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Ah ça ira, ça ira, ça ira…
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Un artiste à la maison :
devenez des spectateurs privilégiés !
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Nous vous proposons d’accueillir chez vous, une de nos équipes artistiques, autour
d’un brunch, d’un goûter ou d’un apéritif, faites découvrir à vos proches petits et
grands le théâtre d’aujourd’hui sous toutes ses formes (ces événements sont destinés
à un public familial et ne sont pas des animations réservées aux enfants).
Surprises et convivialité garanties !
Pour cela il vous faudra : avoir un appartement avec une pièce sufsamment grande
pour accueillir artistes et public ; constituer un groupe d’une quinzaine de personnes
minimum ; offrir boissons et nourritures.
Pratiques en herbes
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Urbs, urbs, urbs
La compositrice Marie-Hélène Bernard et la chanteuse de l’Ensemble Aleph, Monica Jordan, invitent
les élèves d’une classe de CP de l’école Baudricourt A (13e) à rêver leur ville idéale : sur ce thème
ils élaborent ensemble une partition vocale et rythmique.
Jeudi 7 février 2013 à 20 h
en « lever de rideau » du concert de l’Ensemble Aleph au théâtre Dunois
Danser la ville ! : Les villes du futur
La cie Picomètre et les élèves de d’une classe de CE1 de l’école Lesseps (20e), CE2 de l’école Pihet
(11e) et CM1 de l’école Dulcie September (Ivry) interrogent la ville et ses mutations. L’occasion
pour les familles, accompagnés du metteur en scène Christophe Laluque de nous offrir leurs rêves
de villes.
Lundi 11 février 2013 à 18 h 30 au théâtre Dunois
Avec le soutien de la DASCO/Mairie de Paris, de l’IA du Val-de-Marne et de la DRAC
Ile-de-France, en collaboration avec les Ateliers Villes
La culture, appelée au secours de la désindustrialisation, envahit
les usines en friches à grand renfort de paillettes et de hourrah
médiatiques. Qu’en pensent les travailleurs mis à la porte de ces
usines, dépossédés de leur dignité d’êtres humains, devenus ci-
toyens assistés ? La fréquentation des « œuvres » saurait-elle leur
tenir lieu de viatique ? La démocratisation culturelle a échoué,
vive le grand bazar de l’Art | Nelly Le Grévellec
Rencontres et tables ronde
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Table ronde | Comment donner aux enfants accès à des concepts philosophiques ?
Avec Daniel Gostain (professeur des écoles), Sophie Mathey (chorégraphe), Christophe Leroux
(philosophe) et Menah Martin (modérateur).
Samedi 26 janvier 2013, à l’issue du spectacle « La mélodie des choses »
Rencontre | Autour de l’Argentine
Avec Joëlle Rouland (auteur), Charlotte Thimonnier (universitaire), Gustavo Beytelmann,
Ezequiel Spucches (pianistes et compositeurs), Patrick Sommery-Gade (comédien) et les
musiciens d’AlmaViva Ensemble. | Samedi 16 février 2013, à l’issue du spectacle «Hombrecito :
Le Petit Bonhomme de Buenos Aires»
Rencontre | Comment parler de l’environnement à nos enfants ?
Avec Sophie Tovagliari (auteure), Gilles Clément (paysagiste),
Christophe Laluque (metteur en scène)
Samedi 2 mars 2013 à l’issue de la représentation du spectacle « Le dernier Dodo »
Rencontre | Culture et démocratie en Amérique latine
Mercredi 13 février 2013 à 19h organisée par Les Amis du Monde Diplomatique de Paris
Tout public
16 € plein tarif
11 € habitants du 13e, séniors,
étudiants,
intermittents, chômeurs
10 € - de 26 ans et adultes
accompagnant des enfants
(2 adultes maximum pour
1 enfant)
6.50 € enfant de - de 15 ans et
adultes les accompagnant
habitant le 13e (2 adultes
maximum pour 1 enfant)
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Carte Famille (valable une saison)
36 € 6 places
Devenez « Ami du théâtre Dunois »
Formez un groupe de 8 personnes,
vous êtes invité et les 7 autres
personnesbénécientd’untarif
réduit.
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Possibilité de fêter
les anniversaires au théâtre
Dunoisautourd’unspectacle.
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Pour plus de détails, consulter
notre site, rubrique Accès et tarifs
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Réglement
Chèques et espèces ;
Chèques Culture acceptés.
Théâtre Dunois
Accueil du public
7 rue Louise Weiss, 75013 Paris
Informations et réservations :
01 45 84 72 00
Administration
108, rue du Chevaleret 75013 Paris
..................................................
Accès
M°6 Chevaleret
M°14 | RER C
Bus 62/64/89/132/325
Bibliothèque François Mitterrand
Bus 27 Clisson
La Maison Ouverte
Association loi 1901
Siret 32450071900020
APE 9004Z
Licence ent. 1.1031580 | 2.1028925 |
3.1028926
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La Gazelle, le journal du Théâtre
Dunois | Direction de la publication
Nelly Le Grévellec |
Conception, rédaction Céline Viel |
Conception graphique GuerillaGrak |
Impression Les impressions Typofset |
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Pousses de pensées
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Question de saison
Nous savons tous que les enfants, dès le plus jeune âge, posent spontanément les questions existentielles qui hantent les philosophes.
