N°1217 | 1ÈRE ÉD. LUNDI 4 MARS 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ À KINSHASA PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
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Construire la paix,
la sécurité, la stabilitéLe
Bureau
politique
siège
La dernière
fois qu’il
s’est réuni
c’est un
certain
12 février
2012, un dimanche -
cela fait un peu plus
d’un an - et cela coïn-
cidait avec le tragique
crash aérien survenu
sur l’aéroport de Ka-
vumu, à Bukavu, qui
emporta le conseiller
personnel du Chef de
l’État, le Député PPRD-
MP Augustin Katumba
Mwanke. C’est dire si le
Bureau Politique de la
Majorité Présidentielle
- «l’organe de coordi-
nation, de conception,
d’orientation et de
décision de l’action de la
Majorité Présidentielle»,
aux termes de la Charte de
la Majorité et qui réunit
en son sein initiateurs,
présidents des partis
politiques signicatifs au
total vingt-sept, chefs de
corps, en clair Présidents
de Chambre - basse et
haute - quand il appartient
à la Majorité ou, le cas
échéant, son adjoint (le
cas du Sénat), personna-
lités politiques indépen-
dantes choisies intuitu
Aubin Minaku Nd-
jalanjoku en vue des
Concertations politi-
ques nationales annon-
cées par le Président de
la République. Si rien
n’a ofciellement ltré
- le Bureau Politique
dont les membres sont
au régime du bénévolat,
communique peu - on
peut supposer que ce
point était présenté par
Aubin Minaku, l’autre
l’étant par le ministre
des Affaires étrangères
Raymond Tshibanda
Ntunga Mulongo qui
conduit/conduisait (?)
la délégation gouverne-
mentale à Kampala.
Au fond, ces pour-
parlers ont-ils encore
un sens au lendemain
d’une n classique par
implosion d’un M-23
qui fut - faut-il le rap-
peler - La rébellion de
trop?
Kingakati, petit village
à l’est de Kinshasa, qui
abrite une ferme où le
Président expérimente
espèces et races végéta-
les et animales associant
productivité et résistan-
ce aux maladies diver-
ses. L’histoire retiendra
que c’est ici que furent
levées à ce jour les plus
importantes options
politiques du pays.
C’est dans ce village
que n juin-début juillet
2008 fut prise naturelle-
ment l’option de relever
le Cabinet Gizenga et
de procéder à un rema-
niement ministériel qui
vit l’arrivée de Muzitu à
l’Hôtel du Conseil.
C’est le Premier mi-
nistre lui-même qui
annonça la nouvelle à la
Nation. Ce fut un jeudi
25 septembre 2008.
Il y sera resté vingt-et-
un mois à la Primature.
«J’ai décidé en ce jour
de présenter ma démis-
sion de ce poste auprès
du Président de la Répu-
blique. Nous aurons la
réponse du Président
(suite en page 2).
personae par le Prési-
dent de la République,
Autorité Morale de la
Majorité - qui a ouvert
vendredi 1er mars 2013
une session à Kinga-
kati, banlieue est de la
Capitale du pays, Kins-
hasa, est historique.
Deux points auraient
guré à l’ordre du jour
et soumis à une éva-
luation: pourparlers de
la Capitale ougandaise
Kampala entre une délé-
gation gouvernementale
et le mouvement rebelle
en dislocation, le M-23
et pré-contacts engagés
par le Secrétaire général
de la Majorité Présiden-
tielle, le Député et pré-
sident de l’Assemblée
nationale, le PPRD-MP
Le Président Joseph Kabila Kabange posant sa signature sur l’Accord-Cadre pour la paix en R-dC. THORGA.
Kikaya
interpelle Tony
Blair
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Le «Borgne»
a été abattu
Mokhtar Belmokhtar, l’un des principaux chefs d’Al Qaïda au Maghreb islamique, a été tué samedi par des soldats tchadiens dans le nord du Mali. REUTERS.
