniers. Ces fournisseurs sont pour la plupart orientés sur la clientèle professionnelle. Mais le marché professionnel des fournisseurs des services Internet est encore étroit, au mieux de l’ordre de quelques milliers de clients. Le marché résidentiel, par contre, est estimé, potentiellement, à plus de 10.000 abonnés. Les tarifs actuels de services Internet sont, en effet, très élevés, soit USD 100 par mois pour une connexion de 64kb/s) par rapport au revenu du R-dCongolais moyen. Le PIB/hab, en R-dC, oscille autour de USD 320 selon les récents rapports sur l’indice du développement humain. POLD LEVI n la retraite 2.267 agents, soit 18,8% d’effectifs, avec une enveloppe de USD 25,42 millions. Aussi, le gouvernement est-il intervenu avec une enveloppe d’une dizaine des millions de dollars courant 2012 en faveur de l’entreprise. Quelque USD 3,5 millions auront ainsi servi à la paie des salaires des travailleurs ; et USD 3,1 millions pour la contrepartie de l’Etat au plan de mise à la retraite des agents et USD 2,4 millions pour l’acquisition de 2 locomotives reconstruites et USD 1,6 millions pour la réhabilitation des unités de navigation fluviale. Le gouvernement a également accordé à la SNCC des exonérations des droits de douane et autres taxes qui se chiffraient à fin 2012 à un peu moins de USD 5 millions, plus précisément USD 4.651.503. La restructuration de la SNCC est actuellement dans sa première phase qui vise essentiellement son redressement technique et financier. Cette restructuration est toujours assurée par la firme belge VECTURIS. Pour mémoire, il sied de relever que toutes les firmes internationales recrutées en 2008 par l’Etat (Gécamines/ SOFRECO), ONATRA actuel SCTP/PROGOSA, RVA/ADPI-KPMG), seule VECTURIS poursuit à ce jour sa mission d’assistance technique et de gestion à la SNCC. Le contrat de gestion de VECTURIS qui devrait formellement prendre fin en mai 2010 a, depuis, été reconduit à la faveur des avenants au dit contrat. VECTURIS a déjà, à ce jour, négocié 4 avenants. Preuve, sans doute, d’une expertise certaine de ce groupe belge qui compte en son sein un R-dCongolais, Vincent Tshiongo. Une fois la phase de la stabilisation et de redressement terminée, VECTURIS s’emploiera à la seconde et dernière phase de la restructuration de la SNCC qui consistera, pour l’essentiel, à la transformation de la SNCC en une société de patrimoine, propriétaire des équipements et à la concession intégrée du transport ferroviaire et de la manutention à un opérateur spécialisé à travers un contrat de concession d’une durée à déterminer, fait-on savoir au ministère du Portefeuille. Aussi, selon des sources dignes de foi, une société serait en gestation à Lubumbashi, Katanga Railways Company … en vue de reprendre la gestion des activités ferroviaires de la SNCC dont le chemin Lubum-Ilebo qui est en partie électrifié et la voie Lubum-Kindu naguère exploité par le célébrissime Kambelembele. (Nous y reviendrons dans nos prochaines livraisons). Pour ce qui est de des activités connexes et annexes de la SNCC ( centres hospitaliers, écoles…) ; elles seront ouvertes à d’autres opérateurs intéressés, à travers la mise en place des partenariats publicprivé, indique, dans un rapport le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du Portefeuille. Dans le cadre de la transformation de la SNCC, les travaux relatifs à la réalisation des dues diligences économiques et financières, et devant aboutir à la fixation du capital définitif de la SNCC ont été confié au cabinet De Wolf. Mais le succès de ces travaux sont largement tributaire notamment des travaux d’inventaire du patrimoine et des stocks confiés au cabinet KPMG, des travaux de certification des dettes et des créances commerciales confiés au cabinet AJM ; des travaux de certification des allocations uniques de retraite devant être réalisés par le cabinet Okalla et enfin des travaux de certification de la dette sociale adjugés au cabinet STRONG NKV. de performance plutôt que d’assistance techniquen’est pas, non plus, sans problèmes. En juin 2012, les experts de ministères du Portefeuille et des Ressources hydrauliques et de l’électricité conçoivent des termes de référence pour un audit de gestion de la REGIDESO et les transmettent au ministère des Finances pour la sélection d’un cabinet d’audit. « A ce jour, aucune suite n’a été réservée à cette démarche », écrit, fin 2012, la ministre du Portefeuille, Louise Munga dans sa Note d’information au gouvernement sur la réforme des entreprises publiques. Toutefois, Louise Munga et Bruno Kapandji, ont quand même mis en place, par un arrêté interministériel en août 2012, un comité de suivi du contrat de performance EtatREGIDESO. « Ce comité a pour mission, indique la ministre du Portefeuille, de suivre l’exécution du contrat, de veiller au respect des obligations de chacune des parties et d’évaluer les résultats du contrat.» Mais voilà que sur la liste des membres du fameux comité, il n’y a aucun délégué du ministère des Ressources Hydrauliques. Le comité compte en effet comme membres des délégués des ministères de Portefeuille, Finances, Economie, Environnement, de la REGIDESO ainsi que de l’établissement public, COPIREP. Qui a unilatéralement conclu un contrat de service toujours pour le compte de la REGIDESO avec un opérateur privé non autrement identifié… pendant que les ministres Munga et Kapandji attendaient en vain de Patrice Kitebi, la suite à leur correspondance. Une année après la signature du contrat de performance, l’on est à se demander sur quelles bases sera évalué le dit contrat à la REGIDESO. En tout cas, dans l’opinion, avant contrat de performance = après contrat de performance. Le recouvrement des créances compte parmi les problèmes majeurs qui empêchent cette entreprise d’être rentable. Alors que la REGIDESO est appelée à améliorer à moyen terme ses capacités de fourniture d’eau … potable qui stagne à ce jour à près de 24% sur l’ensemble du territoire national alors que la desserte se situait audelà de 70 % avant 1996, du temps de la gestion de Gilbert Tshiongo. Toutefois, ce contrat est d’une durée de 5 ans. Celui de service est de 3 ans. Les deux contrats rentrent, en fait, dans le cadre de la stratégie finale de la restructuration de la REGIDESO conçue par le COPIREP et approuvée par le gouvernement. Cette stratégie de la restructuration se fera en 3 étapes. D’abord, la transformation de la REGIDESO en société de patrimoine, techniquement et financièrement viable, propriétaire et/ ou concessionnaire des infrastructures de production et de distribution d’eau. Ensuite, la redéfinition des périmètres des centres d’exploitation de la société en fonction des critères de viabilité technique, économique et financière sans forcément suivre la logique de la décentralisation administration et politique du pays. Le gouvernement, précise un rapport du COPIREP, a approuvé cette option. Enfin, la cession de l’exploitation des activités de production et de distribution d’eau à des sociétés d’exploitation privées et/ ou publiques à travers, selon le cas, des contrats d’affermage, des contrats de gestion ou toute autre forme de partenariat jugée utile, à conclure sur les périmètres des centres préalablement définis. Les sociétés d’exploitation pourraient aussi être des sociétés d’économie mixte. La phase de restructuration, indique le COPIREP, se fera à long terme. Ainsi la REGIDESO connaîtra avant tout une phase de stabilisation et de redressement. Qui aura pour objectif d’améliorer les performances techniques , commerciales et financières de la REGIDESO en vue de rétablir son équilibre d’exploitation et financier à court et moyen termes, de moderniser sa gestion et de préparer sa restructuration sur des bases saines à travers deux instruments : un contrat de performance entre l’Etat et la REGIDESO et un contrat de services avec un opérateur spécialisé. POLD LEVI n La REGIDESO compterait plus de cadres que d’agents d’exécution D ans l’entreprise REGIDESO, l’effectif de cadres est plus important que celui d’agents d’exécution. Pourtant, en 2011, un plan social avait été mis en place sur financement de la Banque mondiale et a abouti au départ volontaire de 446 agents avec une baisse des charges sociales estimée à 10%. L’entreprise est à ce jour engagée dans un ambitieux projet financé par la Banque mondiale. Le PEMU, Projet d’alimentation en milieu urbain en eau potable doté d’une enveloppe de USD 190 millions. Mais à ce jour, l’observe encore une forte concentration géographique de la capacité nominale de production. Les activités de la REGIDESO se concentrent en fait à Kinshasa, Matadi et Lubumbashi, soit 62% de sa capacité et 72% du chiffre d’affaires et 79% de clients actifs. L’Etat r-dcongolais et la REGIDESO ont, par ailleurs, signé un contrat de performance le 27 février 2012. Le gouvernement venait d’abandonner l’option de céder la gestion de l’entreprise à une firme internationale. L’on parlait, à l’époque, notamment de la française VEOLIA qui, mi-2010, a finalement rejeté l’offre de la R-dC. Le COPIREP consulte ensuite trente autres opérateurs, deux manifesteront leur intérêt avant d’y renoncer. Mais la nouvelle stratégie, celle de contrat LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 7. ASAPH LEVI n Ville mégapole, Kinshasa n’est plus à l’abri des situations de sinistre faute de plan de prévention des catastrophes K inshasa est une ville fragile, qui peut être anéantie, le même jour, par un seul cataclysme ou par la conjonction de plusieurs. La ville n’est pas à l’abri des situations de sinistres, non seulement parce qu’elle ne dispose pas d’une stratégie de prévention des catastrophes, mais également parce qu’elle ne peut pas, en cas de sinistre, y faire efficacement face. Un observateur disait à ce sujet que c’est par la volonté de Dieu que Kinshasa est toujours debout, parce que pour lui, c’est le Très Haut qui fait que jamais la ville n’a eu à être confrontée à une épidémie meurtrière telle que la fameuse grippe espagnole qui avait fait des hécatombes au siècle dernier en Europe ou la peste au moyen-âge. C’est à l’occasion de la survenue des sinistres causant des dégâts matériels et humains parfois graves que l’on se rend compte de cette fragilité de la capitale r-dcongolaise. Dans l’une de nos éditions, nous affirmions, par exemple, et avec des preuves à l’appui, que la grande métropole congolaise est à la merci des incendies. Parmi les causes de la survenue à récurrence de ces incendies, l’on a épinglé la vétusté du réseau électrique de la Société nationale d’électricité, la SNEL, dont les câbles remontent parfois à l’époque coloniale. Il y a aussi les raccordements anarchiques au réseau à travers les quartiers, particulièrement ceux dits semi-urbanisés. Faisant moins attention à ces quartiers, la SNEL a mis les habitants dans l’obligation de procéder eux-mêmes aux raccordements, mettant ainsi cette entreprise devant le fait accompli. Enfin, il y a le peu d’équipements alloués à la Brigade anti-incendie de la ville. Cette brigade n’est toujours pas en mesure d’atteindre, au moment propice, les lieux où se déclarent les incendies pour stopper à temps leur progression. La lutte contre les incendies semble être abandonnée à quelques entreprises qui disposent de quelques véhicules anti-incendie. Il s’agit bien sûre de la Régie des voies aériennes (RVA), de Sep-Congo, et de la Société commerciale des ports et de transport (SCPT), l’ex-ONATRA . Si l’on se donne le devoir de l’autorité urbaine. Outre les éboulements et les érosions, une bonne partie de la ville est encore sous eaux jusqu’à ce jour et les habitants obligés de trouver refuge ailleurs, chez des parents ou dans des habitations de fortune. En fait, ce sont tous les quartiers de la ville construits dans le lit des rivières Ndjili, Kalamu, Makelele, c’està-dire dans les ‘bitshaku tshaku’, qui se sont retrouvés sous les eaux après chaque averse. Et dire qu’il y a encore de beaux moins de saisons des pluies devant nous. Des érosions à Delvaux. DRoits RÉSERVÉS. de reparler des incendies, matière d’érosions et dont la liste est longue d’éboulements, parce que depuis pratiquement une sa structure géographique décennie, c’est à cause des présente de nombreux derniers ravages causés collines et vallées avec au bâtiment abritant la un sol sablonneux. L’on direction générale de la ne peut donc parcourir SNEL, dans la commune cette commune que soit de la Gombe, détruisant en montant les collines des archives et des soit en en descendant. documents comptables C’est donc une structure juste au moment où qui se prête aux érosions l’entreprise est occupée et aux éboulements à établir le bilan de lorsqu’il y a de grandes l’année 2012. Il est précipitations. Les eaux inutile de parler d’autres non canalisées ne peuvent incendies survenus se frayer un passage qu’en dans la ville, comme creusant dans le sol en ceux qui ont ravagé une entraînant de grandes partie des installations quantité de terres. Cela de SEP-Congo en mars est tellement vrai que les 2007, de celles de la dernières averses qui Radio et Télévision se sont abattues sans RTVS en 2009, du home discontinuer sur la ville, ‘Vatican’ de l’Unikin, des ont causé d’importants Cliniques universitaires dégâts sur la route qui va de Kinshasa (CUK) et du de l’UNIKIN à Kimwenza dépôt pharmaceutique du en passant par le quartier ministère de la Santé à Kindele. L’érosion a Barumbu, sans compter détruit une bonne partie les flammes qui sont de la chaussée emportant venues à bout du dépôt mêmes des maisons et de pains de l’Usine de creusant un énorme trou panification de Kinshasa, qui ne pourra être comblé (UPAK), à Ngiri-Ngiri que grâce à d’importants en février 2010. Mais travaux de génie pour le tendon d’Achille de la réalisation desquelles la ville de Kinshasa en l’OVD devra trouver matière de prévention au plus vite de moyens des sinistres demeurent financiers. les éboulements et les Autrement, le quartier érosions qui surviennent Kindele et Kimwenza, pratiquement après qui abritent d’importants chaque grande pluie, cela établissements scolaires à travers la quasi-totalité et de nombreux couvents des communes de la ville. de religieux, demeureront Il y a quelques années, pour longtemps des éboulements, comme inaccessibles grand dame celui de Mont-Ngafula des élèves qui habitent en amont de l’arrêt de l’autre côté de la Armée du salut, sont ville. Un autre sinistre parvenus à couper la ville qui mérite d’être signalé en deux, et à empêcher à cause de l’ampleur les gros transporteurs à des dégâts matériels emprunter ces artères sur causés est survenu lesquelles la circulation dans le quartier Ma de biens et de personnes campagne, sur l’avenue est intense. Il a fallu de de la Montagne. Même grands travaux de génie scénario que sur la route exigeant une dépense de Kimwenza : chaussé toute aussi grande, pour profondément enfoncée, rouvrir le trafique sur le maisons entièrement ou tronçon de la route qui partiellement détruites, passe par la commune conduites d’eau et câbles de Mont-Ngafula. Cette électriques abîmés, bref commune est parmi une situation qui impose celles à problèmes en une intervention urgente Urbanisation. L’on sait qu’à plusieurs reprises, l’autorité urbaine avait pris de mesures relatives au déplacement des populations de certains sites particulièrement vulnérables par les eaux de pluie après qu’il se soit produit des éboulements, érosions ou inondations meurtriers. Parmi les cas recensés, il y a la délocalisation, il y a de nombreuses années de cela, des habitants victimes d’inondations, du quartier Makele, entre Bandalungwa et Kitambo, à un autre site dans la commune de la N’sele. Malheureusement, l’opération de l’autorité urbaine n’a pas profité qu’aux seuls sinistrés ; d’autres personnes se sont retrouvées sur la liste des ayant-droit, certains parmi ceux-ci ayant été exclus. La délocalisation bute à ce genre d’abus et aussi au fait qu’ayant été déplacés, certains sinistrés s’entêtent à rester dans le même quartier avec les mêmes risques de sinistre. Quand ils se sont effectivement déplacés, ce sont d’autres qui viennent les remplacer sur le site avec la complicité des agents communaux, très souvent pendant la saison sèche, lorsque le site donne l’impression d’être viable. Si elle est souvent imposée par l’urgence, la délocalisation des habitants des sites dangereux est donc une solution palliative, qui ne serait efficace que dans la mesure où, d’une part, les délocalisés vont effectivement prendre possession des sites qui leurs sont attribués et ne les revendent pas à d’autres pour se maintenir dans le quartier sinistré, et, d’autre part, que l’autorité urbaine prévoie une subvention à allouer à ces personnes, qui ont parfois tout perdu pour leur permettre de construire de nouvelles habitations. La protection de la population de Kinshasa contre les sinistres (incendies, éboulements et érosions, inondations, épidémies), exige donc de la part du gouvernement provincial l’élaboration d’une politique globale d’urbanisation. Cette politique doit tenir compte du fait que la plus grande partie de la ville est constituée des communes et quartiers non urbanisés dans lesquels les habitants se sont installés avec la complicité des chefs coutumiers ou des agents communaux, sans aucune considération des normes urbanistiques. Des communes comme Kisenso, Masina, Kimbanseke, Nsele, Maluku, etc. avaient été loties par des chefs coutumiers ; la conséquence en est que ces entités ne sont pas urbanisées. Dans le cas de Kisenso, l’épineux problème des éboulements et des érosions concerne la commune voisine de Matete, qui, située en contrebas, reçoit d’énormes quantités d’eaux de pluie charriant du sable qui, à plusieurs reprises, a enseveli des maisons entières et fait disparaître la chaussée. Un plan global d’urbanisation de la ville doit tenir compte même de l’aménagement des artères urbaines, qui très souvent ressemblent à de pistes de forêts et savanes que l’on trouve au plus profond de l’arrière pays. L’idéal serait que les ruelles des quartiers et des communes de la ville nés après l’indépendance soient asphaltées comme le sont celles des communes comme de Matete, Lemba, Bandalungwa, Kalamu, etc. Il faut donc un budget colossal au gouvernement provincial qui n’est certainement pas celui qui vient d’être voté à l’assemblée provinciale. Ce budget devra incorporer les dépenses de santé ; car les inondations, non seulement font remonter à la surface les matières fécales de latrines, souvent mal aménagées, dans les quartiers concernés, mais également occasionnent la prolifération des vecteurs de microbes qui sont à la base de la malaria et des maladies diarrhéiques. Les inondations, les éboulements et les érosions ont donc des conséquences mêmes sur la santé. La survenue de la malaria et des maladies diarrhéiques suite aux inondations est aggravée par la difficulté d’acheminer les malades qui en sont atteints aux formations médicales à cause des routes enfoncées et devenues impraticables. Le plan général doit donc prévoir des actions en amont (par exemple l’interdiction de lotir et de construire sur des terrains non urbanisés, la construction des ouvrages de canalisation des eaux de pluie, et des mesures appropriées à l’endroit des citoyens qui contribuent au bouchage des caniveaux). Des campagnes de sensibilisation doivent être organisées à cet effet. En aval, le plan devra, non seulement prévoir des mécanismes d’intervention rapide en faveur des sinistrés de la