Qu’est-ce que la mort ? Qu’est-ce que l’amour ?... Et le plus souvent, nous éludons, faute de savoir comment répondre. L’erreur est peut-
être de vouloir leur offrir une solution là où s’exprime surtout, pour la première fois, le désir de rééchir et de s’éprouver comme petit
homme capable de penser. C’est dans cet esprit que la chorégraphe Sophie Mathey a créé pour les petits un spectacle où la danse est
portée par des interrogations philosophiques. Sa démarche nous a incité à questionner le philosophe Michel Tozzi*, qui a développé à
l’école depuis une quinzaine d’années des discussions à visée philosophique. Les enfants n’y apprennent pas encore la philosophie, mais
s’exercent à philosopher. Une distinction qui compte, et qui exige quelques éclaircissements... Entretien.
Initier les jeunes enfants à la philosophie est une initiative relative-
ment récente en France, mais c’est dès la n des années 1960 que la
philosophie pour les enfants fait ses premiers pas...
C’est effectivement aux Etats-Unis, avec Matthew Lipman que
se met en place une méthode qui initie les enfants à la philo-
sophie. Lipman écrivait des romans destinés à faire émerger
des questions que les enfants pouvaient discuter en classe.
L’adulte n’intervenait que pour relancer le débat. Quand la
France s’est intéressée au sujet, dans les années 1996, on ne
connaissait pas la méthode Lipman, mais notre pays disposait
d’une grande tradition philosophique, ce qui explique que s’est
rapidement développée une grande pluralité de méthodes. A
chaque fois, il s’agissait bien de mettre en place des dis-
cussions à visée philosophique, mais chaque courant a pri-
vilégié des manières bien distinctes d’organiser la réexion.
Pour retenir les principales expérimentations : Jacques Lévine
a opté pour des tours de table an que chaque enfant puisse
s’exprimer dans le cadre d’un débat où l’adulte intervient peu.
A l’inverse, la méthode d’Oscar Brénier suppose une inter-
vention importante de l’adulte. Pour ma part, j’ai été très
inuencé par les pédagogies coopératives et institutionnelles.
J’ai donc mis en place un dispositif avec des fonctions, des
rôles différents qui responsabilisent chaque enfant (président
de séance pour donner la parole, reformulateur pour s’entraî-
ner à comprendre la pensée de l’autre, secrétaire de séance
pour garder trace du travail collectif, gardien de l’heure, de la
discipline, aménageur de la salle, responsable du micro etc.).
Mais par-delà les courants, il s’agit de se mettre à l’écoute
des questionnements de l’enfant qui spontanément, dès l’âge
de quatre ou cinq ans pose des questions existentielles pro-
fondes. Nous créons un espace dans lequel l’enfant peut poser
ses questions, libérer son désir de savoir et ne pas le combler
par des réponses rapides qui ne sont là que pour combler
l’angoisse. Avec l’enfant, nous prenons la question pour ce
qu’elle est, et nous commençons à « travailler » cette question,
c’est-à-dire que nous entamons un cheminement qui nous per-
met de la « problématiser », de « conceptualiser » les notions,
et d’argumenter en recherchant des preuves, au service de la
quête de vérité.
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Cette exigence intellectuelle est-elle vraiment à la portée des enfants
et est-elle adaptée à leurs capacités cognitives ?
Il faut bien comprendre que l’adulte qui s’engage dans ce type
d’expérience rompt avec la posture du maître qui délivre un
savoir. La séance de discussion n’a plus rien à voir avec une
leçon dogmatique, ce qui change profondément le rapport à
la parole. L’élève est d’emblée considéré comme un « interlo-
cuteur valable », et l’adulte n’attend pas de « bonne réponse »
parce qu’il n’y a plus de maître qui détiendrait la vérité.
L’adulte ne propose pas de solution, il aide l’enfant à acquérir
un jugement éclairé. Il est, avec le groupe, en recherche de
sens et de vérité éclairé par la raison. Cette expérience repose
évidemment sur le postulat d’éducabilité de l’enfant. C’était
déjà la position de Montaigne qui pensait que l’on devait déve-
lopper très tôt des exigences de rigueur intellectuelle. L’enfant
commence à élaborer sa vision du monde dès qu’il dispose du
langage pour mettre en mots son expérience. Les derniers
acquis de la psychologie cognitive conrment l’idée que très
tôt les enfants peuvent développer des compétences liées
au processus de pensée. Si l’on s’en réfère encore à Piaget,
le développement logico-formel du raisonnement ne peut se
mettre en place que vers dix ou douze ans. Mais les recherches
de Piaget se faisaient exclusivement en laboratoire. Le fait
de créer en classe ces espaces de discussion et surtout de
travailler en groupe nous conduit à appréhender autrement les
capacités des enfants. J’ai moi-même pu constater que cer-
tains enfants, dès l’âge de six ans, sont capables d’élaborer un
raisonnement hypothético-déductif. Evidemment, à cet âge, ce
n’est pas une compétence stabilisée, et son apparition est liée
à un contexte précis, celui du groupe. Ce dernier facteur est
décisif : ce que l’enfant ne peut acquérir seul, il peut l’acquérir
par le biais de l’échange, parce que justement il confronte son
opinion à celle des autres.