Chef de la brigade des
Moulathamine («Ceux
qui signent avec leur
sang»), Mokhtar Belmo-
khtar est le commandi-
taire de la prise d’otages
du complexe gazier
algérien de Tiguentou-
rine en janvier, au cours
de laquelle une soixan-
taine de personnes, dont
37 otages étrangers, ont
été tués.
Un autre chef islamiste
algérien, Abdelhamid
Abou Zeïd, aurait éga-
lement été tué cette
semaine dans le massif
montagneux de l’Adrar
des Ifoghas.
Samedi, le décès de
Zeïd n’avait pas été
conrmé ofciellement,
notamment à Paris, mais,
d’après ces sources ma-
liennes, il fait partie de
la quarantaine de rebel-
les tués il y a cinq jours
dans ce massif, réputé
inexpugnable, de l’ex-
trême nord-est du Mali
où les troupes françaises
et leurs alliés tchadiens
livrent des combats
acharnés aux djihadistes.
Mokhtar Belmokhtar
est né à Ghardaïa, en
Algérie, en 1972. En
2007, Dans une inter-
view diffusée en 2007
L’Algérien Mokhtar Bel-
mokhtar, l’un des prin-
cipaux chefs d’Al Qaïda
au Maghreb islamique
(Aqmi) et commandi-
taire de l’attaque contre
le site gazier algérien de
Tiguentourine en janvier,
a été tué samedi par des
soldats tchadiens dans le
nord du Mali, a annoncé
le porte-parole de l’état-
major des armées tcha-
diennes.
«Ce jour, samedi 2 mars
2013, à 12h00, les forces
armées tchadiennes en
intervention au Mali (...)
ont totalement détruit
la principale base des
djihadistes et narcoterro-
ristes dans le massif de
l’Adrar des Ifoghas», a
dit le général Zacharia
Gobongué à la télévision
tchadienne.
AUCUNE CONFIR-
MATION DE PARIS.
«Le bilan provisoire des
combats s’établit comme
suit: plusieurs terroris-
tes tués, dont leur chef
Mokhtar Belmokhtar, dit
«le Borgne», soixante
véhicules en bon état de
fonctionnement récupé-
rés, divers matériels de
guerre, notamment du
matériel électronique,
récupérés.
Le ratissage se poursuit à
la recherche des fugi-
tifs», a-t-il conclu.
Succès mili-
taire réten-
tissant pour
le Tchad au
Mali: ses
hommes
ont abattu l’un des
plus redoutables chefs
djihadistes, l’Algérien
Mokhtar Belmokhtar dit
«Le Borgne».
sur des sites islamistes,
il afrmait s’être rendu
en Afghanistan à l’âge
de 19 ans pour y acqué-
rir une formation et une
expérience du combat.
Selon la Jamestown
Foundation, un cen-
tre de réexion basé à
Washington, l’engage-
ment de Belmokhtar
a été inuencé par le
religieux Abdullah
Azzam, promoteur d’une
interprétation armée et
offensive de la notion de
«djihad» (guerre sainte),
et qui a aussi été le
mentor d’Oussama Ben
Laden.
Un parachutiste français a
été tué samedi soir, alors
qu’il «montait à l’assaut
d’une position ennemie»
dans le massif des Ifo-
ghas, région montagneuse
proche de la frontière
algérienne où se sont
retranchés les groupes
jihadistes, a annoncé di-
manche le porte-parole de
l’armée, le colonel Thierry
Burkhard. Il s’agit du
troisième militaire fran-
çais tué depuis le début de
l’intervention au Mali, le
11 janvier, le second dans
cette région. Le ministre
français de la Défense
Jean-Yves Le Drian a
souligné qu’il s’agissait
de l’«un des combats les
plus violents» depuis le
déclenchement des opéra-
tions. Selon l’état-major,
qui évoque des combats
«à très courte distance,
parfois inférieure à 50
mètres», «au moins une
quinzaine» de combattants
islamistes ont été «neutra-
lisés», c’est à dire tués ou
blessés, samedi au cours
de ces affrontements.