ville, mais également les moyens humains, matériels et financiers adéquats pour combattre éventuellement les maladies consécutives aux inondations. Si, comme on l’apprend, le plan d’urbanisation de la ville existe déjà, il faudra le mettre à jour au vu des sinistres qui se sont abattus sur la ville depuis quelque temps, et, surtout, faire de sorte que les recommandations des experts du gouvernement provincial soient appliquées. J-CHCRISTOPHE MUYAYA n La précision du fait La recherche du détail La puissance du verbe La pertinence de l’analyse La force d’un média. www.lesoftonline.net | wwww.lesoft.be Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps le Journal de qualité par excellence LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 18. since 1989 mon porte-monnaie | La disparition de plus de 200 pêcheurs sur le lac Tanganyika en rajoute au débat sur les naufrages L e Comité de pêcheurs du lac Tanganyika (COPELTA) continue à pleurer ses 200 membres, portés disparus, le 18 février 2013, sur le lac Tanganyika, à quelque 27 Km de Kalemie au Katanga. Selon ce comité, la tempête qui soufflait sur le lac Tanganyika, cette nuit-là, serait à la base de ce sinistre. Le coordonnateur de COPELTA, Dédé Kapalanga Abedi, a indiqué que les recherches s’orientaient à présent vers la Tanzanie où l’on aurait retrouvé déjà certains naufragés en vie. En juin 2012, un matelot avait également disparu sur le lac Tanganyika dans le naufrage de la barge Mpala de la Société des chemins de fer du Congo (SNCC). Remorquée par le bateau Yungu, cette barge avait coulé avec 252 tonnes de charbon. Ces accidents continuent de se produire alors que le ministre des Transports et des Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, a interdit, le 31 décembre 2012, à toutes les embarcations de naviguer la nuit, sauf sur réveil tardif car le secteur fluvial en R-dC connaît au jour le jour des accidents dus à la défaillance humaine, à la surcharge, aux conditions techniques et météorologiques, etc. Une embarcation sur la rivière Ubangi. D.R. «autorisation expresse du signalisation des bateaux commissaire fluvial ou et de l’inexpérience des du chef de poste». Il avait capitaines, constatemême menacé de retirer t-on. Par ailleurs, le permis d’appareillage les embarcations ne en cas de surcharge, disposent d’aucun d’embarquement de matériel de sécurité. Le passagers en surnombre gouvernement a beau et de défaut de gilets interdire la navigation de sauvetage dans des baleinières en bois l’embarcation. La ainsi que leur circulation circulaire du ministre nocturne. À la Régie des des Transports rendait voies fluviales (RVF), obligatoire le contrôle on souligne qu’avant des manifestes des unités de quitter son poste flottantes dans chaque d’attache, tout bateau port. Pour leur part, les ou toute baleinière doit armateurs sont toujours obtenir une autorisation demandeurs d’une table du commissariat fluvial ronde sur la sécurité qui contrôle au préalable dans le fleuve Congo et son état. Est-ce que cela ses affluents. Ce énième fonctionne toujours accident en rajoute au comme tel ? À la suite débat national sur les des naufrages enregistrés naufrages à répétition sur à Longoli, un site réputé le fleuve Congo et ses dangereux, situé non affluents ainsi que sur loin de Kwamounth, et à les lacs. Les naufrages Tshikapa, le commissariat sont fréquents en R-dC fluvial de Kinshasa avait à cause de la surcharge, décidé de faire la chasse du mauvais balisage aux «Antonov fluviaux» des voies navigables, qui causent la mort. Pour de l’absence de les armateurs, c’était un Contrôle de routine. De ce fait, le commissariat fluvial de Kinshasa a enjoint à ses 12 chefs de poste et 185 agents de transport de contrôler systématiquement toutes les embarcations du ressort fluvial de Kinshasa. Il s’agit d’un check-up des documents de bord à chaque poste fluvial et surtout du tirant d’eau. Pour mettre terme aux accidents dus à la défaillance humaine et à la surcharge, le commissariat fluvial invite les armateurs à adopter une attitude responsable. Le secteur fluvial est un secteur très important pour le transport des marchandises en R-dC. Il permet de transporter sur de long parcours un plus grand nombre de produits manufacturiers et de lourds matériels de construction. C’est l’unique moyen qui peut prendre plusieurs tonnes de marchandises, souligne un armateur. Après le fleuve Congo, la RVF poursuit sa campagne de balisage sur les rivières Kasaï et Kwilu. À l’issue de cette opération, la RVF va passer à l’application des mesures de prévention Un expert suggère au Proyen de privilégier l’entrepreneuriat des jeunes dans l’agriculture L e Forum de Dakar qui a réuni 150 pays, s’est penché sur l’emploi des jeunes, devenu un grand problème au monde et plus particulièrement en Afrique. Le document présenté par la délégation r-dcongolaise conduite par Modeste Manenga, coordonnateur national du Proyen, est un projet qui consiste en la création de 13 millions d’emplois d’ici 2020. Sur base de l’exposé de Modeste Manenga, la Fondation mondiale pour l’emploi des jeunes a décidé de visiter la R-dC dans un proche avenir. Pour ce qui est de l’Afrique dont la R-dC, cette fondation travaille en collaboration avec la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence américaine de développement international (USAID) pour la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes. Dans le cas de la R-dC, un expert agricole, qui a requis l’anonymat, suggère au Proyen d’inciter plus les jeunes à s’engager dans l’agriculture : «L’accent accru mis sur l’échelle de valeurs ces dernières années offre aux jeunes et ce, dans beaucoup de pays, des occasions d’accéder à des carrières intéressantes dans le secteur alimentaire et agricole». Le Proyen R-dC, selon cet expert, est appelé, de concert avec le gouvernement de la République, à élaborer des politiques qui tirent parti de l’énergie et de l’esprit d’initiative des jeunes afin de réussir à les attirer vers le secteur. Incitation. Il recommande que l’exécutif mette en œuvre les politiques agricoles existantes, veiller à mieux coordonner les institutions dans le déploiement des programmes et mettre en place des mesures d’incitation ciblant les jeunes, telles que des facilités de prêt et d’accès à la terre, aux marchés et à la formation. Il préconise également l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) en agriculture et propose d’encourager l’esprit d’initiative. «Plusieurs conférences de haut niveau pour la jeunesse et des concertations ont été organisées. Par exemple, le 17ème sommet de l’Union africaine s’est penché sur l’accélération de la responsabilisation des jeunes pour un développement durable. Avant le sommet, des jeunes ont déterminé les principales questions qu’ils voulaient porter à l’attention des chefs d’Etat. Ce qui revient à dire que les jeunes ont l’esprit d’initiative et il sied de leur accorder de penser et de soumettre aux institutions de la République pour un amendement», soulignet-il. Cela permet aux jeunes de partager leurs aspirations et d’exprimer ce qu’ils veulent voir introduire ou changer pour devenir ainsi des participants actifs intervenant avec des décideurs, agriculteurs, chercheurs et représentant de la société civile. «De nombreux jeunes ont peu de compétences, voire pas du tout, et sont exclus de toute vie économique et sociale productive. Selon les estimations, environ 133 millions de jeunes (plus de 50% de la population jeune) sont sans formation en Afrique et en cela, la R-dC en regorge aussi des millions», fait-il savoir. En 2006, lorsqu’ils ont considéré le taux élevé du chômage des jeunes en Afrique subsaharienne, qui dépasserait 20%, les chefs d’Etat africains avaient signé la charte africaine de la jeunesse, qui reconnaît le droit des jeunes à se libérer de la faim. Cette charte appelle également les nations africaines à prendre des mesures pour rendre les zones rurales plus attirantes pour la jeunesse, à la former pour qu’elle s’engage non seulement dans la production des minerais tel est le cas actuel à travers le pays, mais en utilisant des systèmes agricoles contemporains aux fins de parvenir à des productions et marchés. «Grâce à l’accélération de l’investissement des gouvernements, bailleurs de fonds et investisseurs privés dans beaucoup de pays de l’Afrique, les corridors de croissance agricole prennent de l’importance. En utilisant pour la plupart la jeunesse, d’ambitieux partenariats public-privé visent à dynamiser la productivité agricole et améliorer les débouchés commerciaux en vue de favoriser la création des richesses et la réduction de la pauvreté tout en améliorant la sécurité alimentaire», renchérit le même expert. Qui cite, par exemple, l’agriculture urbaine qui commence déjà, en R-dC, à prendre racine et où la jeunesse est vraiment absente : «On n’y trouve que la présence des mamans maraîchères en grand nombre. Le long des routes de Kinshasa et aussi dans les périphéries des villes, la plupart des espaces verts ont été transformés en petites exploitations. Aujourd’hui, la production des fruits et légumes est 122% plus importante qu’il y a 5 ans». La FAO ne soutient que les maraîchers de 5 grandes villes de la R-dC, dans le cadre d’un projet de l’agriculture urbaine, doté d’un budget de 10,4 millions de dollars et destiné à augmenter leur productivité et à développer leurs compétences agricoles. Ce programme a été lancé en réaction à l’exode rural massif surtout à cause des conflits à l’Est du pays. NZILA MUNGENGA S. n des accidents fluviaux et lacustres. Le but de ce récent balisage, qui a un aspect psychosocial consiste à placer des signaux des rives, à réhabiliter les échelles d’étiages principales et à mouiller les bouillées. C’est suite aux nombreux naufrages enregistrés sur les rivières r-dcongolaises et le fameux problème d’étiage que la Régie des voies fluviales (RVF) veut attaquer le mal par la racine. Sur les naufrages à répétition, les commissaires fluviaux déclinent leur responsabilité. «En l’absence des unités flottantes de l’État, ce sont des privés qui assurent le trafic fluvial et lacustre en R-dC. Ces armateurs doivent avoir tous les documents nécessaires pour permettre à leurs unités de naviguer. Et un contrôle technique est fait par les contrôleurs du commissariat fluvial. C’est sur base de leur rapport que la direction de la marine et le commissariat fluvial, chacun, en ce qui lui concerne, donnent un avis pour autoriser l’unité de naviguer ou d’embarquer», explique un agent du commissariat de Kinshasa. La navigation nocturne est illicite. Elle n’est autorisée que pour des bateaux métalliques et dans des cours d’eau bien balisés : «Surtout quand tous les feux de signalisation de ce bateau répondent normalement. Quand une embarcation navigue la nuit, cela constitue une violation grave de la loi», déclare un agent de la RVF. Bref, on plaide pour la désignation des techniciens formés pour le contrôle des embarcations. lorsqu’ils produisent des œuvres relevant à la fois de l’art et de l’artisanat (par exemple, des gobelets sculptés, des sièges sculptés, des panneaux de portes sculptés, des mortiers et des pilons sculptés, etc.) font tout pour donner à leurs œuvres une apparence antique, c’est-à-dire réellement traditionnelle comme si ces œuvres viennent du fin fond des savanes et des forêts r-dcongolaises. objets à se coller aux styles anciens parce que ces clients sont habitués à apprécier les pièces d’art en les mettant en relation avec celles qu’ils ont déjà vues dans les musées européens qui sont des œuvres qui datent d’avant la colonisation et qui, comme nous le disions, avait un intérêt ethnologique». L’art africain moderne, autrement l’art académique, intéresse bien sûr aussi les Occidentaux, mais c’est dans la mesure où cet art ne s’éloigne pas totalement des traditions africaines ; qu’il se nourrit des réalités humaines de toujours et de tous les jours tout en les adaptant aux thématiques actuelles (par exemple, la paix, le savoir, la justice, etc). Le grand art (de Liyolo par exemple) n’intéresse pas les «antiquaires» qui eux restent branchés sur des pièces qu’ils peuvent écouler au jour le jour non pas au cours des expositions d’art, mais à des coins de rue ou dans des débits de boissons à la criée. Quelles recettes réalisent-ils au quotidien ? «Pas grande chose, répond un ami de Godé, antiquaire comme lui. Si on a de la chance ce jourlà, on peut vous prendre une pièce à 10 dollars ou 20. Cela dépend de la chance. Mais il arrive aussi que l’on vous prend toutes vos pièces d’un seul coup, souvent pour être vendues ailleurs. A ces rares occasions vous pouvez attraper 100 voir 200 dollars. C’est ce qui nous encourage parfois à continuer dans le métier d’antiquaire». Et d’enchaîner : «Parmi nous, il y en a qui ont fait fortune, parce qu’ils sont branchés sur des réseaux d’expatriés qui leur achètent des œuvres réellement ancienne». Les antiquaires ne sont pas ignorés de l’administration, parce qu’ils vendent parfois dans des marchés d’art (les zando ya bikeko entendez «marché des statuettes» dont le plus connu était situé près de la Gare centrale). Dans ces marchés, ils paient des taxes comme dans tous les marchés de la ville. Le fait de faire payer une taxe aux vendeurs implique que ces objets d’art ont la même valeur que toute marchandise au marché. SIPA MUNDELE n Le commerce d’objets d’art fait vivre de nombreuses familles kinoises E n R-dC, le chômage qui touche plus de 75% de la population en âge de travailler, contraint la population à imaginer toutes sortes de petits métiers pour la survie. Parmi ceux-ci, il y a celui des œuvres d’art. Initialement considéré comme l’objet de l‘ethnologie (définie comme la science des peuples primitifs) par les colonisateurs européens, l’art africain a depuis longtemps déjà acquis ses lettres de noblesse en tant que art et figure dans les grands musées d’art du monde, parmi lesquels celui de Louvres, en France, de Tervuren, en Belgique, etc. L’engouement des collectionneurs occidentaux pour l’art primitif africain demeure. Mais de plus en plus, ces collectionneurs s’intéressent aux œuvres qui sont produites par les jeunes artistes. Ces derniers s’inspirent d’ailleurs très souvent des styles anciens ou parfois copient tout simplement des œuvres anciennes. Parmi ces œuvres anciennes ou d’inspiration traditionnelle, l’on trouve sur le marché kinois d’objets d’art : des statuettes, appuitête, gobelets sculptés, chasse-mouches, peignes, herminettes, haches de parade, figurines d’oiseaux, tabatières, sièges sculptés, calebasses sculptées, panneaux de porte sculptés, couteaux, tambours à décorations anthropomorphes, figurines sur sièges, boucliers, sceptres à tête, récipients à huile ou à cosmétiques, appuidos, boîtes à fard et à bijoux. Tous ces objets sont inspirés de toutes les traditions culturelles de toutes les tribus de la R-dC qui sont généralement connues pour leur art : kuba, luba, yaka, tshokwe, pende, kongo, etc. lorsque l’on sillonne les différents ateliers de sculpture à travers la capitale, l’on voit des jeunes gens d’origine de toutes les provinces du pays, occupés à tailler du bois ou à sculpter en s’inspirant moins de l’art académique de l’INA que de tous les objets d’art cités ci-haut. Ces artistes, qui, le plus souvent, se doublent d’artisans LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 8. Antiquaires? Voilà pourquoi les vendeurs de ces pièces d’art ou d’artisanat se font appeler, à tort ou à raison, des antiquaires. C’est le cas de Godé que nous avons trouvé à son domicile au milieu de toutes sortes de masques, de têtes de vieillards fumant une pipe, de buste de femmes au sein volumineux, etc. «L’antiquaire» n’a même pas le temps de constater notre présence dans son atelier car il est en train d’enfumer ses œuvres, des les graisser, de les enduire de certaines substances qui leur donnent l’apparence ancienne. Certaines de ces pièces sont réellement anciennes et portent des marques du temps: elles sont rongées par les mites, moisies à cause de l’humidité ou ébréchées. Celles-là sont les plus précieuses aux yeux de Godé. C’est la raison pour laquelle il les répare, les rafraichie grâce à une pâte dont il est le seul à connaître le secret. Tout ce travail est destiné à plaire aux éventuels acheteurs. «Nous n’achetons pas ou ne produisons pas des œuvres d’art pour les contempler nous-mêmes ou pour les garder à la maisons. C’est pour les autres que nous nous les procurons, pour nos acheteurs éventuels», nous explique Godé. En majorité des expatriés de toutes les nationalités : «Ce sont eux qui ont de l’argent et qui ont besoin de se procurer une œuvre d’art d’ici comme souvenir d’un séjour en R-dC. Souvent lorsqu’un Congolais achète nos objets d’art c’est pour en faire cadeau aux amis expatriés dans le pays ou à l’étranger», précise l’antiquaire. Le fait que ce sont en général des Européens qui achètent les objets d’art, obligent donc les vendeurs de ces J-CHRISTOPHE MUYAYA n Les Range Rover du futur prestige de l’auto | F ort de son succès, l’Evoque va influencer le style de tous les prochains modèles Land Rover. En particulier celui du Range Sport, qui en profitera pour dynamiser encore ses lignes, tout en réduisant son embonpoint. Un grand toît plat posé sur des montants noirs, une lunette arrière très inclinée, des phares qui s’étirent jusqu’à une mince calandre... même s’il est bien plus âgé, le Range Sport actuel possède déjà quelques points communs avec l’Evoque, le SUV compact tendance de Land Rover. Mais sa prochaine génération, prévue pour la fin 2013, accentuera encore cette parenté. Elle adoptera des optiques légèrement échancrées et des feux de jour à diodes implantés dans le bouclier alors que son toît pourra arborer une couleur différente du reste de la carrosserie. En revanche, le format ne changera guère, avec une longueur portée de 4,78 m à 4,85 m. Le Sport creusant ainsi l’écart avec le futur Evoque XL plus proche des 4,60 m, tout en demeurant à bonne distance du «vrai» Range qui atteint 5 m. Le seul vrai S.U.V de luxe. Côté technique, ces deux grands 4x4 seront toutefois plus proches que jamais. Ils partageront désormais la même plate-forme et donc la même obsession de la perte de poids. L’emploi d’une structure en aluminium permettra d’économiser plus de 300 kg par rapport à la génération actuelle, sans abandonner une once de raffinement. Land Rover oblige, les aptitudes au franchissement devraient également être renforcées, grâce à un système Terrain Response amélioré, capable de reconnaitre la surface abordée et d’adapter tous les paramètres en conséquence. Sur ce point, les BMW X5 , Mercedes ML, Porsche Cayenne et autres Volkswagen Touareg risquent fort d’être battus à plate couture. Grâce à une violente cure d’amaigrissement à base de construction 100 % aluminium, le Range Rover conserve d’hallucinantes capacités de franchissement, tout en peaufinant son comportement routier, ses consommations et son agrément de conduite. Plus que jamais, il reste le seul vrai 4x4 de luxe. Sous l’immense capot plat, le V6 diesel ronronne à moins de 2.000 tr/ mn, inaudible sur cette interminable nationale bordée d’eucalyptus nous menant d’Essaouira à Marrakech. Après avoir affiné électriquement ma position de conduite, j’enclenche le massage de mon siège et tapote sur l’écran tactile, incrusté au milieu d’habillages mixant bois veinés et cuirs précieux. À droite, sur cet écran central à affichage partagé, Bruno, notre photographe, regarde un