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Mais échanger des opinions, est-ce véritablement entamer une discussion
philosophique ?
Nous ne parlons pas de cours de philosophie, mais de discus-
sion à visée philosophique. Le développement de ces ateliers
questionne à la fois notre vision de l’enfance et la philosophie
elle-même. J’ai été professeur de philosophie, et je pratique
ces discussions depuis une quinzaine d’années. Ce qui m’a le
plus frappé, c’est la manière dont les enfants réactivent en
moi avec massivité et radicalité les questions essentielles sur
lesquelles repose la philosophie. Cela naît du fait que ces ques-
tions qui portent sur la mort, par exemple, sur l’amitié, l’amour,
la justice, etc. le jeune enfant se les pose pour la toute pre-
mière fois. C’est une question pour de vrai, pour de bon ! Elle
est quasiment vitale. C’est ce que j’aime dans l’enfance, cette
capacité d’interroger radicalement notre humaine condition.
Nous sommes loin de la séance scolaire de terminale où ne
prévalent plus que les questions « au programme » qui exigent
de se référer aux grands auteurs et à des théories qui ont bien
du mal à éveiller la curiosité des élèves. Les jeunes enfants
abordent les questions philosophiques sans préjugé, et avec
eux, l’adulte redécouvre cette posture de naïveté qui est, à
l’origine, celle que revendique le philosophe.
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Les enjeux de ces discussions ne se limitent pas pour vous au strict
champ philosophique.
Le fait d’apprendre à penser par soi-même est essentiel pour
la construction de l’identité et de la personnalité. L’enfant fait
l’expérience qu’il est un être pensant, ce qui l’aide à grandir en
humanité. Il apprend à oser s’exprimer sans pour autant enga-
ger un rapport de pouvoir avec les autres. D’où l’importance
à nos yeux du dispositif que nous avons mis en place et que
nous avons baptisé DVDP (discussion à visée démocratique et
philosophique). Les règles de prise de parole qui sont établies
autorisent chacun à exprimer son point de vue dans le respect
de la parole d’autrui. Le fait que le débat philosophique puisse
être facilité par des règles démocratiques crée un climat de
conance et de sécurité qui permet à chacun de se confron-
ter véritablement à l’altérité. L’enjeu est par là même politique :
ces discussions éduquent à une « citoyenneté réexive » dans
« l’espace public scolaire ». Les enfants apprennent que le
débat démocratique doit se nourrir d’exigence intellectuelle
et éthique. Cet exercice permet d’éduquer des citoyens dotés
d’un véritable esprit critique et qui ne se laisseront pas leurrer
par les discours des sophistes, la propagande ou le discours
publicitaire. Il me semble urgent et indispensable de fournir
aux jeunes les outils intellectuels qui leur permettent de por-
ter un regard distancié, et de cultiver les facultés d’une raison
véritablement émancipatrice.
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Enjeu politique, enjeu éthique... Comment avez-vous accueilli l’initiative
du ministère de l’Education nationale concernant le retour des cours
de morale laïque à l’école ?
Je dois prochainement être entendu par la commission char-
gée de mettre en œuvre ce projet. J’ai l’intention de défendre
l’idée que la discussion à visée philosophique représente cer-
tainement un moyen privilégié pour développer le jugement
moral chez les enfants. Elle permettrait de développer des
méthodes intéressantes, en partant par exemple de la littéra-
ture jeunesse, ou des mythes qui présentent une multitude de
situations concrètes à partir desquelles on peut engager une
discussion. Je crois également beaucoup à la possibilité d’uti-
liser des « dilemmes moraux ». L’adulte propose d’étudier un
cas qui pose éthiquement problème. Par exemple, une personne
sans argent fait le choix de voler un médicament dans une
pharmacie pour sauver un ami gravement malade. Ce genre
d’étude invite à nommer les valeurs morales qui sont en jeu
et à les hiérarchiser pour développer un jugement qui s’appuie
sur la raison mais aussi sur un sentiment de sollicitude. Il
s’agit bien d’articuler cœur et raison. L’initiative du gouverne-
ment m’intéresse si elle ne se réduit pas dans les faits à un
catéchisme républicain. D’ailleurs l’expression « morale laïque »
me semble un peu réductrice. Comment cet enseignement par-
viendra-t-il à prendre en compte la réalité de notre société
multiculturelle ? Comment pourra-t-il articuler le relativisme
des points de vue à l’ambition d’universalité ? Le risque avec
la « leçon de morale » qui répond aussi à une demande sociale
en période de crise est de réduire cet enseignement à une
série de recommandations visant des comportements normés.