«Nous avons face à nous
un adversaire fanatisé qui
défend fermement des
positions sur lesquelles
nous sommes obligés
successivement de donner
l’assaut pour les fouiller
et les réduire», a indiqué
le colonel Burkhard. Au
moins 50 islamistes du
Mouvement pour l’unicité
et le jihad en Afrique de
l’Ouest (Mujao) ont été
tués depuis vendredi dans
d’autres combats avec des
soldats maliens et français
près de Gao, un ancien
bastion islamiste dans le
nord-est du pays, a-t-on
appris de source militaire
malienne. L’annonce de
ces affrontements meur-
triers survient alors qu’on
est toujours dans l’attente
d’une conrmation de la
mort dans des combats,
dans le massif des Ifo-
ghas, de deux des princi-
paux chefs jihadistes, les
Algériens Abdelhamid
Abou Zeid et Mokhtar
Belmokhtar, annoncée par
le Tchad. Dimanche, Jean-
Yves Le Drian, a appelé
à la «prudence» après
les annonces par N’Dja-
mena de la mort des chefs
jihadistes. «J’en appelle
à la prudence et à l’esprit
de responsabilité à l’égard
d’indications que nous ne
sommes pas en mesure de
conrmer matériellement
à ce stade», a déclaré le
ministre dans une inter-
view. «La priorité, c’est
de saper les bases des
terroristes, leur organisa-
tion, leurs moyens». «La
guerre n’est pas nie. On
veut que ça puisse être
vérié, c’est une question
de temps. On n’est pas
en mesure de conrmer»,
expliquait dimanche une
source au ministère fran-
çais des Affaires étran-
gères. Le ministre de la
communication tchadien
Hassan Sylla a afrmé di-
manche que le Tchad «ne
parle pas dans le vide».
«Nous allons présenter
prochainement des prison-
niers, des lieutenants qui
étaient avec eux des ar-
mes», rapporte l’Afp. «La
France ne veut pas être en
première ligne sur ce type
d’annonce, d’abord car la
guerre n’est pas nie, en-
suite en raison des otages.
La non conrmation par
Paris maintient un certain
ou qui minimise l’événe-
ment. Ça permet de ne pas
alimenter les velléités de
représailles», estime Anne
Giudicelli, spécialiste du
terrorisme.
Des dizai-
nes de
com-
battants
islamis-
tes et
un soldat français ont été
tués au cours de violents
combats dans le nord-est
du Mali, dans les régions
de Gao et du massif des
Ifoghas, où seraient déte-
nus des otages français,
suscitant de nouvelles
inquiétudes sur leur sort.
Paris hésite à conrmer le décès du «Borgne»
la une du soft |
Le Bureau politique en session cruciale
Le cap susceptible de migrer vers plus de paix,
plus de sécurité et plus de stabilité dans le pays
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | 1217 | PAGE 2.
De g. à dr., les présidents Paul Kagame, Joseph Kabila Kabange, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Kin-Moon, l’Ougandais Yoweri Museveni. THORGA.
de la République Joseph
Kabila lorsqu’il Lui
plaira de nous la faire
savoir», déclarait le
Premier ministre, sans
un mot de trop, dans la
plus légendaire courtoi-
sie qui le caractérise. Ce
fut sur les antennes de
la Rtnc. Il lisait un texte
écrit de sa propre main
et invoquait des raisons
de santé.
«Pour tout homme,
même si l’esprit peut
encore être sain et
alerte, le corps physi-
que a ses limites dont
il convient de tenir
compte».
Vice-Premier ministre
un court laps de temps
de Patrice-Émery Lu-
mumba à la veille de la
grande crise congolaise,
Gizenga avait fait un in-
croyable come back, 46
ans plus tard en 2006,
à la faveur de l’élec-
tion de Joseph Kabila
Kabange.
Il voulut «promouvoir
la paix, renforcer l’unité
nationale et instaurer
la bonne gouvernance
dans un élan de re-
dressement politique,
économique et social de
la Nation».