DVD, tandis qu’au volant, je n’aperçois que le GPS Land Rover a beaucoup soigné les qualités routières qui n’étaient pas, sur le précédent modèle, le principal atout de ce monstre pataud de près de 2.600 kg. Dréservés. et l’ordinateur de bord. conditions se compliquent. J’accède ainsi au menu de mon iPod, sélectionne UNE image de une balade acoustique de 4x4 aristocrate. Jason Mraz, et monte le Les fidèles clients ne son. Les 29 haut-parleurs demandaient pas que du somptueux système Land Rover révolutionne Surround Meridian le Range. Leur unique (facturé 4.820 €, prix souhait: «Ne le changez janvier 2013, il «crache» surtout pas, contentezjusqu’à 1.700 W!) vous de l’améliorer». transforment alors ce salon Un vœu bien sûr exaucé raffiné en auditorium, dans ses capacités de comme si l’artiste était là, franchissement, encore juste en face. À dresser augmentées en facilité et les poils sur les bras. efficacité, avec des gués Pendant ce temps, la de 90 cm franchissables suspension pneumatique (70 cm auparavant), une à amortissement piloté suspension pneumatique ressurface la route de offrant encore plus ses mouvements lents, d’amplitude de garde parfaitement amortis, au sol, et le Terrain comme si tout se passait Response 2 (de série sur la au ralenti. S’il n’y avait finition Autobiography). ces quelques trépidations Mais Land Rover a sur les raccords du fait aussi beaucoup soigné des très lourdes roues les qualités routières, de 20 pouces (option qui n’étaient pas, sur gratuite), on s’attendrait le précédent modèle, presque à voir apparaître le principal atout de ce un majordome, théière monstre pataud de près fumante à la main. de 2.600 kg. Un poids Pourrait-il y avoir qui pénalisait aussi les meilleure définition de ce consommations. Or, par que doit être une luxueuse les temps qui courent... limousine? Pas sûr! Et Les ingénieurs n’ont donc pourtant, il y a seulement pas eu d’autre choix que quelques kilomètres, aux de concevoir le Range commandes de cet engin en aluminium. Avec un de 5 m de long et 1,84 m amincissement total de 420 de haut pour plus de 2 m kg, ce Range 4 annonce de large, nous batifolions une consommation en dans d’immenses dunes baisse de 22 % (7,5 l/100 de sable mou, escaladions km, 196 g/km de CO2 d’énormes blocs de rocher, et 5.000 € de malus en montions et descendions 2013), et s’avère surtout d’improbables pentes... bien plus à l’aise sur route. Le tout avec les Si sa direction à assistance pneumatiques de route, électrique, trop légère dans juste badgés M+S (boue les courbes, aurait gagné et neige), et en confiant à moins isoler de la route, la gestion des aides à la ce monstre fait désormais conduite «tout-terrain» preuve d’une efficacité au Terrain Response très acceptable, y compris 2. En position Auto, sur route mouillée. Certes, ce système écoute ses avec 2.160 kg annoncés, capteurs (vitesse, patinage, ce Range n’aime toujours débattements des roues, pas les virages serrés. altitude, température, Et en cas de coup de inclinaison...) pour volant brusque, il doit son reconnaître seul la surface salut à un antidérapage - sable, neige, rochers, ESP prompt à freiner herbe - et optimiser l’ensemble pour juguler automatiquement tous toute glissade de l’avant et les paramètres: hauteur tout gigotage de l’arrière. de suspension, blocages Mais quels progrès par de différentiels, gamme rapport à la troisième de vitesses, ABS, génération! La boîte antipatinage... afin que ça automatique 8 vitesses passe partout ou presque. aurait juste gagné à être plus réactive. Ces progrès une proposition et innovations, dont la toujours unique. première monocoque Reste au conducteur à entièrement en aluminium gérer l’accélérateur, le pour un SUV, ont toutefois frein et la direction, ce un prix. Certes, le tarif qui, en fait, ne s’avère «d’accès» ne change pas plus compliqué guère (15.000 € plus cher que de rouler sur route. qu’un Mercedes GL quand Réellement bluffant. Une même!), mais il s’agit polyvalence, marque de dorénavant d’un diesel fabrique du Range depuis 3.0 V6, au lieu d’un 4.4 sa naissance, qui fait de lui V8, qui, sur ce Range, une proposition toujours passe, lui, de 313 à 339 unique sur le marché, tant ch, mais augmente aussi ses rivaux, principalement ses prix de 11.000 €! allemands, se montrent De quoi définitivement bien moins à l’aise hors légitimer son image de 4x4 bitume, dès que les aristocrate. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 17. mon porte-monnaie | L’entrepreneuriat devrait être le moteur de l’histoire économique de l’Afrique L ’association Simba’a a initié, le 16 janvier 2013, à Paris, un échange en présence du monde intellectuel, politique et médiatique sur le thème «Le temps de l’Afrique», avec comme invités l’ancien directeur général de l’Agence française de développement (AFD), Jean-Michel Sévérino, auteur du livre «Le temps de l’Afrique», et le photographe Joan Bardeletti, auteur du reportage «Les classes moyennes et l’Afrique». Joan Bardeletti a fait état de ses travaux de recherche sur l’alimentation en Afrique subsaharienne. JeanMichel Severino a quant à lui parlé de son regard lié aux transformations africaines actuelles, notamment l’apparition des classes moyennes qui viennent de faire entrer le continent dans une sorte de banalité, mais avec toutefois certaines spécificités culturelles. Jean-Michel Severino note que l’émergence et le développement des classes moyennes en Afrique sont des phénomènes sociologiques liés à des raisons plutôt structurantes, faisant partie des lois qui s’imposent à la société. Il situe, les phénomènes à partir de 1995, lorsque le continent a renoué avec une trajectoire de croissance. Il lie la question démographique en Afrique et ses mutations aux transformations de son immense potentiel en ressources naturelles. Il est ensuite revenu sur l’histoire démographique de l’Afrique, dont la population va passer de 300 millions d’habitants en 1960 à 1,5 milliard d’habitants en 2050, «une croissance démographique unique dans l’histoire de l’humanité qui a fatalement des conséquences, pour le continent africain et pour le monde», a-t-il souligné. Ce processus de peuplement fabrique un autre processus, celui de l’urbanisation et du peuplement. Malgré tout, Jean-Michel Severino reste convaincu : «Il y aura plus de ruraux en 2050 qu’aujourd’hui». Classes moyennes. Dans les transformations géopolitiques immédiates de l’Afrique, Jean-Michel Sévérino voit la poursuite des instabilités politiques, le défi environnemental, des phénomènes qui, s’ils sont «bien gérés, bien planifiés peuvent permettre d’anticiper une zone de turbulence». L’expert craint aussi que la conflictualité africaine occupe une place importante dans les débats globaux. Joan Bardetti pense que les classes moyennes africaines ont un rôle de premier plan à jouer, mais qui n’est pas encore défini. Il indique que ces classes moyennes ne désirent pas émigrer, et s’impliquent peu dans la politique. Ce qui est sûr en revanche, c’est que « la catégorie de l’entrepreneuriat sera le moteur de l’histoire économique de l’Afrique». L’Afrique dans son ensemble est en train de devenir le continent de la classe moyenne. Les classes moyennes font changer l’Afrique. Leur émergence attire les investisseurs étrangers et favorise des changements politiques sur le Continent. L’Afrique est en pleine mutation. Partout, une urbanisation soutenue, une forte croissance démographique et des politiques économiques solides contribuent au développement d’une classe moyenne autochtone, soulignent la plupart des économistes. Qui indiquent que cette tendance intéresse clairement les entreprises multinationales qui espèrent accéder à un nouveau marché en pleine croissance. Par ailleurs, l’amélioration de la situation économique, en changeant les préférences des consommateurs, ainsi que l’émergence d’une classe moyenne pourraient consolider la démocratie dans la région, même si c’est de façon inégale sur le continent. Autrefois, quand des économistes évoquaient l’Afrique subsaharienne, ils ne s’intéressaient qu’à un seul et unique pays: l’Afrique du Sud. Il y a dix ans, c’était le pays le plus riche, pourvu des institutions les plus solides et du marché boursier le plus développé. Mais au final, tout se résumait à ceci: l’Afrique du Sud possédait ce qui manquait à tous les autres pays subsahariens du continent: une classe moyenne conséquente. En R-dC, par exemple, les activités économiques ont toujours été contrôlées, dans une large majorité, par les entrepreneurs étrangers (Européens, Asiatiques, etc.). La classe moyenne nationale est quasiment inexistante. Dans ce domaine, le gouvernement se fixe pour objectif d’assurer l’émergence d’une classe moyenne d’opérateurs économiques r-dcongolais et de protéger l’exercice du petit commerce. Pour atteindre cet objectif, il est prévu de réformer et actualiser le cadre juridique relatif à l’exercice des activités économiques en R-dC, interdire l’exercice du petit commerce et des petites activités aux étrangers, faciliter l’accès au crédit des PME et PMI, voire mettre en place un Fonds de garantie au bénéfice de cellesci. Une décennie de croissance économique soutenue (en moyenne entre 4% et 7% par an en Afrique subsaharienne) se traduit par une augmentation du produit intérieur brut (PIB) par habitant et par celle des revenus discrétionnaires qui contribuent au développement d’une classe moyenne. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoyait une croissance de 5,5% en 2011 et de presque 6% en 2012 pour la région, mais les prévisions actuelles revoient cette croissance à la baisse, autour de 4%. En 2015, le PIB moyen par habitant dépassera les 2.000 dollars dans 22 pays subsahariens, toujours selon le FMI. «Ce niveau est un seuil important car il représente le point auquel les gens commencent à vouloir des biens de consommation en plus de ce dont ils ont besoin pour satisfaire leurs besoins élémentaires. L’émergence d’une classe moyenne a d’importantes implications politiques. Elle porte en elle le potentiel de transformer les gouvernements, d’encourager une plus grande responsabilité et de pousser aux réformes», explique l’économiste Rigobert Makengo. «Dans la plupart des cas, la pression de la de haut niveau. Les diplômes n’ont pas grande place dans la définition de ce qu’est l’esprit d’entreprise. «magiques» entre certains phénomènes, et inculquer plus de rationalité. Certains économistes rappellent aussi que certaines valeurs sont essentielles à l’entrepreneuriat : l’ouverture d’esprit vers les autres cultures, la curiosité, la créativité, l’expérimentation, la persévérance, l’épargne et la volonté de constituer un patrimoine. Enfin, le cadre réglementaire étatique ne doit pas étouffer l’activité entrepreneuriale. Il faut donc que les indicateurs du succès sur le marché soient possibles. Et justement les profits entrepreneuriaux indiquent à l’entrepreneur s’il a correctement rendu service à ses clients. Les Africains doivent adopter une attitude entrepreneuriale de manière urgente. En particulier parce que la mondialisation génère des opportunités comme jamais dans l’histoire de l’humanité. Les Africains devraient adopter une attitude entrepreneuriale face au défi de la mondialisation E n Afrique, nos paysans travaillent dur. Ils se lèvent très tôt, traient leurs vaches, vont au champ la binette à la main, vont à pied faire paître leur bétail. Les plus chanceux récoltent cinq sacs de maïs - chanceux parce qu’ils n’appliquent en réalité que très peu d’ingéniosité à déterminer la récolte. Nous connaissons nos travailleurs urbains : eux aussi se lèvent tôt, vont travailler à pied sur des chantiers ou des ateliers informels, pour revenir le soir après avoir gagné 1 dollar dans la journée. Il y a aussi les cols blancs qui très souvent travaillent selon une routine prévisible. Mais il y a une autre catégorie d’Africains, ceux qui sont très vigilants et réceptifs à des opportunités qui ne sont pas perçues par les autres. Ils scrutent l’horizon, prêts à faire des découvertes. Le résultat de leur travail est toujours une surprise pour le grand public : la solution que ces entrepreneurs présentent sur le marché semble généralement facile et évidente après coup. Généralement, de tels individus ne travaillent pas durement mais intelligemment. Or, en Afrique, ces individus ne sont pas assez nombreux. En effet, les Africains ont une culture du «travailler dur» qui commence déjà avec notre système éducatif. Tous les matins nos enfants marchent en moyenne deux kilomètres dans la fraîcheur de l’aube, passent huit années au primaire, quatre au lycée et quatre à l’université. Et après leur diplôme, ils se demandent comment ils vont être absorbés par le marché du travail. La mentalité du «travailler dur» est inculquée à nos esprits aussi par le système éducatif qui donne une large place à la notation : on cherche plus à obtenir la bonne note qu’à être intelligent. La majorité de ceux qui «flairent les opportunités» et les exploitent de manière courageuse ne sont pas des diplômés Esprit d’entreprise. Certains économistes définissent cet esprit d’entreprise par la capacité manifeste et la volonté des individus (seul ou dans des équipes ou des organisations) de percevoir et créer de nouvelles opportunités économiques (nouveaux produits, nouvelles méthodes de production, nouveaux schémas organisationnels, de nouvelles combinaisons de produits de marché) et d’introduire leurs idées sur le marché et ce, en présence d’incertitude et d’autres obstacles. Pour développer l’attitude entrepreneuriale en Afrique, les individus, les entreprises, les institutions de l’éducation et l’Etat doivent promouvoir un processus compétitif qui génère une émulation entre les individus. Il faut aussi se débarrasser de certaines attitudes voyant des relations JAMES SHIKWATI n classe moyenne est peu susceptible de provoquer la réforme politique radicale de gouvernements autocratiques à court terme. Elle peut cependant déboucher sur un climat commercial plus accueillant, sur un meilleur accès au crédit et des services mieux assurés. Les citoyens des classes moyennes, surtout les entrepreneurs qui ont un intérêt dans la réforme économique, sont les plus susceptibles de rejeter les monopoles d’État suceurs de revenus, la paperasserie excessive et la captation de l’industrie par l’élite», ajoute-t-il. «Les pauvres sont trop occupés à simplement survivre et les riches ont souvent un intérêt dans le statu quo. Il arrive que certains groupes de classes moyennes soutiennent des politiques protectionnistes ou l’obstruction syndicale à des réformes nécessaires (comme dans le cas des syndicats du secteur public sud-africain), mais cela arrive aussi dans les économies les plus développées du monde», note, pour sa part, Emmanuel Lumingu, sociologue. En général, dit-il, les intérêts de la classe moyenne galvanisent les réformes économiques et politiques bien plus efficacement que la pression exercée par d’autres pays, des donateurs et des institutions multinationales. Une classe moyenne forte jouit aussi d’autres bénéfices politiques. Au mieux, elle motive la société civile et dans certains cas joue un rôle de contrôle du pouvoir exécutif, constituant un groupe d’intérêts qui pousse à la modération à des moments de stress politique intense. «Avec le temps, une classe moyenne qui acquiert de l’importance, a de plus grandes chances de refouler la politique autocratique et corrompue qui caractérise la plus grande partie de l’Afrique depuis l’indépendance», pense Lumingu. Selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD), plus d’un tiers de la population africaine (soit 313 millions de personnes) fait aujourd’hui partie de la classe moyenne. «La classe moyenne émergente d’Afrique est à peu près équivalente à celle de l’Inde ou de la Chine». Ca compte - ça compte même beaucoup comme l’exprime crûment ce rapport: «La classe moyenne est largement envisagée comme l’avenir de l’Afrique, le groupe crucial pour le développement économique et politique du continent». Pour les entreprises qui cherchent à investir, les possibilités y sont dorénavant très intéressantes - l’Afrique est un réservoir de consommateurs, pas seulement une mine bien garnie de ressources naturelles. La demande de services y est très élevée et la nouvelle classe moyenne adopte rapidement nombre des luxes de la vie moderne. La recherche de la BAD se poursuit sur l’analyse de la corrélation entre classe moyenne et une foule de choses positives: un niveau supérieur d’éducation, un meilleur accès à Internet, une meilleure infrastructure et même une réduction de la taille moyenne des familles. «Ce phénomène est un serpent qui se mord la queue: le rapport attribue l’augmentation des classes moyennes à la création de nouvelles entreprises privées destinées à servir, vous l’aurez compris, la classe moyenne. Mais les bénéfices de l’existence d’une classe moyenne ne se limitent pas au domaine de l’économie. Elle peut également s’avérer un important facteur de développement politique», explique un autre économiste, Martin Kashala. le sucre, sont de l’ordre de 50% en moyenne. D’autres décisions gouvernementales, notamment une forte subvention des produits pétroliers, accentuent les effets pervers, encourageant l’exportation en contrebande à grande échelle de produits pétroliers du Nigéria vers le Bénin. Ce n’est donc pas une surprise si ce pays est très mal côté dans les différents indicateurs de degré de protection commerciale. A titre d’exemple, selon l’indice de la liberté économique de la Heritage Foundation et du «Wall Street Journal», le Nigéria n’a pas une note supérieure à 5 sur 100 en matière de commerce international. Signalons que les biens frappés de droits élevés au Nigéria (riz, sucre et cigarettes) importés au Bénin représentent 170 milliards de francs CFA. Les marchandises dont l’importation est interdite au Nigéria (voitures, tissus de coton, poulets congelés, vêtements d’occasion, médicaments, huile de palme et huile végétale) représentent, quant à elles, 1 046 milliards de francs CFA. Ces différentes politiques de restrictions commerciales imposées de part et d’autre constituent naturellement des puissantes incitations pour les populations à procéder à des échanges informels. Car, tout décalage important entre l’offre et la demande, surtout porté par des restrictions inefficaces, crée un vide qu’il faut combler. Le comblement se fait logiquement par l’expansion de l’informel entre pays. Selon le FMI, ce commerce informel a d’importantes répercussions, que ce soit au Nigéria ou au Bénin. «L’Etat [béninois] affiche un manque à percevoir dû à l’importation illégale de produits pétroliers en provenance du Nigéria, qui selon les estimations, représente entre 0,1% et 0,3% du PIB. En janvier 2012, la réduction de moitié des subventions des produits pétroliers au Nigéria a été immédiatement et intégralement répercutée sur le marché informel de l’essence au Bénin ; le renchérissement des produits pétroliers qui s’en est suivi au Bénin a provoqué une accélération de l’inflation, dont le taux moyen est de passé de 1,8% au dernier trimestre de 2011 à 6,5% au premier trimestre de 2012, et une contraction de la demande intérieure par suite de l’ajustement de la consommation des ménages». Sans parler de la difficulté pour le processus concurrentiel à instaurer ou faire progresser des normes de qualité dans ce cadre informel. En définitive, il est clair que l’expansion du commerce informel tant à l’intérieur qu’entre pays