En fait, vouloir éduquer aux valeurs est d’autant plus complexe
que les valeurs sont difciles à dénir, et qu’il y a toujours un
risque plus ou moins conscient de volonté de formatage des
esprits. Ce qui me semble plus intéressant dans la classe - et
la discussion à visée philosophique peut le favoriser - c’est de
s’engager dans un travail de réexion qui permette au groupe
de se construire une « culture de valeurs » commune, en arti-
culant l’individuel et le collectif, le singulier et l’universel. Le
dé est de proposer un enseignement de la morale qui ne soit
pas moralisateur et qui autorise les élèves à délibérer, à argu-
menter pour apprendre à penser par eux-mêmes.
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* Michel Tozzi, « Nouvelles pratiques philosophiques, à l’école et dans la cité »,
ed. Chronique Sociale. | Découvrir également le site internet de l’auteur :
www.philotozzi.com
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Les Tarifs
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Par ici les sorties !
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PRÉFET
DE LA RÉGION
PRÉFET
DE LA RÉGION
PRÉFET
DE LA RÉGION
Avec le soutien
de la Direction régionale
des affaires culturelles
d’Ile-de-France - Ministère
de la culture et
de la communication
A vos agendas | Pour en savoir plus : www.theatredunois.org
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8-11 janvier 2013
La République des Enfants Théâtre |
Teatro delle Briciole 8+
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12-20 janvier 2013
L’ogre déchu ou le savoir
des plus petits Théâtre |
Teatro delle Briciole 4+
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23 janvier-3 février 2013
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La mélodie des choses Musique/Danse |
Cie Picomètre 5+
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4-10 février 2013..................................................................................................
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Ensemble Aleph Musique |
13-24 février 2013
Hombrecito : Le Petit Bonhomme Musique/Théâtre |
de Buenos Aires 8+
D’après « Le petit bonhomme du carreau de céramique »
de Manuel Mujica Láinez
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20 février 2013
Le euve sans rives Musique |
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18 février 2013
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Joëlle Léandre Trio : Les 2012 SONS Musique |
Label nato
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26 février - 8 mars 2013
Le dernier Dodo Théâtre|
Amin Compagnie Théâtrale | D’après 5+
« Le dindon et le dodo » de Gilles Clément
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20-31 mars 2013...................................................................................................
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Le Pays des aveugles Théâtre/Musique |
Théâtre Nouvelle Génération 9+
- CDN de Lyon | D’après H.G. Wells
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3-14 avril 2013
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Comment ça va sur la terre ? Musique|
Cie Le Pavé Volubile | Poèmes Robert Desnos, 6+
Raymond Queneau, Jean Tardieu et Michèle Buirette
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16-21 avril 2013....................................................................................................
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A temps Danse|
Cie Carré Blanc | Texte Catherine Zambon 5+
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23-28 avril 2013
Sarath et Marina Danse/Musique |
Cie Les Orpailleurs | Librement inspiré de 10+
« Roméo et Juliette » de W. Shakespeare
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15-19 mai 2013
Allumage Théâtre |
Cie Immatérielle Production | Librement inspiré de 14+
« Eloge du carburateur » de Matthew B. Crawford
22-26 mai 2013
Campagne Théâtre |
Cie Immatérielle Production | Librement inspiré du 14+
« Discours à la jeunesse » de Jean Jaurès
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3-9 juin 2013
Ensemble Aleph Musique |
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11-23 juin 2013
Iceberg Théâtre/Musique |
Cie AMK | Texte Cécile Fraysse 3+
le journal du théâtre Dunois | n° 25 | Jan-Mars 2013
Le pouvoir aux enfants...
AlmaViva Ensemble
Dyptique
Comment vous est venu l’idée de mêler philosophie et danse ?
J’ai eu l’occasion de participer à des ateliers de philosophie
pour enfants à l’école maternelle et primaire, et j’ai eu l’envie
de retranscrire cette expérience qui m’a passionnée. Je sais
bien que la philosophie est fondée sur la parole, qu’elle se
nourrit de mots, mais c’est aussi ce qui m’a intéressée : tout
l’enjeu était de voir si je pouvais retranscrire les question-
nements dont la philosophie est porteuse par le biais du
corps et de la danse. D’où le choix d’axer le spectacle autour
des notions du ni et de l’inni qui sont directement en lien
avec notre perception de l’espace et du temps, et qui par là
même intègrent le rôle du mouvement. Avec la danse, c’est un
peu comme si nous pouvions aborder les grandes questions
existentielles sur un plan plus intuitif mais qui n’ôte rien à
la force du questionnement. On change de point de vue pour
repartir du corps, ce qui peut ouvrir de nouvelles perspec-
tives, car nous sommes très prisonniers d’une culture qui
dissocie toujours autant la matière et l’esprit. Notre ambition
consiste justement à relier la réexion, l’analyse à un travail
d’écoute du corps et de recherche sur le sens du mouvement.