Il reconnut, dans ce
message d’adieu que «la
tâche (était) immense,
le fossé de la régression
dans lequel était tombé
notre pays est très
profond» mais afrmait
que le pays commençait
«à reprendre le bon cap
et à connaître une vraie
dynamique de redresse-
ment et de refondation».
Trois mois auparavant,
à Kingakati, Augustin
Katumba Mwanke,
Secrétaire exécutif de
l’AMP (Alliance de la
Majorité Présidentielle),
rallié par son adjoint,
Louis-Léonce Koyagia-
lo Te Gerengbo, avait
dressé, devant l’Autori-
té Morale et devant ces
«Cardinaux» du Comité
Politique - le «Sacré
Collège», devancier
avant la réforme de
mars 2011, du Bureau
politique - un rapport
sans appel de la gestion
de l’État, qui sonnait le
glas du Cabinet!
C’est à Kingakati que
ces membres préémi-
nents de la Majorité
décidèrent un mercredi
du 16 mars 2011, au
lendemain de la ren-
trée parlementaire - la
dernière de la Légis-
lature - de donner un
coup de pied à la vieille
cruche accusée de tous
les maux an qu’elle
quitte à jamais les
scènes. L’Alliance de la
Majorité Présidentielle
devint la Majorité Pré-
sidentielle. La réunion,
présidée comme toutes
ici à ce jour, par l’Auto-
rité Morale, le Chef de
l’État lui-même, faisait
suite à une autre tenue
une semaine plus tôt, à
l’issue de laquelle une
task force avait été mise
en place aux ns de
revisiter la Charte et de
présenter un texte plus
fort, à même de faire
face aux enjeux qui
approchaient à pas de
géant: les Législatives
et la Présidentielle.
Le contexte politique
qui avait donné lieu à
l’Alliance s’étant trans-
formé, celle-ci n’avait
plus aucun choix: elle
devait disparaître. À
la place d’une AMP
«faiblarde», la Majorité
Présidentielle avait vu
le jour, avec une struc-
ture «plus musclée, plus
forte, plus engagée et
plus engageante».
La Majorité nettoyait
ses écuries d’Augias!
Désormais, n’y vien-
drait plus qui le souhai-
terait. La nouvelle MP
devenait un «mouve-
ment» avec des traits
idéologiques spéci-
ques. L’heure n’a-t-elle
pas sonné d’en faire le
bilan et d’envisager des
recadrages? La session
ouverte vendredi pour-
rait s’y pencher...
C’est à Kingakati qu’en
septembre 2011 ce
Bureau Politique décida
à l’unanimité d’une
vingtaine de membres
présents, de présenter le
candidat de la Majorité
Présidentielle à la Prési-
dentielle. C’est Joseph
Kabila Kabange qui
allait porter le ambeau
de la famille et l’empor-
tait haut la main un 28
novembre 2011.
Le Président de la
République, «symbole
de l’unité nationale, qui
veille au respect de la
Constitution, assure, par
son arbitrage, le fonc-
tionnement régulier des
pouvoirs publics et des
Institutions ainsi que
la continuité de l’État»
(art. 69) prêtait serment
le 20 décembre devant
les hauts magistrats de
la Cour Suprême de
Justice faisant fonction
de Cour Constitution-
nelle et devant les Chefs
coutumiers venus de
nos onze provinces du
pays.
Devant Dieu et la
Nation, Joseph Kabila
Kabange jurait «d’ob-
server et de défendre
la Constitution de la
République, de mainte-
nir son indépendance et
l’intégrité de son ter-
ritoire, de sauvegarder
l’unité nationale».
C’est à Kingakati que
ce Bureau Politique a
ouvert vendredi une
nouvelle session dont
les travaux devraient
se poursuivre, appelés,
selon toute vraisem-
blance, à s’incrire dans
l’histoire, comme un
tournant décisif pour le
pays.