s’explique très souvent, en Afrique sub-saharienne, par des politiques commerciales restrictives inefficaces. ALAIN DIAVITA n Les économies africaines ploient sous le poids du commerce informel P ourquoi tant d’informel transfrontalier en Afrique ? L’informalité est une caractéristique majeure des économies africaines. A l’intérieur comme «entre» pays. Ainsi, du point de vue transfrontalier, le commerce formel reste également insuffisant en Afrique sub-saharienne. Le Nigéria et le Bénin fournissent une illustration intéressante de cette problématique. Selon les estimations de Golub (2012), le commerce informel béninois représente environ 52% de son produit intérieur brut (moyenne établie sur la période de 2006 à 2008). Plus de 80% de l’essence consommée au Bénin arrive du Nigéria en contrebande, limitant de fait les ventes sur le marché officiel et le nombre de stations d’essence. Comment peut-on expliquer un tel comportement pour des pays aussi proches géographiquement ? Restrictions. On trouve en jeu principalement les politiques commerciales différentes entre les deux pays, mais surtout des politiques commerciales problématiques. En matière de restrictions, l’économie nigériane se distingue fortement. Dans ce pays, actuellement, l’importation d’une trentaine de produits est interdite, et les droits d’entrée frappant les biens de consommation, en particulier le riz et LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 9. O. KODILA TEDIKA n mon porte-monnaie | Une grande marche mondiale pour demander aux dirigeants politiques de tenir leurs promesses sur l’eau D es centaines de milliers d’Africains se joindront à des personnes du monde entier pour agir en vue d’appeler à la fin de la crise de l’eau et de l’assainissement à l’occasion du 20è anniversaire de la Journée mondiale de l’eau le 22 mars prochain. Pour immortaliser cet instant, la campagne du Monde marche pour l’eau et l’assainissement a publié un film visant à donner envie au public du monde entier de rejoindre le plus important mouvement de mobilisation massive mondial pour le changement. En Afrique subsaharienne aujourd’hui, 330 millions d’Africains (39% de la population) n’ont pas accès à l’eau potable. Tandis qu’un nombre incroyable de 600 millions de personnes sont privées d’installations d’assainissement sûres, soit 70% de la population. Chaque année, 400.000 enfants africains âgés de moins de cinq ans meurent de maladies diarrhéiques dues au manque de ces services. À moins d’un mois du départ, plus de 170.000 personnes prévoient déjà de participer aux marches dans 25 pays, y compris au Sierra Leone, au Libéria, au Nigéria, en Ouganda, au Kenya, en Zambie, au Malawi et à Madagascar. En marchant, ils manifesteront leur solidarité avec des millions d’Africains - principalement des femmes et des enfants qui parcourent de longues distances chaque jour pour aller chercher de l’eau pour répondre à leurs besoins de base et qui ne disposent pas de toilettes sûres. Les événements du Monde marche pour l’eau et l’assainissement font partie de la campagne L’accès à l’eau potable est un casse-tête. D.R. Keep Your Promises et des fils de ce pays qui (Tenir vos promesses), ont soif. Et pour cause ? qui appelle les La manne hydraulique gouvernements à respecter dont la providence a les engagements qu’ils pourvu la R-dC n’est ni ont pris pour financer et omniprésente sur chaque fournir un accès à ces portion de l’espace ni besoins humains de base. toujours consommable «Il est temps de dire aux à l’état brut. La journée dirigeants mondiaux qu’il mondiale de l’eau, le 22 est inacceptable que 2.000 mars, a été instituée pour enfants meurent chaque rappeler aux Etats qu’ils jour parce qu’ils n’ont ont le devoir de mettre pas accès à l’eau potable sur pied des stratégies ou à des toilettes sûres». susceptibles de rendre Le Monde marche pour l’eau disponible à tous. l’eau et l’assainissement En R-dC, la politique appelle la population de de production et de toute l’Afrique à rejoindre distribution de l’eau les milliers de militants repose, au niveau participant à une marche de l’exécution, pour demander aux essentiellement sur dirigeants politiques de la REGIDESO, dont tenir leurs promesses sur l’action se limite l’eau et l’assainissement presqu’exclusivement à l’occasion de la Journée aux centres urbains. mondiale de l’eau. L’on sait que l’explosion démographique que Interpellation. connaît l’ensemble du Comment se préparer pays, liée à une extension déjà à faire face aux défis inconsidérée des villes, futurs de l’eau ? L’accès à a, depuis longtemps, l’eau potable reste un sujet mis la REGIDESO d’importance mondiale. dans l’impossibilité de A en juger par les débats donner suffisamment qui ont ponctué le d’eau potable à la sommet mondial de l’eau population urbaine. à Marseille en France. Dans les campagnes, Près de 2 milliards de l’eau de la REGIDESO, personnes dans le monde on ne connaît pas. On n’ont pas accès à l’eau parle plutôt du Service potable. Lorsqu’on fait national d’hydraulique état de 2 milliards d’êtres rurale (SNHR). Le humains qui souffrent de gouvernement est limité la soif, l’on ne devrait dans ses moyens pour donc pas imaginer que donner de l’eau potable parmi ces assoiffés d’eau à tous. Il sollicite ainsi de la planète terre, il l’aide internationale y a des R-dCongolais. pour financer ses actions Parce qu’une bonne dans le secteur de partie du territoire de l’eau. Ces actions sont ce pays est contenue aussi contraignantes dans un bassin d’eau. Et qu’urgentes dans la pourtant, il y a des filles mesure où le manque ou La FAO pousse les états africains à se mobiliser contre l’insécurité alimentaire L a Guinée équatoriale a fait don de 30 millions de dollars à un nouveau fonds de solidarité qui vise à mobiliser les ressources financières de l’Afrique à l’appui de la sécurité alimentaire de la région. Ce don, fait au Fonds de solidarité pour la sécurité alimentaire en Afrique, a été annoncé en marge du 3è sommet Afrique-Amérique du Sud, à Malabo, en présence du directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), José Graziano da Silva. Qui souligne combien cette contribution reflète l’engagement de ce pays pour éradiquer la faim en Afrique. La représentante régionale de la FAO en Afrique, Maria Helena Semedo, souligne: «Cette généreuse contribution de la Guinée équatoriale aide à concrétiser la volonté politique d’éradiquer la faim. J’invite d’autres nations à suivre cet exemple et à apporter à leur tour leur concours financier». L’objectif de ce nouveau fonds fiduciaire consiste à réunir les ressources des économies les plus fortes d’Afrique pour les mettre au service de tout le continent et soutenir ainsi les initiatives nationales et régionales visant à éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition. L’idée de ce fonds avait été lancée, en avril, 2012 durant la conférence régionale de la FAO organisée en République du Congo, quand le président Denis Sassou Nguesso, hôte de la conférence, avait exhorté les nations africaines à se montrer plus solidaires dans la lutte contre la faim. Outre la Guinée équatoriale, d’autres pays d’Afrique ont exprimé leur intention de contribuer, parmi lesquels l’Angola. Le président José Eduardo dos Santos l’a fait savoir, fin janvier 2013, à Graziano da Silva, alors en visite à Luanda. Le Fonds de solidarité pour la sécurité alimentaire en Afrique cherche à compléter, et non à supplanter, l’aide au développement des donateurs d’Outre-mer. Pour commencer, il s’attachera à renforcer la résilience des familles et des collectivités rurales face aux sécheresses récurrentes et à d’autres crises, notamment dans la Corne de l’Afrique et au Sahel, en développant les actions ayant fait leurs preuves. Géré par la FAO, ce fonds soutiendra des initiatives africaines comme le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) de l’Union africaine, qui a pour objectif de renforcer la productivité agricole dans la région. DM n l’insuffisance de l’eau potable dans les villes et les milieux ruraux r-congolais sont à la base de nombreuses maladies liées à la consommation de l’eau non potable. La journée mondiale de l’eau est une interpellation des gouvernants r-dcongolais sur le fait que, jusqu’à ce jour, l’Etat n’a pas tiré profit de la surabondance de l’eau dont le pays est pourvu pour mettre la population à l’abri de la soif et de la faim. Selon des experts, la prochaine crise (guerre) mondiale aura pour enjeu majeur l’eau et que dans cette crise, la R-dC aura un rôle central à jouer en raison de son réseau hydrographique. Sur cette question d’intérêt mondial, soulignentils, elle qui possède des réserves en eau exceptionnelles, devrait se préparer déjà à faire face aux défis futurs de l’eau en R-dC. Un professeur à la faculté des sciences de l’UNIKIN et expert du PNUE explique : «Le secteur de l’eau est structurellement faible en R-dC. Pourtant, il est caractérisé par une multiplicité d’institutions et des textes réglementaires non appliqués ou largement dépassés. Environ une douzaine d’ordonnances et de décrets encadrent le secteur de l’eau, plusieurs datant même de la période coloniale. La plupart de ces textes sont basés sur une approche sous-sectorielle partielle. Ces règlements dépassés portent principalement sur la protection des ressources en eau contre la contamination, l’approvisionnement en eau potable et sur la gestion des droits des usagers. Tous ces textes ne fournissent pas un cadre juridique cohérent». D’où, le souhait de ce professeur de voir une loi adoptée qui permette d’organiser le secteur de l’eau. «Ce pays devrait avoir un ministère dédié à l’eau, chargé d’orienter et de conduire le développement durable de ce secteur comme ailleurs», relève-t-il. Les faiblesses juridiques et institutionnelles, fait savoir cet expert, sont identifiées depuis les années 1980 : «La crise politique et les conflits ont simplement empêché que ces carences soient effectivement palliées. Hormis les efforts fournis par le gouvernement dans le cadre de l’initiative de la réforme initiée en 2006 sur le secteur de l’eau». Dans le cadre de cette initiative de la réforme du secteur de l’eau soutenue par la coopération technique allemande GTZ, un avant-projet de loi portant code de l’eau a été préparé, en 2010. Ce code qui attend son adoption, fournit un cadre législatif global pour une gestion rationnelle et durable des ressources hydriques. En fait, la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) est un principe fondamental caractérisant la loi sur l’eau, explique cet expert. La GIRE vise à créer un processus structuré pour concilier les divers besoins des parties prenantes, en y incluant la garantie de durabilité des écosystèmes aquatiques. En fait, pense cet expert, le code de l’eau crée une nouvelle architecture institutionnelle pour l’organisation et la gestion du secteur : «En accord avec les dispositions de la Constitution de 2006, il (code) pose les fondements pour la dévolution et le transfert des services d’approvisionnement en eau à l’administration provinciale et locale. Le code a été développé dans un contexte complexe en raison tout d’abord de l’absence d’une politique précise sur l’eau. Par conséquent, la loi a en réalité posé les principes directeurs pour le développement d’une série d’instruments de planification et de gestion de l’utilisation efficace des ressources hydriques». Et de poursuivre : «Ceci inclut une stratégie nationale sur l’eau prenant en compte les objectifs de tous les sous-secteurs, les plans d’actions nationaux et provinciaux relatifs à l’eau. Il est important que le code de l’eau n’envisage pas le développement d’une stratégie nationale unique sur l’eau. À la place, le code prévoit l’élaboration d’une stratégie étendue de gestion des ressources en eau ainsi que le cadre institutionnel décentralisé du secteur». séminaire, sa commission de l’Environnement sur les différents aspects du patrimoine environnemental du pays qui est aussi varié que complexe. Ce travail de mise à niveau réalisé par des experts du ministère de l’Environnement au bénéfice des hommes et des femmes dont la mission est entre autres d’élaborer des lois qui protègent les ressources environnementales nationales, est d’une importance capitale selon ces observateurs. Car pour jouer de manière aussi efficiente qu’efficace leur rôle de contrôle de l’action de l’Exécutif, il est en effet nécessaire que les parlementaires, membres de la Commission de l’environnement, se spécialisent en quelque sorte dans les données relatives à cet important domaine de la vie nationale. L’on sait qu’en dépit des efforts consentis par le gouvernement en vue de mettre de l’ordre dans la filière bois - lesquels efforts ont permis en 2011 la résiliation de 164 contrats forestiers sur les 285 revisités l’exploitation anarchique des essences forestières n’a guère connu de répit. D’où la nécessité pour l’Etat de renforcer au jour le jour ses stratégies de lutte contre l’exploitation frauduleuse des essences forestières. Cette lutte doit bien sûr partir du renforcement de la législation en matière d’exploitation forestière en même temps que des mesures visant le strict respect de cette législation. Mais l’on doit noter que la lutte contre l’exploitation anarchique ou maffieuse des forêts ou contre leur destruction ne peut réussir sans l’implication des populations locales. Or il n’y a pas de cadres politiques aussi proches de ces populations que les députés qui les représentent au parlement. En effet, mieux que quiconque, ils peuvent amener les populations qui vivent essentiellement des ressources forestières à en faire un meilleure usage pour éviter la disparition progressive des forêts à un rythme aussi effarant que celui signalé par le NEPAD au niveau de toute l’Afrique. la population, il y a des générations qui ont vécu ce phénomène et qui seraient faciles à convaincre sur la nécessité de protéger l’écosystème. Des députés devenus spécialistes des questions environnementales auront le mot juste, pendant leurs vacances parlementaires auprès de leurs électeurs, pour leur expliquer en quoi certaines pratiques auxquelles ils s’adonnent quotidiennement sont, à leur insu, préjudiciables à leur environnement. Il s’agit d’un rôle pédagogique qui est attendu des élus du peuple en sus des lois qu’ils peuvent élaborer en parfaite connaissance de cause dans le domaine de l’environnement. Pour être efficace, ce rôle pédagogique attendu du député r-dcongolais doit être accompagné des mesures politiques, qu’il a à cœur de contribuer à élaborer, visant la réduction de la pauvreté dans les mêmes milieux. Car comme l’indiquait, parlant de l’ensemble de l’Afrique, Michaël Flesman, en janvier 2007, dans «Afrique Renouveau», «il n’est pas étonnant qu’en préambule, le plan d’action pour l’environnement, partie intégrante du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), cite les taux de pauvreté croissants et l’accélération de la dégradation de l’environnement comme deux maux interdépendants dont souffre l’Afrique. La pauvreté en est la 1ère cause et 1ère conséquence et de l’épuisement des ressources. J-CHRISTOPHE MUYAYA n Les parlementaires prennent la mesure d’une législation renforcée sur l’exploitation forestière I l y a une décennie déjà, le NEPAD attirait l’attention du monde entier sur le rythme de disparition de forêts de l’Afrique qu’il estimait, en cette période, à plus de 5 millions d’hectares par an. Ce gâchis est imputé, d’une part, à une exploitation commerciale excessive et irresponsable des essences forestières, et, d’autre part, à des méthodes de défrichage par brûlis, sans compter l’utilisation du bois comme source d’énergie pour la cuisson des aliments et comme matériau exclusif pour la construction des cases. Au moment où tous les Etats du monde considèrent la bonne gestion de leurs ressources environnementales non seulement comme un impératif pour la promotion de leurs économies, mais également comme le moyen le plus efficace de contribuer à la lutte contre le réchauffement planétaire, une démarche visant à améliorer ou à renforcer à la longue l’arsenal légal du pays en matière de protection de l’environnement mérite d’être saluée. Depuis plusieurs années déjà, la R-dC dispose d’un code forestier, mais dont il faut, d’une part, faire scrupuleusement respecter l’application par tous, et, d’autre part, faire de sorte qu’il s’adapte à l’évolution des débats internationaux sur les questions environnementales. Voilà pourquoi, des observateurs avisés ont applaudi des deux mains l’initiative prise dernièrement par le Parlement r-dcongolais de former et d’informer, dans le cadre d’un LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 16. Une question planétaire. Les députés ont l’avantage d’être souvent écoutés des chefs coutumiers, s’ils ont le temps de leur parler. L’on sait que ces chefs ont une autorité certaine sur les forêts et sur les populations qui en sont les usagers. Autant l’exploitation illégale et frauduleuse des essences forestières par des réseaux maffieux est parfois cautionnée par des chefs coutumiers pour des compensations dérisoires, autant le député du coin peut faire comprendre à ces chefs ce que représente réellement, dans la durée, une forêt pour la communauté. Les débats sur les changements climatiques sont peut-être encore trop académiques pour des populations qui vivent au jour le jour, mais il y a des exemples pratiques qui peuvent convaincre ces populations sur les méfaits de la déforestation. Les modifications de l’écosystème ont, par exemple, fait disparaître certaines variétés de chenilles, de champignons, etc., qui jadis contribuaient à l’alimentation de la population. Au sein de J-CHRISTOPHE MUYAYA n mon porte-monnaie | Le cadre macro-économique demeurant stable, la relance de l’industrie locale est le défi majeur L a politique monétaire nationale devra rester prudente jusqu’en 2016. C’est le défi que s’est lancé le gouvernement Matata. Cette politique vise principalement la stabilité des prix dans le cadre d’un régime de change flottant et de préservation tant de la positivité que de la flexibilité du taux d’intérêt directeur de la Banque centrale du Congo (BCC). C’est la sérénité du côté gouvernementale : le cadre macroéconomique est stable. Mais les autorités gouvernementales ne comptent pas dormir sur leurs lauriers. Au contraire, elles placent ce cadre macroéconomique sous contrôle. En tout cas, c’est ce qu’a laissé entendre le vice-Premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, à l’issue d’une réunion de plusieurs ministres et gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) autour du Premier ministre, Augustin Matata Ponyo Mapon. «Nous suivons, avec attention, la situation macroéconomique au niveau international et national, et nous regardons aussi la situation financière du secteur public», a déclaré Daniel Mukoko, confirmant que tous les indicateurs sont au vert. Ce qui explique que le taux d’inflation est près de 0%, le taux de change s’apprécie et le dollar se change à moins de 920 Fc. «Nous étudions ce que nous allons faire pour relancer l’industrie locale du ciment afin de maintenir la croissance, notamment dans le secteur minier, par une fourniture régulière de l’énergie électrique aux miniers du Katanga», a-t-il ajouté. Les modèles de développement suivis par la R-dC depuis ces 40 dernières années se sont toujours appuyés principalement sur le développement des exploitations des produits primaires. Cette situation rend