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Mais vous vous adressez à de très jeunes enfants...
Dans le cadre des ateliers-philos pour enfants, le jeu théâtral
ou la danse est souvent sollicité car il offre des situations
concrètes pour stimuler la réexion. L’imagination, l’intelli-
gence sensible font partie intégrante du cheminement de la
pensée. Notre spectacle met en scène quatre personnages,
des fées qui peuvent incarner le désir de connaissance. Il
n’y a pas de narration à proprement parler. La chorégraphie
s’organise autour de quatre moments qui intègrent aussi les
quatre éléments, l’eau, l’air, le feu, la terre... Les trois dan-
seuses et la musicienne qui sont en scène vont s’emparer de
questions dont la formulation peut faire directement écho
aux questionnements des jeunes enfants : « Où se trouve
l’âme ? Dans le corps ou dans la tête ? »... Il y a des extraits
de texte, en voix-off, mais la danse nous entraîne concrète-
ment dans une suite de jeux qui questionnent notre relation
au temps, et à l’univers. Ce questionnement peut être discon-
tinu et ne suit pas un l forcément logique. Il peut obéir à
des impulsions. L’idée est vraiment de provoquer la curiosité
des enfants, et, très jeunes, ceux-ci se montrent particuliè-
rement disponibles. Ils ont spontanément envie de savoir,
et éprouvent une véritable jubilation quand ils cherchent à
démêler les mystères qui les environnent.
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Votre travail traduit toujours le souci de rapprocher l’art savant d’un
public de non initiés...
Au l des créations, nous explorons des univers très variés
avec l’envie de toucher ceux qui ne sont pas forcément des
familiers de la danse, ou du théâtre. Il est vrai que la parole,
et sa transposition en mouvements reviennent très souvent.
Nous avons conçu une sorte de spectacle-conférence, « Que
faire ? », où il s’agissait de trouver les points de jonction
entre les textes et la danse. J’ai également transposé deux
contes, « La Petite Sirène » d’Andersen, et « Blanche Neige »
de Robert Walser. Et les mots deviennent à chaque fois
comme une matière dont nous nous emparons pour mieux
questionner le langage du corps. Mais il est essentiel que
ces recherches continuent à toucher un public large qui
n’est pas forcément au fait d’un questionnement propre aux
seuls danseurs. D’où l’intérêt de s’adresser aux enfants qui
nous obligent à nous demander très concrètement comment
transmettre l’art chorégraphique.
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Du 23 janvier au 3 février 2013
La mélodie
des choses | .Danse | Musique | 5+ |
Cie Picomètre
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A voir aussi
Du 26 fév au 8 mars 2013
Le dernier Dodo | Théâtre | 5+ |
Amin Compagnie Théâtrale
Découvrez l’histoire improbable mais vraie d’un oiseau
des îles qui ne savait pas voler, et dont l’extermina-
tion nit par menacer l’équilibre fragile de la nature.
Une pièce-documentaire originale, inspiré d’un texte
du paysagiste Gilles Clément.
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L’inni, en mouvements
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A quoi pourrait ressembler un corps qui voudrait penser l’inni ? « La mélodie des choses » s’adresse aux très jeunes
enfants et se met à l’écoute des questions philosophiques qu’ils se posent pour traduire ce désir de connaissance en
mouvements. La pensée peut-elle vraiment se passer de mots ? Questions à la chorégraphe Sophie Mathey.
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Deux dés fantastiques
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Comment adapter un conte fantastique au théâtre? Il semble que le cinéma et ses effets spéciaux soient mieux armés pour
impressionner le spectateur. Pourtant la puissance d’évocation propre au théâtre, sa capacité à créer de l’étrange par une
extrême sobriété de moyens, nous projette au cœur de ce qui fait la spécicité du fantastique. L’imagination, la conscience
du spectateur deviennent concrètement l’espace où se joue l’essentiel de ces récits troublants. Deux spectacles vous invitent
à partager cette singulière expérience.
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Le savoir du plus petit
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Le Teatro delle Briciole présente une version inédite du « Petit Poucet » qui met en scène des enfants choisis parmi le public.
Convaincu que le Théâtre reste par excellence un lieu archaïque d’initiation, ces artistes italiens mènent depuis plus de trente
ans des recherches passionnantes en direction du jeune public. Entretien avec l’un des membres du collectif : Flavia Armenzoni.
Un enfant pris au hasard dans le public pour incarner le Petit Poucet... N’est-ce pas un choix risqué,
surtout quand on s’adresse aux tout-petits ?