ENJEUX
NATIONAUX.
Les deux points sous
examen de la session de
mars 2013 qui tombe -
le hasard existe-t-il? - à
la veille de la rentrée
parlementaire sont les
points de cristallisation
politique. Cette session
se tient au lendemain de
la signature le 24 février
au siège de l’Union
Africaine, à Addis-
Abeba, d’un Accord-ca-
dre de paix, de sécurité
et de coopération pour
le pays, la région des
Grands lacs et l’Afrique
Centrale. Ces points
sont au cœur de cru-
ciaux enjeux nationaux
et internationaux.
L’Accord-cadre qui lie
notre pays, rédigé et...
«négocié» hors de nos
frontières, engage une
multitude d’États afri-
cains (Angola, Burundi,
Centrafrique, Congo-
Brazzaville, Rwanda,
Afrique du Sud, Sud-
Soudan, Ouganda,
Tanzanie) et d’Organi-
sations internationales
(Nations Unies, Union
africaine, Conférence
internationale de la
région des Grands Lacs,
les 14 États Membres de
la Communauté de dé-
veloppement de l’Afri-
que australe, SADC).
États et Organisations
appelés à soutenir aux
plus hauts niveaux po-
litique et diplomatique
la mise en œuvre de ce
texte, signé sous l’égide
des Nations Unies, en
présence du Secrétaire
général des Nations
Unies, le Sud-Coréen
Ban Ki-Moon.
«C’est mon espoir le
plus sincère que l’Ac-
cord-cadre ouvrira une
ère de paix et de stabili-
té pour les peuples de la
R-dC et de la région des
Grands Lacs», a afrmé
M. Ban dans son allocu-
tion lors de la signature.
Puis: «Si cette signature
est en soi un événement
important, elle constitue
le début d’une approche
globale qui exigera un
engagement continu».
«Approche globale»,
«engagement continu»,
etc., les mots, à ce
niveau de responsabilité
politique planétaire,
n’ont pu être choisis au
hasard! Ils ont fait l’ob-
jet d’un savant dosage!
Ce n’est pas tout...
«J’en appelle donc à
votre soutien politique,
technique et nancier,
en particulier sur le
long terme, pour ac-
compagner la mise en
œuvre des engagements
nationaux et régionaux
dénis dans l’Accord-
cadre», poursuit M.
Ban. États et Organi-
sations signataires qui
devront se réunir deux
fois l’an au moins dans
une capitale africaine et
à New York, en marge
du Sommet de l’Union
africaine et de l’Assem-
blée générale des Na-
tions Unies. Ils devront
réexaminer les progrès
accomplis et continuer
d’aller de l’avant.
«Votre participation
active aux mécanismes
nationaux et régio-
naux de surveillance
sera essentielle pour
le succès du proces-
sus», poursuit M. Ban
à l’adresse des États
et des Organisations.
Dans un rapport spécial
à rendre public dans
les prochains jours, le
Secrétaire Général doit
présenter «une nouvelle
approche globale» de la
crise an de répondre
aux causes profondes du
conit, en coopération
avec tous les «partenai-
res pertinents», États-
Unis, Grande Bretagne,
France, Belgique, etc.
Le rapport doit tenir
compte de nombreux
volets de l’Accord-ca-
dre et promouvoir le
renforcement du rôle de
la Monusco, la Mission
de stabilisation des
Nations Unies aux plans
politique et sécuritaire.
Qu’est-ce cela signie-
t-il?
À Kinshasa où la cha-
leur est plus prompte
à se manifester que la
lumière (dixit l’Amé-
ricaine Melissa Wells),
l’opposition est en
première ligne, a en-
tonné l’hymne national,
invoque - une fois n’est
pas coutume - le fruit
interdit, la souveraineté
nationale bafouée!
«On nous en demande
trop quand on en de-
mande rien ni à Kigali,
ni à Kampala, ni à per-
sonne», se scandalise-
t-elle! Et, last but not
least, de vanter - sans
blague! - les avancées
démocratiques du pays
quand tous - sans bla-
gue! - autour de nous,
traînent les pieds!