l’économie nationale très vulnérable aux chocs extérieurs et tributaires de l’aide internationale. La crise financière internationale de 2008 et les crises énergétique et alimentaire de 2009 en sont des exemples patents. Dans sa nouvelle vision, le président de la République, Joseph Kabila Kabange, propose une approche de développement dite «autocentrée et intégrée», consistant au déploiement équilibré sur le territoire national des pôles économiques et industriels de croissance. Cette approche s’appuie sur l’opportunité de développer, en fonction des avantages comparatifs et compétitifs de chaque espace économique, des industries de transformation et des industries manufacturières, particulièrement dans les secteurs agro-industriels, de valorisation des ressources naturelles et des industries structurantes ou industrialisantes. Le développement des industries de transformation, en particulier dans les secteurs de l’agro­industrie et de la transformation des produits primaires, et des industries structurantes ou industrialisantes, constitue le socle du progrès social et économique de notre pays. La stratégie de développement du secteur industriel sera principalement axée sur la création des Zones économiques spéciales (ZES) dans lesquelles seront installées, en fonction des spécificités propres à chaque région (disponibilité des matières premières, qualification de la main-d’oeuvre...), des industries de transformation et/ou des industries structurantes. L’avantage de créer ces ZES se justifie par 3 facteurs: la nécessité de rééquilibrer le développement du pays, l’attrait facile des capitaux et des technologies avancées du fait des avantages y associés (mini-climat propice aux affaires), et l’intégration de l’économie congolaise dans la dynamique régionale et internationale des échanges. Le gouvernement se propose donc de créer 5 ZES: à l’Ouest, autour de l’axe Kinshasa-IngaMatadi-Banana, pour le développement des activités stratégiques concentrées sur l’hydroélectricité, le pétrole, la bauxite et les industries manufacturières autour des ports maritimes de Matadi, Boma et Banana ; au Centre, autour de l’axe lIebo-TshikapaKananga-Mbuji-Mayi, pour le développement de la logistique de transport et des industries agro alimentaires; au Sud, autour de l’axe Kolwezi-LikasiLubumbashi-Sakania, pour le développement de industries lourdes et manufacturières axées sur le cuivre, le cobalt et autres; à l’Est, autour de l’axe Uvira-BukavuGoma-Beni-Bunia, pour le développement des industries manufacturières et agro-alimentaires; au Nord-Ouest, autour de l’axe KisanganiBumba-Mbandaka, pour le développement des industries du bois et de l’agriculture. cinq dernières années. Le Soudan du Sud, quant à lui, a connu une chute de 55% en 2012 en raison de l’arrêt de la production pétrolière, mais devrait connaitre un saut spectaculaire de 69,6% en 2013! facteurs d’inquiétude. Par contre, le FMI estime que parmi les 30 principales économies qui croîtront le plus à travers le monde, 16 seront africaines. Vingt pays du continent verront leurs richesses nationales augmenter de plus de 6%. Toutefois, les défis à relever restent encore très nombreux et surtout complexes. La situation au Mali et la prise d’otage en Algérie montrent que les périls sécuritaires constituent des menaces d’une ampleur inégalée. Un pays comme le Nigeria aurait pu faire mieux si Boko Haram ne constituait pas une source de frayeur pour les investisseurs. La situation de l’Afrique du Sud ne manque pas d’inquiéter non plus. Le pays traverse une zone d’incertitude marquée par l’échec de sa réforme agraire et la compétitivité limitée de son industrie jadis florissante. L’industrie reste d’ailleurs le talon d’Achille de notre remontée alors qu’elle demeure un maillon incontournable du développement et de la lutte contre le chômage. Aujourd’hui, l’Afrique totalise à peine 1% de la production industrielle mondiale. Le cabinet McKinsey estime, par exemple, que la part du secteur manufacturier dans le PIB des 27 plus grandes économies africaines a reculé de 15% en 2000 à 12% en 2010. Il s’agit désormais d’inverser cette tendance pour espérer rattraper les retards accumulés. L’un des problèmes les plus importants demeure les chemins de fer qui, historiquement, sont des facteurs de croissance. Mais, ils datent de la période coloniale et le renouvellement s’est partout heurté à des freins immenses. Résultat : pour transporter un conteneur de Dakar à Ouagadougou - soit un trajet d’environ 2.000 Km -, il faut dépenser plus de 7.500 euros et passer pas moins de 55 points de contrôle. En Chine, sur la même distance, ce coût est d’environ 1.750 euros par la route et de quelque 750 euros par voie ferrée. Ajoutons à tout ceci le défi énergétique, celui lié au financement du développement ainsi que les problèmes fonciers. Pour mériter d’aller de l’avant et plus vite que les grandes puissances, le continent devra enfin transformer ses structures administratives basées sur des lenteurs congénitales à l’heure où la vitesse et l’efficacité sont les maitres-mots du progrès. Croissance et emploi. Il s’agit aussi de développer et/ou de renforcer les industries structurantes existantes et à créer. Un accent particulier sera mis sur les industries structurantes qui soutiennent en amont le processus de reconstruction. Il s’agit particulièrement de l’industrie de ciment, en vue d’accroître l’offre de ciment pour la reconstruction et le développement des infrastructures; de l’industrie du bois, pour accroître la valeur ajoutée du bois actuellement exportés et contribués à satisfaire la demande Tous les pronostics placent l’Afrique dans le peloton de tête de la croissance pour 2013 L ’année 2013 s’ouvre sur une vérité : l’Afrique sera le levier de la croissance mondiale. Alors que les chiffres de la croissance des autres parties du monde confinent à l’enlisement, ceux de l’Afrique sont franchement porteurs d’espoir. Il y a d’abord ceux qui sont carrément délirants. Telle la Libye qui, après l’effondrement de 2011 (-59,7%) et l’incroyable rebond de 2012 (121,9%), devrait afficher une croissance de 16,7% cette année. Il y a ensuite la SierraLéone qui a fait un fulgurant 32% grâce à son minerai de fer et son pétrole. Il y a aussi le Niger avec un beau 14% en 2012 porté par l’exploitation pétrolière à peine naissante. Tous les pronostics placent le pays dans le peloton de tête de la croissance africaine pour 2013. Reste le cas du Ghana, «lion africain» comme disent déjà certains pour montrer que l’ex-Gold Coast est devenu un candidat très sérieux sur la plateforme du développement. Plus sérieux à mon avis que le Niger dont le boom tient à un fil, du fait de l’instabilité chronique du Sahel. Sérieux aussi, le Nigeria qui connaît une croissance hors pétrole d’environ 7-8% ces Inverser la tendance. Difficile de ne pas évoquer le Mozambique. Pour la treizième année consécutive, son PIB croîtra de plus de 6 % (8,4% selon le FMI), porté notamment par le potentiel énergétique du pays (charbon et gaz). La zone UEMOA ne sera pas du reste. La croissance moyenne de ses huit États devrait se maintenir audessus de 5% malgré la crise au Mali. Locomotive de cette embellie, la Côte d’Ivoire devrait enregistrer 7% en 2013. En moyenne, la plupart des analyses prévoient pour 2013 une croissance d’au moins 5-6%, loin devant l’Amérique du Nord (environ 2,2%) et l’Europe (1,1%). Franchement, il n’y a même rien à attendre d’une Europe poussive dont les compteurs tournent davantage vers la récession et le chômage de masse. La lente reprise de la Grèce et le chômage encore tendanciel en France, au Portugal et en Espagne sont des DM n locale; de l’industrie du cuivre, en vue de produire les câbles électriques et le matériel de construction; de l’industrie de l’acier, dans le but de promouvoir la production de l’acier et des matériaux mécaniques. Il s’agit également de l’industrie de sable siliceux, en vue de produire des verres plats, panneaux solaires, des composants et appareils électroniques ; de l’industrie de construction des routes et des ouvrages afin de promouvoir la production des matériaux de construction et la construction des routes, ponts, chaussés, barrages et autres; de l’industrie de construction ferroviaire, dans le but de promouvoir la construction des voies et véhicules ferroviaires. Enfin, d’assurer la distribution de produits de base, notamment le carburant et le ciment gris à l’intérieur du pays. La mise en oeuvre de ces pôles de croissance sera l’axe central de la politique de croissance et de l’emploi du programme gouvernemental 20122016. Il sera complété par les réformes et le soutien de l’Etat aux secteurs économiques clés dont l’agriculture, les mines, l’énergie, les hydrocarbures, la télécommunication, la forêt et l’environnement. L’objectif ultime est de créer de milliers d’emplois pérennes et mieux rémunérés, de réduire la pauvreté et la précarité et de faire du Congo une puissance économique et industrielle émergente au coeur de l’Afrique, pose Matata Ponyo. Aussi, poursuit-il, les grandes lignes de la politique de croissance et de l’emploi au cours de la période 20122016 s’articulent-elles autour des axes cidessous: la consolidation de la stabilité macroéconomique, la poursuite des réformes structurelles de l’économie, le développement des industries de transformation et des industries structurantes, la promotion des politiques favorables à l’emploi, la promotion de la classe moyenne et la protection du petit commerce, la consolidation et l’extension des activités de micro-finance, la promotion de la croissance économique à la base, la promotion de la croissance des secteurs économiques clés. L’attrait des investissements publics et privés pour la mise en oeuvre des pôles de croissance et le développement durable de l’activité économique n’est possible que si le cadre macroéconomique demeure stable et l’environnement des affaires assaini, pose encore Matata Pony : «C’est pourquoi, un accent particulier sera mis sur une gestion monétaire et budgétaire prudente, et la mise en oeuvre des politiques économiques favorables à la croissance qui nécessite à la fois une maîtrise et un dépassement de la phase de stabilisation, étape transitoire vers un véritable financement du développement». Au cours du quinquennat 20122016, le gouvernement s’engage donc à assurer le passage de la stabilisation vers une croissance partagée et un développement réel de la nation r-dcongolaise. industriel. Certes, il y a eu des échecs et quelques éléphants blancs : mais cette période a connu une forte croissance et un début de transformation qui ont marqué les économies africaines. A cette première phase marquée par l’ardeur et l’enthousiasme va succéder une période de désenchantement et d’espoirs déçus. Le tournant des années 1980 a été fatal pour les économies africaines qui, à l’image du monde en développement, vont sombrer dans la crise de la dette. Les caisses des Etats sont vides. Les entreprises publiques en faillite, les grands projets d’infrastructures abandonnés et les défis explosent. L’élément majeur de cette deuxième phase est la perte de l’autonomie dans le domaine économique, avec l’irruption de 2 sœurs de Washington - le Fonds monétaire international et la Banque mondiale - dans les décisions de l’Etat et la consécration des programmes d’ajustement structurel comme les prophéties de fin de siècle en matière de développement. Cette perte d’autonomie constitue un désaveu pour les nationalismes économiques et les étatismes qui en avaient fait leur cheval de bataille. Le glas sonne pour les grands rêves de rattraper les économies développées et les grands projets, le gong retentit pour l’entrée dans la rigueur et l’ère des gestionnaires. Ce changement de cap, caractérisé par le troc de la souveraineté en contrepartie du développement, n’a pas conduit l’Afrique au bonheur annoncé par les gestionnaires. Les décennies 1980 et 1990 ont au contraire été celles de l’explosion du chômage, de la pauvreté et de la marginalité. Beaucoup n’hésitent d’ailleurs pas à les considérer comme des années perdues pour l’Afrique. C’est en plein marasme économique et déconfiture politique que le continent relève la tête au début du XXè siècle, entamant une nouvelle phase dans l’histoire de son développement qui se veut celle de la renaissance. Les pays africains adoptent en 2001 le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) qui exprime la volonté de renouveau et, surtout, de reprise du pouvoir de décision leur ayant échappé pendant près de 2 décennies. Le message est clair : désormais, l’avenir du développement et les choix adoptés se définissent et se discutent en Afrique, et non ailleurs. Maîtres mots de cette troisième phase : bonne gouvernance, lutte contre la corruption et la pauvreté, Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), renforcement de l’intégration et de la coopération régionale. Ainsi définies, ces nouvelles priorités, ainsi que la reprise en main par l’Afrique de son destin économique, sont à l’origine d’une véritable relance économique : près d’une décennie de croissance supérieure à 5% par an, dont la dynamique n’a été altérée que par la crise globale. Certes, cette croissance est fragile et insuffisante pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement. TONY NGANGA n Seule une volonté d’autonomie peut tirer le développement économique L e développement de l’Afrique est en question. Entre ceux qui considèrent que le bilan du demi-siècle des indépendances est catastrophique et ceux qui refusent de porter des appréciations définitives. Nul doute que l’histoire du demisiècle des indépendances de la plupart des pays africains s’est écrite avec une constante volonté d’autonomie et de maîtrise du destin économique des Etats. Un processus qui s’inscrit dans le projet plus large de modernisation des pays et d’inscription dans l’universel, qui était au cœur des projets nationalistes dès le milieu du XXè siècle. Cette dynamique, toutefois, n’a pas été linéaire ; elle a été marquée par des avancées, mais aussi des reculs et des dérives qui expliquent la longue traversée du désert qu’ont été les années 1980 pour l’Afrique. On peut citer 3 grandes périodes durant ces 50 ans. La première remonte aux indépendances et aux rêves de reconquérir la souveraineté économique par le biais des grandes stratégies de modernisation économique. La plupart des pays africains, alors portés par la faveur indépendantiste, avaient pour objectif de rompre avec le modèle de la traite coloniale et d’échapper à l’insertion routière fondée sur la spécialisation exclusive d’un ou deux produits exportés vers la métropole coloniale. Ils mettront en place des nouvelles stratégies de diversification économique avec, au cœur de cette première phase, l’Etat et le développement LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 10. AKIM MUDAGALA n mon porte-monnaie | La CééAC et la CéMAC accélèrent leur fusion en vue de l’intégration continentale L ’Union africaine a fixé le délai de 2017 pour la mise en place effective d’une zone de libre-échange continentale prévue par le Traité d’Abuja de 1991. Il institue la Communauté économique africaine (CEA). Avant cette échéance, les différentes communautés économiques régionales sont appelées à conclure entre elles des accords commerciaux dans le cadre de tripartites au plus tard en 2014. En ce qui la concerne, la CEEAC devrait être liée par ce type d’accords avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouestafricaine (UEMOA). En attendant, la CEEAC devait soumettre, au plus tard le 28 février 2013, la décision portant organisation et fonctionnement du Comité de pilotage de la rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique centrale (COPIL/CER) à la Communauté économique et monétaire de la même sous-région (CEMAC). C’est l’une des principales résolutions de la 2è réunion dudit Comité de pilotage à Yaoundé. S’agissant de l’examen des termes de référence des 12 domaines prioritaires d’harmonisation élaborés avec l’appui financier de la Banque africaine de Le bois, une ressource phare en Afrique. DR. développement (BAD), le COPIL/CER a relevé que la rationalisation consiste en l’harmonisation des projets et programmes entre les deux communautés économiques. Les domaines à rationaliser, apprend-on, ont été répartis en trois phases en fonction de leurs délais d’exécution. Afin d’assurer la lisibilité des termes de référence, et en vue de faciliter l’évaluation des étapes parcourues, le Comité de pilotage a demandé au secrétariat technique mis sur pied à cet effet d’énumérer les différentes composantes de chaque domaine en termes d’activités assorties d’un chronogramme de mise en œuvre. Par ailleurs, le budget initial de 300 millions FCFA pour le fonctionnement du COPIL/CER ainsi que de son secrétariat technique, a été reconduit. Le COPIL a pris connaissance du rapport sur l’état d’avancement de l’intégration régionale dans la zone. A Yaoundé, les experts se sont aussi penchés sur les projets de plan d’action et de chronogramme d’activités du COPIL, de rationalisation des communautés économiques régionales ainsi que sur le projet de décision conjointe CEEAC-CEMAC portant création et fonctionnement du secrétariat technique dudit comité. plusieurs Etats africains. De fait, les partenaires à cet ambitieux projet ont déjà répertorié un certain nombre de projets d’envergure prioritaires à mettre en œuvre pour non seulement booster le développement dans la mais également favoriser une véritable intégration des peuples en faisant tomber les barrières douanières et autres droits des portes qui continuent d’entraver les échanges commerciaux entre les Etats. C’est pourquoi, la réunion de haut niveau qui a regroupé autour d’une même table les experts de l’Union Africaine, du NEPAD, des banquiers de la BAD, BOAD, BIDC, bref tous les organismes et institutions financières qui interviennent traditionnellement aux côtés des Etats dans la réalisation de projets similaires. A la seule différence qu’ici, les infrastructures à réaliser ne concernent pas un Etat pris individuellement mais un ensemble de pays. De sorte que c’est l’Union Africaine qui porte les projets. C’est elle qui identifie les projets, recherche les financements en liaison avec les banques. Le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, a appelé les pays africains à donner la priorité au développement des infrastructures, par mesure de stratégie pour favoriser le développement économique. Il a lancé cet appel au Forum économique mondial 2013, tenu à Davos en Suisse, sur l’accélération du développement des infrastructures en déclarant que les réseaux routiers et ferroviaires reliant le continent africain contribueraient à renforcer les échanges et d’autres aspects du développement économique. Pour lui, le Kenya donne l’exemple sur ce front avec son projet de corridor de transports LamuSud-Soudan-Éthiopie (LAPSSET) qu’il qualifie de «réseau de transport panafricain». «Le Kenya est en tête du peloton pour combler ce fossé. Nous avons achevé une super-autoroute à 12 voies et d’autres réseaux routiers modernes», a-t-il souligné devant ce forum. Le développement de l’Afrique est contrarié par un déficit d’infrastructures énorme, a-t-il précisé, évoquant des insuffisances de la couverture des réseaux routiers, ferroviaires et électriques sur ce continent. Objectifs. La CEEAC et la CEMAC ambitionnent, in fine, de parvenir à une seule communauté économique au sein de la