2 S e c u r e M e d i c a l N e t w o r k i n g
Une convention liant le CHU et chaque hôpital définit la procédure de télé-expertise.
Lorsque le service des urgences décide d’y recourir, il recueille donc, si possible, le
consentement du patient ou de sa famille ; il téléphone directement au
neurochirurgien de garde à qui il expose les données cliniques ; parallèlement, il lui
transmet les images de scanner ou d’IRM et renseigne le formulaire en ligne de
demande d’avis ; il reçoit ensuite l’avis motivé (décision de transfert ou non) de
l’expert à la fois par téléphone et via ce dossier électronique (appelé « fiche suiveuse
»).
« Cet avis est rendu dans les délais les plus courts », précise Bruno Aesch. D’autant
plus que les médecins peuvent utiliser leur poste de travail habituel et n’ont pas à se
rendre auprès d’un poste dédié.
Les bénéfices
Les indications pertinentes de transfert figurent parmi les principaux
critères de satisfaction des acteurs. Côté centre expert : « Nous avions,
auparavant, tendance à conseiller les transferts vers le CHU par excès, simplement
pour nous assurer d’analyser les images ; ce qui avait pour conséquence d’allonger les
durées moyennes de séjour au CHU. » (Dr Bruno Aesch). Et côté demandeur : « Dans
un hôpital comme le nôtre, les patients peuvent avoir l’impression qu’on ne leur offre
pas le maximum. Il nous est désormais plus facile d’étayer une décision de non-
transfert car elle est confortée par l’avis du neurochirurgien à distance. » (Dr Louis
Soulat, Pôle Médecine d’urgence, CH de Châteauroux).
Fort de ses deux ans d’expérience, le dispositif confirme ses avantages directs et
effets indirects.
Pour les patients
La télé-expertise abolit les distances et tout habitant de la région peut bénéficier, en
cas de traumatisme cranio-cérébral ou d’urgence neurochirurgicale, de la même
qualité de diagnostic, qu’il réside à une cinquantaine de kilomètres (Chinon, Blois), à
plus de 150 km (Châteauroux, Bourges, Chartres), ou sur le territoire de santé du
CHU de Tours.
Son transfert est justifié par une indication chirurgicale : si le déplacement n’est pas
nécessaire, le patient restera donc soigné par l’établissement qui l’a pris en charge ;
c'est-à-dire,
a priori
, à proximité de sa famille. De même, si l’intervention chirurgicale
doit être programmée à une date ultérieure, la durée de son éloignement sera limitée.
La décision médicale est sécurisée par la formalisation des échanges entre les équipes
qui renseignent systématiquement la « fiche suiveuse » : ce qui est explicité « noir sur
blanc » ne risque pas de prêter à équivoque.
Même si le patient n’est pas transféré, il continue à bénéficier d’un suivi par les
spécialistes de Tours (imagerie de contrôle, consultation avancée).
les distances et permet
à tous de bénéficier de
la même qualité de
diagnostic.