On se prend à rêver!
C’est reconnaître à Ka-
bila - et de son vivant,
c’est surréel mais c’est
justice faite - un réel
leadership et une gou-
vernance de qualité.
Prudente, l’opposition
ne veut pas - ne peut
pas -, en dire plus. Elle
veut voir où va le vent!
Qui sait?
Mais la chienlit dans la-
quelle le pays est plongé
n’est-elle pas de son
fait? Quand la famille
fait chorus, il n’y a
place à aucune palabre.
La police n’apparaît que
quand on peine à calmer
le jeu. Il vous appartient
de vous arranger pour
que personne de l’ex-
térieur n’entende rien,
que de l’extérieur, per-
sonne ne vienne mettre
son nez dans les affaires
de famille.
Il vous faut resserrer les
rangs et mieux commu-
niquer, laver le linge
sale en famille et non,
au moindre soupçon,
jeter les affaires de la
famille dehors, en tam-
bourinant. Cela s’appel-
le ouvrir les vannes de
l’interventionnisme.
C’est malheureusement
ce qui a été fait à ce jour
chez nous par l’opposi-
tion...
C’est quand vous don-
nez l’impression de ne
jamais vous entendre
que d’autres se chargent
de vous, que toutes les
étiquettes vous collent
au fronton. Telle cette
Capitale mondiale du
viol que serait notre
pays quand l’Inde, ce
pays modèle de l’émer-
gence, fait mieux et
pire: on y viole en plein
air, à la lumière du jour,
au centre-ville, à bord
d’autocars, sur un parc
et pas par des soudards
éméchés mais par des
cols blancs! Qui en
parle?
À Kingakati, vendredi
1er mars, d’après ce
qu’on en sait, le Chef
de l’État est apparu
comme jamais: jovial,
socialisant, à l’écoute!
Jamais, Kabila n’avait
paru aussi ouvert, aussi
décomplexé, estimant
que personne n’avait
raison d’avoir peur de
ses compatriotes, de
quelque bord qu’ils
soient, à quelque cou-
rant qu’ils appartien-
nent, qu’au contraire,
il avait l’obligation, à
son titre de Garant de
la Nation, d’aller au
devant de ses Compa-
triotes; que l’heure était
à la paix, à la sécurité;
que le moment était à la
stabilité des Institutions.
Que le pays n’était pas
sur une île déserte, que
le monde avait tous
yeux devant nous. Que
rien de grand ne saurait
être fait sans la paix,
sans la sécurité, sans la
stabilité.
C’est un homme de
vision qui est apparu
le 1er mars devant le
Bureau Politique, un
Kabila soucieux d’ap-
partenir à la lignée de
grands Hommes qui
ont marqué l’histoire
contemporaine. Guère
quelqu’un collé à l’évé-
nementiel qui dans no-
tre société mondialisée
est dépendant des états
d’âme des marchés,
lesquels sont dépen-
dants des Chancelleries.
C’est-à-dire de l’image
que nous projetons ou
pas de nous-mêmes.
Qui peut le plus peut le
moins...
(suite de la page 1).
Patrice Evra dans le lit d’une playmate anglaise
Nouveau scandale dans
le football français. Carla
Howe, une playmate an-
glaise, afrme avoir passé
une folle nuit avec le ca-
pitaine des Bleus au cours
d’un week-end aux frais
du footballeur la veille
d’un match important.
Nouveau scandale dans le
football français.
ELLE TROUVE 200 EU
À SON RÉVEIL.