sous-région. Le premier organe cité, créé en octobre 1983 à Libreville (Gabon), a pour membres l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la R-dC, le Gabon, la Guinée Equatoriale, Sao Tome & Principe et le Tchad. Il a pour objectifs la promotion et le renforcement d’une coopération harmonieuse, le développement dynamique, équilibré Donner priorité aux infrastructures pour favoriser l’essor économique F acteur d’intégration entre les peuples, puissant moteur des investissements et donc de croissance économique, la question du développement des infrastructures à caractère régional et sous-régional est au centre d’une rencontre de haut niveau qui a réuni récemment à Tunis des experts, des banquiers, des responsables d’institutions financières et décideurs politiques issus d’organisations régionales et sous-régionales autour du Programme pour les infrastructures de développement en Afrique (PIDA). Initiative de l’Union Africaine et de la CEDEAO, cette rencontre de Tunis vise essentiellement à identifier les quatre projets prioritaires à réaliser dans le cadre du PIDA. Les projets d’infrastructure sont en fait des ouvrages qui ne concernent pas un seul pays mais plusieurs Etats à la fois. Il peut s’agir par exemple en effet de la construction d’une autoroute internationale reliant plusieurs villes et qui va traverser plusieurs pays. Il peut également s’agir d’interconnexion électrique de plusieurs Etats ou encore d’un réseau ferroviaire reliant ALAIN DIAVITA n et auto-entretenu dans tous les domaines de l’activité économique et sociale. La CEMAC, pour sa part, a pour membres le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine et le Tchad. Créée en 1994 à N’Djamena, elle ambitionne de promouvoir l’intégration économique de ses Etats membres, à travers la création d’un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services, la gestion de leur monnaie commune (le franc CFA) et l’harmonisation de leurs politiques et législations. Sur les dix pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), exactement la moitié (Angola, Cameroun, CongoBrazzaville, Gabon et Guinée équatoriale) versent normalement leurs contributions statutaires, un écueil pour le financement du processus d’intégration régionale, regrettent des sources internes à cette organisation. Composée en outre du Burundi, de la République centrafricaine (RCA), de la R-dC, de Sao Tomé & Principe et du Tchad, la CEEAC est entraînée dans un processus devant conduire à une fusion avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) regroupant pour sa part, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la RCA et le Tchad. Pour ce projet découlant des recommandations de rationalisation des communautés économiques régionales de l’Union africaine (UA), les deux institutions ont mis en place en 2011 un comité de pilotage qui peine à avancer faute de financements. Les 100 millions de francs CFA (200.000 dollars) promis par la CEEAC n’ont toujours pas été débloqués. Pour justifier de tels engagements non tenus, Carlos Bonfim, directeur des politiques macro-économiques, du commerce et de l’industrie au sein de cette organisation basée à Libreville au Gabon, pointe les difficultés de mobilisation des contributions statutaires des Etats membres. «Autant la CEEAC que la CEMAC ont deux mécanismes de financement qui s’appellent, pour la CEMAC, la taxe communautaire d’intégration, et pour la CEEAC, la contribution communautaire d’intégration. Ces outils ont été mis en place par les Etats, mais ils ne sont pas appliqués totalement par un certain nombre d’Etats. Cela fait que les contributions ne sont pas versées régulièrement et ça bloque le fonctionnement», a-t-il expliqué à Yaoundé. «Le taux pour la CEEAC, c’est de 0,4% des importations des Etats membres en provenance de l’extérieur de la zone. Pour la CEMAC, c’est de 1%. Ça devrait faire des recettes très importantes pour financer le processus d’intégration, mais malheureusement ces ressources ne sont pas mises à la disposition des deux institutions de manière régulière, tel que c’est prévu par les textes», a-t-il ajouté. Pour la CEEAC, seuls l’Angola, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Gabon et la Guinée équatoriale sont cités comme les pays s’acquittant plus ou moins régulièrement de leurs obligations. En revanche, le Burundi, la RCA, la R-dC, Sao Tomé & Principe et le Tchad traînent le pas pour la simple raison que ce sont des pays économiquement faibles ou en conflit. Deuxième puissance pétrolière continentale après le Nigeria, l’Angola représente pour 48,5% la principale économie de cette région, devant le Cameroun (13,2%), la Guinée équatoriale (8,6%), le Gabon (8,3%), la R-dC (7,5%) et le Congo (6,7%), selon les statistiques établies par le bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA). Au milieu du tableau, le Tchad fait cavalier seul avec 4,7%, loin devant le Burundi et la RCA respectivement à 1,1% et Sao Tomé & Principe (0,1%). En 2012 toutes les communautés économiques étaient censées être soit au niveau de la zone de libreéchange, soit au niveau de l’union douanière. Mais, ce processus n’avance pas comme souhaité. L’une des raisons du COPIL, c’est de faire accélérer ce processus pour être plus ou moins en mesure d’arrimer l’Afrique centrale au processus continental qui, dans d’autres régions, se passe avec beaucoup plus de bonheur. L’objectif de la zone de libreéchange est d’accroître le commerce intraafricain, actuellement de 11% du commerce total du continent (contre 72% pour le commerce intra-européen, 52% pour le commerce intraasiatique... la fin des années 90. Une convention signée avec le gouvernement exzaïrois lui avait permis de commencer ses activités en février 1997. Elle a été initiée suite à la crise de l’étain de 1985 qui avait obligé le gouvernement ex-zaïrois de restructurer la Société minière du Kivu (SOMINKI) à travers un partenaire. C’est dans les gisements miniers du SudKivu que le groupe s’est implanté pour mener les activités d’exploration, de développement et d’exploitation de l’or. Banro possède quatre propriétés exclusives situées le long de la ceinture aurifère de Twangiza-Namoya, sur une superficie de 210 Km. Le canadien a commencé sa première phase de travail par la construction de sa mine d’or de Twangiza, au Sud-Kivu, en octobre 2012. ressources naturelles de la R-dC est un véritable désastre économique. Exemple : l’exploitation artisanale de l’or en Ituri par au moins 200.000 orpailleurs rapporterait 38 tonnes par an, minimum, soit au moins 4 milliards de dollars. Officiellement, selon les statistiques de la BCC, le Trésor public n’enregistre à peine que 200 Kg d’or. Dérisoire pour un pays producteur d’or. Question : dans quelles proportions les recettes issues de certaines ressources comme le diamant, le coltan, le pétrole, le cuivre… échappentelles au Trésor public au profit des réseaux maffieux qui ont des tentacules à l’étranger ? Selon des ONG, les pays voisins (Rwanda, Burundi et Ouganda) tirent grand profit des exportations d’or de la contrebande. Ces pays exportent de très grandes quantités d’or alors que la production intérieure est trop insignifiante pour correspondre au volume d’exportation. Pour remédier à cet état de choses, la CIRGL a mis en place un certificat régional normalisé (date, poids de l’or, numéro d’identité, le nom du propriétaire, la zone et le puits où le minerais a été produit). Ce certificat permettra de signaler aux pays de transit et de réexportation qu’on a acquitté tous les frais de douane et les taxes exigibles pour envoi des minéraux. Par conséquent, les envois qui ne sont pas accompagnés d’un certificat de la CIRGL ne devraient pas être acceptés. Une base des données, hébergées à la CIRGL, permettra d’assurer le suivi des flux des minéraux dans la région et des exportations vers des destinations hors de l’Afrique, particulièrement dans l’Asie du Sud-Est. De même, les flux qui entrent dans les régions productrices, les comptoirs et les pays, et qui en sortent, seront périodiquement équilibrés et conciliés, pour veiller à ce que tous les flux de minéraux à l’intérieur et en provenance de la région soient comptabilisés. Il s’en suivra, en fin de compte, une diminution et une éventuelle élimination des minéraux à l’échelle de la région, une plus grande confiance dans le climat d’investissement, et une consolidation de la paix et de la stabilité dans la région de Grands lacs. Contrairement au processus de Kimberley qui ne se focalise que sur le diamant, le nouveau système de suivi proposé par les Canadiens Shawn Blore et Ian Smillie de PAC concerne tous les minerais et sera couvert par la Conférence internationale sur la région de Grands lacs. La R-dC, longtemps considérée comme vache laitière de ses voisins de l’Est, devrait y gagner de gros intérêts dans la perspective de la relance de la CEPGL. DM n Banro sollicite le soutien des notables du Maniema pour la production de l’or C ’est un défi qu’elle s’est lancée. Dans le cadre du projet Namoya mining, l’entreprise minière Banro corporation se propose de produire 300 Kg d’or dans la mine de Salamabila au Maniema. Un défi parce que ce major fait face à plusieurs défis dont la fraude et l’exploitation artisanale entretenues par des leaders locaux et des creuseurs artisanaux. «Nous sommes exposés à trois défis majeurs : défi de leadership. Plusieurs leaders locaux n’ont pas compris le travail de Namoya et font un travail de récupération politique. Il y a des gens qui ont construit et planté et qui attendent que l’entreprise les compense. Il y a également des creuseurs artisanaux qui veulent encore exploiter de manière artisanale dans une concession industrielle», fait remarquer le chargé des relations communautaires de Banro, Sorayah Aziz. Qui demande aux notables et aux élus de Namoya et Salamabila de soutenir le projet de la construction de la mine de Namoya. En effet, cette mine représente un investissement de 200 millions de dollars et devra contribuer au développement économique de la province du Maniema. Banro Ressources Corporation qui est une entreprise minière basée au Canada, est présente en R-dC depuis Manque à gagner. Cette mine est en phase de production depuis l’année passée. Le deuxième projet se situe dans la province du Maniema où le projet Namoya est en cours et devra produire 124 mille onces d’or par an. Deux autres projets sont en cours d’exploration, c’est le cas de Lugusha et Kamituga, au Sud-Kivu. Banro Ressources Corporation détient 14 permis d’explorations pour une zone de plus de 2600 Km2. La présence de Banro à l’Est de la R-dC pourrait être bénéfique pour le Trésor public. L’exploitation illégale des LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 15. ALAIN DIAVITA n Notes de conjoncture économique L porte-monnaie | ’analyse de l’évolution des indicateurs pertinents de la conjoncture économique à la date du 8 février 2013 repose sur le développement de l’environnement tant national qu’international. dustrielle est en hausse et la BCE a décidé de maintenir inchangé ses taux directeurs. Au japon et en Chine, les commandes sont en hausses. La Banque Centrale de Chine, dans son rapport trimestriel sur la politique monétaire, a. tiré la sonnette d’alarme contre les pressions inflationnistes qui peuvent surgir suite à la reprise de la demande, à l’évolution de l’offre de la main-d’oeuvre et à l’assouplissement des politiques monétaires mondiales. Par contre, le rebond des prix du pétrole et l’appréciation de l’euro risque de freiner l’expansion des activités mondiales. L’analyse de l’évolution des indicateurs pertinents de la conjoncture économique à la date du 08 février 2013 repose sur le développement de l’environnement tant national qu’international. Le contexte international permet de noter toute évolution susceptible de constituer un choc positif ou non pour le développement de l’économie nationale. Au plan domestique, l’analyse de la conjoncture s’articule autour des quatre secteur macroéconomiques. Sur le plan international. L’actualité a été marquée par la reprise des activités économiques au niveau mondiale. Aux états-Unis, le secteur manufacturier a enregistré des progrès ainsi que le marché de l’emploi. Quoique, le chômage continue à augmenter en se situant à 7,9 % à fin janvier 2013. En Europe, la production in- 117,9 et à USD 96,9. Pour ce qui est des produits agricoles, les cours du maïs et du soja sont demeurés à un niveau élevé, soit respectivement 723 et 1.484,0 Cts/Boisseau. Le cours du blé s’est légèrement replié en se situant à 760 USD/tonne. Sur le plan national. La croissance économique attendue en 2013 est de 8,2 % contre 7,2 % réalisée en 2012. Cette croissance sera surtout tirée par le secteur minier compte tenu du niveau élevé des cours mondiaux, le commerce de gros et détail, les bâtiments et travaux publics de l’agriculture. En 2012, la confiance des entrepreneurs sur l’évolution des activités économiques s’est améliorée, et ce dans tous les secteurs, avec un solde global brut d’opinions moyen de + 9,2 % contre + 6,0 % réalisé en .2011. Les perspectives en 2013 indiquent que le raffermissement observé en 2012 se poursuivra. S’agissant des prix intérieurs. La variation de l’indice de prix au niveau national à la 1ère semaine du mois de février affiche un taux d’inflation de 0,026 %. En cumul, le taux d’inflation atteint 0,098%. En annualisé, Je taux d’inflation se situerait 0,853 %. Le taux en Les Marchés. La parité Euro-dollar sur le marché de change s’est établie à 1,3402 le dollar au 07 février 2013 contre le 1,3557 une semaine auparavant, soit une dépréciation de 1,14 %. S’agissant des prix des matières premières au 06 février 2013, le cours du cuivre s’est apprécié de 0,38 % en se situant à USD 8 199,0 la tonne. En ce qui concerne les produits pétroliers, le cours du baril du pétrole a poursuivi sa hausse. Sur les marchés de Londres et de New York, le baril se situe respectivement à USD glissement annuel, pour les agents économiques, ils anticipent l’inflation à 0,670% en 2013. Concernant le secteur extérieur, le marché de change au 08 février 2013 est demeuré stable. Le taux de change s’est situé à CQF 912,41 à l’indicatif, à CDF 922,69 sur le marché libre et à CDF 921,67 sur le marché parallèle. S’agissant, des réserves internationales, elles ont baissé au 08 février 2013 en s’établissant à USD 1.624,18 milliards, soit 9,29 semaines d’importations des biens et services. Le solde du budget en devises accuse un déficit de 8,8 millions de USD au 08 février 2013. Sur le plan de la gestion des finances publiques. Au 31 janvier 2013; le solde mensuel du Trésor, y compris l’amortissement de la dette, indique un excédent de CDF 33,0 milliards. Par contre, la journée du 08 février 2013 s’est clôturée avec un déficit de 88,3 milliards de CDF. Quant au plan de trésorerie de la BCC, il s’est soldé par un excédent de 378 millions de CDF à fin janvier. Au 7 février, il apparait un déficit de 2,3 milliards de CDF. Cette situation provisoire résulte, comme pour le Trésor, du profil des encaissements et dé- évolution du cours des produits céréaliers 2000,00 1767,00 1800,00 1600,00 1400,00 1200,00 871,75 1000,00 800,00 600,00 802,00 400,00 200,00 1570,50 1549,00 855,00 869,00 848,00 755,00 715,25 31/08/12 30/09/12 1447,55 1432,25 745,00 31/10/12 30/11/12 Maïs 770,00 1406,50 1422,00 755,00 749,25 690,00 690,25 31/12/12 697,25 1459,00 740,75 723,75 720,00 31/1 6/2 Soja 7948 7818 6000 7915 8116 8175 8168 6199 Seuil de rentabilité 4000 2000 3500 3500 31/10/12 31/12/12 10/01/13 23/02/13 06/02/13 évolution des cours du pétrole brut (londres et new-york) 110 114,85 92,64 90 108,77 92,11 111,41 86,4 115,25 88,43 112,14 91,25 94,06 92,99 117,9 111,22 111,22 111,34 95,49 96,9 95,67 Pétrole brut/Londres 70 Pétrole brut/New-York 50 31/08/12 30/09/12 31/10/12 30/11/12 31/12/12 02/01/13 Pool Europe. Le Conseil des Gouverneurs de la BCE a décidé de maintenir ses taux directeurs inchangés. En effet, le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ‘ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeureront inchangés, soit 0,75 %, 1,50 % et 0,00 %. Cette décision tient du fait que l’amélioration des conditions financières est patente et devrait finir par se transmettre, au cours de 2013, à la sphère réelle. Aussi, il a été indiqué que l’appréciation de l’euro, si elle devait durer, constituera un facteur supplémentaire de modération de l’inflation. (suite en page 12). 6 5 4 5,1 Réalisations 2012 Projection 2013 3,5 3,2 3 1,3 2 5,8 5,5 4,8 1,4 1 Production mondiale Pays avancés Pays Emergents et en développement Afrique Subsaharienne évolution des importations des produits alimentaires (en millions de USD) Importations des produits alimentaires, boissons et tabacs 2010 2011 2012(e) 2013(p) 800,1 1.174,4 1.225,5 1.364,1 Estimation de la croissance ¢ 2013 7925 Cuivre LME $/tm à 1,6 % en 2013 venant de 2,0 % en 2012 et 2,7 % en 2011. Pour les pays émergents et en développement, l’inflation devrait se maintenir à son niveau de 2012, soit 6,1 %. EVOLUTION de la croissance MONDIALE (en %) 782,00 760,25 évolution du cours du cuivre 8000 L’économie mondiale. Les perspectives du FMI pour 2013 indiquent une reprise de la croissance mondiale d’autant plus que les facteurs à l’origine de la faiblesse de l’activité mondiale devraient perdre en intensité. Ainsi, la croissance de l’économie mondiale en 2a13 «devrait s’établir à 3,5 %, soit une pro- gression de 0,3 point par rapport aux réalisations de l’année 2012. Les mesures prises par les pouvoirs publics ont réduit les risques d’aggravation de la crise dans la Zone euro et aux ÉtatsUnis. Il en est de même des mesures de relance prises par le Japon et certains pays émergents qui ont conduit à une légère accélération de la croissance. Si les risques de crise ne se matérialisent pas et si la situation financière continue de s’améliorer, la croissance mondiale pourrait être plus vigoureuse que prévue. Une nouvelle accélération, à 4,1 %, est prévue pour 2014, en supposant que la reprise s’installera fermement dans la Zone euro. Par ailleurs, les prix à la consommation dans les économies avancées maintiendraient leur tendance baissière enregistrée depuis trois ans et l’inflation se situerait 1459,00 1484,00 1435,00 02/01/13 10/1/13 17/1/13 23/1 Blé I. à L’ INTERNATIONAL 0 778,75 726,75 caissements au cours du mois. Dans le secteur monétaire. Le taux directeur de la Banque Central est maintenu à 4 % depuis sa révision à la baisse le 26 décembre 2012. Sa marge de positivité est de 3,3 points par rapport au taux d’inflation en glissement annuel. En ce qui concerne le marché de titres BTR, l’encours a baissé à 103 milliards de CDF au 06 février 2013, le taux moyen’ pondéré nominal de BTR à 7 jours augmenté de 0,06 % pour se situer à 0,41 %. 