En choisissant le conte du « Petit Poucet », nous avions envie d’approfondir le travail entamé avec
notre précédent spectacle intitulé « La poupée dans la poche » : les enfants se retrouvaient déjà
sur le plateau, au même niveau que les comédiens. Le dé consistait à expérimenter comment on
peut passer du jeu d’enfant au jeu de théâtre. Ce que nous avons eu envie d’approfondir avec
l’adaptation du « Petit Poucet », c’est le travail sur les rituels d’initiation. Nous vivons dans une
société où le sens de ces rituels se perd, et nous pensons que le théâtre est par nature un art qui
conserve une sorte de dimension archaïque. C’est sans doute lié au mystère de la présence qui se
joue sur la scène, et qui collectivement, le temps d’une représentation, prend un caractère sacré.
L’enfant qui va incarner le Petit Poucet va devoir traverser des épreuves, et surmonter sa peur
de l’abandon. Le fait de quitter le public pour se retrouver sur le plateau l’oblige à affronter une
peur réelle. Est-ce que ce qu’il vit à ce moment est vrai ? Est-ce que cet acteur qui joue en face de
lui est un personnage ? Un homme réel ? N’oublions pas que cela concerne les très jeunes enfants,
aux alentours de quatre ans. Chaque représentation est très différente du fait que le principal
protagoniste change à chaque fois et que les comédiens ne peuvent anticiper ses réactions. De
plus, l’enfant sur le plateau n’est pas traité en star. Il est avant tout perçu comme le représentant
de la communauté présente dans le théâtre. …
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Ce genre d’initiative suppose beaucoup de spontanéité, et pourtant elle ne s’improvise pas...
C’est effectivement le fruit d’un constant travail de recherche. Nous avons toujours détesté
les rôles où des comédiens adultes interprètent des personnages d’enfant. Mais faire monter
des enfants sur un plateau n’a rien d’anodin et il est très important de bien comprendre com-
ment les tout-petits peuvent réagir. C’est la raison pour laquelle pendant le travail de création,
nous faisons déjà intervenir des enfants, que nous construisons le spectacle en testant leurs
réactions. C’est une méthode de recherche continue et minutieuse. Nous sommes allés dans ce
sens car nous cherchons à nous renouveler pour continuer à toucher le jeune public. Les enfants
changent sans cesse et de plus en plus vite, et le théâtre destiné à la jeunesse est un domaine
très sensible car on touche à la transmission du désir de théâtre. Il y a une volonté d’engagement
politique car ce théâtre permet de s’adresser à tous, quelle que soit la classe sociale, et d’établir
un lien vivant avec ce public. Cet engagement nous permet de nous sentir vraiment utiles.
Le Teatro delle Briciole a un statut original. Ce n’est pas à proprement parler une compagnie, mais
un lieu de création qui accueille d’autres artistes et les sensibilise aussi à l’intérêt du jeune public.
Nous avons d’abord monté une compagnie dont la vocation était la création de spectacles jeune
public. C’était il y a trente cinq ans ! Aujourd’hui nous disposons d’un lieu de création et de produc-
tion à Parme, et nous essayons de faire évoluer le théâtre jeune public en Italie. En ce moment, la
situation de crise ne facilite pas les initiatives. Mais nous essayons d’impliquer d’autres artistes. Nous
avons initié en 2010 un chantier de création intitulé « Nouveaux regards sur le jeune public ». L’idée
était de coner à de jeunes équipes émergentes de la scène italienne qui travaillent ordinairement
pour un public adulte, des spectacles destinés aux enfants. Nous avons retenus trois compagnies,
dont le Teatro Sotterraneo, qui présentera au théâtre Dunois « La République des Enfants ». C’est une
forme très originale qui, là encore, suppose la participation des jeunes. Deux comédiens proposent
au public de fonder, le temps d’une représentation, une sorte de micro-nation. Les enfants, avec les
artistes, vont se demander comment on peut fonder une démocratie. Les frontières de la cité sont
concrètement délimitées par les murs du théâtre. Le peuple, c’est le public. Il décide des règles que
la communauté devra respecter. Il se demande qui peut décider de faire respecter ces règles. Il faut
voter... A chaque représentation, c’est donc très différent. Le spectacle a tourné dans toute l’Italie,
parfois avec des salles de cinq cent enfants, ce qui est impressionnant. Les enfants éprouvent de
manière vivante cette « citoyenneté » qu’ils appréhendent d’ordinaire de manière théorique dans les
manuels scolaires. Ils comprennent que c’est à eux que revient la responsabilité de changer le monde,
et c’est tout le sens de notre propre engagement.
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Du 8 au 11 janvier 2013
La République des Enfants | Théâtre | 8+ |
Du 12 au 20 janvier 2013
L’ogre déchu ou le savoir des plus petits | Théâtre | 4+ |
Teatro delle Briciole
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On ne peut plus dormir
tranquille quand on a une
fois ouvert les yeux
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Un voyageur égaré découvre un village hors du temps, peuplé de non-voyants. Cette
expérience va le confronter à sa propre cécité. Nino d’Introna présente une nouvelle mise
en scène de ce récit de H.G.Wells qu’il avait déjà monté en Italie en 1992. Entretien.
Vous racontez qu’à l’époque où vous avez découvert ce récit, vous avez immédiatement éprouvé le
désir de le mettre en scène....