Carla Howe, une playmate
anglaise, afrme avoir
passé une folle nuit avec
le capitaine des bleus au
cours d’un week-end aux
frais du footballeur la
veille d’un match impor-
tant. C’est un nouveau
scandale dont le football
français se serait bien pas-
sé. Après Franck Ribéry
et l’affaire Zahia, c’est au
tour de Patrice Evra de
faire la Une des tabloïds
anglais. Et pour cause:
Carla Howe, une playmate
anglaise connue pour être
l’une des Jumelles Play-
boy, afrme avoir passé
la soirée et plus encore
avec le latéral gauche de
Manchester United. C’est
dans les colonnes du Sun,
photos à l’appui, que la
jeune femme a raconté
son week-end parisien
en compagnie de Patrice
Evra. L’affaire remonte au
3 février dernier. Quelques
jours avant de rejoindre
les Bleus à Clairefontaine
an de préparer le match
amical de la France contre
l’Allemagne, Patrice Evra
invite Carla et sa jumelle à
venir le voir à Paris.
À leur arrivée, les deux
jeunes femmes sont ac-
cueillies par un chauffeur
privé puis conduites dans
une boîte de nuit pari-
sienne où elles ont re-
trouvé le footballeur ainsi
qu’Anderson, l’un de ses
coéquipiers à Manchester
United. Carla Howe a
aussi coné au tabloïd bri-
tannique que Patrice Evra
aurait dépensé 25 000
euros au cours de la soirée
en boîte de nuit rien qu’en
tequila et en champagne.
La soirée terminée, les
jumelles et Patrice Evra
se seraient ensuite rendus
dans un palace 5 étoiles
où le joueur avait réservé
à son nom une chambre
pour chacune d’entre
elles. Une fois sur place,
Patrice Evra aurait rac-
compagné Carla dans sa
chambre et aurait passé la
nuit avec elle. Le lende-
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | 1217 | PAGE 23.
Une play-
mate
anglaise
a révélé
avoir
passé la
nuit avec le capitaine
des Bleus avant un
match important.
Le secret d’une relation
qui dure: dormir nu
La fréquence de nos rap-
ports est-elle normale? Il/
elle ne m’a pas appelé de
la journée, c’est grave?
L’insatisfaction est sans
doute la valeur la mieux
partagée chez les adeptes
de la vie à deux: 44%
des femmes et 29% des
hommes déploreraient
ainsi que leur partenaire
ne soit pas plus démons-
tratif.
Pour résoudre cette
question en apparence
insoluble, une équipe de
chercheurs a tenté d’iden-
tier les caractéristiques
principales des couples
heureux.
PRIVILÉGIER
LES ATTENTIONS.
En ligrane, l’idée que
le bonheur tient avant
tout à des attitudes, des
comportements et des
pratiques qu’il sufrait
de mettre en œuvre pour
adoucir son quotidien.
L’étude, menée auprès
de 100.000 individus
des deux sexes, toutes
préférences sexuelles
confondues, portait sur
les principaux motifs
d’insatisfaction dans leur
couple et sur leurs atten-
tes en matière sentimen-
tale. Après plusieurs mois
d’enquête, elle a permis
d’identier plusieurs en-
seignements.
Principale leçon de cette
étude: pour être heureux
en couple, il faut faire
quelques efforts. Aussi
forts soient les sentiments
fondateurs d’une relation,
celle-ci ne durera qu’à
condition que les deux
partenaires ne s’oublient
pas l’un l’autre et ne
s’abandonnent pas à la
lassitude. Pour entretenir
la amme, dormez nus!
Trop peu d’individus
dorment dans le plus
simple appareil (34%
des femmes et 38% des
hommes), notent les
chercheurs, et cela nuit à
une libido débridée. Les
spécialistes conseillent
également de s’embras-
ser fréquemment hors
de l’acte sexuel. Des
marques d’affection régu-
lières (se tenir la main en
soirée, des soirées à deux
imprévues) ne sont pas
de pure forme, et contri-
bueraient fortement à la
conance réciproque et
au bonheur conjugal.
Enn, les auteurs de
l’étude mettent en
garde contre une trop
forte attention portée à
la fréquence des rapports
sexuels. Si l’étude dé-
montre que près de 40%
des sondés font l’amour 3
à 4 fois par semaine, cette
statistique ne doit pas
faire loi. «Se comparer
est à la fois naturel et in-
hibant, note David Buss,
psychologue et co-auteur
de l’étude. Le moteur
d’une relation sexuelle
varie énormément d’un
couple à l’autre, et la fré-
quence n’a aucun sens en
matière de satisfaction.