10/01/13 17/01/13 31/01 01/02 06/02 Secteur d’activité économique Agric., sylvicult, chasse et pêche Industries extractives Industries manufacturières Electricité, Eau Bâtiment et Trav publics Commerce de gros et de détail Transports et Communications Services marchands Services non marchands Total Valeur ajoutée brute Production imputée des services bancaires Droits et taxes à l’importation PIB (en millions de CDF constant de 2000) PIB (en millions de CDF courants) PIB (en millions de USD courants) 2012 Contrib Contrib en à la points de croissance croissance 2013 Contrib Contrib en à la points de croissance croissance 14,57 1,04 12,31 1,00 25,02 2,65 0,43 19,28 1,79 0,19 0,03 1,38 28,50 2,93 0,41 20,13 2,32 0,24 0,03 1,64 22,92 1,64 20,44 1,67 6,68 0,48 6,26 0,51 5,58 -0,29 96,84 0,40 -0,02 6,94 5,84 0,26 97,06 0,48 0,02 7,92 0,48 0,03 -1,90 -0,18 2,68 0,19 3,78 0,31 100,0 7,2 100,0 8,2 Cours mondiaux et importations congolaises des produits pétroliers 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013(p) Cours du pétrole brut/New-York 27,80 29,40 35,80 50,70 61,60 71,70 100,50 61,60 79,50 95,10 111,61 112,14 Importations matières élaborées (en milliers de USD) 126,5 182,8 225,6 430,1 534,1 682,3 1091,9 677,6 753,6 1014,8 1359,9 1577,5 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 1209 | PAGE 11. porte-monnaie | Depuis une décennie, la gouvernance africaine obtient des taux de croissance plus élevés derrière ceux d’Asie O ù commencer à investir en Afrique ? Même les afropessimistes qui s’attardent sur les malheurs de notre continent préféré, commencent à saluer son décollage économique en cours. Encore un peu et ils vont encenser la gouvernance africaine qui obtient les taux de croissance les plus élevés du monde derrière ceux d’Asie depuis maintenant plus de 10 ans, tout en étant monstrueusement corrompue, diaboliquement va-ten-guerre et de pire encore. En tout cas et quelles que soient les raisons de cet envol économique, il est là et bien là. Les Asiatiques, les Chinois aussi bien que les Arabes s’en sont rendu compte bien avant les compétiteurs occidentaux et sont en train de prendre une avance certaine dans les investissements hautement rentables des pays africains, téléphonie en tête. De même que le port de Dubaï, l’un des plus importants du monde, a commencé à piétiner plus que durement les platesbandes néocolonialistes du français Bolloré. D’ici à ce que des armements navals asiatiques viennent casser la douce concurrence que se font sur le continent le Danois Maersk et le Français Delmas-Vieljeux (exBolloré revendu à la CGM), il n’y a qu’un petit ruisseau à franchir. De même qu’une compagnie asiatique de transport aérien finira bien un jour ou l’autre par s’apercevoir qu’Air France, après avoir détruit la concurrence autochtone avec l’aide de la coopération française, réalise l’essentiel de ses bénéfices sur ses liaisons entre l’Europe et l’Afrique (leur prix au Km parcouru y est le plus élevé du monde hors quelques liaisons exotiques d’Amérique). Une compagnie japonaise, le groupe Toyota, s’est d’ailleurs rendu compte que la distribution était la clé de ses ventes en Afrique. Approche panafricaine. Et ses dirigeants ont annoncé leur intention de s’emparer de la majorité du capital de l’excomptoir français CFAO, principal distributeur d’automobiles, de produits pharmaceutiques et de biens de consommation durables dans plus de 30 pays du continent. En juillet, le groupe a déjà acquis un peu plus de 29% des actions et paraît donc en bionne posture pour la suite de son opération. CFAO automobile monte et vend, notamment au Nigeria, des véhicules Peugeot, Mitsubishi et Chevrolet. D’ici quelques années, les ventes de Toyota dans cet immense marché et dans les pays avoisinant vont grimper en flèche. Et que dire des médicaments occidentaux, actuellement privilégiés par le distributeur français mais qui devra réviser sérieusement ses listes de référence dans un avenir proche ? Bref, l’approche de Toyota est sans doute le plus exemplaire des investissements asiatiques en Afrique ces dernières années. Une approche à la fois multisectorielle et panafricaine, se moquant des peurs des jeunes filles effarouchées des noninvestisseurs occidentaux : dame ! Les structures sont en place depuis plus d’un siècle, l’immense majorité du personnel (10.000 employés) est d’origine africaine et toutes les «combinazzioni» locales sont connues et digérées. Il n’y a plus qu’à changer la marchandise ! N’est pas Toyota qui veut : le principal fabriquant mondial de véhicules automobiles possède son propre armement maritime, travaille dans l’aérospatiale, la biotechnologie ou la robotique, et il est l’une des premières sociétés industrielles mondiales, disposant de fonds considérables. Alors, quitte à investir les marchés africains, autant le faire en grand ! Les Chinois profitent de l’Agoa pour exporter aux Etats-Unis les produits textiles sortis d’Afrique P remier pays exportateur de textile de la planète, la Chine investit de plus en plus directement sur le sol africain et tend à y maîtriser l’ensemble de la filière, rapporte «Le Monde» citant une étude menée par la Fédération française de la maille et de la lingerie et rendue publique lors du Salon Zoom by Fatex à Paris. Les Chinois interviennent en Afrique à travers l’achat de champs ou la création de filatures et d’usines de confection. «Les ventes des entreprises chinoises fléchissant aux Etats-Unis et en Europe, l’Afrique offre de nouvelles opportunités», selon Anne-Laure Linget, Ulyana Sukach et Louis-François Bacou, auteurs de cette étude. Entre janvier et août 2012, les exportations chinoises vers l’Afrique ont augmenté de 12% par rapport à la même période de 2011, pour atteindre 9,8 milliards de dollars. Des sociétés chinoises se sont installées au Ghana, au Kenya, au Lesotho, à Madagascar, au Malawi, à l’île Maurice, en Tanzanie, en Afrique du Sud. Récemment, au Zimbabwe, un investissement de 30 millions de dollars a été effectué pour créer une coentreprise chinoise dans une filature de coton. Les Chinois profitent notamment de l’AGOA américain qui accorde des droits de douane réduits aux produits fabriqués en Afrique. Ils commencent à produire ou finissent en Afrique des vêtements destinés à être vendus aux Etats-Unis. La direction des usines est assurée par des Chinois qui emploient des ouvriers africains. L’étude souligne qu’en Asie, les salaires augmentent en moyenne de 15% par an. Le salaire mensuel moyen en Chine est désormais de 360 euros, 18% de plus qu’il y a un an. Les pays où le coût horaire est inférieur à 2 euros comprennent la Bulgarie, la Malaisie, l’Albanie, l’Indonésie, l’Inde, le Vietnam, le Pakistan, le Bangladesh ou encore la Corée du Nord. Secteur touché par la crise. La SADC tente de donner des ailes à l’industrie textile de l’Afrique australe fortement touchée par la crise financière de 2008. En dépit de la récession qui frappe encore de plein fouet les économies des pays africains à la suite de la crise financière internationale, les perspectives économiques semblent porteuses d’espoir. Selon les experts de la Communauté économique et de développement de l’Afrique australe (SADC), le secteur de textile et de vêtements compte parmi les secteurs retenus dans le cadre de nouveaux défis et nouveaux partenariats de la SADC pour la croissance en Afrique. Le secteur de la production manufacturière, notamment les textile et vêtements, compte parmi les plus touchés dans le Continent par la crise économique mondiale. En R-dC, ce secteur est en recul. Plusieurs facteurs expliquent cette perte de vitesse : la vétusté de l’outil de production, la capacité limitée à utiliser les nouvelles technologies et le manque de compétitivité face aux produits importés. Cette situation est accentuée par l’arrêt de la production d’importantes usines textiles : CPA, Sintexkin, Congotex… Restée quasiment la seule société textile au pays, la SOTEXKI (Société textile de Kisangani) est mal en point face à la concurrence chinoise dans la guerre des pagnes. Elle aurait dû faire de bonnes affaires. Hélas ! La dernière unité textile nationale ne tient plus qu’à un fil. Le marché de pagnes est quasiment devenu un monopole des made in China. TONY NGANGA n Pour les autres, une approche plus lente, pays par pays, s’impose. Du moins pour les Occidentaux… Voici donc, à l’intention des investisseurs, les principaux pays d’accueil pour leur argent avide de rentabilité rapide. Le premier pays est sans aucun doute possible le Nigeria : le plus peuplé du continent, ce pays mêle, comme beaucoup d’autres à la suite de la conférence de Berlin en 1885, des populations sahéliennes à des peuples bantous, d’où quelques frictions actuelles dans le Nord de la fédération. La corruption y est élevée et les forces de police ont du mal à maintenir l’ordre. Ce, pour les vierges effarouchées. Mais c’est aussi un pays à très forte inventivité (le 2è sur le continent à construire des ordinateurs après l’Afrique du Sud), à croissance soutenue 5% par an depuis plus de 15 ans) et qui exporte ses productions dans toute l’Afrique, via le Bénin surtout. Il a ainsi subtilisé la fabrication de tissu wax à la Côte d’Ivoire et bouté hors d’Afrique les importations d’huile de palme. Sans compter les plus de 2 millions de barils de pétrole par jour que le pays tire de ses eaux continentales et l’énorme quantité de gaz encore non exploitée, mais incluse dans un projet gigantesque d’approvisionnement de toute l’Afrique de l’Ouest. Bref, un pays en plein décollage, au marché intérieur fantastique et à la compétitivité interafricaine sans faille. Ne pas y aller par peur de devoir verser des potsde-vin ou d’être enlevés par quelques pirates est plus stupide que de ne pas prendre quelques précautions quand on est sur place. Le deuxième pays est bien sûr l’Afrique du Sud, pays au développement comparable à celui du Portugal. Son taux de développement annuel est plus faible que celui du Nigeria (3%) depuis la fin de l’apartheid, mais il a l’avantage de posséder une système boursier de niveau européen. Les investisseurs peuvent donc lever des fonds à la bourse de Johannesburg, sachant que les tribunaux sont sérieux et que le respect des biens d’autrui est assuré. Le pays est en outre capable de produire n’importe quel bien de consommation. Enfin, et non des moindres avantages, ce pays maîtrise la totalité des marchés d’Afrique australe ainsi qu’une bonne partie de ceux d’Afrique de l’Est. Rien ne lui échappe, du transport ferroviaire à la fourniture de boîtes d’allumettes… Dernier grand pays subsaharien, l’Ethiopie. Il s’agit du pays héritier de la civilisation pharaonique, le seul héritier à n’avoir jamais été conquis autrement que par l’Italie, difficilement d’ailleurs, le temps de la seconde Guerre mondiale, et par les prosélytes chrétiens des tout premiers siècles après notre ère. Après deux guerres récentes, l’une civile, l’autre contre les Erythréens, le pays s’est reconstruit avec une étonnante rapidité. Il a entrepris une fabuleuse course à la croissance : 8% par an depuis 2005, entre 6% et 8% auparavant, en utilisant tous les leviers possibles, de la location de terres agricoles aux entreprises étrangères à l’aide aux PME locales. A défaut de ressources minières importantes, le pays bénéficie d’un climat tempéré (à plus de 2.500 m de hauteur) et des sources du Nil bleu dont plus de la moitié de l’eau s’évapore au Soudan. Il s’agit donc et toujours d’un pays agricole qui fournit, entre autres produits, les meilleurs cafés du monde (le moka en est issu). Son port reste celui de Djibouti par où transitent tous les trafics de la région (il faut impérativement s’adresser à la Chambre de commerce…). Le pays est en outre très peuplé, près de 90 millions d’habitants et «règne» sur toute la Corne de l’Afrique, Somalie incluse. L’Egypte, c’est le pays africain le plus aidé, puisqu’il reçoit des EtatsUnis presque autant d’argent qu’envoient les juifs américains en Israël. Certes, il est à présent sous le joug islamique, mais le régime est économiquement libéral et ouvrira sans doute plus l’économie du pays que ne l’avaient fait les militaires du Baas, le parti laïc, il y a peu au pouvoir, issu, lui, de la mouvance soviétique. Il reste d’ailleurs de nombreuses privatisations à réaliser de même que les industries jadis étatiques méritent, semble-t-il, quelques reprises en main pour redevenir compétitives. locale. gouvernance financière, sont les maux qui minent les économies nationales en Afrique centrale. Mais le futur réseau devra avoir suffisamment de moyens humains, judiciaires et même politiques, pour espérer endiguer ce problème dans la sousrégion. Ce fléau est aussi à l’origine de l’injustice sociale, du déséquilibre dans la répartition des fruits de la croissance et des rancœurs des plus pauvres. Le phénomène des pots de vin est présent à tous les niveaux des administrations publiques. La tâche est rude pour les responsables de ce réseau anti-corruption. Il faudra sensibiliser, faire pression et réprimer. agents des administrations financières, le partage d’expériences en matière de transparence, l’appui aux organisations de la société civile sont quelques exemples des autres soutiens de la coopération française en matière de lutte contre la corruption. La lutte contre la corruption est en effet devenue aujourd’hui un enjeu global. Par sa dimension transnationale et par son caractère transversal, la corruption constitue l’une des graves menaces qui pèsent sur le développement, sur l’Etat de droit mais également sur la stabilité des Etats et, au-delà, sur la sécurité internationale, dans le cas notamment de ce qu’on appelle les «narco-Etats». La lutte contre ce fléau est un combat long et laborieux. Pour mener cette lutte, la détermination et la volonté des Etats, mais également de tous les autres acteurs, professionnels de justice, société civile et secteur privé, est essentielle, estime-t-on du côté français. En R-dC, tous les services ou presque se monnayent et s’achètent en bonne conscience. Engagée, la campagne anticorruption baptisée «Tolérance zéro» laisse encore certains sceptiques quant à son efficacité. Ceux-ci trouvent qu’elle s’apparente à l’affichage. Mais des analystes avisées voudraient bien y voir une action qui doit s’inscrire dans la durée. Le débat se corse. Sur instruction du président de la République, Joseph Kabila Kabange, la justice r-dcongolaise a déclenché, en mars 2011, l’opération Tolérance zéro phase II. Sollicitant donc l’appui de la population pour le succès de l’opération en prêtant main forte à la justice en vue de lutter efficacement contre la corruption et le détournement de deniers publics. Pour le chef de l’État, la lutte contre l’impunité et la corruption est suffisamment amorcée car c’est de cette manière qu’il entend mettre fin désormais et pour toujours au règne des intouchables. Selon les évêques catholiques, «dans notre pays, autant chez les Congolais que chez les partenaires, la corruption a atteint des proportions aussi inquiétantes qu’insupportables». Aujourd’hui, tous les services se monnayent et s’achètent en bonne conscience. Même ceux qui se disent chrétiens ne se gênent plus à monnayer des décisions politiques, économiques, judiciaires, voire académiques… «La corruption est devenue le cadre général de vie et d’action sociopolitique en R-dC. Il y a péril en la demeure. Pour bâtir un grand Congo, ne serait-il pas urgent de décréter une année de lutte contre la corruption ?», s’interrogent ces évêques. Un avocat d’affaires souhaite qu’un projet de loi relatif à la prévention et la lutte contre la corruption fasse urgemment l’objet de débats à l’Assemblée nationale pour doter le pays d’un arsenal juridique susceptible d’éradiquer ce fléau. TONY NGANGA n Les pays d’Afrique centrale se liguent contre la corruption en vue de soutenir la croissance L ibreville a récemment accueilli un forum sur la lutte anti-corruption en Afrique centrale. Au cours de cette rencontre, il a été question d’arrêter une stratégie commune de lutte contre la corruption qui mine la croissance économique dans la sous-région. Quels moyens mettre en œuvre pour endiguer la corruption en Afrique centrale ? L’objectif est de parvenir à la création d’un réseau de lutte contre la corruption en Afrique centrale. Parmi les participants à cette rencontre, les responsables des institutions de lutte contre la corruption ou autres structures chargées de combattre ce fléau dans les pays d’Afrique centrale, dont l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République centrafricaine, la R-dC, Sao Tomé Et Principe, le Tchad et le Gabon. Il a été également question de passer en revue les efforts déployés par les gouvernements, la société civile et les partenaires techniques et financiers pour lutter contre ce fléau. Ils devraient mettre en place un comité de pilotage chargé d’élaborer le projet des textes fondamentaux du réseau tels que les statuts, le règlement interne et financier, le code d’éthique et le plan d’opération. La corruption est à l’origine de l’injustice sociale. La corruption, le détournement de fonds publics et la mauvaise La pieuvre. Ce sera un combat long et ardu. La situation est «grave et inquiétante», d’où la nécessité d’agir vite. Sept pays africains (Cameroun, Burundi, R-dC, Madagascar, Congo Brazzaville, Kenya et Bénin) bénéficient actuellement du soutien de la France dans la lutte contre la corruption à travers le fonds de solidarité prioritaire. C’est un fonds voulu de «solidarité prioritaire d’appui à la lutte contre la corruption» de 1 million d’euros. La corruption constitue l’une des graves menaces qui pèsent sur le développement, sur l’Etat de droit mais également sur la stabilité des Etats et, au-delà, sur la sécurité internationale. La France soutient les projets de coopération visant à lutter contre la corruption. L’appui à la modernisation de la police, la formation des LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 14. TONY NGANGA n notes de conjoncture économique | Un taux d’inflation national de 0,073% (suite de la page 11). Pool Amérique Le rapport sur l’emploi de janvier a été très décevant en indiquant un léger progrès de 157.000 et un taux de chômage remonté à 7,9 %. Cependant l’indice ISM pour le secteur manufacturier montre une amélioration du climat des affaires en janvier et un rebond de nouvelles commandes. Ainsi, la FED continuera de racheter sur les marchés dés ‘obligations d’Etat. américaines et des titres adossés à des créances immobilières pour un montant total de 85 milliards de dollars par mois. Par ailleurs, son taux directeur restera entre 0 et 0,25% tant que le taux de chômage officiel restera au-dessus de 6,5%. Ainsi, le taux directeur devrait rester jusque mi-2015 dans la fourchette de fluctuation qui lui est assignée depuis plus de quatre ans. Toutes ces mesures visent à stimuler l’investissement, la consommation et le marché du logement et, in fine, la reprise du marché de l’emploi. Pool Asie. Au Japon, les signes d’une amélioration conjoncturelle se multiplient depuis l’arrivée du Gouvernement d’Abe. Les commandes de machines ont surpris par la vigueur en décembre alors que les indicateurs conjoncturels se sont redressés. Les entreprises anticipent des politiques macroéconomiques plus expansionnistes. En chine; le rapport trimestriel de la Banque Centrale sur la politique monétaire émet une alerte contre les pressions inflationnistes, en évoquant notamment l’influence exercée sur les prix par le rebond de la demande, l’évolution de l’offre de la main-d’œuvre et l’assouplissement des politiques monétaires mondiales. Elle ‘estime que la reprise de l’économie et de la demande pourrait conduire très rapidement à la fluctuation des prix à la consommation. A cet effet, elle recommande de prêter attention aux effets du changement des anticipations des prix futurs et réaffirme de poursuivre le contrôle sur la spéculation et les investissements dans le secteur de l’immobilier. Pool Afrique. Les économies africaines devraient s’attendre à une croissance moyenne de 5,25 % en 2013. Des politiques économiques de soutien ont contribué en grande partie à l’accélération récente de l’activité dans beaucoup de ces pays. Mais