L’idée s’est effectivement imposée à moi dès la première lecture qui remonte à l’époque
où j’étais encore un jeune metteur en scène. Mais la mise en œuvre de ce projet a exigé
quinze ans de réexion pour trouver comment m’y prendre an d’incarner ce qui m’avait
littéralement saisi dans ce récit. Il n’était pas question pour moi de représenter cette
histoire de manière naturaliste. Le cinéma, la télévision disposent de moyens beaucoup
plus efcaces pour cela. Mais le Théâtre peut justement exprimer ce qui me paraît être
au cœur de ce récit : l’aventure de ce « voyant » projeté dans un monde d’aveugles est
essentiellement un voyage qui le fait glisser d’une perception extérieure et supercielle
du monde et des autres vers son monde intime. Toutes ses certitudes vont vaciller au
contact de ces hommes habitués depuis des générations à vivre dans le noir et pour qui
la vue n’a aucune signication. Qui est véritablement voyant dans cette histoire ?
se loge le pouvoir ? Et la connaissance ? Ma pièce cherche surtout à retracer ce voyage
intérieur de la conscience qui s’ouvre véritablement à l’autre en acceptant d’abandonner
ses repères et ses certitudes. Le Théâtre permet ce voyage-là parce que la scène est
avant tout un espace d’évocation où l’on peut suggérer les choses au lieu de les illustrer.
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D’où votre choix de mise en scène : un seul acteur, qui prend entièrement en charge le récit.
Si j’avais mis en scène plusieurs comédiens, j’aurais perdu ce qui fait la singula-
rité de l’écriture de cette nouvelle. Le propre du récit fantastique est de retracer
les doutes et les angoisses d’une conscience qui, confrontée à des évènements
incroyables, est acculée à questionner le sens de sa propre réalité. Les rebondis-
sements de l’histoire se doublent d’une dimension plus abstraite, à la fois philoso-
phique et onirique. Tout mon travail vise justement à donner vie à cette aventure
de la conscience, à la partager avec le spectateur de manière à ce qu’il éprouve lui
même ce sentiment de radicale étrangeté qui s’empare progressivement du person-
nage. C’est avec ce dernier que j’ouvre le spectacle. Il nous conte son histoire, et
peu à peu les voix des autres personnages vont se faire entendre, émergeant du
passé. Comme j’ai décidé d’interpréter seul le spectacle, je transforme ma propre
voix, en changeant de couleur quand je passe d’un personnage à l’autre. Pour les
aveugles, j’utilise un micro HF qui adoucit la voix avec un effet d’écho. Mais tout
se joue au sein de la même conscience, celle d’un homme qui cherche sa vérité.
C’est d’ailleurs très intéressant pour moi qui suis italien d’origine de dire le texte
en français. Mon accent matérialise l’étrangeté du personnage qui est d’abord un
étranger au pays des aveugles.
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Vous créez une tension qui naît aussi de la musique et du travail original sur les lumières...
Dès la première création qui remonte à 1992, j’ai conçu le spectacle avec Andrea Abba-
tangelo qui s’occupe de la création lumières. Il y a tout un jeu de clair-obscur à la fois
très précis et très simple. Le noir alterne avec des instants de lumière aveuglante.
Parfois un seul projecteur suft. Le travail sur la lumière vise à créer des images
oniriques qui privilégient une fois de plus la suggestion. Et il en est de même pour la
musique. Quand j’ai décidé de reprendre le spectacle en 2012, j’ai intégré deux musi-
ciens de rock qui ont composé une partition dont l’ambiance évoque celle des Pink
Floyd. La musique participe pleinement à conduire le personnage de l’émerveillement
du début à l’inquiétude qui peu à peu se mue elle-même en désespoir. Là encore, il
s’agit de rendre tangible la tension inhérente à ce récit, et qui fait que le spectateur
lui-même est déstabilisé, ne sachant plus s’il est du côté du voyant ou des aveugles.
La n du récit est résolument ouverte. Le spectateur n’est pas dénitivement xé
sur le sort du personnage, et il est renvoyé à ses propres questions.
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* Pierre Réverdy, « La lucarne Ovale »
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Du 20 au 31 mars 2013
Le Pays des aveugles | .Théâtre | 9+ |
Théâtre Nouvelle Génération / CDN de Lyon
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Un « Petit Prince »
argentin
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Direction Buenos Aires : pour mieux pénétrer les mystères de cette
ville mythique, il est peut-être plus sûr d’emprunter la voie du
conte... Entretien avec Ezequiel Spucches, créateur du spectacle.
Vous avez choisi un auteur phare de la littérature argentine, Manuel
Mujica Láinez, qui a créé toute une mythologie autour de la ville de Bue-
nos Aires. Par le biais de contes fantastiques, il cherche aussi à cerner
la réalité de la ville...