En revanche, cette étude
pourrait être le point de
départ d’une conversation
ouverte au sein du cou-
ple au sujet des attentes
et des besoins de l’un et
de l’autre… Après tout,
l’échange, sous toutes ses
formes, est au cœur de
l’épanouissement amou-
reux».
S’il est une
question qui
taraude tous
les couples,
sans exception,
c’est bien celle de l’épa-
nouissement affectif. À
ce jeu-là, les comparai-
sons vont bon train, et
tout ce qui diffère d’une
prétendue norme est
souvent prétexte à des
discussions sans n.
L’une des Jumelles Playboy, qui font la couverture de la publication mensuelle Playboy afrme avoir passé la soirée et plus encore avec le latéral gauche de Manchester United, le Français Patrice Evra. DRÉSERVÉS.
Pour entretenir la amme, dormez nus! DRÉSERVÉS.
main matin, le footballeur
serait parti à l’entraîne-
ment laissant 200 euros
à la jeune femme, «juste
assez pour prendre un taxi
et un petit-déjeuner», s’in-
digne-t-elle, ce qui aurait
poussé la jeune femme
à vendre son histoire au
tabloïd. La jolie rousse a
tenu à préciser au tabloïd
qu’elle ne savait pas que
le footballeur était marié
et père de famille. «Je me
sens mal vis-à-vis de sa
femme», a-t-elle coné
au Sun, assurant que le
footballeur la draguait
depuis plusieurs mois.
Carla Howe était per-
suadée que Patrice Evra
désirait construire une
relation sérieuse avec elle.
«Tout ce qu’il voulait,
c’était me mettre dans son
lit», conclut-elle, dépitée.
Aurait-elle décidé de se
venger en racontant leur
histoire au Sun?
ELIANE DA COSTA n
En situation
de stress,
les hommes
auraient
tendance à préférer
les femmes bien en
chair, révèle une étude
britannique.
Pour séduire un homme,
oubliez votre obsession
de l’IMC (indice de
poids) et jouez de
vos rondeurs. Enn,
cette stratégie serait
surtout payante auprès
des hommes stressés,
d’après des chercheurs
de Londres et de
Newcastle. Les résultats
de leur enquête sont
parus dans le journal
Plos One. Pour les
besoins de l’expérience,
les chercheurs ont
confronté un panel
d’hommes volontaires
à des situations
stressantes (interview,
prise de parole en
public) an d’élever
leur niveau de stress.
Leurs préférences en
termes d’IMC ont été
comparées à un groupe
d’hommes non stressés.
Les résultats ont montré
que le changement
des «conditions
environnementales»
entraîne une
modication des
standards de poids et
de silhouette. Alors
qu’en temps normal
des hommes n’auraient
pas été attirés par les
femmes pulpeuses, sous
l’effet du stress ils ont
tendance à trouver les
femmes attirantes.
Le stress serait un
facteur parmi d’autres
qui peut changer la
perception que l’on a
des autres et de son
environnement.
Par exemple, dans un
environnement où la
nourriture est plus rare,
notre intérêt se porte
plus facilement sur les
corps gros, davantage
que lorsque la nourriture
est abondante et
l’atmosphère détendue,
explique Martin
Tovee, chercheur à la
Newcastle University,
interrogé par la BBC.
«La société nous pousse
à croire qu’il existe
un idéal, mais cette
préférence est exible.
Changer les médias,
changer son style de vie
font partie des choses
qui peuvent inuencer
votre façon de
considérer votre idéal
féminin». Une étude qui
nous donne une bonne
raison de s’accepter
telle que l’on est. Vous
qu’en pensez-vous?
En situation de stress, les hommes
préfèrent les femmes bien en chair
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