le manque de vigueur de l’activité dans les pays avancés constitue un risque pour les pays exportateurs de produits de base. En Afrique subsaharienne, l’activité devrait demeurer vigoureuse autour de 5,8 % contre 4,8 % en 2012. Marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise. En référence à la période correspondante de 2012, la tendance des cours des produits de base reste élevée uniquement pour les produits énergétiques. Quant aux produits alimentaires et miniers, les cours actuels bien qu’en hausse traduisent une progression moins rapide qu’à la période correspondante de 2012 Produits alimentaires: blé, maïs, soja. Au 06 février 2013, à l’exception du cours du blé, les cours du soja et du mais ont affiché une hausse par rapport à fin décembre 2012. Produits miniers: le cuivre. Après avoir atteint 8.168 USD la tonne, le cours du cuivre continue de monter au cours de la première semaine du mois de février. Au 06 février 2013, le cours du cuivre a affiché une hausse de 3,6 % par rapport à fin décembre 2012, en s’établissant à 8.199 USD la tonne. Produits énergétiques: le pétrole brut (Londres et New-York). Depuis le début de l’année, le cours du baril n’a cessé de progresser aussi bien sur le marché de Londres que sur celui de New York. Cette situation est soutenue notamment par de bons indices économiques dans plusieurs pays dont les Etats-Unis et l’Europe ainsi qu’aux craintes d’une perturbation des approvisionnements en brut en provenance de l’Iran faute de progrès sur la suspension du développement des armes atomiques. Au 06 février 2013, le prix du baril a atteint 117,9 USD et 96,9 USD respectivement sur les marchés de Londres et de New York. Marchés des devises. Au 07 février 2013, la parité Euro-dollar s’est établie à 1,3402 contre 1,3557 une semaine plus tôt. En dépit de cette dépréciation, le niveau de l’Euro devrait peser sur les exportations européennes même si elle allègerait le coût des importations, en particulier d’énergie. Cette situation qui ne résulte pas d’une politique délibérée d’affaiblissement du dollar par la FED, s’expliquerait par le regain salutaire de confiance dans la zone euro. Impacts possibles de la conjoncture internationale sur l’économie congolaise. - Un retournement éventuel des tendances dans la Zone euro remettrait en cause les perspectives de la croissance, avec des conséquences sur la demande des économies émergentes qui soutient encore les marchés des produits de base. - Une plus forte demande en biocarburant sur fond du faible niveau des stocks des produits ali- mentaires peut aussi occasionner un potentiel de progression des cours de produits alimentaires. Dans ce cas, la sécurité alimentaire en 2013 serait fortement compromise pour certains pays et les effets de transmission d’une inflation importée sont toujours envisageables pour la RDC dont les importations alimentaires demeurent très importantes avec une forte pondération, soit 52% de cette fonction dans l’indice des prix. Cependant, le redressement attendu de la croissance dans les pays avancés, devrait s’accompagner d’une expansion de la demande des matières premières notamment minières. Le relèvement de la demande mondiale et donc des cours mondiaux desdits produits dont le cuivre, devrait offrir à l’économie congolaise des plus-values au regard du développement de sa production minière. . A la faveur à la production du pétrole de schiste, la production américaine de pétrole brut connaît une forte augmentation. Les stocks du pétrole domestique sont au plus haut niveau depuis 30 ans. Dans ces conditions, l~s .cours du pétrole en 2013 pourraient se ‘contracter, avec en définitive un impact positif sur l’économie congolaise, importatrice nette des produits pétroliers. Une telle situation pourrait conduire à une épargne nette de devise à affecter à d’autres besoins. Subsaharienne. - Estimation de la croissance en 2013. Cette croissance sera essentiellement impulsée par: (i) le dynamisme du secteur minier à travers l’évolution favorable des cours mondiaux et du volume de production, (ii) du commerce dé gros et de détail sous l’effet du secteur minier, (iii) des bâtiments et travaux publics grâce à la poursuite des travaux de reconstruction et de la modernisation du pays, et (iv) l’agriculture. Le baromètre de conjoncture Dans l’ensemble, les opérateurs économiques sont de plus en plus confiants dans les politiques conjoncturelles, (monétaire, de change et budgétaire) mises en oeuvre par le Gouvernement et la Banque centrale. En effet, le solde brut de leurs opinions est passé de 6% en 2011 à 9,2 % en 2012. Des perspectives de plus en plus rassurantes concernant aussi bien l’économie mondiale national de 0,073 %, la cible annuel étant de 4 %. A là 1ère semaine du mois de février, l’inflation demeure sous contrôle. Le taux d’inflation hebdomadaire a connu une poussée, se situant à 0,026 % contre 0,012 % une semaine plus tôt. En cumul, l’inflation se situe à 0,098 %. En tenant compte du niveau d’inflation réalisé à la 6ième semaine de 2013, l’année en cours pourrait se clôturer avec un taux de 0,098 %. Taux en glissement annuel, pour les agents économiques, ils anticipent une inflation de 0,670 % pour l’année 2013. Secteur Public. Exécution des Opérations financières de l’Etat. A fin janvier 2013, le Compte Général du Trésor s’est soldé par un excédent de 34,9 milliards de CDF. Au 08 février 2013, les statistiques relatives aux opérations financières de l’Etat indiquent un important déficit de 88,3 milliard de CDF résultant des recettes de 21,6 mil Les prix intérieurs. Le premier mois de l’année 2013 s’est clôturé avec un taux d’inflation (suite en page 13). Cours des principaux produits base Cours au à février 2013 Variation par rapport à fin décembre 2012 Variation observée à la période correspondante de 2012 Maïs (Cts/Boisseau) 723,8 4,9 12,3 Blé ($/Tonne) 760,3 -1,4 13,7 1.484,0 5,0 20,4 8.199,0 3,6 -3,1 New York 96,9 6,1 -0,3 Londres 117,9 5,9 1,6 Produits alimentaires Conjoncture intérieure Secteur réel. Soja (Cts/Boisseau) La Production intérieure . Taux d’activité L’activité économique en 2013 va poursuivre son sentier d’expansion, en dépit du contexte économico-financier mondial peu stable. En effet, les estimations de la croissance en 2013 tablent sur une progression du PIB de 8,2 %, soit 3,0’points de plus que la moyenne projetée pour l’Afrique Cuivre USD/Tonne Evolution du solde brut d’opinions en janvier 2013 qu’intérieure semblent soutenir cet optimisme. L’introduction des pondérations en janvier 2013, après une période d’observation de 36 mois, indique une persistance de la confiance des chefs d’entreprises dans le développement de la conjoncture économique en RDC. En effet; le solde brut au mois .de janvier s’est situé à 12,2 % niveau supérieur au seuil de 5,0 % jugé révélateur du dynamisme de la reprise de l’activité économique dans le pays. Il convient de noter que le secteur industriel a marqué le solde brut d’opinion en ce premier mois de l’année. Pour ce qui est des données des mois antérieurs, un travail de «rétropollation» est en cours et devrait permettre d’harmoniser les chiffres en vue des rapprochements avec les nouvelles informations pour des analyses plus affinées. Produits miniers Produits énergétiques Pétrole USD/baril émissions, recyclage et destructions monétaires Au 15 janvier 2012 (en millions de CDF) Rubriques Janvier Février Cumul/an Prévisions émissions 18.000,00 - 18.000,00 Emissions = (A) 17.924,14 350,00 18.274,14 - - - Solde et total Solde sectoriel en % Solde Global 33476,9785 12,17 Total Global 275112,1844 Emissions nettes (C)=(A)(B) 17.924,14 350,00 18.274,14 14,09 Recyclage 116.240,09 17.681,19 133.921,28 dont au Siège 46.435,72 7.905,00 54.340,72 dont en provinces (*) 69.804.37 9.776.19 79.580.56 Secteur Sous-branche Construction/Solde Pondération 20,54 363,8 Construction/Total 2582,8 Industries extractives/Solde 37,44 574,68 Industries extractives/Total 12,00 4789 Industries manufacturières/ Solde 11,05 140,11 Industries manufacturières/ Total 16,91 30,97 94,94 Service/Total évolution DU COURS MOYEN MONDIAL ET DE LA PRODUCTION DU CUIVRE DE 2009 à 2012 700 8084,00 600 828,52 Services/Solde 8,75 1085,12 500 400 300 Evolution comparée des taux d’inflation hebdomadaire INS - BCC au niveau national en 2013 Taux d’inflation hebdomadaire Destructions = (B) 650,38 2ème sem. 3ème sem. 4ème sem. 5ème sem. Cumul Janvier 1ère sem Fév 0,01 0,01 0,03 0,01 0,01 0,07 0,026 7000 5000 4000 309 3000 200 1ère sem. 8000 6000 522,13 5155,20 9000 2000 100 1000 2009 2010 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 12. 2011 2012 2013(p) notes de conjoncture économique | Les cours de change observé est moins volatile (suite de la page 12). liards et de dépenses de 109,9 milliards. En cumul annuel, la situation financière du Trésor s’est sensiblement détériorée affichant un déficit de 53,3 milliards de CDF. Cette situation est attribuable au déclenchement du processus de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat qui, à ce jour, se chiffre à 95,5 milliards pour une enveloppe salariale mensuelle d’au moins 105,0 milliards. En terme journalier, le solde du trésor a évolué, pendant la période sousrevue, de la manière suivante: A la clôture de la journée du 8 février 2013, la hauteur des recettes a plus été influencée par les recettes fiscales avec 91,0% dont 17,0 % de la DGI et 73,9% de la DGDA. Les recettes non fiscales se rapportant à la DGRAD se sont établies à 8,9 %. Quant aux dépenses, les affectations ont été plus orientées vers les rémunérations (86,8 %). Les frais de fonctionnement et les autres dépenses urgentes n’ont bénéficié que de 4,8 % et 7,5 % chacun. Evolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale Au 07 février 2013, le PTR provisoire dégage un déficit de 2,3 milliards de CDF résultant des encaissements d’un niveau de 1,4 milliard et des décaissements de. l’ordre de 3,7 milliards. Etant au début du mois, la Banque, dans sa politique du maintien de son solde à un niveau soutenable, devrait terminer ce mois de février en équilibre sinon avec un excédent du fait que la majeure partie de ses recettes n’intervient qu’à partir de la deuxième quinzaine mois. A cette même date, les encaissements ont totalisé 8,6 % des prévisions contre un taux d’exécution des dépenses de 22,3 %. Ces dernières se ventilent comme suit: 65,7 % pour les dépenses courantes, 24,6 % en faveur des dépenses de politique monétaire et d’intérêt général, 4,2 % pour les dépenses d’investissement ainsi que 5,4 % pour les débours à récupérer. SUR L’EXTéRIEUR. - Le marché des changes Au 08 février 2013, le taux de change est demeuré globalement stable. Rapproché à la situation de la semaine d’avant, il se dégage des appréciations de 0,7 % et 0,4 % respectivement sur les marchés interbancaire et parallèle. Par contre, sur le marché libre, il s’observe une variation quasi nulle. Le taux s’est situé à 912,41 CDF à l’interbancaire, 922,69 CDF au marché libre et 921,67 CDF au marché parallèle. . Volatilité des cours sur le marché des changes Comparé à la même période de l’année 2012, au 08 février 2013 le cours de change a été moins volatile. En effet, l’écart type de ses variations est de 0,28 % alors qu’il se situait à 0,39 % en 2012. . Volume de transactions Le volume de transaction au 08 février 2013 se situe à 123,36 millions de USD tenant à des achats de 58,18 millions de USD et des ventes de 65,18 millions. Il renseigne une offre nette de près de 2,20 millions de USD. . Budget en devises L’exécution du budget en devise au 06 février 2013 renseigne un déficit mensuel de 8,8 millions de USD alors qu’il est prévu un excédent de 11,3 millions de USD pour ce mois de février. En cumul il s’observe un déficit de 27,9 millions de USD induit par le déficit observé au mois de janvier. Au. cours de cette semaine, la BCC est intervenue sur le marché des changes en achetant 5 millions de USD. . Réserves internationales Les réserves internationales ont atteint 1.624,18 millions de USD au 08 février 2013 correspondant à 9,29 semaines d’importation des biens et services. Comparativement à la semaine passée, elles ont baissées de 9,60 millions. Monnaie et Crédit Evolution de l’offre de monnaie Au 06 février 2013, le bilan monétaire accéléré indique que: La Base Monétaire au sens strict a reculé de 8,6 % par rapport à fin décembre 2012 contre une hausse programmée de 3,98 %. Cette contraction de l’offre de la monnaie cerf traie tient à la baisse prononcée des Avoirs Intérieurs Nés (5,7%). La Masse Monétaire s’est également contractée de 2,0 % par rapport à fin décembre 2012, à la suite de la baisse simultanée des Avoirs Extérieurs Nets (0,9 %) et Avoirs Intérieurs Net (1,2 %). Marché monétaire. Evolution des avoirs libres des banques Au 06 février 2013, le compte courant des banques a totalisé 211,3 milliards de CDF contre 202,1 milliards une semaine auparavant, soit une hausse de 9,2 milliards de CDF. La moyenne des réserves obligatoires notifiée aux banques pour la période du 15 janvier au 14 février 2013 se chiffre à 158,8 milliards de CDF. Graphique 12: BTR ont injecté, en hebdomadaire, un montant total de 11,7 milliards de CDF et ponctionné 8,3 milliards en annuel. Le volume des soumissions reçues et retenues pour le BTR à 7 jours s’est chiffré à 28,3 milliards de CDF contre 103,3 milliards à la période correspondante de 2012. Le taux moyen pondéré nominal (TMP) des BTR à 7 jours a augmenté de 0,06 %, passant de 0,35% une semaine plus tôt à 0,41%. En termes réels, les marges de positivité des BTR s’élèvent à -0,3 point et 1,8 point respectivement pour les maturités de 7 et 28 jours. Quant au taux directeur réel, sa marge de positivité s’est établie à 3,3 points par rapport au taux d’inflation en glissement annuel de 0,670%. Le taux moyen pondéré s’est stabilisé autour de 0,4 % depuis novembre 2012. Pour ce qui est du coût financier hebdomadaire de l’opération BTR du 06 février 2013, il se situe à 2,24 millions de CDF contre 345,0 millions à la période correspondante de 2012. . Evolution de l’encaisse monétaire Au 06 février, les émissions nettes se sont chiffrées à 350,0 millions de CDF. Quant au recyclage, il a été réalisé à concurrence de 59,42 % en provinces contre 40,58 % au Siège. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire La situation monétaire provisoire de la Banque Centrale indique que les facteurs de la liquidité bancaire au 06 février 2013 ont induit une ponction nette de 59,8 milliards de CDF contre une injection programmée de 18,9 milliards. Cet écart de 7.8,6 milliards est imputable à une contraction des crédits nets à l’Etat. (+) Injection; (-) ponction . Evolution des facteurs autonomes Les facteurs autonomes ont ponctionné 77,3 milliards de CDF contre une injection programmée de 56,4 milliards de CDF. Cette situation s’explique par l’amélioration du crédit net à l’Etat de 91,6 milliards de CDF. . Marché interbancaire Au 06 février 2013, les opérations interbancaires se sont chiffrées à 103,2 milliards de CDF contre 4,3 milliards à la période correspondante de 2012. Ces transactions se sont dénouées au taux moyen pondéré de 1,47 %. Ainsi, il s’observe un engouement sur ce marché depuis le mois de décembre 2()12. Graphique 13: Marché interbancaire (en milliards de CDF) . Evolution des facteurs institutionnels Les instruments de politique monétaire ont contribué à une injection de la liquidité d’un montant de 17,6 milliards de CDF. Cette évolution résulte de la réserve obligatoire de 15,2 milliards de CDF alors que l’instrument BTR et les encours de refinancement ont contribué à des ponctions respectives de 8,3 milliards de CDF et de 10,6 milliards de CDF . Marché des titres BTR Au 06 février 2013, l’encours global des BTR, plafonné à 115,0 milliards de CDF tout au long du mois de janvier, a été ramené à 103,3 milliards de CDF, représentant 28,3 milliards pour la maturité de 7 jours et 75,0 milliards pour celle à 28 jours. Ainsi, les opérations Evaluation des objectifs de la politique monétaire. Tous les objectifs de la politique monétaire sont sous contrôle. La base monétaire au sens strict et la masse monétaire hors provisions et dépôts en devises sont en dessous de leurs cibles respectives en raison de 107,52 et de 184,80 mil- liards de CDF. l’atmosphère de détente constatée sur les grandes places financières internationales. . BTR: maintenir la flexibilité au regard de l’évolution de la liquidité au sein de l’économie. . Coefficient de réserve obligatoire: maintenir le coefficient à. 7,0 % en attendant l’aboutissement des études sur la révision à la baisse et la discrimination du coefficient suivant les monnaies de constitution. Politique de change Le marché étant nettement offreur contrairement à la «crainte cyclique » du mois de janvier, acheter Variation en milliards de CDF Programmation Réalisation flux 06 févr 13 06-fév-13 1. Fact. autonomes (hors circul fiduc.) 56,4 -77,3 -133,8 a) AEN -14,3 -25,5 -11,3 b) AIN 70,7 -51,8 -122,5 . Crédits intérieurs -1,3 -102,2 -100,9 . CNE 14,2 -91,6 -105,8 * Créances sur BCM (RME) -15,5 -10,6 4.9 * Créances sur secteur privé 0,0 0,0 0,0 APN hors BTR 72,0 50,4 -21,6 2. Fact, Institutionnels 37,6 -17,6 -55,1 a) Encours BTR 38,4 8,3 -30,1 b) Réserve Obligatoire -0,8 -15,2 -14,4 c) Encours refinancement 0,0 10,6 10,6 Fact. Autan. Fact.Institu. (1-2) 18,9 -59,8 -78,6 Hypothèse des politiques. Politique monétaire . Taux directeur: maintenir le statu quo à 4 % au regard, d’une part, de la stabilité observée sur le marché monétaire et sur les marché des biens et services et d’autre part à les devises en vue de conforter le stock de réserves de change, sans préjudice toutefois à la stabilité du taux. Politique budgétaire . Poursuivre l’exécution des opérations financières de l’Etat suivant le Plan de Trésorerie du secteur public. Evolution des facteurs autonomes et institutionnels Ecart Evolution des Réserves internationales en 2013 (en millions de USD) Réserves Inter. 31 Déc 12 03 janv. 11 janv. 18 janv. 25 janv. 01 févr. 08 févr. 1634,18 1.642,95 1.595,33 1.608,49 1.616,36 1.633,78 1.624,18 Situation monétaire EN MILLIONS DE CDF déc-12 févr-13 Pro Prov au 6 Contribution à la variation (en %) Jan12/Dec11 Fév13/Dec12 Situation monétaire Intégrée Avoirs extérieurs nets 1.414.143 1.388.605 -5,1 -0,9 Avoirs intérieurs nets 1.539.549 1.505.328 0,4 -1,2 M2 avec Provisions 2.953.692 2.893.933 -4,7 -2,0 Bilan de la Banque Centrale du Congo Avoirs extérieurs nets 362.127 336.589 -2,2 -2,9 Avoirs intérieurs nets 518.668 469.231 -7,7 –5,7 Base monétaire 880.795 805.821 -9,9 -8,5 Base monétaire (sens strict) 872.466 797.491 -9,8 -8,6 Plan de trésorerie de la BCC (en millions de CDF) Rubriques Prév jan Réal. jan Taux d’exéc en % Ecart Prev fév Réal. Fév. Taux d’exéc en % Encaissements 15.127 16.342 108,0 1.215 16.722 1.437 8,6 Dép. BCC Entreprise 11.279 12.656 112,2 1.377 12.607 2.492 19,8 . Charges courantes 10.528 9.941 94,4 -587 11.745 2.354 20,0 751 2715 361,5 1964 862 138 16,0 Résultat BCC Entrep. 3.848 3.686 95,8 -162 4.115 -1055 -25,6 Dép./ Pol mon et Int Gén. 3.563 3.193 89,6 -370 4.115 1.056 25,7 . Chges d’expl. mon. 2.877 1.783 62,0 -1.094 3.013 826 27,4 . Chrges d’exploit banc. 646 931 144,1 285 665 0 0,0 . Autres chges/intér. Publ. 40 479 1.197,5 439 437 230 52,6 Débours à récuperer 0 -158 0 -180 285 0 0,0 -285 0 0 0,0 15.127 15.691 103,7 564 16.722 3.727 22,3 0 651 0 -2290 . Dép. d’investiss. TVA II. Décaissements III. Solde LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1217 | PAGE 13