Manuel Mujica Láinez appartient à la génération de Borges et fait
partie des plus grands auteurs de cette génération. Le conte que
nous mettons en scène, «Le petit bonhomme de Buenos Aires»
est tiré d’un recueil intitulé «Misteriosa Buenos Aires» à travers
lequel l’auteur a effectivement cherché à créer une sorte de
mythologie fantastique de la ville. L’intrigue de chaque conte se
déroule à un moment précis de l’histoire de la ville. Le premier
conte se situe en 1536, date de la première fondation de Buenos
Aires, au moment où les amérindiens et les espagnols sont en
guerre. Ainsi, tout au long du recueil, on peut voir l’évolution
de la ville. Le conte que nous avons choisi se situe en 1875,
époque où de nombreux européens viennent s’installer à Buenos
Aires. Cela transparaît dans l’invention de ce bonhomme conné
dans un carreau de céramique, lui même importé des faïences
de Dèsvres. La capitale a vécu toute une période sous inuence
européenne. Cela se voit en particulier dans l’architecture, avec
des immeubles très inspirés par les constructions haussman-
niennes. Il y a donc une dimension réaliste très forte, mais ce qui
est intéressant, c’est qu’elle s’exprime par le biais du fantastique.
C’est vraiment propre à la culture argentine, et ce n’est pas
évident à saisir. Mais les éléments improbables, irrationnels font
partie inhérente du quotidien et interfèrent sans cesse avec le
réel. C’est comme si l’œuvre des grands auteurs argentins cher-
chait à appréhender une réalité très difcile à cerner. Dès l’ori-
gine, si l’on remonte aux débuts de la conquête du pays par les
espagnols, le territoire était mythié. On croyait à l’Eldorado, on
s’imaginait qu’il recelait des richesses fabuleuses. Cette tradition
de littérature fantastique a continué à marquer les écrivains des
générations suivantes, avec des récits très sombres, des contes
noirs pour adultes. Il faut dire aussi qu’après les années 50, les
coups d’état et la succession des régimes militaires ont interdit
toute liberté d’expression. D’où le recours privilégié à des ctions
fantastiques qui permettent d’évoquer la réalité sans être trop
explicite.
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Etrangement, c’est la mort, qui au début du conte, nous raconte l’histoire...
En fait il y a un seul comédien-narrateur qui va prendre en
charge tous les personnages. Il nous a semblé que c’était le
choix le plus judicieux pour donner à entendre ce texte qui, en
soi, a vraiment valeur de partition musicale. Cette présence de
la mort est importante dans le conte et comporte une dimen-
sion autobiographique. Manuel Mujica Láinez a subi vers l’âge
de 5 ans un accident qui a failli lui coûter la vie. Il est resté un
moment entre la mort et la vie, et s’est trouvé alité pendant un
an. Sa mère et ses tantes passaient leur temps à lui raconter
des histoires pour faire passer le temps, et l’auteur explique
que c’est cette expérience qui l’a déterminé à devenir écrivain.
L’histoire du «petit bonhomme de Buenos Aires» est inuencée
par cet épisode de la vie de Láinez. Dans le conte l’enfant est
gravement malade et la mort l’attend. Cette dernière entame
donc le récit pour décrire comment elle s’est fait piéger par le
bonhomme de céramique qui été devenu le condent et l’ami
de l’enfant. Ce conte fait partie des grands classiques de la
littérature en argentine, un peu comme «Le petit prince» en
France. J’ai eu envie de l’adapter comme un conte musical car
il nous parle aussi de Buenos Aires à l’époque où les musiques
comme la Milonga et le tango commencent à se développer. Et
puis l’histoire de ce bonhomme de céramique, importé de France,
isolé dans son carreau de faïence, a évidemment touché les
musiciens de notre ensemble qui réunis des solistes d’origine
argentine établis en France. Nous avons fait le chemin inverse...
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A l’image du texte de Lainez, la partition que vous avez conçue pour le
spectacle s’inspire librement des musiques traditionnelles tout en souli-
gnant les références géographiques et culturelles du récit...
Nous avons vraiment voulu écrire une musique qui soit subordon-
née au texte, et qui dialogue sans cesse avec lui. Le travail pour
cette pièce se rattache à l’univers de «tango transguré» qui
incarne un des axes de travail que nous menons avec l’ensemble
AlmaViva. L’idée est de faire entendre le tango et ses métamor-
phoses à travers une création originale inspirée de cette musique,
mais avec un traitement résolument contemporain. Sur scène, un
quatuor - ûte, violoncelle, guitare et piano- raconte tout aussi
activement l’histoire que le narrateur. Le piano, par exemple,
va évoquer le puits où la mort attend l’enfant. Ce puits a une
valeur symbolique dans les maisons coloniales du XIXème siècle.
Il est situé au cœur du patio. L’idée est de suggérer les lieux, en
s’appuyant sur les jeux de lumière qui découpent des espaces
successifs. Et les musiciens sont pleinement intégrés dans ce jeu.
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Du 13 au 24 février 2013
Hombrecito : Le Petit Bonhomme
de Buenos Aires | .Théâtre | Musique | 8+ |
AlmaViva Ensemble
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